Exact. Ma comparaison ne tient pas. Néanmoins, il serait indécent de la part d'Israël d'avoir bombardé les civils palestiniens puis de s'approprier ce territoire. C'est la raison pour laquelle je serais favorable à une rétrocession de cette bande à l'Égypte dont elle a fait partie dans le passé. Et Israël ne perdrait pas grand-chose puisque c'est 350 km2 ( en gros un trentième de la Gironde).Relax a écrit : ↑28 janvier 2024 22:15On ne peut pas comparer l'Ukraine qui est un état et Gaza qui n'en est pas un.
On ne peut pas non plus comparer la Russie et Israël parce que la Russie est l'agresseur, et dans le cas de la guerre de Gaza Israël a été agressé par des terroristes islamiques barbares le 7 octobre.
Chaque conflit est spécifique, on ne peut pas les comparer.
S'agissant d'une annexion de Gaza, ça me semble prématuré de le craindre, y'a plus urgent notamment le sort des 136 otages et le devenir des 2 millions de gazaouis.
DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
-
- Posteur DIVIN
- Messages : 17300
- Enregistré le : 25 août 2020 20:42
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
- Relax
- Posteur DIVIN
- Messages : 15485
- Enregistré le : 15 novembre 2015 16:34
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
Les engagements des arabes n'engagent que ceux qui y croient.

Je suppose que tu as entendu parler de la résolution des 3 NON de Khartoum signés par l'Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Liban, l'Irak, le Maroc, l'Algérie, le Koweit et le Soudan : pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d'Israël, pas de négociation avec Israël.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9so ... e_Khartoum
Sais-tu que l'Egypte, la Jordanie, le Maroc et le soudan ont négocié, reconnu et fait la paix avec Israël ?

En tout cas bravo, tu es le dernier à croire les promesses d'ivrognes des pays arabes, c'est très charitable de ta part !

Les résolution de l''ONU sont des résolutions comme leur nom l'indique, le retour des réfugiés palestiniens n'est pas un droit, c'est une revendication palestinienne, un fantasme, une hérésie, une utopie, un aphrodisiaque !
Le droit au retour des réfugiés palestiniens est un principe adopté dans la résolution 194 de l'Assemblée générale des Nations unies et une position politique, concernant les réfugiés palestiniens"
Les arabes palestiniens n'auront jamais d'état, ils n'ont aucun droit à faire valoir sur la terre des juifs, chacun chez soi.
Ce que tu dis est exact, les palestiniens sont victimes d’apartheid dans les pays arabes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_au_ ... lestiniens
La Jordanie a été le seul pays arabe à avoir octroyé la nationalité jordanienne aux réfugiés de 1948.
Dans beaucoup de pays arabes voisins, la nationalité du pays d'accueil leur est refusée, ils demeurent des réfugiés apatrides.
Ceci doit être d'ailleurs l'occasion de montrer à quel point ils sont discriminés et maltraités dans des pays pourtant "frères".
Tout ça est conforme à la réalité, les palestiniens sont victimes de lois d'apartheid dans les pays arabes.
Oui, voici juste un petit "best of" permettant de comprendre pourquoi les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, s'ils devaient être eux aussi expulsés un jour, ne seraient pas pressés d'aller demander l'asile dans les pays "frères".
- " La Jordanie place les réfugiés palestiniens de Syrie dans des camps spéciaux, séparés des autres réfugiés, qu’ils n’ont pas le droit de quitter et où ils ne bénéficient pas l'aide de l'UNHCR. Les Palestiniens ne bénéficient pas des mêmes droits que le reste de la population jordanienne et sont victimes de discriminations. Certains Palestiniens sont déchus de leurs nationalité jordanienne et ainsi privés de leurs droits. Selon Amnesty International, les Palestiniens-Jordaniens sont plus facilement victimes de torture.
- Au Liban, les Palestiniens font face à de la discrimination raciale systématique . Leurs libertés d'expression, de mouvement et d'association ne sont pas respectées . En 1962, au Liban les Palestiniens sont reconnus comme « étrangers » et 73 catégories d’emplois leur étaient interdites jusqu’en 20104 . Du fait que 150 000 à 200 000 Palestiniens vivent dans douze camps normalement construits pour accommoder seulement 50 000 personnes, beaucoup vivent dans des bâtiments endommagés et ruines de la guerre civile. En 1998, le premier ministre libanais déclarait : « Le Liban n'intégrera jamais les Palestiniens. Ils ne recevront pas de droits économiques ou civiques ou même des permis de travail. Les intégrer équivaudrait à porter la responsabilité de l'agence internationale l'UNRWA, qui les supporte jusqu'à aujourd'hui ».
- En Libye, les Palestiniens font face à de la discrimination raciale. En 2011, les Palestiniens de Libye, sont contraints de payer une taxe spéciale de 1 550 dollars américains.
- En Syrie, depuis 1970, les Palestiniens sont privés du droit de voter où de se présenter à des élections locales ou présidentielles. Ils ne peuvent posséder de terres cultivables et plus d’un logement.
Source : Diaspora palestinienne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diaspora_palestinienne
Après, on pourrait échanger longuement sur les raisons qui font que les palestiniens sont indésirables dans les pays arabes où ils ont foutu le bordel quand ils y sont passés, avant d'être expulsés comme des gueux.
Les pays arabes préfèrent encore les juifs aux palestiniens.

Les juifs et les arabes n'ont pas la même religion, tu dis vrai !
C'est surtout leurs religions qui les séparent, sinon ils sont de même origine sémite et présentent souvent des similitudes physiques troublantes.Les juifs et les arabes ne sont pas des cousins,
Deux exemples le démontrant :
Le héros juif de Fauda au physique arabe qui lui permet d'infiltrer les arabes palestiniens.
Cyril Hanouna, dit "Baba" : j'ai longtemps pensé qu'il était d'origine arabe immigrée. En fait, il est d'origine juive tunisienne.
En fait, Arabes et Juifs sont tout simplement des peuples frères devenus ennemis.

Ils n'appartiennent pas à la même civilisation ; les juifs se réfèrent à notre civilisation judéo-chrétienne et à l'Occident.
Les arabes se réfèrent à la civilisation de l'islam, c'est plutôt des orientaux.
Mais une grande proportion d'arabes sont aussi des méditerranéens, les cultures juive, arabe, occidentale, orientale etc. se sont influencées.
Les différences ne sont pas tant culturelles, elles sont d'abord politiques.
Pendant des décennies, les pays arabes n'ont pas accepté Israël et l'ont combattu pour le détruire.
