L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
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Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
non mais son élection n'est pas contestable.
par contre, les administrés vont pouvoir éventuellement se poser des question sur son fond de travail.
par contre, les administrés vont pouvoir éventuellement se poser des question sur son fond de travail.
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- Corvo
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Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
Sanchez bientôt sans siège ?...
Maltraitance, copinages, impayés : à Beaucaire, la gestion ubuesque du maire RN Julien Sanchez
En place depuis 2014, le jeune édile frontiste veut avoir l’œil sur tout. Ce qui n’empêche pas les manquements de s’accumuler, entre gouvernance contestable, favoritisme et cas de harcèlements.
Beaucaire : ses arènes, sa rue commerçante vide, sa mairie Rassemblement national (RN). S’y tient samedi la rentrée annuelle du parti d’extrême droite. Dans l’hôtel de ville, le bureau de l’édile gardois Julien Sanchez donne tout de suite un aperçu de la gestion frontiste. Vers la porte-fenêtre donnant sur le balcon, une table de réunion pour dix est recouverte de parapheurs. Des piles de documents s’y amoncellent : «marchés publics n° 17», «Sivu piscine novembre 2022», bons de commande… Il y en a d’autres un peu partout dans la salle, sur le buffet, près de la télévision, dans la pièce du fond où le maire de 39 ans, dont 23 au Front, garde en cage son lapin géant arrivé il y a quatre mois, à qui le fanatique de Jean-Marie Le Pen – il voit toujours en lui un «modèle» – n’a «pas eu le temps» de trouver un nom.
A Beaucaire, tout prend des plombes dans des proportions effarantes : papiers en attente d’être vus parfois des années, chèques périmés, commandes jamais validées. L’«omnimaire» (son surnom chez les employés de la mairie) veut tout lire, tout contrôler, ne fait confiance qu’à lui-même ou presque, paniqué à l’idée que quelque chose lui échappe et égratigne son image proprette. «Je suis obligé, chantonne-t-il. Je ne veux pas tomber si quelqu’un a fait une connerie. On me reproche de ne rien déléguer, mais la responsabilité ne se délègue pas.» Puis cet aveu étrange : «Si j’avais signé tout ce qu’on m’a apporté, je serais en prison.»
La chambre régionale des comptes d’Occitanie s’est déjà étonnée de la chose, dans un rapport sur le premier mandat de Sanchez, produit en 2020. Il y est question de défaillances en série, de gestion hasardeuse, de recrutements irréguliers, de rémunérations anormales en heures supplémentaires, d’absence de stratégie RH, de budget en communication disproportionné, de changements brutaux d’affectation de personnels… Loin de se remettre en question, le maire frontiste, dans une réponse de 40 pages (contre 49 pour ledit rapport), a qualifié le document d’«indigeste pamphlet […] proche par moments d’un tract socialo-communiste de la pire époque». Auprès de Libération, il précise, au sujet des magistrats de la chambre : «Je les emmerde.»
Sans en avoir les compétences, peut-on lire dans le rapport, Sanchez s’est mis en tête «de ne pas avoir d’adjoint aux finances, afin de maîtriser lui-même cette charge importante, de voir et de valider chaque bon de commande, chaque facture»… D’anciens cadres de la mairie ont raconté à Libération les heures passées dans le bureau à regarder l’élu signer une à une les feuilles : «Il faut être présent si le maire a une question, car il n’aime pas faire ça tout seul.»
Cette noyade administrative volontaire, qualifiée par d’anciens employés de «syndrome du parapheur», n’est pas sans conséquences. On cite l’exemple de ce cuisinier s’étant retrouvé sans four pendant six mois pour réaliser 700 repas par jour. La mairie accumule les factures impayées, parfois pour des sommes modiques. Des prestataires et des fournisseurs s’impatientent, envoient des lettres d’huissiers.
En avril 2022, Fabrice Campagna, un santonnier de la région, s’invite sur M6 dans l’émission Ça peut vous arriver, obligé d’en appeler à Julien Courbet pour forcer la mairie de Beaucaire à honorer sa facture : 870 euros pour 145 santons, commandés cinq mois plus tôt au moment des fêtes de Noël. Sanchez a fait sa pub annuelle sur le dos de ces figurines d’argile et sa crèche antilaïque placée dans l’hôtel de ville, qui coûte à chaque fois si cher au contribuable beaucairois en sanctions et procédures. Depuis que Sanchez est maire de la ville, les frais de contentieux ont explosé : +49,8 %, soit 253 523 euros en cumul de frais d’avocat… En coulisses : malgré plusieurs relances et un recommandé, l’édile n’avait, jusque-là, jamais réglé l’ardoise des santons.
Sous pression de la chambre régionale des comptes, la ville a commandé en 2020 un audit sur les «risques psychosociaux» de ses agents, en refusant au passage le plan de prévention proposé avec. Coût pour la ville de 16 000 habitants qui, en 2015, avait le taux de pauvreté «le plus élevé des grandes aires urbaines de France», selon l’Insee : 16 560 euros TTC. Ayant fuité dans Mediapart et l’Humanité, l’audit accable la mairie, mais sur sa gestion sociale cette fois. Il parle de «comportements brutaux ou destructeurs», de «sous-effectif», de «manque de moyens humains», de «surcharge de temps de travail», mal-être entraînant des départs en cascades (40, dont 31 titulaires en effectif brut, depuis 2013) et une explosion des jours d’absences (+150 %). Pour pallier cela, l’une des premières mesures de Sanchez a été de réduire à 1 euro la prime de fin d’année pour les agents municipaux absents plus de vingt jours par an…
«Violences verbales et morales»
De nombreux témoignages obtenus par Libération confirment le manque de considération à l’égard des employés. Première illustration : des dizaines de dossiers administratifs d’agents, normalement confidentiels, sont accessibles par tous dans un grenier vétuste servant de salle des archives, comme nous avons pu le constater sur des photos du lieu. A l’oral, «certains ont été traités par des proches de Sanchez de mongoliens, de handicapés», raconte Christophe Isnardon, délégué syndical CGT. Certains évoquent un climat de «peur». «J’ai vu des personnes se faire détruire, laminer, qui ne vivent que par l’obligation d’être là. J’ai été témoin de violences verbales et morales», témoigne une ancienne cadre. Un collègue, toujours en poste, au sujet de Sanchez et ses proches : «Il n’y a qu’eux qui savent, qui ont raison. L’image qui me vient, c’est : “On vous ordonne de conduire à 200 km/h en direction d’un mur avec interdiction d’appuyer sur le frein.”» Tous ne seraient pas logés à la même enseigne : «Sanchez place des gens issus de son cercle de confiance plutôt que des gens compétents», témoigne une ancienne agente administrative. «Un agent m’a dit : “Je vais continuer à voter RN, pour que les employés continuent à être dans le dur”, raconte un autre, toujours en poste. Quand Sanchez a été élu, certains habitants se sont mis à nous dire : “Bande de fainéants, maintenant, vous allez bosser.”»
