Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

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Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par Once »

Descendants d’immigrés en Europe, ils sont de plus en plus nombreux à choisir de partir vivre au Maroc, constate “Tel Quel”. Découragés par un débat européen centré sur les questions migratoires et la xénophobie, ils voient également dans le pays de leurs parents une terre d’opportunités et d’ascension sociale.

Image

Ils sont 5,1 millions selon les dernières données communiquées par le ministère des Affaires étrangères. À ce chiffre, qui représente environ 15 % de la population marocaine, peut s’ajouter l’effectif des personnes vivant à l’étranger et non immatriculées dans les consulats, ainsi que celles nées au Maroc et expatriées. Dès lors, la communauté des Marocains du monde peut s’élever à environ 6 millions de personnes.

Parmi ces expatriés, fils ou petits-fils d’immigrés, nombreux aspirent aujourd’hui à parcourir le chemin inverse de celui emprunté par la première génération dans les années 1960, pour s’installer au Maroc et fuir un climat politique “anxiogène” et des discours “racistes et islamophobes qui minent le moral”, comme le décrit Ghizlane*, cette Franco-Marocaine de 27 ans, actuellement en recherche d’emploi.

“Blues du retour”

“J’étais déjà venue au Maroc pour travailler entre 2015 et 2017. Cette expérience m’a fait aimer la vie au Maroc. J’ai dû rentrer à Troyes pour des raisons de santé, mais là je pense sérieusement revenir pour des raisons économiques, sociales et politiques évidentes”, explique-t-elle. Ghizlane se dit même prête à accepter un emploi moins bien payé qu’en France ; l’essentiel pour elle est de disposer d’une meilleure qualité de vie.

Même son de cloche du côté de Fatima, dont les parents ont immigré en France dans les années 1960. À 47 ans, elle aussi a déjà eu une expérience professionnelle de quatre ans au Maroc avant de retourner en 2018 en France pour des raisons personnelles. “J’ai toujours vécu en France, sauf pendant ces quatre ans au Maroc. Et je dois dire que le retour a été une douche froide. Montée du fascisme, du racisme, des inégalités sociales et des violences policières”, souligne cette journaliste qui décrit un “très violent blues du retour”.

Ascension sociale facilitée

Mais au-delà du désir d’échapper à ces tensions, l’envie d’améliorer sa situation économique revient souvent parmi les motifs évoqués par ces Marocains de l’étranger qui aspirent à un meilleur avenir financier et professionnel. Ces personnes, parfois victimes de stigmatisation et d’essentialisation, “sont réduites à des stéréotypes et ramenées invariablement à leurs origines, quel que soit leur parcours”, explique Yassine Ben Mokhtar, doctorant en sciences politiques à l’Université internationale de Rabat.


Pour ces individus, il devient plus difficile de trouver un emploi, d’accéder à des postes de responsabilité ou de créer leur propre entreprise. Le Maroc devient alors une option privilégiée.

“J’ai immigré aux Pays-Bas en 2002, j’ai été naturalisé depuis, je me suis marié et j’ai eu deux enfants âgés aujourd’hui de 18 et 21 ans. Maintenant, je pense avoir épargné suffisamment d’argent pour pouvoir rentrer au Maroc et profiter de ma famille”, se réjouit Omar, un père de famille maroco-néerlandais qui se prépare à retourner au royaume après vingt et un ans de bons et loyaux services dans une entreprise de la capitale néerlandaise, spécialisée dans l’agroalimentaire.

Animé par un profond attachement culturel, il dit vouloir “apporter sa pierre à l’édifice du développement de son pays d’origine”, qui offre désormais de “belles opportunités d’investissement”, en lançant son propre restaurant :

“J’ai longtemps hésité à revenir, car mes enfants étaient jeunes, et je craignais pour leur avenir. Ils sont assez grands aujourd’hui pour faire leurs propres choix, et il n’y a rien de mieux que l’ambiance chaleureuse du pays.”

Dans les médias et sur les réseaux sociaux, cette volonté de retour se manifeste clairement de l’autre côté de la Méditerranée. En témoigne ce groupe Facebook “J’ai décidé de m’installer au Maroc”, qui compte pas moins de 150 000 membres, dont la plupart sont des MRE [Marocains résidant à étranger], échangeant leurs expériences et conseils sur le parcours de retour dans le royaume, ou encore cette page Instagram “Vivre au Maroc” à 8 000 abonnés où conseils et astuces sont partagés régulièrement.