Depuis une trentaine d'années, l’Égypte, la Jordanie, le Soudan, le Maroc et 2 monarchies pétrolières ont signé la paix.
Il ne reste aujourd'hui que l'Iran qui veut encore détruire et génocider les israéliens.
L'Iran finance le hamas, le hezbollah, les milices irakiennes et syriennes ainsi que les houthis pour atteindre son but.
C'est pour ça que l'Iran prend des risques considérables pour disposer de l'arme nucléaire.
En fait, il ne s'agit plus d'un conflit entre Israël et les arabes, mais d'un conflit entre Israël et l'Iran qui sont les deux puissances régionales.
Les palestiniens ne sont que des confettis dans ces enjeux de domination régionale, personne n'en a rien à cirer des gazaouis, y compris le hamas !
- Relax
- Posteur DIVIN
- Messages : 15485
- Enregistré le : 15 novembre 2015 16:34
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
Ce n'est pas indécent et j'explique ma position : en droit international la bande de Gaza est sous souveraineté d'Israël mais les accords d'Oslo ont accordé le droit à l'autodétermination aux palestiniens à Gaza.papibilou a écrit : ↑29 janvier 2024 18:01Exact. Ma comparaison ne tient pas. Néanmoins, il serait indécent de la part d'Israël d'avoir bombardé les civils palestiniens puis de s'approprier ce territoire.Relax a écrit : ↑28 janvier 2024 22:15
On ne peut pas comparer l'Ukraine qui est un état et Gaza qui n'en est pas un.
On ne peut pas non plus comparer la Russie et Israël parce que la Russie est l'agresseur, et dans le cas de la guerre de Gaza Israël a été agressé par des terroristes islamiques barbares le 7 octobre.
Chaque conflit est spécifique, on ne peut pas les comparer.
S'agissant d'une annexion de Gaza, ça me semble prématuré de le craindre, y'a plus urgent notamment le sort des 136 otages et le devenir des 2 millions de gazaouis.
Il faut réfléchir en tenant compte de la réalité juridique.

Tu parles de rétrocession parce que tu supposes que la bande de Gaza est sous souveraineté palestinienne, ce qui n'est pas le cas.C'est la raison pour laquelle je serais favorable à une rétrocession de cette bande à l'Égypte dont elle a fait partie dans le passé. Et Israël ne perdrait pas grand-chose puisque c'est 350 km2 ( en gros un trentième de la Gironde).
Perso, je pense qu'il y a encore trop d'incertitudes politiques et militaires pour imaginer quelle pourrait être la suite.
Tout dépendra de qui sera en capacité de négocier la suite et tout dépendra aussi de la population à Gaza qu'il faudra administrer.
2 millions de gazaouis c'est terminé, ils ne pourront pas vivre ni survivre aussi nombreux à Gaza qui est devenu inhabitable.
Une grande partie d'entre eux devront se réfugier dans les pays arabes voisins.
Des israéliens pourraient aussi y retourner, la population ne sera pas forcément la même, ça peut devenir très compliqué !

L’Égypte aura un rôle et des responsabilités importantes pour la suite, mais elle ne va pas forcément faire pencher la balance en faveur des palestiniens.
Les palestiniens sont aujourd'hui dans une impasse totale, la nakba c'est maintenant !
-
- Posteur DIVIN
- Messages : 17300
- Enregistré le : 25 août 2020 20:42
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
De 1948 à 1967, la bande de Gaza est administrée par l'Égypte. Ce n'est qu'après la crise du canal de Suez qu'Israël occupe Gaza. Donc on voit que Gaza a déjà été sous administration égyptienne un retour sous la houlette du Caire éviterait à Israël d'être assimilé à un Poutine. Poutine est un dictateur conquérant, Israël doit apparaitre comme un défenseur. Ce n'est qu'un avis.Relax a écrit : ↑29 janvier 2024 21:30Ce n'est pas indécent et j'explique ma position : en droit international la bande de Gaza est sous souveraineté d'Israël mais les accords d'Oslo ont accordé le droit à l'autodétermination aux palestiniens à Gaza.
Il faut réfléchir en tenant compte de la réalité juridique.![]()
Tu parles de rétrocession parce que tu supposes que la bande de Gaza est sous souveraineté palestinienne, ce qui n'est pas le cas.C'est la raison pour laquelle je serais favorable à une rétrocession de cette bande à l'Égypte dont elle a fait partie dans le passé. Et Israël ne perdrait pas grand-chose puisque c'est 350 km2 ( en gros un trentième de la Gironde).
Perso, je pense qu'il y a encore trop d'incertitudes politiques et militaires pour imaginer quelle pourrait être la suite.
Tout dépendra de qui sera en capacité de négocier la suite et tout dépendra aussi de la population à Gaza qu'il faudra administrer.
2 millions de gazaouis c'est terminé, ils ne pourront pas vivre ni survivre aussi nombreux à Gaza qui est devenu inhabitable.
Une grande partie d'entre eux devront se réfugier dans les pays arabes voisins.
Des israéliens pourraient aussi y retourner, la population ne sera pas forcément la même, ça peut devenir très compliqué !![]()
L’Égypte aura un rôle et des responsabilités importantes pour la suite, mais elle ne va pas forcément faire pencher la balance en faveur des palestiniens.
Les palestiniens sont aujourd'hui dans une impasse totale, la nakba c'est maintenant !
En revanche je vois que vous êtes de mon avis sur l'exil de la population.
-
- Posteur Titanesque
- Messages : 7025
- Enregistré le : 02 novembre 2020 08:46
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
Ce n'est pas tout à fait un hasard si Israël brandit en ce moment même cette suspicion de complicité d'une douzaine d'employés de l'Unrwa dans les massacres du 7 octobre (sans n'avoir rien prouvé d'ailleurs mais cela a suffi pour que cet organisme soit aussitôt moralement condamné au plan international) : à mon avis, c"est une réplique d'Israël à son accusation de génocide contre les Palestiniens de Gaza par l'Afrique du Sud.Crapulax a écrit : ↑29 janvier 2024 13:15 .....................Guerre à Gaza: Pourquoi de nombreux pays suspendent leur aide à l’Unrwa,agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.
L’Unrwa vient actuellement en aide à deux millions de personnes dans la bande de Gaza.
Source:Le Midi libre.Israël accuse des employés de l’Unrwa d’avoir pris part aux attaques du Hamas...Des accusations "d'une exceptionnelle gravité" pour la France.À quoi sert cette agence?...Pourquoi cette soudaine tourmente alors que 2 millions de réfugiés Palestiniens ont besoin de son aide?