Dans l’audit de Qualiconsult, dont l’auteur a refusé de répondre aux questions de Libération, Sanchez a fait ajouter cette phrase au sens peu empathique : «La perception des agents à faire face à des situations de travail complexes invite à prêter une attention à la capacité de production des services en général.» Car le rendu n’ayant pas été du goût du frontiste, il a insisté pour que le cabinet revoie sa copie. Un deuxième rapport, plus mesuré, a été pondu : la ville s’y offre de longs paragraphes de justification, en échange d’importantes coupes stratégiques, quand des passages ne sont pas simplement réécrits pour en changer le sens. Disparaît, par exemple, cette phrase éloquente sur la charge de travail : «Il a été demandé à un agent de repeindre une école entière.»
Selon le Canard enchaîné, a disparu aussi une «remontée d’injures à caractère racial» avec absence de sanction contre le fautif. Le 1er février 2017, un agent martiniquais retrouve près de son poste de travail, à la vue de tous, un dessin le caricaturant en Bamboula, le personnage de la BD raciste des années 50. Selon les témoignages écrits d’autres agents, que Libération a consultés, des collègues avaient pris l’habitude de le nommer «Bamako», et un supérieur lui aurait déjà lancé une corde en lui disant «pour te pendre», ainsi que «il aime les bananes, Bamboula».
Le jour du dessin, l’agent prévient le maire par courrier, lui demandant «une enquête interne pour faire cesser ces actions». Il dépose plainte plus tard contre l’auteur du dessin, un certain Serge D., qui s’est désigné le jour des faits, demandant «pardon pour cet acte idiot», peut-on lire dans la plainte. En réponse, Julien Sanchez envoie deux lettres recommandées à la victime. Dans l’une, il promet une enquête sur ce dessin «raciste» (entre guillemets dans le texte) qu’il «condamne avec la plus grande fermeté». Mais il exige de la victime «a minima, des excuses écrites. Je ne peux accepter que vous sous-entendiez que je pourrais couvrir de tels faits». Dans le second courrier, Sanchez informe l’agent qu’il «envisage d’enclencher» contre lui «une procédure disciplinaire», pour un retard de quinze minutes survenu un mois plus tôt. Interrogé par Libération sur les suites données à ces courriers, le maire RN n’a pas répondu.
Complice
Autre évaporation miraculeuse, selon le Canard : le mot «favoritisme», vu comme «une source de stress pour les non-bénéficiaires», se transforme dans le deuxième rapport de Qualiconsult en «préférence de la part des responsables de services». Les cas de «préférence» ne sont effectivement pas rares à Beaucaire.
En 2019, Sanchez octroie, hors de tout cadre légal, à son directeur de cabinet Yoann Gillet une indemnité de 7 380 euros brut, pour le rembourser de congés non pris. Ce très proche, aujourd’hui député RN du département, à l’époque conseiller régional d’Occitanie et élu municipal de Nîmes, venait de démissionner à Beaucaire pour un refus d’augmentation… de Sanchez. Pas rancunier, l’élu réembauche son complice six jours plus tard au même poste, avec un salaire plus élevé. Il faut l’intervention des magistrats de la chambre régionale des comptes, en pleine inspection, pour que la somme indue soit remboursée. Pour se défendre, l’intéressé se défausse sur le «DRH de l’époque, qui a commis une erreur». Au sujet de Gillet, la chambre note par ailleurs ceci : «Le nombre de congés pris par le directeur de cabinet en 2017 et 2018 est très supérieur à ceux prévus par la réglementation ainsi qu’à ceux pratiqués dans la collectivité. Cinquante jours de congé ont été pris en 2017 et trente en 2018.»
A Beaucaire, seuls sont affichés des drapeaux français, y compris sur les bâtiments municipaux qui n'ont pas de drapeau européen ou régional. (Arnold Jerocki/Libération)
Autre exemple : en décembre 2021, le maire réclame à ses services une promotion pour son agent Peter Sterligov, à la tête des services techniques de la ville, déjà au traitement maximal pour un fonctionnaire de catégorie C, bénéficiant d’une voiture de fonction et du paiement de nombreuses heures supplémentaires – jusqu’à quatre-vingt-dix par mois. Le maire demande qu’il touche désormais le maximum des primes possibles. Cet ex-légionnaire franco-russe, embauché par Sanchez en 2014, est pourtant accusé de harcèlement par une partie de ses équipes et d’avoir fliqué des collègues à l’aide de GPS installés dans leur véhicule professionnel. Interrogé par Libération, Sanchez n’y croit pas : «Donc si un agent ou une agente vous dit un jour que je l’ai violé(e), vous l’écrirez aussi ? C’est cela le travail de journaliste ? Ecrire n’importe quoi parce que quelqu’un qui déteste son supérieur hiérarchique vous le dit anonymement ?»
Avec d’autres membres de Génération identitaire, groupuscule d’extrême droite dissous en 2021, Sterligov a été condamné en 2022 à trois mois de prison avec sursis pour l’occupation du toit d’une CAF à Bobigny en 2019. Mais, pour cette fois, le très légaliste Sanchez ferme les yeux et le garde en poste : «Ces faits se sont produits des années après son recrutement. Je n’ai pas à juger des activités des agents en dehors de la mairie.» Interrogé par Libération, Peter Sterligov n’a pas souhaité s’exprimer.
Des vacataires étrangement choisis
En septembre 2021, selon des documents internes à la mairie, des fonctionnaires de catégorie A se sont vu verser une prime annuelle pour compenser des heures supplémentaires auxquelles ils ne pouvaient pas prétendre. Ce fut le cas pour au moins un des directeurs de la ville, intime de Yoann Gillet, un certain Miguel Bruno, qui n’a pas souhaité répondre aux questions de Libération. La même année, Sanchez fait voter en conseil municipal l’emploi de plusieurs vacataires pour le centre de vaccination Covid de la ville. Les cinq contractuels seront payés 145 euros la journée, soit 30 % de plus que ce qui avait été prévu initialement avec les services RH. L’un des vacataires n’est autre que le frère de Miguel Bruno, recruté à la place d’un Beaucairois, pourtant casté au départ. Selon des échanges consultés par Libération, Sanchez s’étonne pourtant auprès de ses services : «Si ce monsieur est en règle et si son titre de séjour couvre l’ensemble de la période d’emploi, cela ne me pose pas de difficulté. Je m’étonne en revanche toujours de voir qu’il n’y a pas de Beaucairois pour occuper des emplois à pourvoir… Je me demande où les chefs de service cherchent pour ne jamais trouver.» C’est qu’à Beaucaire, en plus de la «préférence nationale», on pratique aussi la préférence amicale.
https://www.liberation.fr/politique/mal ... directed=1
Maltraitance, copinages, impayés : à Beaucaire, la gestion ubuesque du maire RN Julien Sanchez
En place depuis 2014, le jeune édile frontiste veut avoir l’œil sur tout. Ce qui n’empêche pas les manquements de s’accumuler, entre gouvernance contestable, favoritisme et cas de harcèlements.
Beaucaire : ses arènes, sa rue commerçante vide, sa mairie Rassemblement national (RN). S’y tient samedi la rentrée annuelle du parti d’extrême droite. Dans l’hôtel de ville, le bureau de l’édile gardois Julien Sanchez donne tout de suite un aperçu de la gestion frontiste. Vers la porte-fenêtre donnant sur le balcon, une table de réunion pour dix est recouverte de parapheurs. Des piles de documents s’y amoncellent : «marchés publics n° 17», «Sivu piscine novembre 2022», bons de commande… Il y en a d’autres un peu partout dans la salle, sur le buffet, près de la télévision, dans la pièce du fond où le maire de 39 ans, dont 23 au Front, garde en cage son lapin géant arrivé il y a quatre mois, à qui le fanatique de Jean-Marie Le Pen – il voit toujours en lui un «modèle» – n’a «pas eu le temps» de trouver un nom.
