Les agriculteurs sont en colère.
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
La politique agricole française se heurte a un paradigme : on veut en même temps maintenir des petites exploitations familiales en pensant que la qualité sera préservée et se soumettre a la PAC, destinée a favoriser les grandes exploitations agricoles.
Moi je serais d'avis de garder notre modèle agricole familial et de privilégier la production haut de gamme en faible quantité, quitte a importer des produits agricoles d'autres pays qui proposent une offre plus industrialisée. Mais pour cela il faut du courage, et ni la FNSEA, ni le gouvernement en ont suffisamment pour accompagner la transition...
Moi je serais d'avis de garder notre modèle agricole familial et de privilégier la production haut de gamme en faible quantité, quitte a importer des produits agricoles d'autres pays qui proposent une offre plus industrialisée. Mais pour cela il faut du courage, et ni la FNSEA, ni le gouvernement en ont suffisamment pour accompagner la transition...
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne
Pierre Desproges
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
"Colère des agriculteurs: combien gagnent les exploitants agricoles?
Si les revenus des exploitants agricoles sont difficiles à estimer, ils dépendent en grande partie des subventions, essentielles pour la survie des exploitations.
Au quatrième jour du mouvement, la détermination des agriculteurs ne faiblit pas. Depuis jeudi, plusieurs dizaines d'exploitants bloquent l'autoroute A64, qui relie Toulouse à Bayonne (Haute-Garonne), pour exprimer leur mécontentement contre des charges financières et des normes environnementales qu’ils jugent trop lourdes.
Suivie de près par le gouvernement, la mobilisation pourrait prendre de l’ampleur dans les prochains jours alors que le patron de la FNSEA, principal syndicat agricole, a prévenu que des "actions" seraient menées "aussi longtemps qu’il sera nécessaire" dans "chaque département", jusqu’à obtenir des "mesures concrètes" pour améliorer les conditions de travail des agriculteurs.
Si la réduction des normes est une de leurs principales revendications, les agriculteurs alertent aussi sur l’évolution de leur rémunération, certains reprochant aux industriels de ne pas tenir compte intégralement de la hausse de leurs coûts de production dans le cadre des négociations commerciales. La hausse progressive de la fiscalité sur le gazole non routier décidée par le gouvernement dans le cadre de la transition écologique est une autre source d’inquiétude au sein de la profession.
Certains agriculteurs peinent en effet à vivre décemment de leur travail. Mais les situations sont très hétérogènes dans ce secteur. Il est par ailleurs difficile de mesurer précisément le revenu des agriculteurs, ces derniers étant, à l'exception des salariés agricoles, indépendants.
Des écarts de revenus importants
L'indicateur le plus souvent retenu pour estimer les revenus des agriculteurs est le revenu courant avant impôts (RCAI) par équivalent temps plein non salarié. Celui-ci correspond à la somme du résultat d'exploitation et du résultat financier avant déduction des cotisations sociales de l'exploitant. Il comprend par ailleurs les aides et subventions perçues par ce dernier.
Selon les données de l'Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture, le revenu courant avant impôts des agriculteurs s'élevait en moyenne en 2022 à 56.014 euros, en hausse de 28% par rapport à l'année précédente. En effet, si l'année 2022 a été marquée "par une hausse importante de la valeur des charges (+10,8% en euros courants), dans un contexte d'inflation particulièrement soutenue, (...) la production de l'exercice des exploitations augmente également de manière marquée (+12%)", souligne l'Agreste.
Cette moyenne cache cependant d'importantes disparités. Car si le RCAI des éleveurs porcins s'établit à 124.409 euros en 2022 (+371%), celui de la filière ovine et caprine ne s'élève qu'à 19.819 euros (-18%). De la même manière, le revenu moyen des exploitations des éleveurs de volailles a progressé de 57% en 2022, à 58.317 euros, tandis qu'il a chuté de près de 39% pour les producteurs de fruits (29.360 euros).