..."Tout employé qui a été impliqué dans des actes de terrorisme devra en répondre y compris à travers des poursuites judiciaires",a pour sa part indiqué le chef de l’agence,Philippe Lazzarini.
Celui-ci a appelé ensuite la communauté internationale à revoir ses positions..."Il est choquant de voir la suspension des fonds en réaction à des allégations contre un petit groupe d’employés" compte tenu des mesures déjà prises et du rôle de l’agence dont "dépendent 2 millions de personnes pour leur simple survie"...Vendredi, la cour internationale de justice avait appelé Israël à permettre une aide humanitaire d’urgence "face aux conditions de vie défavorables auxquelles les Palestiniens sont confrontés" depuis le début de la guerre l’automne dernier dans la bande de Gaza.
https://www.midilibre.fr/2024/01/29/gue ... 727558.php
Accusation qui l'a piqué au vif.
En fait, Israël et de nombreux observateurs extérieurs au conflit ont toujours critiqué cet organisme et ce, non sans fondement parce que, de fait, cet organisme peut l'être à de nombreux égards et la liste serait longue.
Un seul exemple :
"Différents observateurs extérieurs ont régulièrement pointé du doigt les programmes enseignés dans les écoles de l’agence68 : refus d'enseigner la Shoah, antisémitisme, incitation à la haine contre les juifs, incitation à la violence, islamisme, l'aspiration au martyre, apologie du terrorisme."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Office_de ... che-Orient
Sans oublier la porosité de cet organisme avec le Hamas et de nombreux soucis de corruption.
Autre chose encore : quand on observe la liste des principaux pays donateurs :

... on peut être frappé par l'absence des pays arabes en tête de liste (à l'exception de l'Arabie Saoudite qui contribue mais très très peu ).
Normal, ça ? Certes pas ! C'est même assez scandaleux car il y en a quelques uns d'assez riches qui pourraient figurer en tête !
Ceci étant dit et les choses étant bien posées, si l' UNWRA se trouve privée de ressources, c'est la double peine pour les Gazaouis, c'est leur mort physique assurée. Coincés de toutes parts puisque personne n'en veut mais aussi affamés sur place.
On voudrait les faire périr sans "solution finale", qu'on ne procèderait pas autrement.
Je pense que l'accusation d'Israël qui n'intervient que plus de trois mois après le 7 Octobre (et pas avant) et juste après celle de l'Afrique du Sud n'est pas donc due à un simple hasard. En fait, c'est un joli coup politique d'Israël puisque plusieurs pays donateurs suspendent aussitôt leur aide sans preuves avérées.
Mais ce n'est pas qu'un joli coup politique d'Israël. Cette accusation sans preuves qui fonctionne au premier coup s'inscrit en fait dans la continuité d'un désir de vengeance inextinguible d'Israël. On ne sait pas quand ça s'arrêtera ni même si ça s'arrêtera un jour.
Car pour Israël, manifestement, tous les Gazaouis sont responsables et coupables du 7 Octobre et ils doivent en payer le prix pour toujours, quel qu'en soit ce prix pour eux.
Je n'aimerais pas être un gazaoui en ce moment. Mais pas plus un israélien. Peut-être que chacun des deux camps aurait intérêt à méditer un peu plus ceci :
"La vengeance est l'arme des humiliés mais ce n'est qu'une justice de sauvages."
-
- Posteur Titanesque
- Messages : 7086
- Enregistré le : 21 mars 2020 12:32
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
Il n'y a pas beaucoup de discothèques dans la bande de Gaza, cela explique pourquoi Israel a autant de difficultés pour frapper les dirigeants du Hamas ? 

- Relax
- Posteur DIVIN
- Messages : 15485
- Enregistré le : 15 novembre 2015 16:34
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
Effectivement, l’Égypte a occupé la bande de Gaza de la guerre d'indépendance de 1948 à guerre des 6 jours en 1967.papibilou a écrit : ↑30 janvier 2024 10:48De 1948 à 1967, la bande de Gaza est administrée par l'Égypte. Ce n'est qu'après la crise du canal de Suez qu'Israël occupe Gaza..Relax a écrit : ↑29 janvier 2024 21:30
Ce n'est pas indécent et j'explique ma position : en droit international la bande de Gaza est sous souveraineté d'Israël mais les accords d'Oslo ont accordé le droit à l'autodétermination aux palestiniens à Gaza.
Il faut réfléchir en tenant compte de la réalité juridique.![]()
Tu parles de rétrocession parce que tu supposes que la bande de Gaza est sous souveraineté palestinienne, ce qui n'est pas le cas.
Perso, je pense qu'il y a encore trop d'incertitudes politiques et militaires pour imaginer quelle pourrait être la suite.
Tout dépendra de qui sera en capacité de négocier la suite et tout dépendra aussi de la population à Gaza qu'il faudra administrer.
2 millions de gazaouis c'est terminé, ils ne pourront pas vivre ni survivre aussi nombreux à Gaza qui est devenu inhabitable.
Une grande partie d'entre eux devront se réfugier dans les pays arabes voisins.
Des israéliens pourraient aussi y retourner, la population ne sera pas forcément la même, ça peut devenir très compliqué !![]()
L’Égypte aura un rôle et des responsabilités importantes pour la suite, mais elle ne va pas forcément faire pencher la balance en faveur des palestiniens.
Les palestiniens sont aujourd'hui dans une impasse totale, la nakba c'est maintenant !
Mais en droit international, Israël exerce sa souveraineté sur la bande de Gaza.
Jusqu'à présent, Israël parle de prendre en charge l'administration militaire de Gaza, laissant sous-entendre que l'administration civile sera assumée par des tiers.Donc on voit que Gaza a déjà été sous administration égyptienne un retour sous la houlette du Caire éviterait à Israël d'être assimilé à un Poutine.
L'administration civile de Gaza par l’Égypte est une possibilité mais ce n'est pas la seule.
On peut aussi envisager l'administration civile par l'autorité palestinienne, par une coalition de pays arabes, par une coalité élargie incluant des puissances occidentales, ou même par l'ONU.
Mais chacune des hypothèses rencontrera des oppositions, tout dépendra des rapports de forces à l'instant de la négociation.
