Le CDI, un « enfermement » auquel ces jeunes disent « non merci »

[Patchouli38]

"« Pour moi le CDI est un enfermement avec des contraintes trop importantes à respecter. » A 23 ans, Alizée ne mâche pas ses mots quand elle parle du contrat que s’arrachaient ses aînés et toujours privilégié par une majorité de demandeurs d’emploi. Comme la jeune femme, plusieurs lecteurs de 20 Minutes ont confirmé se reconnaître dans cette tendance qui apparaît chez la nouvelle génération. « J’ai vécu avec cette pression sociale des parents qui disaient que CDI c’était très important, rapporte une diététicienne trentenaire. Mais moi, surtout au début de ma carrière, je n’avais pas envie de me cantonner dans quelque chose qui ne m’aurait peut-être pas convenu. »

Alors que le rapport au travail est en train de changer sur plein d’égards, une récente étude de la CCI Nantes-Saint-Nazaire indique que le contrat à durée indéterminée n’est plus forcément le graal chez les jeunes diplômés. S’ils sont tout de même 42 % à privilégier un CDI pour leur premier emploi, ils sont quasiment un quart (23 %) à rechercher exclusivement un contrat à durée déterminée (CDD) pour démarrer dans la vie active. Et même une fois le pied à l’étrier, la tendance peut perdurer.
« Un bouclier entre nous et le patron »

Chez ces jeunes, le premier argument réside dans la notion de liberté. « Un poste a 35 heures dans la même entreprise toute sa vie, avec les mêmes collègues, les mêmes tâches, les mêmes petites habitudes », très peu pour notre internaute, sous le pseudo de Guizmo. Comme lui, les fans des contrats courts oscillent entre besoin d’autonomie et peur de l’engagement, mais aussi de la démission. « Le CDI, ça représente l’enchaînement, détaille Irina, qui a participé à l’enquête de la CCI. On se sent lié moralement. Si on veut arrêter, j’ai l’impression que ça va se faire dans des démarches compliquées, qui ne donnent pas envie. » « La possibilité de tout plaquer du jour au lendemain s’amenuise au fur et à mesure que le confort du CDI s’installe », complète Alizée.

Si le CDI est encore plébiscité pour souscrire un crédit immobilier, « la majorité des jeunes ne peut plus acheter, déplore Yadi. Alors quel intérêt ? ». C’est bien ce que pensent certains de nos lecteurs, qui voient dans les contrats courts, auparavant perçus comme précaires, un moyen de bien mener leur barque, voire de reprendre le pouvoir. « Le CDD, chez nous, c’est une manière de mettre un bouclier entre nous et le patron, explique une jeune vétérinaire. Ça évite les familiarités, les abus de pouvoir, le harcèlement… » Et ouvre des droits : « Ce type de contrat permet d’avoir plus de flexibilité pour le salarié en évitant les demandes de ruptures conventionnelles mais en partant avec une prime de précarité et le chômage, estime Pauline, 27 ans, paysagiste-concepteur depuis un an. Ça laisse le temps de retrouver un autre emploi dans le but de mieux se former. On évite de stagner quand une entreprise ne veut pas prendre le temps de nous former, nous les jeunes diplômés. »

https://www.20minutes.fr/economie/emplo ... wtab-fr-fr

[jeandu53]

Un salarié peut librement démissionner d'un CDI. Il y a, tout au plus, un préavis à respecter. Je ne vois pas bien en quoi le CDI constitue un enfermement.

Je soupçonne ces jeunes qui refusent le CDI d'avoir moins envie de travailler que les autres, en alternant périodes de travail de quelques et périodes de chômage dûment indemnisé. Pourquoi pas, mais qu'ils l'assument, au lieu de se réfugier derrière des concepts philosophiques.

[Fonck1]

Alisée reviendra en arrière le jour où il lui faudra un prêt pour sa banque pour s'acheter son "van" qui lui permet de vivre où elle a envie.
les jeunes aujourd’hui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

après, on peut comprendre la raideur du système et surtout dans le privé, mais aussi comprendre les patrons.

je serais curieux de connaitre le cout d'un licenciement et ce que prends l'état au passage par contre.