“Bien se préparer”

Mais cette envie de retour apparente est animée en partie par “l’instrumentalisation politicienne devenue contagieuse et l’ambiance anxiogène qui domine le débat public en Europe”, explique le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Driss El-Yazami. Il apporte toutefois de la nuance : il faut de nombreuses conditions pour passer de l’envie à l’acte.
Selon lui, la réalisation d’un tel dessein dépend de plusieurs facteurs : la situation professionnelle, le statut matrimonial, les attaches sociales que l’on a des deux côtés de la Méditerranée, en plus des opportunités et du cadre de vie recherchés au Maroc.

D’où l’impératif de “bien se préparer et de tenir compte du changement radical qui peut parfois être opéré dans la vie quotidienne”, insiste Jamal Belahrach, président de la Maison de la diaspora, une association qui a pour vocation d’accompagner les membres de la diaspora marocaine qui font le choix d’un retour temporaire ou définitif au Maroc. “Lorsque nous sommes sollicités, nous insistons beaucoup sur cette dimension de préparation car nous voulons que ce retour soit un succès”, explique-t-il.

Le décalage culturel représente un véritable handicap pour certains individus, car le Maroc des vacances est très différent de celui de la vie quotidienne et il faut bien en tenir compte.”

Si le chemin du retour des membres de la diaspora marocaine peut-être parsemé d’écueils, beaucoup ont réussi à relever ce défi et sont loin de regretter ce choix. C’est le cas de Hakim, un jeune consultant en informatique qui s’est installé au Maroc il y a trois ans en intégrant la filiale d’un cabinet de conseil international à Casablanca.

Retour aux sources

“La crise du Covid a été le déclic pour moi, j’ai passé le confinement seul dans un petit studio à Paris, loin de ma famille, et c’était très difficile à supporter […] Quand on m’a proposé un poste à Casablanca, je n’ai pas hésité. Avoir son propre appartement, sa voiture et du soleil toute l’année, c’était pour moi un luxe”, se souvient-il.

À 32 ans, le jeune Bordelais s’apprête à se mettre à son compte, une aventure entrepreneuriale qu’il n’aurait probablement jamais tentée en France. “Mes parents ont émigré en France au début des années 1980 pour nous offrir une meilleure qualité de vie. J’ai grandi et étudié en France et j’en suis très reconnaissant, mais les opportunités restent limitées pour nous là-bas, je serais resté salarié toute ma vie. Au Maroc, on nous fait confiance et on nous ouvre des portes”, se réjouit-il.

“Je vais inaugurer mon agence de développement Web dans quelques semaines, mon équipe est 100 pour 100 marocaine et j’ai déjà des clients sur place. Je suis très fier de faire partie de l’écosystème marocain. Aujourd’hui, le meilleur avenir est ici.”

Rentré seul au début, il a très vite été rejoint par ses parents, qui se disent heureux de retourner au pays après des décennies de travail acharné. Sa petite sœur, qui poursuit toujours ses études universitaires en France, est tentée par le même chemin.

Motivation religieuse


Au-delà d’un choix stratégique, c’est surtout le sentiment d’appartenance et le désir de retrouver un environnement familier plus accueillant et de pratiquer sa religion librement qui ont poussé la famille de Myriam à rentrer au pays il y a cinq ans déjà.
“Mon père est belge converti et ma mère est marocaine. Nous n’avons jamais eu de problèmes plus jeunes, mais en grandissant, on a été frappées, ma sœur et moi, par le regard et le jugement des autres. La montée de l’islamophobie rendait notre quotidien difficile. Depuis qu’on a commencé à porter le voile, on ne s’est plus senties vraiment chez nous.”

En 2019, pendant leurs vacances à Tanger, les parents de Myriam ont donc décidé d’investir dans des biens immobiliers et de s’installer définitivement dans la ville du détroit. La famille a également fondé l’agence Immo Monfort, spécialisée dans l’intermédiation immobilière à Tanger, et prévoit d’étendre ses activités à Marrakech ou Casablanca.

