Patchouli38 a écrit : ↑07 février 2024 15:05
"*L'enquête a été menée auprès d'un échantillon de 1 081 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d'un échantillon de 1 216 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus"
https://www.lefigaro.fr/politique/presi ... e-20240207
Peut-on dire que 1 081 personnes françaises représentent toute la population ? J'ai un gros doute là-dessus. Il est vrai que l'on ne connaît pas la question.
"Marine Le Pen s'installe peu à peu comme la favorite de la prochaine présidentielle. Arrêtons de croire qu'elle ne cesse de gagner des points. 1500 jours, en politique, c'est une éternité. Rien n'est écrit.
Avec
Maxence Lambrecq Journaliste à France Inter
« Il est minuit moins une » alerte Manuel Valls. « Bien sûr, Marine Le Pen peut gagner » ajoute Edouard Philippe. « Hypothèse crédible » selon Jérôme Fourquet.
« Elle arrivera au pouvoir si on ne sait pas répondre aux défis du pays estime Emmanuel Macron, et si on installe une habitude du mensonge ou du déni du réel ».
C’est entendu : celle qui va monter sur scène tout à l’heure au Havre pour sa « fête de la Nation » est LA favorite. N’en doutez pas !
Regardez plutôt les sondages. Vous savez ceux qui la donnaient vainqueur face à François Hollande, puis Emmanuel Macron. Ils sont formels : la plus silencieuse des opposantes à la réforme des retraites empoche la mise, sans même brandir une casserole.
Désormais, une majorité de Français estime sa victoire « possible » dans 4 ans. Comme elle imaginait « possible » une victoire de la gauche aux législatives l’an dernier.
L’institut Elabe vient même d’offrir le slogan d’un nouveau tract pour le RN : « 55% au second tour de la présidentielle 2027 ». Oui, ils ont eu la bonne idée de proposer à leur panel le match Macron / Le Pen qui n’aura pas lieu. Mais, 55%, ça fait toujours son petit effet.
Elle-même regarde ces chiffres avec beaucoup de recul. Elle devait gagner au moins 3 régions, sortir en tête du premier tour et perdre sur le fil.
Elle est, pour vous, moins forte qu’il n’y paraît.
Oui, elle bénéficie surtout du moment politique, de la faiblesse des autres.
Comme figure de l’opposition, elle profite de la colère et s’en donne à cœur joie. « Elisabeth Borne, vous lui parlez, on est face à du vide, il y a de l’écho » lâche-t-elle. Cette interview a fait la une hier du Parisien Aujourd’hui en France. Elle n’y propose rien : le confort de l’attaque.
Arrêtons de croire que Marine Le Pen progresse chaque jour un peu plus. Depuis qu’on le dit, si c’était le cas, elle aurait été élue et réélue.
Quand les températures montent, que le GIEC alarme, le RN progresse ? Non.
Quand Poutine envahi et bombarde son voisin ? Non plus.
Quand une crise sanitaire nous frappe en Europe ? Pas davantage.
Les évènements ne profitent pas, sans cesse, à la fille de Jean-Marie Le Pen.
Il faudrait donc arrêter d’en faire l'alternative.
C’est bien mieux que de lui offrir un bouquet de muguets (et pourtant, elle aime les fleurs). C’est un cadeau formidable que de l’installer déjà ainsi. Fabien Roussel s’en inquiète dans son livre, « Les jours heureux sont devant nous » : « Dire qu’elle peut gagner, c’est déjà accepter la défaite ».
Son conseiller, un temps, Patrick Buisson estime, lui, qu’elle ne gagnera pas que l’électorat âgé l’en empêchera toujours. Les retraités, les CSP + et une bonne partie des quartiers populaires. 3 puissants freins.
Sera-t-elle + forte, + crédible demain qu’aujourd’hui ? Peut-être, grâce à ses députés, grâce au budget qui va avec.
A-t-elle vraiment, au fond d’elle, envie d’être Présidente de la République ? Emmanuel Macron est persuadée du contraire. Il y a de quoi en douter, notamment au vue de ces entre-deux-tours.
Rien n’est écrit ! Sa présence au second tour il y un an ? Cela s’est joué à 420.000 voix : 1,2%. C’est-à-dire les scores de Philippe Poutou et Nathalie Artaud réunis. Jean-Luc Mélenchon aurait pu se qualifier. On l’a vite oublié.
On se fait déjà tous à l’idée qu’elle sera, quoiqu’il arrive, au second tour dans 4 ans. Eh bien, non, pour toutes ces raisons, permettez-moi de parier que non."
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 23-7654140
Il ne s'agit que d'un avis journalistique mais on ne peut pas non plus lui donner tord.
A l’époque de l'entre-deux tours, Marine Le Pen s'imposait en défenseuse du pouvoir d'achat et même les français estimaient qu'elle était la seule à être en capacité à améliorer ce thème. Finalement, lors du débat de l'entre-deux, quand la question du pouvoir d'achat a été posée, elle s'est complètement dégonflée, une vraie baudruche.