Un grand bol d'air dans cette période irrespirable : l
es guerrières de la paix. Un collectif de femmes JUIVES ET ARABES défendant et déplorant TOUTES les victimes civiles du conflit israélo-palestinien actuel sans idéologies partisanes et œuvrant pour une seule cause : LA PAIX.
On en parle bien trop peu dans les médias mainstream et pourtant elles mériteraient bien mieux.
Elles se sont réunies hier à Paris dans le cadre d'une manifestation digne et silencieuse :
"Les Guerrières de la Paix ont organisé un rassemblement pour se recueillir, dimanche après-midi. Et laisser place au deuil des victimes palestiniennes et israéliennes. Le mouvement féministe parle de "douleur commune" et souhaite agir pour la paix, au milieu de ce conflit historique.
Pas de drapeau, ni de slogan. Les Guerrières de la Paix regardent la place du Châtelet se remplir, émues.
Ce rassemblement est organisé pour se recueillir. "Sans prendre part à aucun camp, sauf celui de la paix" insiste Hanna Assouline, présidente et fondatrice de l'association. Entourée de ses consoeurs, signataires de la tribune dans le journal Le Monde, Hanna Assouline a déjà les yeux humides. "Je suis profondément triste, mais je suis heureuse de voir du monde pour rendre hommage aux personnes engagées qu'on a rencontré là-bas."
"Là-bas", c'est l'Israël et la Palestine.
Une délégation de militantes de différents pays s'est rendue dans la région il y a quelques semaines pour participer à une marche pour la paix. "The Mother’s Call" organisée par des femmes palestiniennes et israéliennes de Women of the Sun et Women Wage Peace. La délégation revient en France pleine d'espoir la veille des premières attaques. "Aujourd'hui, on se sent responsables de porter leur voix et leurs engagements" affirme Hanna Assouline. "Ce qu'on veut c'est que les gens comprennent qu'ils ne sont pas assignés à des camps, les uns contre les autres."
"Nommer les choses"
La voix forte de la présidente de l'association se brise à la lecture de la tribune, devant la foule. Elle parle de Vivian Silver, cette militante israélienne rencontrée sur le terrain, actuellement otage du Hamas. Puis de toutes les victimes.
"Il faut savoir nommer les choses. Nommer l'horreur des massacres perpétués par le Hamas, celle des civils qui meurent sous les bombardements israéliens." Son discours est clair, et se veut rassembleur : "il est important de réaliser que parler d'une souffrance n'en invisibilise pas une autre."
Une minute de silence se tient après de longs applaudissements. Aïda Tavakoli prend une des bougies distribuées par l'association. La cofondatrice de We are Iranians Students admire la foule réunie autour de la fontaine. "Ce sont les visages de l'espoir" souffle-t-elle. Un espoir qu'elle s'interdit de le perdre : "c'est une discipline, il faut trouver des leviers qui le nourrissent, il faut y croire." Sa façon de tenir, c'est ceux et celles qui participent au rassemblement, "j'espère qu'ils iront partager ce discours de paix, qu'on se rende tous compte que le seul camp qui existe c'est celui de la justice et de la paix."
Plus de pédagogie pour plus de paix
L'Iranienne est aussi certaine que l'éducation au conflit permettra de comprendre "que la haine n'est vraiment pas la solution." Alors que les débats ont envahi les réseaux sociaux, "il faut que les jeunes réalisent qu'ils ont toutes les armes pour s'éduquer, s'informer, et apprendre à se mettre à la place de l'autre." Quelques étudiants sont d'ailleurs venus pour soutenir le mouvement, et échanger avec Les Guerrières de la Paix. "Ce sont eux les héros et les héroïnes."
Un peu plus loin, Rebecca échange avec Dilnur Reyhan, sociologue et présidente de l*’Institut Ouïghour d’Europe*. L'étudiante de 21 ans est issue de la diaspora juive, "j'ai un regard qui est critique sur la politique israélienne et le gouvernement, mais aussi un attachement particulier au pays." Face aux derniers événements, elle garde confiance "parfois, c'est dans le tragique qu'on voit une lueur d'espoir, ça va peut-être forcer des décisions, comme une solution à deux Etats".
Ce rassemblement permet à plusieurs personnes de se retrouver dans un militantisme plus nuancé. "Je trouve que l'association fait table rase de tous les débats, et se concentre sur l'humain, la mort des innocents, c'est le plus important pour moi", admet Rebecca. "Puis c'est bien que des femmes portent un peu la voix, on ne les entend pas encore assez" ajoute-t-elle en riant"
https://www.radiofrance.fr/mouv/les-gue ... as-8118466
Qui sont les "Guerrières de la Paix ?
Hanna Assouline (fondatrice et Co-Présidente du mouvement) nous en parle dans cette courte vidéo :
https://www.google.com/search?q=Hanna+A ... ZozPs,st:0
Les Guerrières de la Paix, lors de la marche pour la paix, le mercredi 4 octobre 2023. Photo © Les Guerrières de la Paix
Hier soir, la fondatrice était présente dans une émission spéciale consacrée aux événements actuels, aux côtés d'une autre grande personnalité du mouvement :
Aïcha Béchir, professeure agrégée de philosophie
Une française juive aux côtés d'une française musulmane, pour le même combat, c'était donc hier soir sur la 5 dans le cadre d'une émission spéciale sur l'actuel conflit, je ne sais pas vous mais moi, ça me fait du bien :
https://www.france.tv/france-5/en-socie ... sible.html
Le site officiel de ce mouvement :
https://www.lesguerrieresdelapaix.com/