la levée de l'anonymat sur internet fait débat dans la majorité

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"Ça peut être une fausse bonne idée": la levée de l'anonymat sur internet fait débat dans la majorité

Les députés étudient à partie de ce mercredi le projet de loi sur l'encadrement du numérique, avec notamment une question: faut-il lever l'anonymat sur les réseaux sociaux pour lutter contre les arnaques et le cyberharcèlement?

Les députés examinent à partir de ce mercredi soir le projet de loi sur l'encadrement du numérique. Au menu notamment, empêcher les mineurs d'accéder aux sites pornographiques, lutter contre les arnaques en ligne ou le cyberharcèlement.

Mais aussi la question de l'anonymat sur les réseaux sociaux. Le sujet revient régulièrement sur la table et un député de la majorité, Paul Midy, dépose plusieurs amendements pour lever en partie cet anonymat sur les réseaux sociaux. Il souhaite par exemple obliger les plateformes (Facebook, Instagram, TikTok...) à proposer dès 2025 une certification pour les utilisateurs, en utilisant par exemple une pièce d'identité. Un autre amendement du député va même plus loin et souhaite rendre obligatoire cette identification, pour tout nouveau compte, à partir de 2027.

Une solution qui n’en est pas vraiment une selon Yasmine Buono, spécialiste en éducation numérique.

Reste que ce sujet fait débat au sein même de la majorité. Pour la députée Renaissance Marie Guévenoux, devoir certifier son compte avec une pièce d'identité serait une bonne avancée. “Il y a beaucoup de gens qui se permettent des choses sur internet, harcèlement, injures… et qui ne se régulent pas eux-mêmes. S’ils savaient qu’ils n’étaient pas anonymes, probablement qu’ils feraient attention au contenu qu’ils délivrent sur internet”, juge-t-elle.
Une menace pour la liberté d'expression?

Mais la proposition rencontre des oppositions, même dans le camp présidentiel. Pour Charles Sitzenstuhl, lui aussi membre de Renaissance, une telle mesure serait une grande menace pour la liberté d'expression.

“Ça peut être une fausse bonne idée qui se retournera dans quelques années contre les libertés publiques. Il y a beaucoup de dérives sur les réseaux sociaux. Mais c’est le travail des grandes entreprises du numérique de mieux modérer”, juge-t-il.

Mêmes doutes pour son collègue du Modem, Philippe Latombe. Lui s'inquiète davantage de voir les plateformes comme TikTok ou Facebook avoir accès aux informations présentes sur nos pièces d'identité. “Je ne sais pas ce qu’ils peuvent en faire. Ils peuvent au minimum faire de la publicité avec, c’est le minimum des problèmes. Mais ils pourront très certainement aussi devenir beaucoup plus intrusifs”, appuie-t-il.
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[Patchouli38]

Si j'ai bien compris, l'identité de la personne serait protégée par un code. La plateforme aurait accès à ce code mais sans avoir la clé pour accéder aux informations de l'internaute. En cas de harcèlement, par exemple, la police réclamerait le code en question à la plateforme et serait seule (la police) habilitée à accéder à l'identité du fauteur.