Au Maroc, c’est différent, les gens sont chaleureux et respectueux, je ne me soucie plus du regard des autres, ça me manquait de passer inaperçue”, nous raconte, au téléphone, la jeune femme de 24 ans. Myriam ne cache pas son enthousiasme pour l’avenir, malgré les difficultés rencontrées durant ses premiers mois au Maroc et au lancement du business familial.

Une vie meilleure

Les opportunités d’investissement sont énormes ici, et puis on se sent tellement utiles quand on participe à créer des emplois et de la richesse au Maroc. Mais c’est vrai que ce n’est pas toujours facile”, reconnaît-elle en évoquant les cafouillages administratifs, la longueur des procédures et le manque d’informations claires.

Cofondatrice d’un centre de formation en psychologie d’entreprise en France, Sara Tamimy a décidé, en 2020, d’étendre ses activités au Maroc. Au bout de quelques missions, elle se rend compte de la complexité de l’écosystème marocain et de la difficulté de disposer d’informations fiables et pertinentes.

“Nous avons constaté une envie générale des Marocains résidant à l’étranger de rentrer au pays. Le Maroc s’est métamorphosé et, inconsciemment, nous prenons le même chemin que nos parents, mais dans le sens inverse, pour offrir une meilleure vie à nos enfants”, explique-t-elle.

*Les prénoms ont été modifiés

Safae Hadri et Leila Chik
Source : "Courrier international" https://www.courrierinternational.com/a ... t-au-maroc
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par UBUROI »

:super: Si ça pouvait être vrai!
Adieu Rachida you're fired l'hystérique!
Mais Nadjat, reste en France :amen:
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par mic43121 »

UBUROI a écrit : 15 janvier 2024 10:33 :super: Si ça pouvait être vrai!
Adieu Rachida you're fired l'hystérique!
Mais Nadjat, reste en France :amen:

Moi ce serait plutôt le contraire ..
Ce n'est pas pour ça que j'apprécie la nomination de rachidadati...
:hello:
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par mic43121 »

Once a écrit : 15 janvier 2024 10:11 Descendants d’immigrés en Europe, ils sont de plus en plus nombreux à choisir de partir vivre au Maroc, constate “Tel Quel”. Découragés par un débat européen centré sur les questions migratoires et la xénophobie, ils voient également dans le pays de leurs parents une terre d’opportunités et d’ascension sociale.

Image

Ils sont 5,1 millions selon les dernières données communiquées par le ministère des Affaires étrangères. À ce chiffre, qui représente environ 15 % de la population marocaine, peut s’ajouter l’effectif des personnes vivant à l’étranger et non immatriculées dans les consulats, ainsi que celles nées au Maroc et expatriées. Dès lors, la communauté des Marocains du monde peut s’élever à environ 6 millions de personnes.

Parmi ces expatriés, fils ou petits-fils d’immigrés, nombreux aspirent aujourd’hui à parcourir le chemin inverse de celui emprunté par la première génération dans les années 1960, pour s’installer au Maroc et fuir un climat politique “anxiogène” et des discours “racistes et islamophobes qui minent le moral”, comme le décrit Ghizlane*, cette Franco-Marocaine de 27 ans, actuellement en recherche d’emploi.

“Blues du retour”

“J’étais déjà venue au Maroc pour travailler entre 2015 et 2017. Cette expérience m’a fait aimer la vie au Maroc. J’ai dû rentrer à Troyes pour des raisons de santé, mais là je pense sérieusement revenir pour des raisons économiques, sociales et politiques évidentes”, explique-t-elle. Ghizlane se dit même prête à accepter un emploi moins bien payé qu’en France ; l’essentiel pour elle est de disposer d’une meilleure qualité de vie.

Même son de cloche du côté de Fatima, dont les parents ont immigré en France dans les années 1960. À 47 ans, elle aussi a déjà eu une expérience professionnelle de quatre ans au Maroc avant de retourner en 2018 en France pour des raisons personnelles. “J’ai toujours vécu en France, sauf pendant ces quatre ans au Maroc. Et je dois dire que le retour a été une douche froide. Montée du fascisme, du racisme, des inégalités sociales et des violences policières”, souligne cette journaliste qui décrit un “très violent blues du retour”.