Israël a l'habitude d'agir en fonction de ses intérêts nationaux sans trop se préoccuper de savoir s'il va passer pour le gentil ou le méchant.Poutine est un dictateur conquérant, Israël doit apparaitre comme un défenseur. Ce n'est qu'un avis
Mais quoi qu'il en soit en droit international, la bande de Gaza est sous souveraineté israélienne, la situation n'est définitivement pas comparable avec la guerre d'Ukraine.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A ... e_San_Remo

S'agissant de la population de Gaza, je pense qu'elle sera contrainte à l'exil.En revanche je vois que vous êtes de mon avis sur l'exil de la population.
Gaza est devenu inhabitable pour 2 millions de gazaouis, une éventuelle reconstruction prendrait au moins 10 ans, les habitants ne pourront pas survivre au milieu des gravats, ils risquent de s'entretuer pour un abri de fortune !
Beaucoup de gazaouis sont jeunes et voudront recommencer une nouvelle vie dans un autre pays, c'est humain et c'est probablement le meilleur choix qui se présente à eux.
Du coup il se sera pas nécessaire de chasser les palestiniens, ils partiront d'eux-mêmes, c'est une question de survie.
Mais ils auront beaucoup de difficultés à être acceptés parce que les palestiniens ont une sale réputation de fouteur de merde dans les pays arabes.
La cause palestinienne n'a jamais été aussi mal en point, elle a été sabordée le 7 octobre par le hamas.
- Relax
- Posteur DIVIN
- Messages : 15485
- Enregistré le : 15 novembre 2015 16:34
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
Faut dire aussi que les terroristes islamiques palestiniens du hamas fréquentent surtout les boites underground !danielle49 a écrit : ↑30 janvier 2024 13:25 Il n'y a pas beaucoup de discothèques dans la bande de Gaza, cela explique pourquoi Israel a autant de difficultés pour frapper les dirigeants du Hamas ?![]()

-
- Posteur Titanesque
- Messages : 7025
- Enregistré le : 02 novembre 2020 08:46
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
À la Cour internationale de justice, un revers pour Israël
"Bien que l’ordonnance du 26 janvier 2024 de la Cour internationale de justice dans l’affaire opposant l’Afrique du Sud à Israël n’appelle pas à un cessez-le-feu, elle a retenu l’hypothèse d’une offensive potentiellement génocidaire sur Gaza. Un échec pour Israël que Tel-Aviv cherche à masquer en lançant une campagne contre l’Unrwa afin de priver l’agence de fonds.
L’ordonnance en indication de mesures conservatoires adoptée le 26 janvier 2024 par la Cour internationale de justice (CIJ) dans l’affaire opposant l’Afrique du Sud à Israël constitue une sérieuse défaite juridique pour Israël, même si elle n’a pas ordonné directement la cessation de l’offensive israélienne. Le risque de génocide est en effet clairement reconnu, et les mesures ordonnées -si elles étaient respectées- devraient conduire à la cessation des opérations israéliennes, comme l’a immédiatement relevé l’Afrique de Sud.
[/url]
La plainte de génocide de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice de La Haye, le vendredi 12 janvier 2024.
Wikimedia Commons
Cette décision a des conséquences indirectes pour tous les États parties et les Nations unies, dès lors que la Cour a réaffirmé le caractère erga omnes partes des obligations découlant de la Convention de 1948 sur le génocide (§ 33). Aussi, il convient de ne pas minimiser la force de cette ordonnance, d’en souligner le contenu et la portée.
Le risque de génocide est établi
S’il est vrai que, dans sa requête, l’Afrique du Sud affirmait que des actes de génocide étaient déjà commis, il n’est pas surprenant qu’au stade des mesures conservatoires, dans un contexte où elle se trouve contrainte par le temps et la spécificité de son mandat au contentieux, la Cour se limite à affirmer l’existence d’un risque de génocide (§§ 60-74). Cette conclusion de la Cour est déjà un succès très important pour Pretoria, si l’on veut bien considérer la réticence occidentale à admettre la thématique du génocide. Résultant probablement d’un compromis, l’ordonnance a été votée par une écrasante majorité des juges. Aucun des juges « occidentaux » ne s’y est opposé alors même que la Cour, présidée par une juge de nationalité américaine, comprend des juges allemand, français, slovaque, ainsi qu’une juge australienne qui, s’ils sont indépendants et ne représentent pas leur État, peuvent néanmoins être sensibles à sa position diplomatique.
Il faut souligner la manière dont la Cour justifie sa conclusion de l’existence d’un risque de génocide. S’agissant des actes commis, elle se fonde très largement, ainsi que l’y invitait l’Afrique du Sud, sur les alertes des Nations unies et d’autres organisations internationales dont elle cite les déclarations les plus frappantes : §§ 47, 48, 49, 53, 67, 68, 69. Dans ce dernier cas, il s’agit d’une déclaration du commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) datant du 17 janvier 2024, soit après la fin des audiences.
Pour la Cour, « la population civile de la bande de Gaza demeure extrêmement vulnérable. ( …) l’opération militaire conduite par Israël après le 7 octobre 2023 a notamment fait des dizaines de milliers de morts et de blessés et causé la destruction d’habitations, d’écoles, d’installations médicales et d’autres infrastructures vitales, ainsi que des déplacements massifs de population (…). Aujourd’hui, de nombreux Palestiniens de la bande de Gaza n’ont pas accès aux denrées alimentaires de première nécessité, à l’eau potable, à l’électricité, aux médicaments essentiels ou au chauffage. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé que 15 % des femmes qui accouchent dans la bande de Gaza étaient susceptibles de souffrir de complications, et prévoyait une augmentation des taux de mortalité maternelle et néonatale en raison du manque d’accès aux soins médicaux » (§§ 70-71).
S’agissant de l’intention de détruire le groupe palestinien de Gaza, la Cour, se basant sur les éléments figurant dans la requête de l’Afrique de Sud, a tenu à citer expressément les déclarations des responsables israéliens qui avaient justement alarmé nombre d’observateurs. Sont ainsi repris, dans la motivation de l’ordonnance, les propos du ministre de la défense Yoav Gallant, du président d’Israël, Isaac Herzog, du ministre de l’énergie et des infrastructures, devenu depuis ministre des affaires étrangères, Israël Katz (§§ 51-52).
Enfin, il est désormais acquis que le groupe palestinien, en plus d’être un peuple jouissant du droit à disposer de lui-même, est bien aussi un groupe relevant de la Convention sur le génocide. Ce point, traité brièvement (§ 45) ne devrait désormais plus être contesté.