Il convient d'interpréter ces données avec prudence. D'abord parce que ces données ne prennent en compte les petites exploitations, certes peu nombreuses, dont la "production brute standard" est inférieure à 25.000 euros. Ensuite, parce que le revenu courant avant impôts ne correspond pas aux revenus que perçoit réellement un agriculteur. Une partie peut en effet être consacrée à ses investissements dans l'exploitation. Ce n'est donc qu'une source de rémunération potentielle.
Le RCAI doit ainsi être distingué du revenu du ménage agricole. A titre de comparaison, le revenu disponible (revenus d'activité + revenus du patrimoine + prestations sociales, nets des impôts directs) moyen annuel des ménages agricoles s'élevait à 52.400 euros en 2018, selon les derniers chiffres connus par l'Insee. D'après l'institut de la statistique, un tiers de ce montant seulement provenait de l'activité agricole, le reste étant issu des revenus du conjoint, salarié agricole dans sept cas sur dix, voire de l'agriculteur lui-même qui peut exercer une activité salariée en dehors de l'exploitation.
Des subventions essentielles
La rémunération des agriculteurs repose en grande partie sur les subventions. En 2022, 92% des agriculteurs ont perçu des subventions pour un montant moyen de 39.586 euros, soit plus de 70% du revenu courant avant impôts moyen.
Dans le détail, les agriculteurs ont perçu cette année-là 7146 euros en moyenne d'aides nationales (aides de crise, calamités agricoles et autres subventions publiques nationales). Un montant en hausse de 74,4% en raison de la croissance des montants d'indemnisation au titre des calamités agricoles, de l'influenza aviaire, ou encore des soutiens aux éleveurs liés au plan de résilience dans le contexte de guerre en Ukraine.
Le reste des subventions (32.440 euros en moyenne) relève de la politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne et dont la France est la première bénéficiaire avec 9 milliards d'euros par an."
https://www.bfmtv.com/economie/economie ... 20523.html
Si les revenus des exploitants agricoles sont difficiles à estimer, ils dépendent en grande partie des subventions, essentielles pour la survie des exploitations.
Au quatrième jour du mouvement, la détermination des agriculteurs ne faiblit pas. Depuis jeudi, plusieurs dizaines d'exploitants bloquent l'autoroute A64, qui relie Toulouse à Bayonne (Haute-Garonne), pour exprimer leur mécontentement contre des charges financières et des normes environnementales qu’ils jugent trop lourdes.
Suivie de près par le gouvernement, la mobilisation pourrait prendre de l’ampleur dans les prochains jours alors que le patron de la FNSEA, principal syndicat agricole, a prévenu que des "actions" seraient menées "aussi longtemps qu’il sera nécessaire" dans "chaque département", jusqu’à obtenir des "mesures concrètes" pour améliorer les conditions de travail des agriculteurs.
Si la réduction des normes est une de leurs principales revendications, les agriculteurs alertent aussi sur l’évolution de leur rémunération, certains reprochant aux industriels de ne pas tenir compte intégralement de la hausse de leurs coûts de production dans le cadre des négociations commerciales. La hausse progressive de la fiscalité sur le gazole non routier décidée par le gouvernement dans le cadre de la transition écologique est une autre source d’inquiétude au sein de la profession.
Certains agriculteurs peinent en effet à vivre décemment de leur travail. Mais les situations sont très hétérogènes dans ce secteur. Il est par ailleurs difficile de mesurer précisément le revenu des agriculteurs, ces derniers étant, à l'exception des salariés agricoles, indépendants.
Des écarts de revenus importants
L'indicateur le plus souvent retenu pour estimer les revenus des agriculteurs est le revenu courant avant impôts (RCAI) par équivalent temps plein non salarié. Celui-ci correspond à la somme du résultat d'exploitation et du résultat financier avant déduction des cotisations sociales de l'exploitant. Il comprend par ailleurs les aides et subventions perçues par ce dernier.
Selon les données de l'Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture, le revenu courant avant impôts des agriculteurs s'élevait en moyenne en 2022 à 56.014 euros, en hausse de 28% par rapport à l'année précédente. En effet, si l'année 2022 a été marquée "par une hausse importante de la valeur des charges (+10,8% en euros courants), dans un contexte d'inflation particulièrement soutenue, (...) la production de l'exercice des exploitations augmente également de manière marquée (+12%)", souligne l'Agreste.