Ascension sociale facilitée

Mais au-delà du désir d’échapper à ces tensions, l’envie d’améliorer sa situation économique revient souvent parmi les motifs évoqués par ces Marocains de l’étranger qui aspirent à un meilleur avenir financier et professionnel. Ces personnes, parfois victimes de stigmatisation et d’essentialisation, “sont réduites à des stéréotypes et ramenées invariablement à leurs origines, quel que soit leur parcours”, explique Yassine Ben Mokhtar, doctorant en sciences politiques à l’Université internationale de Rabat.


Pour ces individus, il devient plus difficile de trouver un emploi, d’accéder à des postes de responsabilité ou de créer leur propre entreprise. Le Maroc devient alors une option privilégiée.

“J’ai immigré aux Pays-Bas en 2002, j’ai été naturalisé depuis, je me suis marié et j’ai eu deux enfants âgés aujourd’hui de 18 et 21 ans. Maintenant, je pense avoir épargné suffisamment d’argent pour pouvoir rentrer au Maroc et profiter de ma famille”, se réjouit Omar, un père de famille maroco-néerlandais qui se prépare à retourner au royaume après vingt et un ans de bons et loyaux services dans une entreprise de la capitale néerlandaise, spécialisée dans l’agroalimentaire.

Animé par un profond attachement culturel, il dit vouloir “apporter sa pierre à l’édifice du développement de son pays d’origine”, qui offre désormais de “belles opportunités d’investissement”, en lançant son propre restaurant :

“J’ai longtemps hésité à revenir, car mes enfants étaient jeunes, et je craignais pour leur avenir. Ils sont assez grands aujourd’hui pour faire leurs propres choix, et il n’y a rien de mieux que l’ambiance chaleureuse du pays.”

Dans les médias et sur les réseaux sociaux, cette volonté de retour se manifeste clairement de l’autre côté de la Méditerranée. En témoigne ce groupe Facebook “J’ai décidé de m’installer au Maroc”, qui compte pas moins de 150 000 membres, dont la plupart sont des MRE [Marocains résidant à étranger], échangeant leurs expériences et conseils sur le parcours de retour dans le royaume, ou encore cette page Instagram “Vivre au Maroc” à 8 000 abonnés où conseils et astuces sont partagés régulièrement.

“Bien se préparer”

Mais cette envie de retour apparente est animée en partie par “l’instrumentalisation politicienne devenue contagieuse et l’ambiance anxiogène qui domine le débat public en Europe”, explique le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Driss El-Yazami. Il apporte toutefois de la nuance : il faut de nombreuses conditions pour passer de l’envie à l’acte.
Selon lui, la réalisation d’un tel dessein dépend de plusieurs facteurs : la situation professionnelle, le statut matrimonial, les attaches sociales que l’on a des deux côtés de la Méditerranée, en plus des opportunités et du cadre de vie recherchés au Maroc.

D’où l’impératif de “bien se préparer et de tenir compte du changement radical qui peut parfois être opéré dans la vie quotidienne”, insiste Jamal Belahrach, président de la Maison de la diaspora, une association qui a pour vocation d’accompagner les membres de la diaspora marocaine qui font le choix d’un retour temporaire ou définitif au Maroc. “Lorsque nous sommes sollicités, nous insistons beaucoup sur cette dimension de préparation car nous voulons que ce retour soit un succès”, explique-t-il.

Le décalage culturel représente un véritable handicap pour certains individus, car le Maroc des vacances est très différent de celui de la vie quotidienne et il faut bien en tenir compte.”

Si le chemin du retour des membres de la diaspora marocaine peut-être parsemé d’écueils, beaucoup ont réussi à relever ce défi et sont loin de regretter ce choix. C’est le cas de Hakim, un jeune consultant en informatique qui s’est installé au Maroc il y a trois ans en intégrant la filiale d’un cabinet de conseil international à Casablanca.

Retour aux sources

“La crise du Covid a été le déclic pour moi, j’ai passé le confinement seul dans un petit studio à Paris, loin de ma famille, et c’était très difficile à supporter […] Quand on m’a proposé un poste à Casablanca, je n’ai pas hésité. Avoir son propre appartement, sa voiture et du soleil toute l’année, c’était pour moi un luxe”, se souvient-il.