Les arguments d’Israël ne sont pas retenus
On pouvait craindre que la Cour ne retienne l’argument de « légitime défense » avancé par Israël pour justifier son offensive sur Gaza. Devant la Cour, Israël associait cet argument à celui de sa volonté de minimiser les pertes civiles à Gaza. Au regard de la position des pays occidentaux et de l’Union européenne, qui ont largement soutenu la thèse de la légitime défense, la Cour aurait pu y être sensible. Elle aurait pu réexaminer son avis de 2004, où elle affirmait clairement l’indisponibilité de la légitime défense en réaction à des violences trouvant leur origine dans un territoire occupé. Or la Cour ne dit rien de la légitime défense, sauf pour rappeler l’argumentaire d’Israël (§ 40). Ceci prolonge l’échec de cet argumentaire devant le Conseil de sécurité, où la résolution présentée en ce sens par les États-Unis le 25 octobre 2023 n’avait pu être adoptée. Il est en conséquence inexact de dire que la Cour, en n’ordonnant pas explicitement la cessation des hostilités, aurait reconnu le droit de légitime défense d’Israël, car rien dans la motivation de la Cour ne permet de l’affirmer.
La cessation de l’offensive est indirectement exigée
La Cour n’a pas expressément ordonné la cessation de l’offensive israélienne. Cela a pu légitimement susciter la déception des populations de Gaza et de celles qui sont sujettes à une oppression accrue en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Mais une telle décision correspond à la prudence habituelle de la Cour lorsqu’elle statue sur la base de la Convention sur le génocide. Ainsi, dans les affaires bosniaque et gambienne, elle s’était contentée d’indiquer aux États en cause (Serbie et Monténégro, Myanmar) l’obligation de prévenir le génocide et de veiller à ce qu’il ne soit pas commis par des forces armées.
. Certes, dans l’affaire opposant l’Ukraine à la Russie elle avait été plus loin mais la question qui lui était posée était très distincte et il ne s’agit donc pas d’un véritable précédent
. L’Ukraine demandait à la Cour de dire que l’invocation par la Russie d’un génocide en Ukraine ne pouvait justifier une opération militaire sur le territoire ukrainien. Statuant en urgence également, la Cour a suivi Kiev et ordonné à Moscou de « suspendre immédiatement » ses opérations militaires.
En réalité, le respect des mesures ici ordonnées engendre, pour Israël, l’obligation de cesser son offensive. Ceci tient aux caractéristiques du terrain sur lequel cette offensive se déploie et à la nature de celle-ci. La Cour exige, assez classiquement, qu’Israël prévienne les actes de génocide et s’assure que ces actes ne soient pas commis par son armée (mesures 1 et 2). Quels sont ces actes ? Ceux qui sont identifiés à l’article II a), b), c), e d) de la Convention sur le génocide : les « meurtres de membres du groupe », « atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe », « soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle », et « mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ». Or, au regard de la spécificité de la bande de Gaza (espace restreint très densément peuplé) et de la nature de la stratégie militaire israélienne (bombardements massifs, déplacement forcé, ciblage des hôpitaux, siège drastique), seul l’arrêt de l’offensive permettrait à Israël de respecter cette ordonnance. C’est également le cas s’agissant des services de base et de l’aide humanitaire dont la fourniture doit être permise (mesure 4).
Relevons finalement que la Cour exige qu’Israël prévienne et punisse les incitations à commettre le génocide (mesure 3). Au regard des discours visés par la Cour dans sa motivation, ce sont bien les dirigeants israéliens qui devraient faire l’objet de l’attention de leur propre système judiciaire, tandis que la diffusion prolongée du langage du génocide sera susceptible, à elle seule, d’engager la responsabilité de l’État.
Les conséquences de l’ordonnance
La Cour n’entend pas en rester là. Elle affirme vouloir réexaminer le comportement d’Israël puisque l’ordonnance exige qu’un rapport soit soumis à la Cour par cet État dans un délai d’un mois (mesure 6 et § 82). Ceci témoigne encore de sa conviction du risque imminent de génocide encouru par la population de Gaza. Au regard du contenu de ce rapport, qui sera porté à la connaissance de Pretoria, il n’est nullement exclu que la Cour soit amenée à durcir les mesures actuellement ordonnées.
Par ailleurs, le statut de la Cour internationale de justice, partie intégrante de la Charte des Nations unies, impose la notification immédiate des mesures conservatoires au Conseil de sécurité (article 41 § 2) qui se réunira le 31 janvier. Étant donnée la réaction des États-Unis à l’ordonnance de la Cour, il est irréaliste d’espérer que le Conseil en fasse découler une résolution exigeant un cessez-le-feu, accompagné de sanctions pour l’imposer. Mais l’Assemblée générale, au regard du blocage attendu du Conseil de sécurité et du risque établi de génocide, pourrait/devrait prendre le relais et affermir ses positions antérieures (résolution du 12 décembre 2023 appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat ») en recommandant un embargo sur les armes, voire des sanctions économiques contre Israël. L’ordonnance pourrait à cet égard avoir un puissant effet justificatif.
Quant aux États, s’ils veulent respecter l’esprit de l’ordonnance, et ne pas risquer d’engager leur propre responsabilité (pour certains d’entre eux), ils devraient cesser d’assister militairement, économiquement et diplomatiquement Israël dans son offensive à Gaza. Ils pourraient, sur la base d’une résolution de l’Assemblée générale à venir, ou sans cette base, adopter des mesures de rétorsions (mesures diplomatiques) ou des contre-mesures telles que des sanctions économiques afin de prévenir un risque désormais avéré de génocide
. L’ordonnance de la Cour est un acte juridique qui ne les y invite pas (ce serait en dehors de la compétence de la Cour) mais qui produit un effet de rappel des obligations découlant de la Convention de 1948. C’est probablement la raison pour laquelle on assiste dans les médias à un effacement de l’ordonnance et de sa portée."
( Rafaëlle Maison
Agrégée des facultés de droit ; professeur des universités.)
https://orientxxi.info/magazine/a-la-co ... srael,7031
"Bien que l’ordonnance du 26 janvier 2024 de la Cour internationale de justice dans l’affaire opposant l’Afrique du Sud à Israël n’appelle pas à un cessez-le-feu, elle a retenu l’hypothèse d’une offensive potentiellement génocidaire sur Gaza. Un échec pour Israël que Tel-Aviv cherche à masquer en lançant une campagne contre l’Unrwa afin de priver l’agence de fonds.
L’ordonnance en indication de mesures conservatoires adoptée le 26 janvier 2024 par la Cour internationale de justice (CIJ) dans l’affaire opposant l’Afrique du Sud à Israël constitue une sérieuse défaite juridique pour Israël, même si elle n’a pas ordonné directement la cessation de l’offensive israélienne. Le risque de génocide est en effet clairement reconnu, et les mesures ordonnées -si elles étaient respectées- devraient conduire à la cessation des opérations israéliennes, comme l’a immédiatement relevé l’Afrique de Sud.