Cette moyenne cache cependant d'importantes disparités. Car si le RCAI des éleveurs porcins s'établit à 124.409 euros en 2022 (+371%), celui de la filière ovine et caprine ne s'élève qu'à 19.819 euros (-18%). De la même manière, le revenu moyen des exploitations des éleveurs de volailles a progressé de 57% en 2022, à 58.317 euros, tandis qu'il a chuté de près de 39% pour les producteurs de fruits (29.360 euros).
Il convient d'interpréter ces données avec prudence. D'abord parce que ces données ne prennent en compte les petites exploitations, certes peu nombreuses, dont la "production brute standard" est inférieure à 25.000 euros. Ensuite, parce que le revenu courant avant impôts ne correspond pas aux revenus que perçoit réellement un agriculteur. Une partie peut en effet être consacrée à ses investissements dans l'exploitation. Ce n'est donc qu'une source de rémunération potentielle.
Le RCAI doit ainsi être distingué du revenu du ménage agricole. A titre de comparaison, le revenu disponible (revenus d'activité + revenus du patrimoine + prestations sociales, nets des impôts directs) moyen annuel des ménages agricoles s'élevait à 52.400 euros en 2018, selon les derniers chiffres connus par l'Insee. D'après l'institut de la statistique, un tiers de ce montant seulement provenait de l'activité agricole, le reste étant issu des revenus du conjoint, salarié agricole dans sept cas sur dix, voire de l'agriculteur lui-même qui peut exercer une activité salariée en dehors de l'exploitation.
Des subventions essentielles
La rémunération des agriculteurs repose en grande partie sur les subventions. En 2022, 92% des agriculteurs ont perçu des subventions pour un montant moyen de 39.586 euros, soit plus de 70% du revenu courant avant impôts moyen.
Dans le détail, les agriculteurs ont perçu cette année-là 7146 euros en moyenne d'aides nationales (aides de crise, calamités agricoles et autres subventions publiques nationales). Un montant en hausse de 74,4% en raison de la croissance des montants d'indemnisation au titre des calamités agricoles, de l'influenza aviaire, ou encore des soutiens aux éleveurs liés au plan de résilience dans le contexte de guerre en Ukraine.
Le reste des subventions (32.440 euros en moyenne) relève de la politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne et dont la France est la première bénéficiaire avec 9 milliards d'euros par an."
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
Oui comme ceux qui bloquent l'A64 avec le tracteur Fendt à 200000 balles.Mesoke a écrit : ↑22 janvier 2024 15:20C'est quoi le rapport entre agriculture productiviste et écologie ? Ils ne font justement rien d'écologique (rappel : écologie = connaitre les êtres vivants dans leur milieu) vu qu'ils se foutent de leur milieu, qu'ils cassent à leur profit via des dizaines de produits phytosanitaires. Et vu qu'on les laisse faire, je ne vois pas où se situerait l'écologie punitive là-dedans.olivers a écrit : ↑22 janvier 2024 15:07 Ca devient déjà de plus en plus exaspérant dans notre quotidien d'automobiliste et de motard...
Alors quand l'écologie punitive s'attaque à ceux qui bossent, et qui bossent dur pour 3 fois rien,
moi je comprends leur colère !
Arrêtez d'emmerder les français, il faut que notre vieille maxime nationale s'impose à nouveau .
Qui veut a tout prix la victoire du RN ?
Et c'est un mythe de dire que les agriculteurs bossent dur pour trois fois rien. Certes ils bossent généralement dur. Mais même si le nombre d'agriculteurs sous le seuil de pauvreté un peu plus élevé que celui des français non-agriculteurs, leurs revenus sont du même ordre, tout en ayant souvent des dépenses moindres. On peut trouver des agriculteurs smicards comme des agriculteurs à près de 10 000 balles par mois, selon les secteurs.
Le pire c'est qu'ils en veulent encore plus.

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Re: Les agriculteurs sont en colère.
