vivarais a écrit : ↑16 décembre 2023 18:55
On a beau nier l'évidence le début de la dette et son amplification progressive a commencé avec l'adoption de loi Rothschild
Financement par le système bancaire en remplacement du financement par la banque centrale où c'était les français qui détenaient la dette
Et comme on peur le voir à partir du début des années 1970
https://france-inflation.com/dette_publ ... e_1950.php
Même les français les plus modestes avaient des coupons du trésor public qui rapportaient chaque trimestre des intérêts bien utiles pour mettre du beurre dans les épinards
Aujourd'hui avec le livret A les français perdent de l''épargne
Par idéologie politique en refusant ce retour les français endettent les générations futures
Arrêtons d'abord de "faire de la dette"...plus de déficit!
Je mets ici un extrait de l'article de notre économiste attéré pour couper court aux fantaisies économiques et néanmoins complotistes des donneurs de leçon de ceux qui n'ont jamais géré ni gouverné:
De l’après-guerre à 1973, la croissance française est vive. Les dépenses publiques augmentent, mais aussi les recettes fiscales de sorte que le déficit public est faible, sinon nul. Les taux d’intérêt sont maintenus à de bas niveau. Les épargnants sont spoliés : ils reçoivent de faibles taux d’intérêt alors que l’inflation est forte. Le Trésor collecte des ressources par les Caisses d’épargne et la CDC, par l’émission directe de Bons du Trésor auprès du public ou des banques (qui sont obligées d’en détenir). Les banques sont aussi obligées de consacrer une partie de leurs ressources aux investissements désignés par le FDES (le Fonds de Développement Economique et Social). Grâce à ces financements (que l’on nomme le circuit du Trésor), l'Etat n'a qu'un faible besoin de ressources supplémentaires. Il peut s’endetter auprès de la Banque de France soit à taux 0 (pour un montant limité et négocié entre le Trésor et la Banque de France), soit au même taux que les banques (ce qu’on nomme le taux de réescompte ou le taux du marché monétaire). Les banques peuvent acheter des Bons du Trésor et se refinancer immédiatement à la Banque de France, de sorte que le taux des bons du Trésor acheté par les banques est pratiquement égal au taux du marché monétaire. En fait, la Banque de France appartient à l’Etat et lui reverse une partie de ses profits sous forme de dividendes, de sorte que le montant des avances à taux 0 que fait la Banque de France au Trésor a peu d’importance, sauf pour des questions d’indépendance financière de la Banque de France par rapport à l’Etat.
A partir de la réforme bancaire de 1966 de Michel Debré, les gouvernements successifs décident de moderniser la Place de Paris, c’est-à-dire de libéraliser le système bancaire et de supprimer progressivement le circuit du Trésor. A partir de 1973, le choc pétrolier et le ralentissement de la croissance font que le déficit public se creuse. Il devient beaucoup plus important que les ressources gratuites dont dispose la Banque de France (qui, en période normale, se limite pratiquement aux billets de Banque). Il est décidé (c’est la loi de janvier 1973) de plafonner à un niveau fixe le montant des ressources à taux 0 que la Banque de France fournit au Trésor. Pour le reste, le Trésor se finance en émettant des Bons du trésor ou des titres sur les marchés financiers. Jusqu’à la mise en place de l’euro cependant, la Banque de France garantit le placement de ces titres qui sont des actifs sans risque, donc qui bénéficient des taux les plus bas possibles. Les banques peuvent refinancer immédiatement et sans limite les titres publics de court terme auprès de la Banque de France de sorte que l’État a la certitude de pouvoir se refinancer sans limite au taux du marché monétaire. De 1973 à 1980, les taux d’intérêt sont maintenus de bas niveau par rapport au taux d’inflation et au taux de croissance, de sorte que la dette publique n’augmente guère.
Après la contre-révolution libérale du début des années 1980, les gouvernements (d’abord aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, puis en Europe) augmente fortement les taux d’intérêt, ce qui a contribué à un fort ralentissement de l’inflation et de la croissance. Les taux d’intérêt deviennent nettement plus élevés que le total « taux de croissance + taux d’inflation », de sorte que la dette publique fait « boule de neige ». Elle s’alimente d’elle-même par le seul effet de l’accumulation des intérêts.
Ceci aurait-il pu être évité si l’Etat s’était endetté à taux 0 auprès de la Banque de France ? Non, car la dette publique représentait en 1995, par exemple, 50% du PIB tandis que les ressources gratuites de la Banque de France (les billets de Banque) ne représentait que 7% du PIB. En 1995, les taux d’intérêt était de l’ordre de 6,5%, la charge d’intérêt de l’Etat était donc d’environ 3,5% du PIB. Certes, si la Banque de France avait prêté 7% du PIB à 0 % à l’Etat, la charge d’intérêt de l’Etat auraient été plus bas de 0,5% du PIB, mais les profits de la Banque de France auraient aussi été plus bas et donc les dividendes versés à l’Etat auraient été plus bas de 0,5 % du PIB.
Pour que l’Etat puisse s’endetter à taux 0, il aurait fallu que les personnes qui détiennent de la dette publique (par exemple, les ménages qui ont des placements en assurance-vie, les fonds de pensions anglo-saxons) acceptent de détenir des titres qui ne rapportent qu’un taux zéro.