À 32 ans, le jeune Bordelais s’apprête à se mettre à son compte, une aventure entrepreneuriale qu’il n’aurait probablement jamais tentée en France. “Mes parents ont émigré en France au début des années 1980 pour nous offrir une meilleure qualité de vie. J’ai grandi et étudié en France et j’en suis très reconnaissant, mais les opportunités restent limitées pour nous là-bas, je serais resté salarié toute ma vie. Au Maroc, on nous fait confiance et on nous ouvre des portes”, se réjouit-il.

“Je vais inaugurer mon agence de développement Web dans quelques semaines, mon équipe est 100 pour 100 marocaine et j’ai déjà des clients sur place. Je suis très fier de faire partie de l’écosystème marocain. Aujourd’hui, le meilleur avenir est ici.”

Rentré seul au début, il a très vite été rejoint par ses parents, qui se disent heureux de retourner au pays après des décennies de travail acharné. Sa petite sœur, qui poursuit toujours ses études universitaires en France, est tentée par le même chemin.

Motivation religieuse


Au-delà d’un choix stratégique, c’est surtout le sentiment d’appartenance et le désir de retrouver un environnement familier plus accueillant et de pratiquer sa religion librement qui ont poussé la famille de Myriam à rentrer au pays il y a cinq ans déjà.
“Mon père est belge converti et ma mère est marocaine. Nous n’avons jamais eu de problèmes plus jeunes, mais en grandissant, on a été frappées, ma sœur et moi, par le regard et le jugement des autres. La montée de l’islamophobie rendait notre quotidien difficile. Depuis qu’on a commencé à porter le voile, on ne s’est plus senties vraiment chez nous.”

En 2019, pendant leurs vacances à Tanger, les parents de Myriam ont donc décidé d’investir dans des biens immobiliers et de s’installer définitivement dans la ville du détroit. La famille a également fondé l’agence Immo Monfort, spécialisée dans l’intermédiation immobilière à Tanger, et prévoit d’étendre ses activités à Marrakech ou Casablanca.

Au Maroc, c’est différent, les gens sont chaleureux et respectueux, je ne me soucie plus du regard des autres, ça me manquait de passer inaperçue”, nous raconte, au téléphone, la jeune femme de 24 ans. Myriam ne cache pas son enthousiasme pour l’avenir, malgré les difficultés rencontrées durant ses premiers mois au Maroc et au lancement du business familial.

Une vie meilleure

Les opportunités d’investissement sont énormes ici, et puis on se sent tellement utiles quand on participe à créer des emplois et de la richesse au Maroc. Mais c’est vrai que ce n’est pas toujours facile”, reconnaît-elle en évoquant les cafouillages administratifs, la longueur des procédures et le manque d’informations claires.

Cofondatrice d’un centre de formation en psychologie d’entreprise en France, Sara Tamimy a décidé, en 2020, d’étendre ses activités au Maroc. Au bout de quelques missions, elle se rend compte de la complexité de l’écosystème marocain et de la difficulté de disposer d’informations fiables et pertinentes.

“Nous avons constaté une envie générale des Marocains résidant à l’étranger de rentrer au pays. Le Maroc s’est métamorphosé et, inconsciemment, nous prenons le même chemin que nos parents, mais dans le sens inverse, pour offrir une meilleure vie à nos enfants”, explique-t-elle.

*Les prénoms ont été modifiés

Safae Hadri et Leila Chik
Source : "Courrier international" https://www.courrierinternational.com/a ... t-au-maroc

Moi si je vivais dans un pays , ou ma tenue est tous les jours remise en cause ..
je retournerai dans mon pays ...
Surtout que le Maroc c'est un des MOINS PIRE des pays musulmans ..
:hello:
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papibilou
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par papibilou »

Nombre de ces retours s'effectuent à la retraite. Il faut dire que toucher une retraite française et vivre au Maroc ou les prix sont nettement plus attractifs conduisent même des français de souche à y aller pour leur retraite:
https://cadmus.eui.eu/bitstream/handle/ ... achani.pdf
Idem pour le Portugal. Et si je n'avais pas de la famille en France je n'hésiterais pas à aller vivre en Espagne ou au Portugal.
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par sofasurfer »

IL s'agit essentiellement de bi nationaux retraités, ou d'actifs "expatriés" salariés d'une entreprise française, a des postes de cadres ou d'ingénieurs. Ils prennent une opportunité de vivre dans un pays a bas salaire tout en touchant leur salaire Français, rien de plus en réalité.

