non mais on a compris que vous trouviez ça normal que Un élu du Rassemblement national emploie un terme nazi en pleine session du conseil régional.vivarais a écrit : ↑22 mai 2024 16:35 certains pensent gagner électoralement à coup de procès et de diffamations
Ce n'est plus des campagnes électorales où l'on propose des programmes comme solutions aux problèmes existants
comparez ces débats et discours avec ceux d'aujourd'hui
https://www.bing.com/videos/riverview/r ... &FORM=VIRE
https://www.youtube.com/watch?v=VoHSb56104s
Chacun parlait de lui même pas des autres
De sa vision des choses ; pas de celles des autres
Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
D'autres l'ont fait tout en n'etant pas au RNFonck1 a écrit : ↑22 mai 2024 16:49non mais on a compris que vous trouviez ça normal que Un élu du Rassemblement national emploie un terme nazi en pleine session du conseil régional.vivarais a écrit : ↑22 mai 2024 16:35 certains pensent gagner électoralement à coup de procès et de diffamations
Ce n'est plus des campagnes électorales où l'on propose des programmes comme solutions aux problèmes existants
comparez ces débats et discours avec ceux d'aujourd'hui
https://www.bing.com/videos/riverview/r ... &FORM=VIRE
https://www.youtube.com/watch?v=VoHSb56104s
Chacun parlait de lui même pas des autres
De sa vision des choses ; pas de celles des autres
dois je vous rappeler les expressions
un auvergnat çà va ; des auvergnats bonjour les dégats en ciblant les arabes
ou le "dommage que l'on n'ait pas laisser le temps à hitler de finir le travail en parlant des gens du voyage
ou le salut nazi en pleine assemblée
et ce n'était pas des élus RN
je ne vais pas vous remettre à nouveau la citation de jacques chirac en ciblant les africains
vous savez si l'on veut tuer son chien ; on peut trouver des signes de la rage dans tous les partis
ce que je trouve anormale c'est les citations en dehors de leur contexte
La citation de Georges Frêche "réagissez car vous n'êtes pas des sous hommes " en parlant des harkis méprisés par les gouvernants ; c'était transformés en insulte " vous êtes des sous hommes "
C'est pourquoi je ne prêtes jamais crédit à cela tant tout est faussement déformé
Tandis que vous êtes prompt à créditer tout ce qui vous arrange concernant des ouîes dire
Pourquoi si cela est vrai il n'y a que supputation de porter plainte et pas un dépôt de plainte
dans ce type de réunion tout est enregistré pour ensuite faire valider le procès verbal de celle ci sans contestation possible
Avant la possibilité d'enregistrement , un greffe sténographié les débats
On a voulu tellement prendre les gens pour des imbéciles qu'aujourd'hui ils ne prêtent plus crédit à tout cela
Et çà ce voit car malgré tout ce matraquage diffamatoire même du président de la république à la sorbonne , le RN reste à 17 % de plus que le second
Du jamais vu tant les gens en ont ras le bol de cette manière d'agir
Et surement qu'après la tartufferie de demain ce sera encore plus (un premier ministre venir débattre avec un seul candidat dans une élection où il n'est même pas candidat
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/ele ... f0c5&ei=91
faut il pour en arriver là que le système soit aux abois
un président de la république et un premier ministre faire campagne contre un candidat
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
Que vous le vouliez ou pas, vous trouverez toujours dans chaque parti des racistes des islamophobes des antisémites et même des c.
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
Je ne crois pas avoir vu dans les autres partis, des gens sortir des termes nazis désolé.
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
«Je ne suis absolument pas raciste», martèle Marine Le Pen. Elle "peut-être" mais ses électeurs eux...
Contrairement à ce que laissent entendre certains discours de responsables politiques comme de chercheurs, le racisme est bien le déterminant social le plus fort du vote RN. Pour le comprendre, il faut analyser comment ce racisme transversal à la société s’articule à des propriétés sociales spécifiques pour venir se traduire dans un geste électoral en faveur de l’extrême droite.
Les enquêtes sur les motivations électorales individuelles soulignent dans leur majorité la centralité du racisme dans le vote pour le Rassemblement national (RN, ex-Front national). Les électeurs et électrices du RN se situent toujours aux sommets des « échelles d’ethnocentrisme » mises au point par la science électorale, qui mesurent l’ampleur, l’intensité et la récurrence des préjugés négatifs à l’encontre des minorités ethno-raciales[1].
Ces instruments de mesure ne sont pas parfaits et présentent d’incontestables limites méthodologiques. Il n’en reste pas moins que les résultats qu’ils offrent, confirmés à chaque scrutin, doivent être regardés avec lucidité.
Cela n’est pas toujours le cas, y compris au sein d’une partie des travaux de sciences sociales sur le vote d’extrême droite, préférant mettre en avant d’autres causalités jugées davantage « sociales » – comme si le racisme n’était pas un fait proprement social, qui pouvait s’articuler à d’autres rapports sociaux.
Le racisme compte politiquement parce qu’il compte socialement
De 2016 à 2022, dans le cadre d’une enquête de terrain dans le sud-est de la France, j’ai mené des entretiens auprès d’électeurs et d’électrices ordinaires ayant déjà, ponctuellement ou régulièrement, déposé un bulletin « FN » ou « RN » dans l’urne. J’ai cherché à connaître leurs trajectoires de vie, leurs conditions matérielles d’existence, leurs jugements sur les façons dont le monde social fonctionne et devrait, à leurs yeux, fonctionner.