Du gauchisme et de l'huile sur le feu .Mesoke a écrit : ↑22 janvier 2024 15:20C'est quoi le rapport entre agriculture productiviste et écologie ? Ils ne font justement rien d'écologique (rappel : écologie = connaitre les êtres vivants dans leur milieu) vu qu'ils se foutent de leur milieu, qu'ils cassent à leur profit via des dizaines de produits phytosanitaires. Et vu qu'on les laisse faire, je ne vois pas où se situerait l'écologie punitive là-dedans.olivers a écrit : ↑22 janvier 2024 15:07 Ca devient déjà de plus en plus exaspérant dans notre quotidien d'automobiliste et de motard...
Alors quand l'écologie punitive s'attaque à ceux qui bossent, et qui bossent dur pour 3 fois rien,
moi je comprends leur colère !
Arrêtez d'emmerder les français, il faut que notre vieille maxime nationale s'impose à nouveau .
Qui veut a tout prix la victoire du RN ?
Et c'est un mythe de dire que les agriculteurs bossent dur pour trois fois rien. Certes ils bossent généralement dur. Mais même si le nombre d'agriculteurs sous le seuil de pauvreté un peu plus élevé que celui des français non-agriculteurs, leurs revenus sont du même ordre, tout en ayant souvent des dépenses moindres. On peut trouver des agriculteurs smicards comme des agriculteurs à près de 10 000 balles par mois, selon les secteurs.
Comme disait Jean-François Kahn, " Marine leur dit merci " .....
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
On ne peut pas maintenir un système de revenus avec 70 % de subventions, ca n'a aucun sens. C'est vouloir le communisme et le capitalisme en meme temps.Patchouli38 a écrit : ↑22 janvier 2024 15:46 "Colère des agriculteurs: combien gagnent les exploitants agricoles?
Si les revenus des exploitants agricoles sont difficiles à estimer, ils dépendent en grande partie des subventions, essentielles pour la survie des exploitations.
Au quatrième jour du mouvement, la détermination des agriculteurs ne faiblit pas. Depuis jeudi, plusieurs dizaines d'exploitants bloquent l'autoroute A64, qui relie Toulouse à Bayonne (Haute-Garonne), pour exprimer leur mécontentement contre des charges financières et des normes environnementales qu’ils jugent trop lourdes.
Suivie de près par le gouvernement, la mobilisation pourrait prendre de l’ampleur dans les prochains jours alors que le patron de la FNSEA, principal syndicat agricole, a prévenu que des "actions" seraient menées "aussi longtemps qu’il sera nécessaire" dans "chaque département", jusqu’à obtenir des "mesures concrètes" pour améliorer les conditions de travail des agriculteurs.
Si la réduction des normes est une de leurs principales revendications, les agriculteurs alertent aussi sur l’évolution de leur rémunération, certains reprochant aux industriels de ne pas tenir compte intégralement de la hausse de leurs coûts de production dans le cadre des négociations commerciales. La hausse progressive de la fiscalité sur le gazole non routier décidée par le gouvernement dans le cadre de la transition écologique est une autre source d’inquiétude au sein de la profession.
Certains agriculteurs peinent en effet à vivre décemment de leur travail. Mais les situations sont très hétérogènes dans ce secteur. Il est par ailleurs difficile de mesurer précisément le revenu des agriculteurs, ces derniers étant, à l'exception des salariés agricoles, indépendants.
Des écarts de revenus importants
L'indicateur le plus souvent retenu pour estimer les revenus des agriculteurs est le revenu courant avant impôts (RCAI) par équivalent temps plein non salarié. Celui-ci correspond à la somme du résultat d'exploitation et du résultat financier avant déduction des cotisations sociales de l'exploitant. Il comprend par ailleurs les aides et subventions perçues par ce dernier.
Selon les données de l'Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture, le revenu courant avant impôts des agriculteurs s'élevait en moyenne en 2022 à 56.014 euros, en hausse de 28% par rapport à l'année précédente. En effet, si l'année 2022 a été marquée "par une hausse importante de la valeur des charges (+10,8% en euros courants), dans un contexte d'inflation particulièrement soutenue, (...) la production de l'exercice des exploitations augmente également de manière marquée (+12%)", souligne l'Agreste.