A Beaucaire, tout prend des plombes dans des proportions effarantes : papiers en attente d’être vus parfois des années, chèques périmés, commandes jamais validées. L’«omnimaire» (son surnom chez les employés de la mairie) veut tout lire, tout contrôler, ne fait confiance qu’à lui-même ou presque, paniqué à l’idée que quelque chose lui échappe et égratigne son image proprette. «Je suis obligé, chantonne-t-il. Je ne veux pas tomber si quelqu’un a fait une connerie. On me reproche de ne rien déléguer, mais la responsabilité ne se délègue pas.» Puis cet aveu étrange : «Si j’avais signé tout ce qu’on m’a apporté, je serais en prison.»
La chambre régionale des comptes d’Occitanie s’est déjà étonnée de la chose, dans un rapport sur le premier mandat de Sanchez, produit en 2020. Il y est question de défaillances en série, de gestion hasardeuse, de recrutements irréguliers, de rémunérations anormales en heures supplémentaires, d’absence de stratégie RH, de budget en communication disproportionné, de changements brutaux d’affectation de personnels… Loin de se remettre en question, le maire frontiste, dans une réponse de 40 pages (contre 49 pour ledit rapport), a qualifié le document d’«indigeste pamphlet […] proche par moments d’un tract socialo-communiste de la pire époque». Auprès de Libération, il précise, au sujet des magistrats de la chambre : «Je les emmerde.»
Sans en avoir les compétences, peut-on lire dans le rapport, Sanchez s’est mis en tête «de ne pas avoir d’adjoint aux finances, afin de maîtriser lui-même cette charge importante, de voir et de valider chaque bon de commande, chaque facture»… D’anciens cadres de la mairie ont raconté à Libération les heures passées dans le bureau à regarder l’élu signer une à une les feuilles : «Il faut être présent si le maire a une question, car il n’aime pas faire ça tout seul.»
Cette noyade administrative volontaire, qualifiée par d’anciens employés de «syndrome du parapheur», n’est pas sans conséquences. On cite l’exemple de ce cuisinier s’étant retrouvé sans four pendant six mois pour réaliser 700 repas par jour. La mairie accumule les factures impayées, parfois pour des sommes modiques. Des prestataires et des fournisseurs s’impatientent, envoient des lettres d’huissiers.
En avril 2022, Fabrice Campagna, un santonnier de la région, s’invite sur M6 dans l’émission Ça peut vous arriver, obligé d’en appeler à Julien Courbet pour forcer la mairie de Beaucaire à honorer sa facture : 870 euros pour 145 santons, commandés cinq mois plus tôt au moment des fêtes de Noël. Sanchez a fait sa pub annuelle sur le dos de ces figurines d’argile et sa crèche antilaïque placée dans l’hôtel de ville, qui coûte à chaque fois si cher au contribuable beaucairois en sanctions et procédures. Depuis que Sanchez est maire de la ville, les frais de contentieux ont explosé : +49,8 %, soit 253 523 euros en cumul de frais d’avocat… En coulisses : malgré plusieurs relances et un recommandé, l’édile n’avait, jusque-là, jamais réglé l’ardoise des santons.
Sous pression de la chambre régionale des comptes, la ville a commandé en 2020 un audit sur les «risques psychosociaux» de ses agents, en refusant au passage le plan de prévention proposé avec. Coût pour la ville de 16 000 habitants qui, en 2015, avait le taux de pauvreté «le plus élevé des grandes aires urbaines de France», selon l’Insee : 16 560 euros TTC. Ayant fuité dans Mediapart et l’Humanité, l’audit accable la mairie, mais sur sa gestion sociale cette fois. Il parle de «comportements brutaux ou destructeurs», de «sous-effectif», de «manque de moyens humains», de «surcharge de temps de travail», mal-être entraînant des départs en cascades (40, dont 31 titulaires en effectif brut, depuis 2013) et une explosion des jours d’absences (+150 %). Pour pallier cela, l’une des premières mesures de Sanchez a été de réduire à 1 euro la prime de fin d’année pour les agents municipaux absents plus de vingt jours par an…
«Violences verbales et morales»
De nombreux témoignages obtenus par Libération confirment le manque de considération à l’égard des employés. Première illustration : des dizaines de dossiers administratifs d’agents, normalement confidentiels, sont accessibles par tous dans un grenier vétuste servant de salle des archives, comme nous avons pu le constater sur des photos du lieu. A l’oral, «certains ont été traités par des proches de Sanchez de mongoliens, de handicapés», raconte Christophe Isnardon, délégué syndical CGT. Certains évoquent un climat de «peur». «J’ai vu des personnes se faire détruire, laminer, qui ne vivent que par l’obligation d’être là. J’ai été témoin de violences verbales et morales», témoigne une ancienne cadre. Un collègue, toujours en poste, au sujet de Sanchez et ses proches : «Il n’y a qu’eux qui savent, qui ont raison. L’image qui me vient, c’est : “On vous ordonne de conduire à 200 km/h en direction d’un mur avec interdiction d’appuyer sur le frein.”» Tous ne seraient pas logés à la même enseigne : «Sanchez place des gens issus de son cercle de confiance plutôt que des gens compétents», témoigne une ancienne agente administrative. «Un agent m’a dit : “Je vais continuer à voter RN, pour que les employés continuent à être dans le dur”, raconte un autre, toujours en poste. Quand Sanchez a été élu, certains habitants se sont mis à nous dire : “Bande de fainéants, maintenant, vous allez bosser.”»
Dans l’audit de Qualiconsult, dont l’auteur a refusé de répondre aux questions de Libération, Sanchez a fait ajouter cette phrase au sens peu empathique : «La perception des agents à faire face à des situations de travail complexes invite à prêter une attention à la capacité de production des services en général.» Car le rendu n’ayant pas été du goût du frontiste, il a insisté pour que le cabinet revoie sa copie. Un deuxième rapport, plus mesuré, a été pondu : la ville s’y offre de longs paragraphes de justification, en échange d’importantes coupes stratégiques, quand des passages ne sont pas simplement réécrits pour en changer le sens. Disparaît, par exemple, cette phrase éloquente sur la charge de travail : «Il a été demandé à un agent de repeindre une école entière.»
Selon le Canard enchaîné, a disparu aussi une «remontée d’injures à caractère racial» avec absence de sanction contre le fautif. Le 1er février 2017, un agent martiniquais retrouve près de son poste de travail, à la vue de tous, un dessin le caricaturant en Bamboula, le personnage de la BD raciste des années 50. Selon les témoignages écrits d’autres agents, que Libération a consultés, des collègues avaient pris l’habitude de le nommer «Bamako», et un supérieur lui aurait déjà lancé une corde en lui disant «pour te pendre», ainsi que «il aime les bananes, Bamboula».
