https://offre.liberation.fr/offrecmp/?o ... tc=INT-95-[refuser-sabonner-1euro]Corvo a écrit : ↑05 novembre 2023 19:01 Lâchez-nous avec les sondages pour 2027 !
Trois ans et demi avant l’échéance, les intentions de vote pour la prochaine élection présidentielle n’ont aucun sens. Elles ne sont que le produit d’une société médiatique et politique qui alimente un récit où les idées et les programmes sont relégués au second plan.
Ce n’est pas nouveau, il y a en France une obsession à l’égard de l’élection présidentielle. Celle-ci, du fait de nos institutions et du calendrier électoral, structure pour une (trop) large part notre vie politique. Certes. Mais constater qu’à peine le nouveau président élu, le prochain scrutin devient cinq ans durant un sujet presque obsessionnel pour les partis et plus encore pour les principaux leaders politiques a quelque chose de navrant. Dans cette folie de la course de petits chevaux permanente, les médias et leur dépendance maladive à l’économie sondagière, particulièrement aiguë en France, font tout autant partie des coupables.
Cela fige notre capacité à imaginer autre chose
Pourtant, chacun sait bien, au fond, qu’il n’y a aucun sens à commander, publier et commenter en ce moment des études d’intentions de vote pour un scrutin quand celui doit se tenir dans trois ans et demi, soit une quarantaine de mois. La vie politique est heureusement faite de dynamiques et de surprises, rien ou presque n’est écrit d’avance. On ne va pas faire ici la liste des favoris qui n’ont pas obtenu le score escompté et n’ont finalement jamais été élus président de la République… Tenter de mesurer si loin du but ce que sera la réalité politique du pays n’a pas grand sens (même avec l’artifice du «si le vote avait lieu ce dimanche») mais cela alimente un récit où les idées et les programmes sont relégués au second plan au profit des personnalités. Chacune essaye d’ailleurs d’exister par elle-même et pour elle-même, dans une mécanique qui pousse à l’individualisme et aux parcours en solo.
S’intéresser à tel ou tel responsable politique pour voir comment l’opinion le perçoit ou comment les Français adhèrent ou pas à ses propositions peut avoir du sens. Il est à ce titre intéressant – et assez prévisible – de constater que Marine Le Pen poursuit confortablement et avec succès son entreprise de normalisation, que Jean-Luc Mélenchon est plus clivant que jamais et qu’Edouard Philippe fait toujours figure de premier rôle dans le camp présidentiel pour l’après-Macron. Mais cette photo à l’instant T – au fond pas si surprenante – a toutes les chances d’avoir un effet performatif sur notre façon de percevoir l’élection de 2027. Elle fige notre capacité à imaginer autre chose, comme s’il s’agissait juste d’assister à un long compte à rebours avec des acteurs principaux déjà connus. La victoire de François Hollande sur les cendres de l’ambition Dominique Strauss-Kahn en 2012 ou le jaillissement d’Emmanuel Macron sur fond d’empêchement du président sortant en 2017 montrent que l’histoire n’est jamais écrite. Alain Juppé, Edouard Balladur, Lionel Jospin et quelques autres peuvent en témoigner.
Vendre une info qui en vérité n’en est pas une
Constituer des années avant la présidentielle des castings aux hypothèses souvent branlantes fait partie de nos habitudes, mais cela n’a pas grand-chose de pertinent. Qui peut dire dans quel état sera la gauche dans quarante mois ? Qui peut dire si Laurent Wauquiez sera bien le candidat de LR ? Qui peut anticiper ce qui sortira de la guerre de succession post-Macron, etc. Faire de telles projections est d’autant plus pervers que plus le résultat est inattendu plus cela fait vendre une info qui en vérité n’en est pas une. Il ne s’agit pas d’interdire les intentions de vote – même s’il peut être intéressant de voir comment un scrutin se déroulerait si on se passait des sondages durant la campagne officielle – simplement de les prendre pour ce qu’elles sont : des produits de la société médiatique dont il faut sans cesse garder à l’esprit l’obsolescence intrinsèque.
https://www.liberation.fr/politique/lac ... MYJRUGB6M/

c'est chiant les sondages qui ne sont pas comme on le voudrait
il reste 3 ans et vous croyez que la barre va pouvoir etre redressée alors que l'actualité est de vent contraire
bien au contraire les 3 ans qui restent ne vont que conforter encore plus le résultat des sondages
erdogan a annoncé la couleur "c'est une guerre de culture avec l'occident "