Cette moyenne cache cependant d'importantes disparités. Car si le RCAI des éleveurs porcins s'établit à 124.409 euros en 2022 (+371%), celui de la filière ovine et caprine ne s'élève qu'à 19.819 euros (-18%). De la même manière, le revenu moyen des exploitations des éleveurs de volailles a progressé de 57% en 2022, à 58.317 euros, tandis qu'il a chuté de près de 39% pour les producteurs de fruits (29.360 euros).
Il convient d'interpréter ces données avec prudence. D'abord parce que ces données ne prennent en compte les petites exploitations, certes peu nombreuses, dont la "production brute standard" est inférieure à 25.000 euros. Ensuite, parce que le revenu courant avant impôts ne correspond pas aux revenus que perçoit réellement un agriculteur. Une partie peut en effet être consacrée à ses investissements dans l'exploitation. Ce n'est donc qu'une source de rémunération potentielle.
Le RCAI doit ainsi être distingué du revenu du ménage agricole. A titre de comparaison, le revenu disponible (revenus d'activité + revenus du patrimoine + prestations sociales, nets des impôts directs) moyen annuel des ménages agricoles s'élevait à 52.400 euros en 2018, selon les derniers chiffres connus par l'Insee. D'après l'institut de la statistique, un tiers de ce montant seulement provenait de l'activité agricole, le reste étant issu des revenus du conjoint, salarié agricole dans sept cas sur dix, voire de l'agriculteur lui-même qui peut exercer une activité salariée en dehors de l'exploitation.
Des subventions essentielles
La rémunération des agriculteurs repose en grande partie sur les subventions. En 2022, 92% des agriculteurs ont perçu des subventions pour un montant moyen de 39.586 euros, soit plus de 70% du revenu courant avant impôts moyen.
Dans le détail, les agriculteurs ont perçu cette année-là 7146 euros en moyenne d'aides nationales (aides de crise, calamités agricoles et autres subventions publiques nationales). Un montant en hausse de 74,4% en raison de la croissance des montants d'indemnisation au titre des calamités agricoles, de l'influenza aviaire, ou encore des soutiens aux éleveurs liés au plan de résilience dans le contexte de guerre en Ukraine.
Le reste des subventions (32.440 euros en moyenne) relève de la politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne et dont la France est la première bénéficiaire avec 9 milliards d'euros par an."
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
C'est un outil de travail banane, ce n'est pas pour aller frimer a St Trop...Mickey a écrit : ↑22 janvier 2024 15:53Oui comme ceux qui bloquent l'A64 avec le tracteur Fendt à 200000 balles.Mesoke a écrit : ↑22 janvier 2024 15:20
C'est quoi le rapport entre agriculture productiviste et écologie ? Ils ne font justement rien d'écologique (rappel : écologie = connaitre les êtres vivants dans leur milieu) vu qu'ils se foutent de leur milieu, qu'ils cassent à leur profit via des dizaines de produits phytosanitaires. Et vu qu'on les laisse faire, je ne vois pas où se situerait l'écologie punitive là-dedans.
Et c'est un mythe de dire que les agriculteurs bossent dur pour trois fois rien. Certes ils bossent généralement dur. Mais même si le nombre d'agriculteurs sous le seuil de pauvreté un peu plus élevé que celui des français non-agriculteurs, leurs revenus sont du même ordre, tout en ayant souvent des dépenses moindres. On peut trouver des agriculteurs smicards comme des agriculteurs à près de 10 000 balles par mois, selon les secteurs.
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
Exactement. Pas comme le français qui pleure parce qu'il a pas de sous pour s'acheter à manger mais arrive à économiser pour partir en vacances.sofasurfer a écrit : ↑22 janvier 2024 15:58C'est un outil de travail banane, ce n'est pas pour aller frimer a St Trop...
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
Ces subventions permettent aux agriculteurs de vivre tout en permettant des prix bas sur la nourriture. Pas de subvention = presque pas agriculture en France faute de revenus suffisants face à la concurrence étrangère à bas salaires.sofasurfer a écrit : ↑22 janvier 2024 15:58 On ne peut pas maintenir un système de revenus avec 70 % de subventions, ca n'a aucun sens. C'est vouloir le communisme et le capitalisme en meme temps.