Le jour du dessin, l’agent prévient le maire par courrier, lui demandant «une enquête interne pour faire cesser ces actions». Il dépose plainte plus tard contre l’auteur du dessin, un certain Serge D., qui s’est désigné le jour des faits, demandant «pardon pour cet acte idiot», peut-on lire dans la plainte. En réponse, Julien Sanchez envoie deux lettres recommandées à la victime. Dans l’une, il promet une enquête sur ce dessin «raciste» (entre guillemets dans le texte) qu’il «condamne avec la plus grande fermeté». Mais il exige de la victime «a minima, des excuses écrites. Je ne peux accepter que vous sous-entendiez que je pourrais couvrir de tels faits». Dans le second courrier, Sanchez informe l’agent qu’il «envisage d’enclencher» contre lui «une procédure disciplinaire», pour un retard de quinze minutes survenu un mois plus tôt. Interrogé par Libération sur les suites données à ces courriers, le maire RN n’a pas répondu.
Complice
Autre évaporation miraculeuse, selon le Canard : le mot «favoritisme», vu comme «une source de stress pour les non-bénéficiaires», se transforme dans le deuxième rapport de Qualiconsult en «préférence de la part des responsables de services». Les cas de «préférence» ne sont effectivement pas rares à Beaucaire.
En 2019, Sanchez octroie, hors de tout cadre légal, à son directeur de cabinet Yoann Gillet une indemnité de 7 380 euros brut, pour le rembourser de congés non pris. Ce très proche, aujourd’hui député RN du département, à l’époque conseiller régional d’Occitanie et élu municipal de Nîmes, venait de démissionner à Beaucaire pour un refus d’augmentation… de Sanchez. Pas rancunier, l’élu réembauche son complice six jours plus tard au même poste, avec un salaire plus élevé. Il faut l’intervention des magistrats de la chambre régionale des comptes, en pleine inspection, pour que la somme indue soit remboursée. Pour se défendre, l’intéressé se défausse sur le «DRH de l’époque, qui a commis une erreur». Au sujet de Gillet, la chambre note par ailleurs ceci : «Le nombre de congés pris par le directeur de cabinet en 2017 et 2018 est très supérieur à ceux prévus par la réglementation ainsi qu’à ceux pratiqués dans la collectivité. Cinquante jours de congé ont été pris en 2017 et trente en 2018.»
A Beaucaire, seuls sont affichés des drapeaux français, y compris sur les bâtiments municipaux qui n'ont pas de drapeau européen ou régional. (Arnold Jerocki/Libération)
Autre exemple : en décembre 2021, le maire réclame à ses services une promotion pour son agent Peter Sterligov, à la tête des services techniques de la ville, déjà au traitement maximal pour un fonctionnaire de catégorie C, bénéficiant d’une voiture de fonction et du paiement de nombreuses heures supplémentaires – jusqu’à quatre-vingt-dix par mois. Le maire demande qu’il touche désormais le maximum des primes possibles. Cet ex-légionnaire franco-russe, embauché par Sanchez en 2014, est pourtant accusé de harcèlement par une partie de ses équipes et d’avoir fliqué des collègues à l’aide de GPS installés dans leur véhicule professionnel. Interrogé par Libération, Sanchez n’y croit pas : «Donc si un agent ou une agente vous dit un jour que je l’ai violé(e), vous l’écrirez aussi ? C’est cela le travail de journaliste ? Ecrire n’importe quoi parce que quelqu’un qui déteste son supérieur hiérarchique vous le dit anonymement ?»
Avec d’autres membres de Génération identitaire, groupuscule d’extrême droite dissous en 2021, Sterligov a été condamné en 2022 à trois mois de prison avec sursis pour l’occupation du toit d’une CAF à Bobigny en 2019. Mais, pour cette fois, le très légaliste Sanchez ferme les yeux et le garde en poste : «Ces faits se sont produits des années après son recrutement. Je n’ai pas à juger des activités des agents en dehors de la mairie.» Interrogé par Libération, Peter Sterligov n’a pas souhaité s’exprimer.
Des vacataires étrangement choisis
En septembre 2021, selon des documents internes à la mairie, des fonctionnaires de catégorie A se sont vu verser une prime annuelle pour compenser des heures supplémentaires auxquelles ils ne pouvaient pas prétendre. Ce fut le cas pour au moins un des directeurs de la ville, intime de Yoann Gillet, un certain Miguel Bruno, qui n’a pas souhaité répondre aux questions de Libération. La même année, Sanchez fait voter en conseil municipal l’emploi de plusieurs vacataires pour le centre de vaccination Covid de la ville. Les cinq contractuels seront payés 145 euros la journée, soit 30 % de plus que ce qui avait été prévu initialement avec les services RH. L’un des vacataires n’est autre que le frère de Miguel Bruno, recruté à la place d’un Beaucairois, pourtant casté au départ. Selon des échanges consultés par Libération, Sanchez s’étonne pourtant auprès de ses services : «Si ce monsieur est en règle et si son titre de séjour couvre l’ensemble de la période d’emploi, cela ne me pose pas de difficulté. Je m’étonne en revanche toujours de voir qu’il n’y a pas de Beaucairois pour occuper des emplois à pourvoir… Je me demande où les chefs de service cherchent pour ne jamais trouver.» C’est qu’à Beaucaire, en plus de la «préférence nationale», on pratique aussi la préférence amicale.
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Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
Ce qui me semble tout de même étrange c'est que les gestions des Maires RN sont faites par des journalistes....En revanche pour les Mairies dirigées par les autres partis c'est peanuts....A croire que seuls les édiles RN sont de mauvais gestionnaires ou sont mêlés à des coups tordus...Il existe des villes qui sont sous même étiquette depuis des lustres et ou ça magouille mais là rien..Il faut attendre des lustres avant de le savoir et encore si nous sommes mis au courant....Edouard Philippe a une gestion catastrophique du Havre mais rien...Les maires écolos font souvent du grand n'importe quoi mais rien ou presque...Bref.....Il n'existe qu'une seule catégorie de "mauvais élèves"....Ceux appartenant au RN...On voit là aussi l'indépendance des journalistes...
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
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- Fonck1
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Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
euh non elles sont faites par lui même, comme le dit l'article précédant.
A priori, il ne sait pas s'entourer.
il est possible que d'autres soient mauvais, c'est pas une spécialité frontiste.En revanche pour les Mairies dirigées par les autres partis c'est peanuts....A croire que seuls les édiles RN sont de mauvais gestionnaires ou sont mêlés à des coups tordus...Il existe des villes qui sont sous même étiquette depuis des lustres et ou ça magouille mais là rien..Il faut attendre des lustres avant de le savoir et encore si nous sommes mis au courant....Edouard Philippe a une gestion catastrophique du Havre mais rien...Les maires écolos font souvent du grand n'importe quoi mais rien ou presque...Bref.....Il n'existe qu'une seule catégorie de "mauvais élèves"....Ceux appartenant au RN...On voit là aussi l'indépendance des journalistes...
ceci dit, les autres sont déjà passés au crible, que ce soit Édouard Phillipe quand il était premier ministre (ce que l'on peut presque comprendre; je ne comprends pas comment on peut gérer les deux)
c'est toi même qui a relayé l'info

discussions-politique-actualite-debats/ ... on%20ville
et si d'autres sont mis sur le devant de la scène, on ne les oublie pas :-)
c'est pas pour cela qu'il ne faut pas parler du FN.
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Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
Corvo a écrit : ↑06 novembre 2023 08:43 Sanchez bientôt sans siège ?...