C'est un peu le même phénomène en Cote d'Ivoire et au Sénégal, pays en pleine transformation économique, qui a besoin du savoir faire des ingénieurs franco ivoiriens / sénégalais et pour qui c'est plus facile de vivre dans le pays grace à leur deuxième nationalité.
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne

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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par le chimple »

UBUROI a écrit : 15 janvier 2024 10:33 :super: Si ça pouvait être vrai!
Adieu Rachida you're fired l'hystérique!
Mais Nadjat, reste en France :amen:

De l'humour Ubu ??? :content36
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
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sofasurfer
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par sofasurfer »

le chimple a écrit : 15 janvier 2024 11:34
UBUROI a écrit : 15 janvier 2024 10:33 :super: Si ça pouvait être vrai!
Adieu Rachida you're fired l'hystérique!
Mais Nadjat, reste en France :amen:

De l'humour Ubu ??? :content36
Le militant qui se dit de gauche peut être ouvertement raciste, grossophobe et sexiste si la personne visée n'est pas du même camp politique :icon_clap:
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par le chimple »

papibilou a écrit : 15 janvier 2024 11:16 Nombre de ces retours s'effectuent à la retraite. Il faut dire que toucher une retraite française et vivre au Maroc ou les prix sont nettement plus attractifs conduisent même des français de souche à y aller pour leur retraite:
https://cadmus.eui.eu/bitstream/handle/ ... achani.pdf
Idem pour le Portugal. Et si je n'avais pas de la famille en France je n'hésiterais pas à aller vivre en Espagne ou au Portugal.

Et puis ,des fontaines de jouvenceà tous les coins de rue , explosion des centenaires ..... :mdr3:
Par contre , ce qui est infiniment plus grave , c'est les 30% de jeunes français qui veulent quitter la France ..
"""Les Français sont de plus en plus nombreux, notamment chez les plus jeunes, à vouloir quitter le pays pour travailler et vivre à l'étranger. Et parmi ceux qui ont tenté le départ ou qui sont en bonne voie pour le faire, on espère quand même garder la sécurité sociale.
Est-ce le début d'un grand exode? Selon un sondage OpinionWay pour EconomieMatin et Taiga, 30% des Français songeraient à quitter le pays pour aller vivre et travailler ailleurs en raison du climat politique et économique.
Près de la moitié des jeunes auraient des envies d'ailleurs! Ils seraient ainsi 54 % parmi les 18-24 ans a vouloir franchir les frontières."""
https://rmc.bfmtv.com/actualites/societ ... 80629.html
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
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Mickey
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par Mickey »

Surtout que les marocains n'auraient jamais du venir en France. :evil:
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par Patchouli38 »

Mickey a écrit : 15 janvier 2024 12:03 Surtout que les marocains n'auraient jamais du venir en France. :evil:
Dites plutôt merci aux marocains qui ramassent les fraises à la place de ses bons français ne voulant pas de ce type de travail car trop fatiguant.
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par Once »

sofasurfer a écrit : 15 janvier 2024 11:27 IL s'agit essentiellement de bi nationaux retraités, ou d'actifs "expatriés" salariés d'une entreprise française, a des postes de cadres ou d'ingénieurs.
C'est quand même dommage de voir que des actifs qualifiés (dont le pays a tellement besoin) quittent la France pour aller apporter leurs compétences ailleurs.

Je mettrais cela sur le même plan que tous ces jeunes français qualifiés et formés s'expatrient aux USA ou au Canada pour mieux y exploiter leurs potentiels.

Et tout cela, au même moment que le pays accueille une immigration le plus souvent insuffisamment qualifiée : pour des tas de raisons historiques et idéologiques le plus souvent liées à son passé colonial et à sa tradition universaliste, et contrairement à l'Allemagne ou au Canada par exemple, la France n'a d'ailleurs jamais été un pays importateur de travailleurs vraiment qualifiés : sa priorité depuis la fin des années 70 a toujours été le regroupement familial.

Ce n'est qu'aujourd'hui que la France semble prendre conscience de ce déséquilibre avec la régularisation de travailleurs issus de l'immigration dans des "métiers en tension" de première nécessité mais ne demandant pas de qualifications particulières.