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
Ca n'a pas l'air très simple :
https://agriculture.gouv.fr/la-nouvelle-pac-2023-2027
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
Il y a tous les dysfonctionnements de l’Europe et de la France dans la colère des agriculteurs :
- abandon de notre souveraineté alimentaire
- excès de normes
- cout de l’énergie
- ouvertures des marchés européens à l’autre bout du monde indépendamment des conséquences notamment écologiques (transports, modes de production…)
- mépris pour la ruralité
- ignorance du rôle de l’agriculture dans l’aménagement de nos territoires et la lutte contre les excès climatiques Tout mais vraiment tout.
La super classe mondiale n’en a que faire.
- abandon de notre souveraineté alimentaire
- excès de normes
- cout de l’énergie
- ouvertures des marchés européens à l’autre bout du monde indépendamment des conséquences notamment écologiques (transports, modes de production…)
- mépris pour la ruralité
- ignorance du rôle de l’agriculture dans l’aménagement de nos territoires et la lutte contre les excès climatiques Tout mais vraiment tout.
La super classe mondiale n’en a que faire.
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
Plusieurs observations :
- Effectivement, le mouvement semble assez disparate. Il est difficile de répondre à un mouvement dont les revendications sont multiples, et parfois contradictoires.
- Le fait est que beaucoup d'agriculteurs ont du mal à bien gagner leur vie. Ceux qui font de l'élevage travaillent beaucoup, et le revenu n'est pas très élevé par rapport au temps de travail (les cultivateurs ayant de leur côté moins de contraintes). Leur aspiration à mieux gagner leur vie est légitime. Beaucoup préfèreraient vivre de leur production (avec des prix rémunérateurs) au lieu de vivre grâce aux subventions. Néanmoins, cette aspiration se heurte à l'obsession de beaucoup de Français pour leur pouvoir d'achat. Renchérir le prix des produits agricoles, c'est augmenter le prix d'achat pour les consommateurs. Il n'y a pas de solution miracle.
- De façon plus générale, il faut savoir que, partout dans le monde, l'agriculture est subventionnée. Tout simplement parce que la nourriture coûterait beaucoup trop cher aux consommateurs si elle devait être vendue à des prix suffisamment rémunérateurs pour les producteurs, cela provoquerait des émeutes de la faim. Subventionner l'agriculture, c'est acheter la paix sociale, et préserver (autant que possible) une forme de souveraineté alimentaire. On ne peut donc pas reprocher aux agriculteurs d'être subventionnés.
- Ce sont bien eux qui nous nourrissent, il faut en avoir conscience.
- Il y a un vrai débat à mener concernant les normes écologiques. Ils ont beaucoup de normes à respecter, par exemple sur l'irrigation, les épandages, les pesticides, etc., et beaucoup d'entre eux ont l'impression d'être confrontés à des normes que n'ont pas leurs concurrents étrangers. Ces normes ne sont pas suffisantes pour les écolos, mais elles sont trop fortes pour beaucoup d'agriculteurs. Clairement, une majorité d'agriculteurs vit ces normes comme une contrainte. Et pour avoir pu échanger avec certains d'entre eux, j'ai vraiment l'impression que, quand on leur parle de la nécessité de respecter certaines normes supplémentaires (par exemple, moins de pesticides, moins d'irrigation), ils vivent vraiment cela comme une agression, comme une intolérable remise en cause de leurs pratiques, de leur savoir-faire. Ils ont des réactions du genre "y en a marre de ces écolos qui veulent nous apprendre notre métier", "pourquoi tape-t-on toujours sur nous ?", etc. Sauf qu'en réagissant ainsi, ils alimentent l'idée reçue selon laquelle agriculteurs = pollueurs. Et le contexte a changé, l'opinion publique est plus exigeante, certaines ressources se font moins abondantes (l'eau, notamment). Donc il va bien falloir qu'ils acceptent de modifier certaines pratiques qu'ils ont apprises à l'école. Ils ont beaucoup de mal, ça crée des malentendus. Cela n'est pas spécifique à la France : en Belgique, aux Pays-Bas, les normes écologiques ont crée beaucoup de tensions ces derniers temps. Si, face à ces problématiques, ils avaient une réaction du genre "ok, on veut bien s'adapter, mais il faut savoir que ça va renchérir nos coûts de production, et puis nous n'avons pas de solutions miracles", alors je pourrais les écouter. S'ils répondent sur le monde "circulez, y a rien à voir, non à l'agri-bashing", alors je ne serai pas d'accord avec eux.