La plainte de génocide de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice de La Haye, le vendredi 12 janvier 2024.
Wikimedia Commons
Cette décision a des conséquences indirectes pour tous les États parties et les Nations unies, dès lors que la Cour a réaffirmé le caractère erga omnes partes des obligations découlant de la Convention de 1948 sur le génocide (§ 33). Aussi, il convient de ne pas minimiser la force de cette ordonnance, d’en souligner le contenu et la portée.
Le risque de génocide est établi
S’il est vrai que, dans sa requête, l’Afrique du Sud affirmait que des actes de génocide étaient déjà commis, il n’est pas surprenant qu’au stade des mesures conservatoires, dans un contexte où elle se trouve contrainte par le temps et la spécificité de son mandat au contentieux, la Cour se limite à affirmer l’existence d’un risque de génocide (§§ 60-74). Cette conclusion de la Cour est déjà un succès très important pour Pretoria, si l’on veut bien considérer la réticence occidentale à admettre la thématique du génocide. Résultant probablement d’un compromis, l’ordonnance a été votée par une écrasante majorité des juges. Aucun des juges « occidentaux » ne s’y est opposé alors même que la Cour, présidée par une juge de nationalité américaine, comprend des juges allemand, français, slovaque, ainsi qu’une juge australienne qui, s’ils sont indépendants et ne représentent pas leur État, peuvent néanmoins être sensibles à sa position diplomatique.
Il faut souligner la manière dont la Cour justifie sa conclusion de l’existence d’un risque de génocide. S’agissant des actes commis, elle se fonde très largement, ainsi que l’y invitait l’Afrique du Sud, sur les alertes des Nations unies et d’autres organisations internationales dont elle cite les déclarations les plus frappantes : §§ 47, 48, 49, 53, 67, 68, 69. Dans ce dernier cas, il s’agit d’une déclaration du commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) datant du 17 janvier 2024, soit après la fin des audiences.
Pour la Cour, « la population civile de la bande de Gaza demeure extrêmement vulnérable. ( …) l’opération militaire conduite par Israël après le 7 octobre 2023 a notamment fait des dizaines de milliers de morts et de blessés et causé la destruction d’habitations, d’écoles, d’installations médicales et d’autres infrastructures vitales, ainsi que des déplacements massifs de population (…). Aujourd’hui, de nombreux Palestiniens de la bande de Gaza n’ont pas accès aux denrées alimentaires de première nécessité, à l’eau potable, à l’électricité, aux médicaments essentiels ou au chauffage. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé que 15 % des femmes qui accouchent dans la bande de Gaza étaient susceptibles de souffrir de complications, et prévoyait une augmentation des taux de mortalité maternelle et néonatale en raison du manque d’accès aux soins médicaux » (§§ 70-71).
S’agissant de l’intention de détruire le groupe palestinien de Gaza, la Cour, se basant sur les éléments figurant dans la requête de l’Afrique de Sud, a tenu à citer expressément les déclarations des responsables israéliens qui avaient justement alarmé nombre d’observateurs. Sont ainsi repris, dans la motivation de l’ordonnance, les propos du ministre de la défense Yoav Gallant, du président d’Israël, Isaac Herzog, du ministre de l’énergie et des infrastructures, devenu depuis ministre des affaires étrangères, Israël Katz (§§ 51-52).
Enfin, il est désormais acquis que le groupe palestinien, en plus d’être un peuple jouissant du droit à disposer de lui-même, est bien aussi un groupe relevant de la Convention sur le génocide. Ce point, traité brièvement (§ 45) ne devrait désormais plus être contesté.
Les arguments d’Israël ne sont pas retenus
On pouvait craindre que la Cour ne retienne l’argument de « légitime défense » avancé par Israël pour justifier son offensive sur Gaza. Devant la Cour, Israël associait cet argument à celui de sa volonté de minimiser les pertes civiles à Gaza. Au regard de la position des pays occidentaux et de l’Union européenne, qui ont largement soutenu la thèse de la légitime défense, la Cour aurait pu y être sensible. Elle aurait pu réexaminer son avis de 2004, où elle affirmait clairement l’indisponibilité de la légitime défense en réaction à des violences trouvant leur origine dans un territoire occupé. Or la Cour ne dit rien de la légitime défense, sauf pour rappeler l’argumentaire d’Israël (§ 40). Ceci prolonge l’échec de cet argumentaire devant le Conseil de sécurité, où la résolution présentée en ce sens par les États-Unis le 25 octobre 2023 n’avait pu être adoptée. Il est en conséquence inexact de dire que la Cour, en n’ordonnant pas explicitement la cessation des hostilités, aurait reconnu le droit de légitime défense d’Israël, car rien dans la motivation de la Cour ne permet de l’affirmer.
La cessation de l’offensive est indirectement exigée
La Cour n’a pas expressément ordonné la cessation de l’offensive israélienne. Cela a pu légitimement susciter la déception des populations de Gaza et de celles qui sont sujettes à une oppression accrue en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Mais une telle décision correspond à la prudence habituelle de la Cour lorsqu’elle statue sur la base de la Convention sur le génocide. Ainsi, dans les affaires bosniaque et gambienne, elle s’était contentée d’indiquer aux États en cause (Serbie et Monténégro, Myanmar) l’obligation de prévenir le génocide et de veiller à ce qu’il ne soit pas commis par des forces armées.
. Certes, dans l’affaire opposant l’Ukraine à la Russie elle avait été plus loin mais la question qui lui était posée était très distincte et il ne s’agit donc pas d’un véritable précédent
. L’Ukraine demandait à la Cour de dire que l’invocation par la Russie d’un génocide en Ukraine ne pouvait justifier une opération militaire sur le territoire ukrainien. Statuant en urgence également, la Cour a suivi Kiev et ordonné à Moscou de « suspendre immédiatement » ses opérations militaires.