[jeandu53]

Ils revendiquent la liberté. Mais si vous avez un CDD de six mois et que vous voulez partir au bout de 3 mois, c'est compliqué, il faut l'accord du patron. Avec un CDI, la démission est un acte unilatéral. Donc cet argument de liberté n'est pas recevable.

[Patchouli38]

Ils pensent peut-être que voler de CDD en CDD est un jeu d'enfant et qu'ils trouveront du travail facilement ? Seulement, ils oublient une chose : ils ne sont pas les seuls et la concurrence est rude. Quand, au bout de 2 ans, ils seront toujours au chômage et verront leurs indemnités disparaître, peut-être se diront-ils "si j'avais su". Mais là, il sera trop tard.

[Mickey]

Pour ceux qui ne veulent pas se passer la bague au doigt avec un patron, la meilleure solution reste l'intérim et des contrats à la semaine.
Ça permet de se barrer quand on le souhaite et donne des droits au chômage.
En revanche, le CDD longue durée est à eviter sachant qu'on ne pourra y mettre un terme sans dédommager l'autre partie. En prendre pour six mois dans une boîte pourrie, peut se révéler très compliqué.

[Crapulax]

Je suis d'une génération ou devenir fonctionnaire était cool et tout bénef...Je pense qu'à l'heure d'aujourd'hui cela ne fait plus rêver la jeunesse...

[Fonck1]

Je suis d'une génération ou devenir fonctionnaire était cool et tout bénef...Je pense qu'à l'heure d'aujourd'hui cela ne fait plus rêver la jeunesse...

je confirme.

[Transfert]

Je suis d'une génération ou devenir fonctionnaire était cool et tout bénef...Je pense qu'à l'heure d'aujourd'hui cela ne fait plus rêver la jeunesse...

Et moi d'une génération où on entamait une carrière prometteuse (avec un peu de volonté et de boulot) dans la banque ou l'assurance avec un BEPC,,, Mais c'est un autre sujet...

[Fonck1]

Je suis d'une génération ou devenir fonctionnaire était cool et tout bénef...Je pense qu'à l'heure d'aujourd'hui cela ne fait plus rêver la jeunesse...

Et moi d'une génération où on entamait une carrière prometteuse (avec un peu de volonté et de boulot) dans la banque ou l'assurance avec un BEPC,,, Mais c'est un autre sujet...

oui mais questions responsabilités et poursuites au tribunal, on doit avoir un diplôme en fonction de vos responsabilités.
c'est le changement depuis une trentaine d'années.
probablement aussi parce que le systeme d’évolution est complètement sclérosé.
ça se fait encore un peu dans l'administration, mais pas dans tous les postes.
apprendre sur le tas, c'est devenu compliqué, après, les gens ont qu'à bosser à l'école, en France, se branler pendant ses études ça fait cool.
ça changera avec le temps.

[sofasurfer]

Alisée reviendra en arrière le jour où il lui faudra un prêt pour sa banque pour s'acheter son "van" qui lui permet de vivre où elle a envie.
les jeunes aujourd’hui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

après, on peut comprendre la raideur du système et surtout dans le privé, mais aussi comprendre les patrons.

je serais curieux de connaitre le cout d'un licenciement et ce que prends l'état au passage par contre.

Sauf que actuellement le CDI ca ne veut plus dire grand chose auprès des banque, la donne a changé. Pour un prêt immobilier Il est préférable d'être en intérim et d'évoluer dans un secteur en tension qu'etre en CDI dans un secteur sinistré.