Mais cela n'est guère suffisant. Parce que le pays manque de soudeurs, de plaquistes, de frigoristes, de mécaniciens etc etc et de tas d'autres métiers (médecins, infirmiers et infirmières, enseignants etc etc ) exigeant d'importantes formations.
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par sofasurfer »

le chimple a écrit : 15 janvier 2024 11:36
papibilou a écrit : 15 janvier 2024 11:16 Nombre de ces retours s'effectuent à la retraite. Il faut dire que toucher une retraite française et vivre au Maroc ou les prix sont nettement plus attractifs conduisent même des français de souche à y aller pour leur retraite:
https://cadmus.eui.eu/bitstream/handle/ ... achani.pdf
Idem pour le Portugal. Et si je n'avais pas de la famille en France je n'hésiterais pas à aller vivre en Espagne ou au Portugal.

Et puis ,des fontaines de jouvenceà tous les coins de rue , explosion des centenaires ..... :mdr3:
Par contre , ce qui est infiniment plus grave , c'est les 30% de jeunes français qui veulent quitter la France ..
"""Les Français sont de plus en plus nombreux, notamment chez les plus jeunes, à vouloir quitter le pays pour travailler et vivre à l'étranger. Et parmi ceux qui ont tenté le départ ou qui sont en bonne voie pour le faire, on espère quand même garder la sécurité sociale.
Est-ce le début d'un grand exode? Selon un sondage OpinionWay pour EconomieMatin et Taiga, 30% des Français songeraient à quitter le pays pour aller vivre et travailler ailleurs en raison du climat politique et économique.
Près de la moitié des jeunes auraient des envies d'ailleurs! Ils seraient ainsi 54 % parmi les 18-24 ans a vouloir franchir les frontières."""
https://rmc.bfmtv.com/actualites/societ ... 80629.html
Quand j'avais 20 piges c'était aussi la mode, peu s'ont partis et beaucoup sont revenus :XD: Un seul est resté en Angleterre car ils s'est marié et a eu des gosses, il avait un bon job qui paie bien, et pour voir les parents c'est 1h d'avion...
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par Mickey »

le chimple a écrit : 15 janvier 2024 11:36
papibilou a écrit : 15 janvier 2024 11:16 Nombre de ces retours s'effectuent à la retraite. Il faut dire que toucher une retraite française et vivre au Maroc ou les prix sont nettement plus attractifs conduisent même des français de souche à y aller pour leur retraite:
https://cadmus.eui.eu/bitstream/handle/ ... achani.pdf
Idem pour le Portugal. Et si je n'avais pas de la famille en France je n'hésiterais pas à aller vivre en Espagne ou au Portugal.

Et puis ,des fontaines de jouvenceà tous les coins de rue , explosion des centenaires ..... :mdr3:
Par contre , ce qui est infiniment plus grave , c'est les 30% de jeunes français qui veulent quitter la France ..
"""Les Français sont de plus en plus nombreux, notamment chez les plus jeunes, à vouloir quitter le pays pour travailler et vivre à l'étranger. Et parmi ceux qui ont tenté le départ ou qui sont en bonne voie pour le faire, on espère quand même garder la sécurité sociale.
Est-ce le début d'un grand exode? Selon un sondage OpinionWay pour EconomieMatin et Taiga, 30% des Français songeraient à quitter le pays pour aller vivre et travailler ailleurs en raison du climat politique et économique.
Près de la moitié des jeunes auraient des envies d'ailleurs! Ils seraient ainsi 54 % parmi les 18-24 ans a vouloir franchir les frontières."""
https://rmc.bfmtv.com/actualites/societ ... 80629.html
C'est un peu différent, le sujet parle d'un retour au bercail chez les marocains. S'expatrier dans un pays où on ne maîtrise ni la langue, ni la culture est beaucoup plus difficile.
Beaucoup reviennent la queue entre les pattes après six mois, ce qui je l'espère, ne sera pas le cas des marocains qui devraient s'intégrer plus facilement étant donné que c'est le pays d'origine.
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mic43121
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Re: Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc

Message par mic43121 »

Si ces enfants ont été "élevé" en France ..On pourrait les envoyer a Dakar ...
J'a connu cet endroit en 65 ..C'était magnifique ..