En réalité, le respect des mesures ici ordonnées engendre, pour Israël, l’obligation de cesser son offensive. Ceci tient aux caractéristiques du terrain sur lequel cette offensive se déploie et à la nature de celle-ci. La Cour exige, assez classiquement, qu’Israël prévienne les actes de génocide et s’assure que ces actes ne soient pas commis par son armée (mesures 1 et 2). Quels sont ces actes ? Ceux qui sont identifiés à l’article II a), b), c), e d) de la Convention sur le génocide : les « meurtres de membres du groupe », « atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe », « soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle », et « mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ». Or, au regard de la spécificité de la bande de Gaza (espace restreint très densément peuplé) et de la nature de la stratégie militaire israélienne (bombardements massifs, déplacement forcé, ciblage des hôpitaux, siège drastique), seul l’arrêt de l’offensive permettrait à Israël de respecter cette ordonnance. C’est également le cas s’agissant des services de base et de l’aide humanitaire dont la fourniture doit être permise (mesure 4).
Relevons finalement que la Cour exige qu’Israël prévienne et punisse les incitations à commettre le génocide (mesure 3). Au regard des discours visés par la Cour dans sa motivation, ce sont bien les dirigeants israéliens qui devraient faire l’objet de l’attention de leur propre système judiciaire, tandis que la diffusion prolongée du langage du génocide sera susceptible, à elle seule, d’engager la responsabilité de l’État.
Les conséquences de l’ordonnance
La Cour n’entend pas en rester là. Elle affirme vouloir réexaminer le comportement d’Israël puisque l’ordonnance exige qu’un rapport soit soumis à la Cour par cet État dans un délai d’un mois (mesure 6 et § 82). Ceci témoigne encore de sa conviction du risque imminent de génocide encouru par la population de Gaza. Au regard du contenu de ce rapport, qui sera porté à la connaissance de Pretoria, il n’est nullement exclu que la Cour soit amenée à durcir les mesures actuellement ordonnées.
Par ailleurs, le statut de la Cour internationale de justice, partie intégrante de la Charte des Nations unies, impose la notification immédiate des mesures conservatoires au Conseil de sécurité (article 41 § 2) qui se réunira le 31 janvier. Étant donnée la réaction des États-Unis à l’ordonnance de la Cour, il est irréaliste d’espérer que le Conseil en fasse découler une résolution exigeant un cessez-le-feu, accompagné de sanctions pour l’imposer. Mais l’Assemblée générale, au regard du blocage attendu du Conseil de sécurité et du risque établi de génocide, pourrait/devrait prendre le relais et affermir ses positions antérieures (résolution du 12 décembre 2023 appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat ») en recommandant un embargo sur les armes, voire des sanctions économiques contre Israël. L’ordonnance pourrait à cet égard avoir un puissant effet justificatif.
Quant aux États, s’ils veulent respecter l’esprit de l’ordonnance, et ne pas risquer d’engager leur propre responsabilité (pour certains d’entre eux), ils devraient cesser d’assister militairement, économiquement et diplomatiquement Israël dans son offensive à Gaza. Ils pourraient, sur la base d’une résolution de l’Assemblée générale à venir, ou sans cette base, adopter des mesures de rétorsions (mesures diplomatiques) ou des contre-mesures telles que des sanctions économiques afin de prévenir un risque désormais avéré de génocide
. L’ordonnance de la Cour est un acte juridique qui ne les y invite pas (ce serait en dehors de la compétence de la Cour) mais qui produit un effet de rappel des obligations découlant de la Convention de 1948. C’est probablement la raison pour laquelle on assiste dans les médias à un effacement de l’ordonnance et de sa portée."
( Rafaëlle Maison
Agrégée des facultés de droit ; professeur des universités.)
https://orientxxi.info/magazine/a-la-co ... srael,7031
-
- Rang Tisiphonesque
- Messages : 45873
- Enregistré le : 04 avril 2018 16:39
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
Où qu'ils soient TSAHAL poursuit son élimination du Hamas
-
- Posteur Titanesque
- Messages : 7086
- Enregistré le : 21 mars 2020 12:32
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
la Cour internationale de justice, plutôt une cour des miracles ? 

-
- Posteur DIVIN
- Messages : 17300
- Enregistré le : 25 août 2020 20:42
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
Ça veut dire quoi " potentiellement génocidaire" ?
1 Que ce n'est pas un génocide. Encore heureux qu'il l'ait dit.
2 que ça pourrait le devenir . Évidemment si pendant des années Tsahal continue de pilonner ..
Au fond aucun intérêt à enfoncer des portes ouvertes.
Plus intéressant, le Hamas appelle à une trêve longue, donc mieux qu'un simple cessez-le-feu, pour négocier le sort des otages. C'est bien ce que je pensais comme porte de sortie. Reste donc aujourd'hui à savoir comment on fait avec quels pays comme intermédiaires, quelles contreparties etc..
1 Que ce n'est pas un génocide. Encore heureux qu'il l'ait dit.
2 que ça pourrait le devenir . Évidemment si pendant des années Tsahal continue de pilonner ..
Au fond aucun intérêt à enfoncer des portes ouvertes.
Plus intéressant, le Hamas appelle à une trêve longue, donc mieux qu'un simple cessez-le-feu, pour négocier le sort des otages. C'est bien ce que je pensais comme porte de sortie. Reste donc aujourd'hui à savoir comment on fait avec quels pays comme intermédiaires, quelles contreparties etc..
- Relax
- Posteur DIVIN
- Messages : 15485
- Enregistré le : 15 novembre 2015 16:34
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
L'ordonnance de la CIJ est disponible en suivant ce lien et voici ce qu'elle contientOnce a écrit : ↑30 janvier 2024 16:31 À la Cour internationale de justice, un revers pour Israël
"Bien que l’ordonnance du 26 janvier 2024 de la Cour internationale de justice dans l’affaire opposant l’Afrique du Sud à Israël n’appelle pas à un cessez-le-feu, elle a retenu l’hypothèse d’une offensive potentiellement génocidaire sur Gaza. Un échec pour Israël que Tel-Aviv cherche à masquer en lançant une campagne contre l’Unrwa afin de priver l’agence de fonds.
. L’ordonnance de la Cour est un acte juridique qui ne les y invite pas (ce serait en dehors de la compétence de la Cour) mais qui produit un effet de rappel des obligations découlant de la Convention de 1948. C’est probablement la raison pour laquelle on assiste dans les médias à un effacement de l’ordonnance et de sa portée."
( Rafaëlle Maison
Agrégée des facultés de droit ; professeur des universités.)
https://orientxxi.info/magazine/a-la-co ... srael,7031
https://www.icj-cij.org/sites/default/f ... -00-fr.pdf
CIJ page 26 a écrit :84. La Cour réaffirme que la décision rendue en la présente procédure ne préjuge en rien la
question de sa compétence pour connaître du fond de l’affaire, ni aucune question relative à la
recevabilité de la requête ou au fond lui-même.
