"FNSEA, Coordination rurale... Qui sont les principaux syndicats agricoles et que réclament-ils?
A un an des prochaines élections des chambres d'agriculture, les cinq syndicats représentatifs des agriculteurs tentent de jouer un rôle dans la mobilisation actuelle. S'ils s'accordent tous sur les difficultés de la profession, leurs propositions pour y remédier ne sont pas toujours similaires.
Partie du sud-ouest, la mobilisation des agriculteurs prend de l'ampleur. Ce mercredi, plusieurs dizaines de blocages étaient recensées sur les routes du pays, après de multiples appels lancés par les syndicats.
Le blocage de l'A64 entre Toulouse et Bayonne, considéré comme le point de départ du mouvement, n'était pourtant pas de leur initiative. Mais depuis, les organisations syndicales tentent de reprendre la main en orchestrant les actions de protestation. Car elles en ont conscience: leur rôle et leur influence dans cette mobilisation pourraient être déterminants à un an des prochaines élections des chambres d'agriculture. Tour d'horizon des principales forces en présence.
• La puissante FNSEA
Fondée en 1946, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) est le premier syndicat agricole français, et de loin le plus puissant. Lors des dernières élections des chambres d'agriculture en 2019, elle avait recueilli plus de 55% des voix. Historiquement proche de la droite gaulliste, l'organisation qui règne en maître depuis des années dans le paysage syndical agricole revendique aujourd'hui 212.000 adhérents. Ce qui en fait un interlocuteur privilégié des gouvernements successifs.
Engagée "pour une agriculture moderne, innovante et durable pour mieux répondre aux défis de demain et favoriser l'installation de nouveaux agriculteurs", la FNSEA se présente elle-même comme "un interlocuteur crédible et exigeant à tous les niveaux". La FNSEA comme les Jeunes Agriculteurs sont "des corps intermédiaires qui jouent pleinement leur rôle" dans "une volonté de dialogue", se réjouit aujourd'hui un membre du gouvernement. Ces deux organisations étaient d'ailleurs les seules à avoir été conviées à Matignon lundi soir, avant que le Premier ministre ne décide dans un second temps de recevoir également la Coordination rurale puis la Confédération paysanne.
Les relations entre Emmanuel Macron et la FNSEA étaient pourtant fraîches en 2017, alors que celui qui venait d'être élu à l'Elysée promettait de sortir
rapidement du glyphosate. Mais la nomination de Julien Denormandie au ministère de l'Agriculture en 2020 a permis d'entamer la réconciliation, notamment grâce à une mesure plébiscitée par les agriculteurs: un retour encadré aux insecticides néonicotinoïdes. De son côté, l'exécutif a aussi apprécié que le premier syndicat agricole ne se soit pas joint au mouvement des gilets jaunes fin 2018.
Dans la mobilisation actuelle, la FNSEA tente de s'imposer comme un acteur de poids. Son président, Arnaud Rousseau, multiplie les interventions dans les médias pour annoncer que les actions "vont s'amplifier" tout en poursuivant le dialogue avec le gouvernement afin d'obtenir des "mesures concrètes" permettant de sortir de la crise. Il a d'ailleurs promis de publier ce mercredi une liste de quarante revendications portant sur trois thématiques: la dignité et de la reconnaissance du métier, le juste revenu avec les prix, la question de l'eau et des produits phytosanitaires.
Reste qu'"une forme de cogestion" s'est instaurée entre l'Etat et la FNSEA, de l'avis d'un représentant de filière membre du syndicat. "On n'ose pas aller à la rupture", explique-t-il à l'AFP sous couvert d'anonymat, tout en redoutant que cela ne favorise des débordements de la base, sur fond de "surenchère" avant le scrutin européen de juin et à un an des élections professionnelles. L'organisation semble en effet composée de différents courants et d'intérêts divergents. En témoignent ces représentants départementaux qui ont appelé à gagner la capitale, ce qui pour Arnaud Rousseau n'est, à ce stade, "pas une option".
La suite de l'article (très long) dans le lien ci-dessous :
https://www.bfmtv.com/economie/economie ... 40470.html
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
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