

Au terme d’un procès qui avait médiatiquement commencé, l’ancien éditeur du polémiste Eric Zemmour a gagné la procédure. De fait, l’auteur réclamait 3 millions € de dédommagements, pour avoir vu refusé son dernier ouvrage, La France n’a pas dit son dernier mot. Un texte qui a fini par être autopublié, à travers la société Rubempré, que dirige Mr. Z.
« Le tribunal vient de débouter Eric Zemmour de l’ensemble des demandes extravagantes (plus de 3 M€) qu’il formulait à l’encontre des Editions Albin Michel », indique Me Bigot, avocat de la maison dans un message adressé à ActuaLitté. L’affaire avait débuté en juillet 2021 : la torpeur de l’été, propice aux actions judiciaires, conduisait le futur candidat à l’élection présidentielle à des extrémités.
Histoires de gros sous
De fait, l’histoire gardera en mémoire que la direction d’Albin Michel avait refusé de publier le prochain ouvrage de Mr. Z. Gilles Haéri, à la tête de la maison d’édition, justifiait sa décision en arguant du « combat idéologique » que menait Eric Zemmour, suggérant qu’il n’était plus un simple essayiste, mais un candidat à la présidentielle. L’avenir lui donna raison.
L’intéressé, lui, réfutait cette affirmation, estimant que le directeur général subissait des pressions externes ou internes. Et la situation s’envenima quand des auteurs comme Philippe de Villiers décidèrent de quitter la structure, en gage de solidarité.
Des experts juridiques avaient souligné que Zemmour aurait pu avoir des motifs légaux pour contester cette décision, notamment en invoquant des articles du Code pénal relatifs à la discrimination. En effet, avoir refusé de publier un livre en raison des opinions politiques de l’auteur aurait pu être considéré comme discriminatoire.
Francis Esmenard, le fondateur d’Albin Michel, qui avait personnellement recruté Zemmour, était alors sous pression. Des sources internes suggéraient que la décision de Haéri n’était pas bien perçue dans la maison d'édition. De plus, des rumeurs circulaient selon lesquelles Zemmour avait demandé plusieurs millions d’euros en compensation pour la rupture de contrat. Les négociations étaient en cours, et il était possible qu’Esmenard soit intervenu pour apaiser la situation.
La rupture de contrat se chiffrait, d’après la victime prétendue, en millions d’euros — trois, précisément.
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