Maltraitance, copinages, impayés : à Beaucaire, la gestion ubuesque du maire RN Julien Sanchez
En place depuis 2014, le jeune édile frontiste veut avoir l’œil sur tout. Ce qui n’empêche pas les manquements de s’accumuler, entre gouvernance contestable, favoritisme et cas de harcèlements.
Beaucaire : ses arènes, sa rue commerçante vide, sa mairie Rassemblement national (RN). S’y tient samedi la rentrée annuelle du parti d’extrême droite. Dans l’hôtel de ville, le bureau de l’édile gardois Julien Sanchez donne tout de suite un aperçu de la gestion frontiste. Vers la porte-fenêtre donnant sur le balcon, une table de réunion pour dix est recouverte de parapheurs. Des piles de documents s’y amoncellent : «marchés publics n° 17», «Sivu piscine novembre 2022», bons de commande… Il y en a d’autres un peu partout dans la salle, sur le buffet, près de la télévision, dans la pièce du fond où le maire de 39 ans, dont 23 au Front, garde en cage son lapin géant arrivé il y a quatre mois, à qui le fanatique de Jean-Marie Le Pen – il voit toujours en lui un «modèle» – n’a «pas eu le temps» de trouver un nom.
A Beaucaire, tout prend des plombes dans des proportions effarantes : papiers en attente d’être vus parfois des années, chèques périmés, commandes jamais validées. L’«omnimaire» (son surnom chez les employés de la mairie) veut tout lire, tout contrôler, ne fait confiance qu’à lui-même ou presque, paniqué à l’idée que quelque chose lui échappe et égratigne son image proprette. «Je suis obligé, chantonne-t-il. Je ne veux pas tomber si quelqu’un a fait une connerie. On me reproche de ne rien déléguer, mais la responsabilité ne se délègue pas.» Puis cet aveu étrange : «Si j’avais signé tout ce qu’on m’a apporté, je serais en prison.»
La chambre régionale des comptes d’Occitanie s’est déjà étonnée de la chose, dans un rapport sur le premier mandat de Sanchez, produit en 2020. Il y est question de défaillances en série, de gestion hasardeuse, de recrutements irréguliers, de rémunérations anormales en heures supplémentaires, d’absence de stratégie RH, de budget en communication disproportionné, de changements brutaux d’affectation de personnels… Loin de se remettre en question, le maire frontiste, dans une réponse de 40 pages (contre 49 pour ledit rapport), a qualifié le document d’«indigeste pamphlet […] proche par moments d’un tract socialo-communiste de la pire époque». Auprès de Libération, il précise, au sujet des magistrats de la chambre : «Je les emmerde.»
Sans en avoir les compétences, peut-on lire dans le rapport, Sanchez s’est mis en tête «de ne pas avoir d’adjoint aux finances, afin de maîtriser lui-même cette charge importante, de voir et de valider chaque bon de commande, chaque facture»… D’anciens cadres de la mairie ont raconté à Libération les heures passées dans le bureau à regarder l’élu signer une à une les feuilles : «Il faut être présent si le maire a une question, car il n’aime pas faire ça tout seul.»
Cette noyade administrative volontaire, qualifiée par d’anciens employés de «syndrome du parapheur», n’est pas sans conséquences. On cite l’exemple de ce cuisinier s’étant retrouvé sans four pendant six mois pour réaliser 700 repas par jour. La mairie accumule les factures impayées, parfois pour des sommes modiques. Des prestataires et des fournisseurs s’impatientent, envoient des lettres d’huissiers.
En avril 2022, Fabrice Campagna, un santonnier de la région, s’invite sur M6 dans l’émission Ça peut vous arriver, obligé d’en appeler à Julien Courbet pour forcer la mairie de Beaucaire à honorer sa facture : 870 euros pour 145 santons, commandés cinq mois plus tôt au moment des fêtes de Noël. Sanchez a fait sa pub annuelle sur le dos de ces figurines d’argile et sa crèche antilaïque placée dans l’hôtel de ville, qui coûte à chaque fois si cher au contribuable beaucairois en sanctions et procédures. Depuis que Sanchez est maire de la ville, les frais de contentieux ont explosé : +49,8 %, soit 253 523 euros en cumul de frais d’avocat… En coulisses : malgré plusieurs relances et un recommandé, l’édile n’avait, jusque-là, jamais réglé l’ardoise des santons.
Sous pression de la chambre régionale des comptes, la ville a commandé en 2020 un audit sur les «risques psychosociaux» de ses agents, en refusant au passage le plan de prévention proposé avec. Coût pour la ville de 16 000 habitants qui, en 2015, avait le taux de pauvreté «le plus élevé des grandes aires urbaines de France», selon l’Insee : 16 560 euros TTC. Ayant fuité dans Mediapart et l’Humanité, l’audit accable la mairie, mais sur sa gestion sociale cette fois. Il parle de «comportements brutaux ou destructeurs», de «sous-effectif», de «manque de moyens humains», de «surcharge de temps de travail», mal-être entraînant des départs en cascades (40, dont 31 titulaires en effectif brut, depuis 2013) et une explosion des jours d’absences (+150 %). Pour pallier cela, l’une des premières mesures de Sanchez a été de réduire à 1 euro la prime de fin d’année pour les agents municipaux absents plus de vingt jours par an…
«Violences verbales et morales»
De nombreux témoignages obtenus par Libération confirment le manque de considération à l’égard des employés. Première illustration : des dizaines de dossiers administratifs d’agents, normalement confidentiels, sont accessibles par tous dans un grenier vétuste servant de salle des archives, comme nous avons pu le constater sur des photos du lieu. A l’oral, «certains ont été traités par des proches de Sanchez de mongoliens, de handicapés», raconte Christophe Isnardon, délégué syndical CGT. Certains évoquent un climat de «peur». «J’ai vu des personnes se faire détruire, laminer, qui ne vivent que par l’obligation d’être là. J’ai été témoin de violences verbales et morales», témoigne une ancienne cadre. Un collègue, toujours en poste, au sujet de Sanchez et ses proches : «Il n’y a qu’eux qui savent, qui ont raison. L’image qui me vient, c’est : “On vous ordonne de conduire à 200 km/h en direction d’un mur avec interdiction d’appuyer sur le frein.”» Tous ne seraient pas logés à la même enseigne : «Sanchez place des gens issus de son cercle de confiance plutôt que des gens compétents», témoigne une ancienne agente administrative. «Un agent m’a dit : “Je vais continuer à voter RN, pour que les employés continuent à être dans le dur”, raconte un autre, toujours en poste. Quand Sanchez a été élu, certains habitants se sont mis à nous dire : “Bande de fainéants, maintenant, vous allez bosser.”»
Dans l’audit de Qualiconsult, dont l’auteur a refusé de répondre aux questions de Libération, Sanchez a fait ajouter cette phrase au sens peu empathique : «La perception des agents à faire face à des situations de travail complexes invite à prêter une attention à la capacité de production des services en général.» Car le rendu n’ayant pas été du goût du frontiste, il a insisté pour que le cabinet revoie sa copie. Un deuxième rapport, plus mesuré, a été pondu : la ville s’y offre de longs paragraphes de justification, en échange d’importantes coupes stratégiques, quand des passages ne sont pas simplement réécrits pour en changer le sens. Disparaît, par exemple, cette phrase éloquente sur la charge de travail : «Il a été demandé à un agent de repeindre une école entière.»