[Mesoke]

Pour avoir quitté les 4 CDI que j'ai signés puis m'être mis à mon compte, je ne peux qu'être d'accord avec cette idée d'enfermement du CDI

[sofasurfer]

Pour avoir quitté les 4 CDI que j'ai signés puis m'être mis à mon compte, je ne peux qu'être d'accord avec cette idée d'enfermement du CDI

Le CDI de projet, qui ne faisait pas sens sous Hollande et qui a été abandonné suite aux pressions de la CGT, aurait peut être un succès actuellement : on embauche un salarié pour un projet bien précis et bien cadré mais sans terme contrairement à un CDD, a l'issue de ce projet le salarié peut être placé en fin de mission sous conditions, avec des indemnités et droit éventuel au chômage. Ca permet plus de flexibilité pour les entreprises et peut être plus de facilité a changer pour les salariés.

Exemple, un ingénieur qui est embauché en CDI de projet sur la durée totale d'un projet de développement d'un nouveau produit mais dont on ne sait pas l'exacte durée. Ca peut être un an, deux ou trois selon les paramètres à définir. Durant le CDI, la rupture du contrat est soumise au droit du travail. Quand le projet se termine, trois mois avant la fin du projet, le salarié est informé de la reconduction ou non reconduction avec indemnisation du CDI sur un autre projet. IL peut refuser également la reconduction sans indemnités mais tout en ayant droit au chômage, ce qui permet au salarié une flexibilité s'il souhaite changer d'entreprise pour un autre projet qui l'intéresse ailleurs. Ca évite les conflits et de devoir se débarrasser d'un salarié par le licenciement ou de le pousser a la démission, de la mettre au placard.

Qu'en pensez vous?

[oups]

Pour avoir quitté les 4 CDI que j'ai signés puis m'être mis à mon compte, je ne peux qu'être d'accord avec cette idée d'enfermement du CDI

Que le salariat puisse être considéré comme un enfermement ( volontaire ) d’accord , mais enfermé dans un bout de papier qu’on s’est précipité de signer ,la j’vois pas .Un CDI qui gonfle , suffit de pas aller bosser ,d’attendre un licenciement pour abandon de poste et de s’inscrire àu très bien veillant pôle emploi puisqu’on est victime d’un licenciement epicetou. C’est très con certes , mais c’est comme ça que ça marche

[Mickey]

Pour avoir quitté les 4 CDI que j'ai signés puis m'être mis à mon compte, je ne peux qu'être d'accord avec cette idée d'enfermement du CDI

Le CDI de projet, qui ne faisait pas sens sous Hollande et qui a été abandonné suite aux pressions de la CGT, aurait peut être un succès actuellement : on embauche un salarié pour un projet bien précis et bien cadré mais sans terme contrairement à un CDD, a l'issue de ce projet le salarié peut être placé en fin de mission sous conditions, avec des indemnités et droit éventuel au chômage. Ca permet plus de flexibilité pour les entreprises et peut être plus de facilité a changer pour les salariés.

Exemple, un ingénieur qui est embauché en CDI de projet sur la durée totale d'un projet de développement d'un nouveau produit mais dont on ne sait pas l'exacte durée. Ca peut être un an, deux ou trois selon les paramètres à définir. Durant le CDI, la rupture du contrat est soumise au droit du travail. Quand le projet se termine, trois mois avant la fin du projet, le salarié est informé de la reconduction ou non reconduction avec indemnisation du CDI sur un autre projet. IL peut refuser également la reconduction sans indemnités mais tout en ayant droit au chômage, ce qui permet au salarié une flexibilité s'il souhaite changer d'entreprise pour un autre projet qui l'intéresse ailleurs. Ca évite les conflits et de devoir se débarrasser d'un salarié par le licenciement ou de le pousser a la démission, de la mettre au placard.

Qu'en pensez vous?

Le CDI de projet qui a l'origine était réservé au BTP et étendu par Macron à tous les secteurs d'activité, ne trouve pas preneur. La raison invoquée par les employeurs est une trop grande complexité et les salariés estiment (à juste titre ) qu'il s'agit d'un CDD déguisé en CDI qui ne donne aucune garantie.
Autant signer un CDD et avoir la garantie d'être au chaud pendant six mois avec la certitude de toucher les Assedic.