- De façon générale, il va y avoir une réflexion à mener quant à la question de savoir quel modèle agricole on veut. Veut-on une agriculture suffisamment productive pour nourrir toute la population française sans avoir besoin d'importations ? Si tel est le cas, il faudra accepter les méthodes intensives et leur impact sur l'environnement. Ou bien veut-on une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement, mais moins productive ?
- Effectivement, le mouvement semble assez disparate. Il est difficile de répondre à un mouvement dont les revendications sont multiples, et parfois contradictoires.
- Le fait est que beaucoup d'agriculteurs ont du mal à bien gagner leur vie. Ceux qui font de l'élevage travaillent beaucoup, et le revenu n'est pas très élevé par rapport au temps de travail (les cultivateurs ayant de leur côté moins de contraintes). Leur aspiration à mieux gagner leur vie est légitime. Beaucoup préfèreraient vivre de leur production (avec des prix rémunérateurs) au lieu de vivre grâce aux subventions. Néanmoins, cette aspiration se heurte à l'obsession de beaucoup de Français pour leur pouvoir d'achat. Renchérir le prix des produits agricoles, c'est augmenter le prix d'achat pour les consommateurs. Il n'y a pas de solution miracle.
- De façon plus générale, il faut savoir que, partout dans le monde, l'agriculture est subventionnée. Tout simplement parce que la nourriture coûterait beaucoup trop cher aux consommateurs si elle devait être vendue à des prix suffisamment rémunérateurs pour les producteurs, cela provoquerait des émeutes de la faim. Subventionner l'agriculture, c'est acheter la paix sociale, et préserver (autant que possible) une forme de souveraineté alimentaire. On ne peut donc pas reprocher aux agriculteurs d'être subventionnés.
- Ce sont bien eux qui nous nourrissent, il faut en avoir conscience.
- Il y a un vrai débat à mener concernant les normes écologiques. Ils ont beaucoup de normes à respecter, par exemple sur l'irrigation, les épandages, les pesticides, etc., et beaucoup d'entre eux ont l'impression d'être confrontés à des normes que n'ont pas leurs concurrents étrangers. Ces normes ne sont pas suffisantes pour les écolos, mais elles sont trop fortes pour beaucoup d'agriculteurs. Clairement, une majorité d'agriculteurs vit ces normes comme une contrainte. Et pour avoir pu échanger avec certains d'entre eux, j'ai vraiment l'impression que, quand on leur parle de la nécessité de respecter certaines normes supplémentaires (par exemple, moins de pesticides, moins d'irrigation), ils vivent vraiment cela comme une agression, comme une intolérable remise en cause de leurs pratiques, de leur savoir-faire. Ils ont des réactions du genre "y en a marre de ces écolos qui veulent nous apprendre notre métier", "pourquoi tape-t-on toujours sur nous ?", etc. Sauf qu'en réagissant ainsi, ils alimentent l'idée reçue selon laquelle agriculteurs = pollueurs. Et le contexte a changé, l'opinion publique est plus exigeante, certaines ressources se font moins abondantes (l'eau, notamment). Donc il va bien falloir qu'ils acceptent de modifier certaines pratiques qu'ils ont apprises à l'école. Ils ont beaucoup de mal, ça crée des malentendus. Cela n'est pas spécifique à la France : en Belgique, aux Pays-Bas, les normes écologiques ont crée beaucoup de tensions ces derniers temps. Si, face à ces problématiques, ils avaient une réaction du genre "ok, on veut bien s'adapter, mais il faut savoir que ça va renchérir nos coûts de production, et puis nous n'avons pas de solutions miracles", alors je pourrais les écouter. S'ils répondent sur le monde "circulez, y a rien à voir, non à l'agri-bashing", alors je ne serai pas d'accord avec eux.