Selon le Canard enchaîné, a disparu aussi une «remontée d’injures à caractère racial» avec absence de sanction contre le fautif. Le 1er février 2017, un agent martiniquais retrouve près de son poste de travail, à la vue de tous, un dessin le caricaturant en Bamboula, le personnage de la BD raciste des années 50. Selon les témoignages écrits d’autres agents, que Libération a consultés, des collègues avaient pris l’habitude de le nommer «Bamako», et un supérieur lui aurait déjà lancé une corde en lui disant «pour te pendre», ainsi que «il aime les bananes, Bamboula».
Le jour du dessin, l’agent prévient le maire par courrier, lui demandant «une enquête interne pour faire cesser ces actions». Il dépose plainte plus tard contre l’auteur du dessin, un certain Serge D., qui s’est désigné le jour des faits, demandant «pardon pour cet acte idiot», peut-on lire dans la plainte. En réponse, Julien Sanchez envoie deux lettres recommandées à la victime. Dans l’une, il promet une enquête sur ce dessin «raciste» (entre guillemets dans le texte) qu’il «condamne avec la plus grande fermeté». Mais il exige de la victime «a minima, des excuses écrites. Je ne peux accepter que vous sous-entendiez que je pourrais couvrir de tels faits». Dans le second courrier, Sanchez informe l’agent qu’il «envisage d’enclencher» contre lui «une procédure disciplinaire», pour un retard de quinze minutes survenu un mois plus tôt. Interrogé par Libération sur les suites données à ces courriers, le maire RN n’a pas répondu.
Complice
Autre évaporation miraculeuse, selon le Canard : le mot «favoritisme», vu comme «une source de stress pour les non-bénéficiaires», se transforme dans le deuxième rapport de Qualiconsult en «préférence de la part des responsables de services». Les cas de «préférence» ne sont effectivement pas rares à Beaucaire.
En 2019, Sanchez octroie, hors de tout cadre légal, à son directeur de cabinet Yoann Gillet une indemnité de 7 380 euros brut, pour le rembourser de congés non pris. Ce très proche, aujourd’hui député RN du département, à l’époque conseiller régional d’Occitanie et élu municipal de Nîmes, venait de démissionner à Beaucaire pour un refus d’augmentation… de Sanchez. Pas rancunier, l’élu réembauche son complice six jours plus tard au même poste, avec un salaire plus élevé. Il faut l’intervention des magistrats de la chambre régionale des comptes, en pleine inspection, pour que la somme indue soit remboursée. Pour se défendre, l’intéressé se défausse sur le «DRH de l’époque, qui a commis une erreur». Au sujet de Gillet, la chambre note par ailleurs ceci : «Le nombre de congés pris par le directeur de cabinet en 2017 et 2018 est très supérieur à ceux prévus par la réglementation ainsi qu’à ceux pratiqués dans la collectivité. Cinquante jours de congé ont été pris en 2017 et trente en 2018.»
A Beaucaire, seuls sont affichés des drapeaux français, y compris sur les bâtiments municipaux qui n'ont pas de drapeau européen ou régional. (Arnold Jerocki/Libération)
Autre exemple : en décembre 2021, le maire réclame à ses services une promotion pour son agent Peter Sterligov, à la tête des services techniques de la ville, déjà au traitement maximal pour un fonctionnaire de catégorie C, bénéficiant d’une voiture de fonction et du paiement de nombreuses heures supplémentaires – jusqu’à quatre-vingt-dix par mois. Le maire demande qu’il touche désormais le maximum des primes possibles. Cet ex-légionnaire franco-russe, embauché par Sanchez en 2014, est pourtant accusé de harcèlement par une partie de ses équipes et d’avoir fliqué des collègues à l’aide de GPS installés dans leur véhicule professionnel. Interrogé par Libération, Sanchez n’y croit pas : «Donc si un agent ou une agente vous dit un jour que je l’ai violé(e), vous l’écrirez aussi ? C’est cela le travail de journaliste ? Ecrire n’importe quoi parce que quelqu’un qui déteste son supérieur hiérarchique vous le dit anonymement ?»
Avec d’autres membres de Génération identitaire, groupuscule d’extrême droite dissous en 2021, Sterligov a été condamné en 2022 à trois mois de prison avec sursis pour l’occupation du toit d’une CAF à Bobigny en 2019. Mais, pour cette fois, le très légaliste Sanchez ferme les yeux et le garde en poste : «Ces faits se sont produits des années après son recrutement. Je n’ai pas à juger des activités des agents en dehors de la mairie.» Interrogé par Libération, Peter Sterligov n’a pas souhaité s’exprimer.
Des vacataires étrangement choisis
En septembre 2021, selon des documents internes à la mairie, des fonctionnaires de catégorie A se sont vu verser une prime annuelle pour compenser des heures supplémentaires auxquelles ils ne pouvaient pas prétendre. Ce fut le cas pour au moins un des directeurs de la ville, intime de Yoann Gillet, un certain Miguel Bruno, qui n’a pas souhaité répondre aux questions de Libération. La même année, Sanchez fait voter en conseil municipal l’emploi de plusieurs vacataires pour le centre de vaccination Covid de la ville. Les cinq contractuels seront payés 145 euros la journée, soit 30 % de plus que ce qui avait été prévu initialement avec les services RH. L’un des vacataires n’est autre que le frère de Miguel Bruno, recruté à la place d’un Beaucairois, pourtant casté au départ. Selon des échanges consultés par Libération, Sanchez s’étonne pourtant auprès de ses services : «Si ce monsieur est en règle et si son titre de séjour couvre l’ensemble de la période d’emploi, cela ne me pose pas de difficulté. Je m’étonne en revanche toujours de voir qu’il n’y a pas de Beaucairois pour occuper des emplois à pourvoir… Je me demande où les chefs de service cherchent pour ne jamais trouver.» C’est qu’à Beaucaire, en plus de la «préférence nationale», on pratique aussi la préférence amicale.
https://www.liberation.fr/politique/mal ... directed=1
Alors là si tu veux citer une ville ou la préférence amicale n'existe pas ..j'attend les noms




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Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
il n'y a pas que ça hélas.
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Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
Visiblement tu n'as pas tout lu.mic43121 a écrit : ↑06 novembre 2023 13:07Corvo a écrit : ↑06 novembre 2023 08:43 Sanchez bientôt sans siège ?...
Maltraitance, copinages, impayés : à Beaucaire, la gestion ubuesque du maire RN Julien Sanchez
En place depuis 2014, le jeune édile frontiste veut avoir l’œil sur tout. Ce qui n’empêche pas les manquements de s’accumuler, entre gouvernance contestable, favoritisme et cas de harcèlements.
Beaucaire : ses arènes, sa rue commerçante vide, sa mairie Rassemblement national (RN). S’y tient samedi la rentrée annuelle du parti d’extrême droite. Dans l’hôtel de ville, le bureau de l’édile gardois Julien Sanchez donne tout de suite un aperçu de la gestion frontiste. Vers la porte-fenêtre donnant sur le balcon, une table de réunion pour dix est recouverte de parapheurs. Des piles de documents s’y amoncellent : «marchés publics n° 17», «Sivu piscine novembre 2022», bons de commande… Il y en a d’autres un peu partout dans la salle, sur le buffet, près de la télévision, dans la pièce du fond où le maire de 39 ans, dont 23 au Front, garde en cage son lapin géant arrivé il y a quatre mois, à qui le fanatique de Jean-Marie Le Pen – il voit toujours en lui un «modèle» – n’a «pas eu le temps» de trouver un nom.