En fait, cette ordonnance est plutôt favorable à Israël et crée l'obligation au hamas de libérer les 136 otages détenus à Gaza.CIJ page 26 a écrit :85. La Cour estime nécessaire de souligner que toutes les parties au conflit dans la bande de
Gaza sont liées par le droit international humanitaire. Elle est gravement préoccupée par le sort des
personnes enlevées pendant l’attaque en Israël le 7 octobre 2023 et détenues depuis lors par le Hamas
et d’autres groupes armés et appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de ces otages.
- Corvo
- Rang beau gosse d'Interaldys
- Messages : 28461
- Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
Hommage aux victimes du Hamas : des familles demandent que la présence de LFI soit "interdite"
Plusieurs familles de victimes françaises des attaques du 7 octobre en Israël, ont écrit à Emmanuel Macron pour lui demander l'interdiction de la présence de La France Insoumise, à l'hommage organisé le 7 février.
"Pour nous, c'est inacceptable que LFI participe à l'hommage" qui sera rendu le 7 février aux Invalides à Paris aux victimes des attaques du Hamas du 7 octobre "et vienne salir la mémoire des morts", a affirmé, mardi 30 janvier, sur franceinfo Olivier, un Français, cousin de la famille Dan-Kalderon dont deux membres ont été assassinés le 7 octobre. Une personne de sa famille est toujours otage du mouvement islamiste.
à lire aussi
"Vous ne resterez pas assis ici pendant que nos enfants meurent là-bas !" : en Israël, des proches d'otages retenus par le Hamas à Gaza font irruption au parlement
Mardi, plusieurs familles des victimes françaises des attaques du Hamas ont écrit à Emmanuel Macron pour lui demander "que soit interdite toute présence de La France insoumise" lors de la cérémonie du 7 février.
"La volonté de détourner les choses"
Le 23 février, Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, a annoncé qu'elle serait présente le 7 février. Elle a demandé que soit rendu "un hommage à l'ensemble des victimes françaises de cette guerre au Proche-Orient".
"La présence de LFI, et notamment de Mathilde Panot qui a annoncé qu'elle allait y aller, de leur part on voit bien que c'est, comme souvent, la volonté de détourner les choses, d'en faire un acte politique", affirme Olivier. Il y voit "de l'indécence, de l'absence de respect, du négationnisme".
Olivier rappelle que La France Insoumise a "refusé de reconnaître comme terroriste les attaques du 7 octobre". "Ma cousine de 80 ans a été brûlée et égorgée, sa petite fille de 12 ans, Noya, enfant autiste, a été égorgée et brûlée. Mais pour LFI ce n'est pas du terrorisme", s'indigne le Français. "Nous ne voulons pas laisser LFI déshonorer les victimes du 7 octobre."
"Apaiser nos douleurs et réparer les vivants"
Olivier avoue qu'il "ne sait pas qui est invité ou pas invité" à l'hommage aux victimes prévu aux Invalides. Il attend qu'Emmanuel Macron "n'invite pas" les Insoumis "ou qu'il dise que leur présence n'est pas souhaitable".
La cérémonie du 7 février représente "un rappel de ce qui s'est passé" le 7 octobre, ajoute Olivier. Les familles souhaitent que "la République reconnaisse, rappelle, rende hommage, n'oublie pas" les victimes. Il s'agit de "réunir la nation". "Cette idée de l'hommage, c'est aussi d'apaiser nos douleurs et de réparer les vivants."
https://www.francetvinfo.fr/monde/proch ... 36052.html
Plusieurs familles de victimes françaises des attaques du 7 octobre en Israël, ont écrit à Emmanuel Macron pour lui demander l'interdiction de la présence de La France Insoumise, à l'hommage organisé le 7 février.
"Pour nous, c'est inacceptable que LFI participe à l'hommage" qui sera rendu le 7 février aux Invalides à Paris aux victimes des attaques du Hamas du 7 octobre "et vienne salir la mémoire des morts", a affirmé, mardi 30 janvier, sur franceinfo Olivier, un Français, cousin de la famille Dan-Kalderon dont deux membres ont été assassinés le 7 octobre. Une personne de sa famille est toujours otage du mouvement islamiste.
à lire aussi
"Vous ne resterez pas assis ici pendant que nos enfants meurent là-bas !" : en Israël, des proches d'otages retenus par le Hamas à Gaza font irruption au parlement
Mardi, plusieurs familles des victimes françaises des attaques du Hamas ont écrit à Emmanuel Macron pour lui demander "que soit interdite toute présence de La France insoumise" lors de la cérémonie du 7 février.
"La volonté de détourner les choses"
Le 23 février, Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, a annoncé qu'elle serait présente le 7 février. Elle a demandé que soit rendu "un hommage à l'ensemble des victimes françaises de cette guerre au Proche-Orient".
"La présence de LFI, et notamment de Mathilde Panot qui a annoncé qu'elle allait y aller, de leur part on voit bien que c'est, comme souvent, la volonté de détourner les choses, d'en faire un acte politique", affirme Olivier. Il y voit "de l'indécence, de l'absence de respect, du négationnisme".
Olivier rappelle que La France Insoumise a "refusé de reconnaître comme terroriste les attaques du 7 octobre". "Ma cousine de 80 ans a été brûlée et égorgée, sa petite fille de 12 ans, Noya, enfant autiste, a été égorgée et brûlée. Mais pour LFI ce n'est pas du terrorisme", s'indigne le Français. "Nous ne voulons pas laisser LFI déshonorer les victimes du 7 octobre."
"Apaiser nos douleurs et réparer les vivants"
Olivier avoue qu'il "ne sait pas qui est invité ou pas invité" à l'hommage aux victimes prévu aux Invalides. Il attend qu'Emmanuel Macron "n'invite pas" les Insoumis "ou qu'il dise que leur présence n'est pas souhaitable".
La cérémonie du 7 février représente "un rappel de ce qui s'est passé" le 7 octobre, ajoute Olivier. Les familles souhaitent que "la République reconnaisse, rappelle, rende hommage, n'oublie pas" les victimes. Il s'agit de "réunir la nation". "Cette idée de l'hommage, c'est aussi d'apaiser nos douleurs et de réparer les vivants."
https://www.francetvinfo.fr/monde/proch ... 36052.html
-
- Posteur Titanesque
- Messages : 7025
- Enregistré le : 02 novembre 2020 08:46
Re: DOSSIER : l'attaque surprise du Hamas contre Israel en Cisjordanie
C'est un peu du même ordre que la participation contestée du RN à la marche contre l'antisémitisme.