- De façon générale, il va y avoir une réflexion à mener quant à la question de savoir quel modèle agricole on veut. Veut-on une agriculture suffisamment productive pour nourrir toute la population française sans avoir besoin d'importations ? Si tel est le cas, il faudra accepter les méthodes intensives et leur impact sur l'environnement. Ou bien veut-on une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement, mais moins productive ?
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
On accuse l'Europe et la mondialisation mais il ne faut pas oublier que nos produits d'agriculture s'exportent également. Et quand on veut exporter, il faut aussi savoir importer. L'un ne va pas sans l'autre. Facile de dire, je te vends mon blé mais je refuse tes produits. C'est aussi cela les échanges commerciaux. Nos agriculteurs vivent aussi grâce à l'exportation de leurs produits.Peracetic a écrit : ↑22 janvier 2024 16:31 Il y a tous les dysfonctionnements de l’Europe et de la France dans la colère des agriculteurs :
- abandon de notre souveraineté alimentaire
- excès de normes
- cout de l’énergie
- ouvertures des marchés européens à l’autre bout du monde indépendamment des conséquences notamment écologiques (transports, modes de production…)
- mépris pour la ruralité
- ignorance du rôle de l’agriculture dans l’aménagement de nos territoires et la lutte contre les excès climatiques Tout mais vraiment tout.
La super classe mondiale n’en a que faire.
Et le français lambda dans tout ça ? Fait-il attention au lieu de production du produit qu'il achète ? J'ai déjà vu des pommes de terre "bio" cultivées en Egypte !!! Je citais dans un autre post, le beurre : 100 % fabriqués made in France mais avec un lait made in UE. Quand le prix est très bas, faut aussi s'attendre à des matières tout sauf made in France.
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"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
Parce que pour vous aussi les pauvres n'ont pas le droit de partir en vacancePatchouli38 a écrit : ↑22 janvier 2024 16:00Exactement. Pas comme le français qui pleure parce qu'il a pas de sous pour s'acheter à manger mais arrive à économiser pour partir en vacances.sofasurfer a écrit : ↑22 janvier 2024 15:58
C'est un outil de travail banane, ce n'est pas pour aller frimer a St Trop...
Vous qui avez reçu pendant longtemps les chèques vacance de la CAF qu'en faisiez vous
https://www.caf.fr/allocataires/caf-de- ... sitif-2023
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
Il existe sur le marché, des tracteurs trois fois moins chers qui font exactement le même boulot. Quand tu viens chialer pour avoir du fric, t'évites de venir en Porsche.sofasurfer a écrit : ↑22 janvier 2024 15:58C'est un outil de travail banane, ce n'est pas pour aller frimer a St Trop...
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Re: Les agriculteurs sont en colère.
J'approuve.Patchouli38 a écrit : ↑22 janvier 2024 15:03Les bouseux sont ceux qui remplissent votre assiette pour ne pas que vous creviez de faim.
Les bouseux n'ont pas leurs nombreuses heures supplémentaires de payer, n'ont pas de week-end ni de vacances l'été. Ils se lèvent la nuit quand l'un de leurs animaux est malade ou accouche. Ils ne se lèvent pas à 7h pour finir à 17h.
Les bouseux aiment leurs animaux ainsi que la terre qu'ils travaillent et qu'ils possèdent de génération en génération, tout ça pour remplir l'assiette des ingrats comme vous.
J'ai côtoyé des fermiers et j'ai un grand respect pour leur travail. Je parle des petits exploitants agricoles, ces fermes familiales.
Le seul moyen de les soutenir est de faire attention à la provenance des produits frais que vous achetez, et d'acheter français quand cela est possible.
Les agriculteurs se plaignent aussi très souvent d'une concurrence devenue totalement déloyale. Or l'UE parle de "concurrence libre et non faussée".