A Beaucaire, tout prend des plombes dans des proportions effarantes : papiers en attente d’être vus parfois des années, chèques périmés, commandes jamais validées. L’«omnimaire» (son surnom chez les employés de la mairie) veut tout lire, tout contrôler, ne fait confiance qu’à lui-même ou presque, paniqué à l’idée que quelque chose lui échappe et égratigne son image proprette. «Je suis obligé, chantonne-t-il. Je ne veux pas tomber si quelqu’un a fait une connerie. On me reproche de ne rien déléguer, mais la responsabilité ne se délègue pas.» Puis cet aveu étrange : «Si j’avais signé tout ce qu’on m’a apporté, je serais en prison.»
La chambre régionale des comptes d’Occitanie s’est déjà étonnée de la chose, dans un rapport sur le premier mandat de Sanchez, produit en 2020. Il y est question de défaillances en série, de gestion hasardeuse, de recrutements irréguliers, de rémunérations anormales en heures supplémentaires, d’absence de stratégie RH, de budget en communication disproportionné, de changements brutaux d’affectation de personnels… Loin de se remettre en question, le maire frontiste, dans une réponse de 40 pages (contre 49 pour ledit rapport), a qualifié le document d’«indigeste pamphlet […] proche par moments d’un tract socialo-communiste de la pire époque». Auprès de Libération, il précise, au sujet des magistrats de la chambre : «Je les emmerde.»
Sans en avoir les compétences, peut-on lire dans le rapport, Sanchez s’est mis en tête «de ne pas avoir d’adjoint aux finances, afin de maîtriser lui-même cette charge importante, de voir et de valider chaque bon de commande, chaque facture»… D’anciens cadres de la mairie ont raconté à Libération les heures passées dans le bureau à regarder l’élu signer une à une les feuilles : «Il faut être présent si le maire a une question, car il n’aime pas faire ça tout seul.»
Cette noyade administrative volontaire, qualifiée par d’anciens employés de «syndrome du parapheur», n’est pas sans conséquences. On cite l’exemple de ce cuisinier s’étant retrouvé sans four pendant six mois pour réaliser 700 repas par jour. La mairie accumule les factures impayées, parfois pour des sommes modiques. Des prestataires et des fournisseurs s’impatientent, envoient des lettres d’huissiers.
En avril 2022, Fabrice Campagna, un santonnier de la région, s’invite sur M6 dans l’émission Ça peut vous arriver, obligé d’en appeler à Julien Courbet pour forcer la mairie de Beaucaire à honorer sa facture : 870 euros pour 145 santons, commandés cinq mois plus tôt au moment des fêtes de Noël. Sanchez a fait sa pub annuelle sur le dos de ces figurines d’argile et sa crèche antilaïque placée dans l’hôtel de ville, qui coûte à chaque fois si cher au contribuable beaucairois en sanctions et procédures. Depuis que Sanchez est maire de la ville, les frais de contentieux ont explosé : +49,8 %, soit 253 523 euros en cumul de frais d’avocat… En coulisses : malgré plusieurs relances et un recommandé, l’édile n’avait, jusque-là, jamais réglé l’ardoise des santons.
Sous pression de la chambre régionale des comptes, la ville a commandé en 2020 un audit sur les «risques psychosociaux» de ses agents, en refusant au passage le plan de prévention proposé avec. Coût pour la ville de 16 000 habitants qui, en 2015, avait le taux de pauvreté «le plus élevé des grandes aires urbaines de France», selon l’Insee : 16 560 euros TTC. Ayant fuité dans Mediapart et l’Humanité, l’audit accable la mairie, mais sur sa gestion sociale cette fois. Il parle de «comportements brutaux ou destructeurs», de «sous-effectif», de «manque de moyens humains», de «surcharge de temps de travail», mal-être entraînant des départs en cascades (40, dont 31 titulaires en effectif brut, depuis 2013) et une explosion des jours d’absences (+150 %). Pour pallier cela, l’une des premières mesures de Sanchez a été de réduire à 1 euro la prime de fin d’année pour les agents municipaux absents plus de vingt jours par an…
«Violences verbales et morales»
De nombreux témoignages obtenus par Libération confirment le manque de considération à l’égard des employés. Première illustration : des dizaines de dossiers administratifs d’agents, normalement confidentiels, sont accessibles par tous dans un grenier vétuste servant de salle des archives, comme nous avons pu le constater sur des photos du lieu. A l’oral, «certains ont été traités par des proches de Sanchez de mongoliens, de handicapés», raconte Christophe Isnardon, délégué syndical CGT. Certains évoquent un climat de «peur». «J’ai vu des personnes se faire détruire, laminer, qui ne vivent que par l’obligation d’être là. J’ai été témoin de violences verbales et morales», témoigne une ancienne cadre. Un collègue, toujours en poste, au sujet de Sanchez et ses proches : «Il n’y a qu’eux qui savent, qui ont raison. L’image qui me vient, c’est : “On vous ordonne de conduire à 200 km/h en direction d’un mur avec interdiction d’appuyer sur le frein.”» Tous ne seraient pas logés à la même enseigne : «Sanchez place des gens issus de son cercle de confiance plutôt que des gens compétents», témoigne une ancienne agente administrative. «Un agent m’a dit : “Je vais continuer à voter RN, pour que les employés continuent à être dans le dur”, raconte un autre, toujours en poste. Quand Sanchez a été élu, certains habitants se sont mis à nous dire : “Bande de fainéants, maintenant, vous allez bosser.”»
Dans l’audit de Qualiconsult, dont l’auteur a refusé de répondre aux questions de Libération, Sanchez a fait ajouter cette phrase au sens peu empathique : «La perception des agents à faire face à des situations de travail complexes invite à prêter une attention à la capacité de production des services en général.» Car le rendu n’ayant pas été du goût du frontiste, il a insisté pour que le cabinet revoie sa copie. Un deuxième rapport, plus mesuré, a été pondu : la ville s’y offre de longs paragraphes de justification, en échange d’importantes coupes stratégiques, quand des passages ne sont pas simplement réécrits pour en changer le sens. Disparaît, par exemple, cette phrase éloquente sur la charge de travail : «Il a été demandé à un agent de repeindre une école entière.»
Selon le Canard enchaîné, a disparu aussi une «remontée d’injures à caractère racial» avec absence de sanction contre le fautif. Le 1er février 2017, un agent martiniquais retrouve près de son poste de travail, à la vue de tous, un dessin le caricaturant en Bamboula, le personnage de la BD raciste des années 50. Selon les témoignages écrits d’autres agents, que Libération a consultés, des collègues avaient pris l’habitude de le nommer «Bamako», et un supérieur lui aurait déjà lancé une corde en lui disant «pour te pendre», ainsi que «il aime les bananes, Bamboula».