À Dakar, l'une des plus belles baies d'Afrique de l'Ouest est devenue une poubelle à ciel ouvert

Par Le Figaro avec AFP
Publié il y a 3 heures, mis à jour il y a 3 heures

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À Dakar, la baie de Hann, qui s'étend sur environ 14 kilomètres, était autrefois connue comme l'une des plus belles baies d'Afrique de l'Ouest.
À Dakar, la baie de Hann, qui s'étend sur environ 14 kilomètres, était autrefois connue comme l'une des plus belles baies d'Afrique de l'Ouest. JOHN WESSELS / AFP
Autrefois bordée de villages de pêcheurs traditionnels, de villas et d’attractions touristiques, la baie de Hann sert de déversoir aux industries qui se sont multipliées ces vingt dernières années.


Sur la longue plage de la baie de Hann à Dakar, un homme seul, muni d'une pelle et d'une brouette, ramasse inlassablement des monceaux d'ordures en quantités telles que la tâche revêt un air mythologique. L'odeur est pestilentielle. À quelques mètres, une canalisation charrie dans l'Atlantique un mélange noir d'eaux usées des ménages et des usines. Autrefois considérée comme l'une des plus belles anses d'Afrique, l'ancienne étendue idyllique de sable fin d'une vingtaine de kilomètres contiguë au port de Dakar est devenue le déversoir à déchets d'une population en augmentation accélérée et d'une industrie en expansion continue.

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La majorité de l'industrie manufacturière sénégalaise est située le long de la baie et y évacue directement ses effluents. La pollution de l'océan y atteint des niveaux préoccupants. L'État promet depuis plus de vingt ans de s'atteler au nettoyage. Un projet de dépollution lancé en 2018 avec le soutien financier de l'Agence française de développement, Invest International, la banque de développement chinoise (CDB) et l'Union Européenne piétine.

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L'Office national de l'assainissement (ONAS) vient d'annoncer la reprise des travaux suspendus pendant des mois. Il y a longtemps que les locaux implorent que les choses changent. «Ça fait des années qu'on nous dit qu'il y a un projet, mais rien ne change. Je n'y crois plus», se désespère Daouda Kane, 45 ans, assis sur le bord de mer. À quelques mètres, une femme verse les restes de sa marmite du déjeuner sur la grève qui grouille d'insectes.

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Des canalisations d’eaux usées se jettent dans la mer


Au cours des 20 dernières années, Hann Bay a été au centre de l'industrialisation de Dakar avec 80% de l'industrie située dans cette zone. C'est aujourd'hui l'une des zones les plus polluées de Dakar, avec des canaux déversant des eaux usées brutes et des produits chimiques sur la plage et dans la mer. JOHN WESSELS / AFP
«Ici, tu lances tes filets, tu ramènes des ordures», peste Modou Ndong, un pêcheur de 53 ans. «Et on fait des maladies», assure-t-il, évoquant l'apparition épisodique de boutons sur sa peau. À certains endroits, il est presque impossible de voir le sable sous les détritus. À intervalles réguliers de quelques centaines de mètres, des canalisations d'eaux usées se jettent dans la mer, rouge sang au niveau de l'abattoir, de couleur noire pour les rejets des industries chimiques et de la tannerie Senta. La gorge brûle quiconque s'en approche.

Le chercheur Amidou Sonko, qui travaille pour l'Institut de recherche pour le développement (IRD), a démontré la «haute toxicité» du lieu. Ses analyses témoignent d'une concentration de la bactérie Escherichia Coli (E. Coli) de 13 à 100 fois plus élevée que la limite autorisée, et de la présence de salmonelles. Il a aussi observé des quantités d'entérocoques, de microplastiques, d'aluminium, de chrome et de zinc qui dépassent largement les normes.

Autant de menaces pour la peau, les poumons ou les yeux des humains, mais aussi pour la biodiversité, dit-il. Le développement de certaines espèces est affecté dans cet espace naturel de reproduction des poissons. Pourtant, Seyni Badiane, un jeune papa, se baigne avec ses filles de deux et cinq ans à une trentaine de mètres d'un canal qui rejette une eau verte. «C'est la seule plage dans le quartier, alors on vient ici», dit-il. «Nous sommes des Africains, donc on a l'habitude», ajoute-t-il.
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
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