Le jour du dessin, l’agent prévient le maire par courrier, lui demandant «une enquête interne pour faire cesser ces actions». Il dépose plainte plus tard contre l’auteur du dessin, un certain Serge D., qui s’est désigné le jour des faits, demandant «pardon pour cet acte idiot», peut-on lire dans la plainte. En réponse, Julien Sanchez envoie deux lettres recommandées à la victime. Dans l’une, il promet une enquête sur ce dessin «raciste» (entre guillemets dans le texte) qu’il «condamne avec la plus grande fermeté». Mais il exige de la victime «a minima, des excuses écrites. Je ne peux accepter que vous sous-entendiez que je pourrais couvrir de tels faits». Dans le second courrier, Sanchez informe l’agent qu’il «envisage d’enclencher» contre lui «une procédure disciplinaire», pour un retard de quinze minutes survenu un mois plus tôt. Interrogé par Libération sur les suites données à ces courriers, le maire RN n’a pas répondu.
Complice
Autre évaporation miraculeuse, selon le Canard : le mot «favoritisme», vu comme «une source de stress pour les non-bénéficiaires», se transforme dans le deuxième rapport de Qualiconsult en «préférence de la part des responsables de services». Les cas de «préférence» ne sont effectivement pas rares à Beaucaire.
En 2019, Sanchez octroie, hors de tout cadre légal, à son directeur de cabinet Yoann Gillet une indemnité de 7 380 euros brut, pour le rembourser de congés non pris. Ce très proche, aujourd’hui député RN du département, à l’époque conseiller régional d’Occitanie et élu municipal de Nîmes, venait de démissionner à Beaucaire pour un refus d’augmentation… de Sanchez. Pas rancunier, l’élu réembauche son complice six jours plus tard au même poste, avec un salaire plus élevé. Il faut l’intervention des magistrats de la chambre régionale des comptes, en pleine inspection, pour que la somme indue soit remboursée. Pour se défendre, l’intéressé se défausse sur le «DRH de l’époque, qui a commis une erreur». Au sujet de Gillet, la chambre note par ailleurs ceci : «Le nombre de congés pris par le directeur de cabinet en 2017 et 2018 est très supérieur à ceux prévus par la réglementation ainsi qu’à ceux pratiqués dans la collectivité. Cinquante jours de congé ont été pris en 2017 et trente en 2018.»
A Beaucaire, seuls sont affichés des drapeaux français, y compris sur les bâtiments municipaux qui n'ont pas de drapeau européen ou régional. (Arnold Jerocki/Libération)
Autre exemple : en décembre 2021, le maire réclame à ses services une promotion pour son agent Peter Sterligov, à la tête des services techniques de la ville, déjà au traitement maximal pour un fonctionnaire de catégorie C, bénéficiant d’une voiture de fonction et du paiement de nombreuses heures supplémentaires – jusqu’à quatre-vingt-dix par mois. Le maire demande qu’il touche désormais le maximum des primes possibles. Cet ex-légionnaire franco-russe, embauché par Sanchez en 2014, est pourtant accusé de harcèlement par une partie de ses équipes et d’avoir fliqué des collègues à l’aide de GPS installés dans leur véhicule professionnel. Interrogé par Libération, Sanchez n’y croit pas : «Donc si un agent ou une agente vous dit un jour que je l’ai violé(e), vous l’écrirez aussi ? C’est cela le travail de journaliste ? Ecrire n’importe quoi parce que quelqu’un qui déteste son supérieur hiérarchique vous le dit anonymement ?»
Avec d’autres membres de Génération identitaire, groupuscule d’extrême droite dissous en 2021, Sterligov a été condamné en 2022 à trois mois de prison avec sursis pour l’occupation du toit d’une CAF à Bobigny en 2019. Mais, pour cette fois, le très légaliste Sanchez ferme les yeux et le garde en poste : «Ces faits se sont produits des années après son recrutement. Je n’ai pas à juger des activités des agents en dehors de la mairie.» Interrogé par Libération, Peter Sterligov n’a pas souhaité s’exprimer.
Des vacataires étrangement choisis
En septembre 2021, selon des documents internes à la mairie, des fonctionnaires de catégorie A se sont vu verser une prime annuelle pour compenser des heures supplémentaires auxquelles ils ne pouvaient pas prétendre. Ce fut le cas pour au moins un des directeurs de la ville, intime de Yoann Gillet, un certain Miguel Bruno, qui n’a pas souhaité répondre aux questions de Libération. La même année, Sanchez fait voter en conseil municipal l’emploi de plusieurs vacataires pour le centre de vaccination Covid de la ville. Les cinq contractuels seront payés 145 euros la journée, soit 30 % de plus que ce qui avait été prévu initialement avec les services RH. L’un des vacataires n’est autre que le frère de Miguel Bruno, recruté à la place d’un Beaucairois, pourtant casté au départ. Selon des échanges consultés par Libération, Sanchez s’étonne pourtant auprès de ses services : «Si ce monsieur est en règle et si son titre de séjour couvre l’ensemble de la période d’emploi, cela ne me pose pas de difficulté. Je m’étonne en revanche toujours de voir qu’il n’y a pas de Beaucairois pour occuper des emplois à pourvoir… Je me demande où les chefs de service cherchent pour ne jamais trouver.» C’est qu’à Beaucaire, en plus de la «préférence nationale», on pratique aussi la préférence amicale.
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Alors là si tu veux citer une ville ou la préférence amicale n'existe pas ..j'attend les noms
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- Rang Tisiphonesque
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- Enregistré le : 04 avril 2018 16:39
Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
J'espère que vous aurez la même analyse en 2027 si MLP est présidente .
L'abstentionnisme est devenu endémique .
Le sujet c'est l'imam pas le Maire .
Il a été réélu déjà une fois (preuve que son fond de travail convient)
On verra si c'est à nouveau le cas pour 2026 .
-
- Rang Tisiphonesque
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Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
Moi j'ai lu "chèques périmés," .



Tartufferie car celui qui paie c'est le trésor public , pas les maires

Je vous passe les autres conneries
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- Enregistré le : 21 mars 2020 12:32
Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
Votre imam de Beaucaire fait l'apologie du terrorisme en toute tranquillité parce qu'il sait qu'il ne risque rien !
Il ne ferait pas cette apologie en Chine, par exemple, car ses chances de survie y serait minimes. 


- Fonck1
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- Enregistré le : 02 mai 2006 16:22
Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
dans ce cas, il aurait fallu que vous consultiez l'ensemble de sa page facebook, ce que j'ai fait avant qu'elle soit supprimée.vivarais a écrit : ↑06 novembre 2023 20:03J'espère que vous aurez la même analyse en 2027 si MLP est présidente .
L'abstentionnisme est devenu endémique .
Le sujet c'est l'imam pas le Maire .
Il a été réélu déjà une fois (preuve que son fond de travail convient)
On verra si c'est à nouveau le cas pour 2026 .
on était assez loin de l'apologie de terrorisme, très loin même, et cette phrase semblait assez maladroite.
je pense que c'est surtout un imbécile, ça c'est un fait avéré.
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"nul bien sans peine".....
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- Corvo
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Re: L'imam de Beaucaire interpellé pour apologie du terrorisme.
Encore, s'il en fallait une, preuve que vous ne pensez qu'au pognon. Vous me faites penser à Balthazar Picsou plus connu sous le nom d'Oncle Picsou.