L’analyse des schèmes racistes structurant les discours récoltés s’est dès lors assez vite imposée comme incontournable. Sans réduire leurs propos à cette seule dimension, il n’en reste pas moins que le racisme y apparaissait, pour reprendre les mots du sociologue Stuart Hall, comme une « manière effective d’ordonner le monde » et « d’organiser l’action au quotidien »[2]. Le racisme possède une force sociale qui lui est propre, qui oriente les goûts et les dégoûts sociaux, et par continuité les affinités et aversions politiques.
Ce que mon enquête donne à voir, c’est aussi le caractère collectif des visions du monde racistes en circulation. À rebours du mythe de « l’isoloir » et du « bulletin secret », le sociologue du vote se retrouve toujours, sur le terrain, en contact avec des groupes déjà constitués : des couples, des familles, des collectifs d’ami·es, des sociabilités professionnelles, associatives, résidentielles, etc.[3] Les différentes analyses rattachant le vote RN au « repli individualiste », à la « crise du lien social » ou à l’« anomie »[4] manquent ainsi le fait que cette préférence électorale traduit une expérience de groupe, faite de connivences et d’affinités, de morales partagées, de normes entretenues au quotidien. Cette dimension collective est rappelée par les électeurs et électrices interrogé·es : « tout le monde pense ça ici », « je ne suis pas le seul à dire ça », « ici, ça vote Marine »… Souligner le caractère généralisé de ses propres opinions et ressentis permet, par la force du nombre, de désactiver le potentiel stigmate pesant sur le vote RN – parce que partagé, celui-ci devient non plus déviant mais « normal ».
Le racisme compte donc politiquement parce qu’il compte socialement. Même si les évolutions des champs politiques et médiatiques doivent être pris en compte dans l’analyse (notamment s’agissant de la place croissante désormais accordée dans l’espace public aux représentant·es et aux idées de l’extrême droite), la normalisation politique du RN a aussi pour condition de possibilité sa normalisation sociale, validée collectivement au sein de groupes affinitaires concrets et ancrés localement.
Au-delà de l’« identitaire » : le racisme comme enjeu socio-économique
Au sein des études sur le vote RN, une distinction est régulièrement mobilisée : celle séparant l’« économique » et l’« identitaire », le « matériel » et le « culturel », voire le « social » et le « sociétal » – en plaçant la plupart du temps les enjeux de classe dans la première catégorie, et le racisme dans la seconde. Au cours de mon enquête, je me souviens de ma perplexité à la vue de sondages qui affichaient avec régularité le classement des « principales préoccupations des Français » à la veille des élections, montrant par exemple que la question du « pouvoir d’achat » aurait surpassé celle de « l’immigration » comme « priorité » au sein de l’électorat lepéniste.
À l’écoute des électeurs et électrices, ce type de séparation apparaît en réalité bien artificielle, en particulier lorsqu’elle donne lieu à une hiérarchisation de ces enjeux. C’est en effet faire comme si les individus ne votaient qu’en fonction d’une thématique qui fonctionnerait de manière isolée. Or, dans les discours des personnes que j’interroge alors, les thématiques du « pouvoir d’achat » et de l’« immigration » ne sont aucunement séparables, mais justement reliées selon des relations de cause à effet (par exemple : les immigré·es profitent des allocations sociales, ce qui provoque une baisse du pouvoir d’achat des « natifs », par les impôts et les charges que cela engendre) ou de problème à solution (par exemple : la baisse de l’immigration permettrait d’améliorer la situation économique globale du pays, et donc de faire augmenter le pouvoir d’achat des « Français »).
Ainsi, y compris au sein de cet électorat du sud-est de la France réputé si « identitaire », les électeurs et électrices rencontré·es passent leur temps à me parler de leurs préoccupations économiques (les impôts payés, la valeur du logement, les frais liés à l’éducation et à la santé, etc.). Celles-ci sont souvent reliées à la thématique migratoire, et plus largement à la présence des minorités ethno-raciales sur le territoire français et à leur inclusion dans le système de solidarité nationale. Ce qu’il faut dès lors étudier, c’est comment de tels raisonnements, de telles relations d’idées, parviennent à s’imposer comme des évidences dans le discours ordinaire des individus – plutôt que de chercher à distinguer et hiérarchiser des thématiques inséparables en pratique.
De manière générale, il paraît problématique de placer le racisme du côté des enjeux « identitaires » qu’on opposerait à des clivages « socio-économiques ». Premièrement parce qu’une telle distinction évacue les conséquences proprement matérielles des discriminations raciales : il suffit de penser aux discriminations à l’embauche ou au logement pour se convaincre que les inégalités ethno-raciales sont bien aussi des inégalités économiques[5]. Deuxièmement car, par symétrie, le racisme est lui-même nourri de motivations matérielles, que l’on retrouve chez les électeurs et électrices lepénistes. L’immigration (et derrière elle la question raciale) constitue bien une thématique économique : le RN lui-même ne s’y trompe pas, en faisant de la réduction des « coûts de l’immigration » une sorte de recette magique permettant de financer une très grande part des mesures proposées au sein de son programme.
Le racisme comme fait social transversal
Jouer l’économique contre l’identitaire a aussi souvent pour fonction implicite, au sein de plusieurs travaux de sciences sociales, de rappeler l’importance primordiale des enjeux de classe dans la fabrique du vote RN. Il s’agit d’un geste salutaire dans un contexte où la classe sociale est régulièrement niée comme « variable lourde » du vote[6]. Mais cette mise en avant passe parfois par une euphémisation, si ce n’est une négation, de la dimension raciste du vote d’extrême droite. Récemment encore, les économistes Julia Cagé et Thomas Piketty[7] argumentaient que le vote RN des classes populaires rurales ne saurait être analysé comme un « vote anti-immigrés », mais bien davantage comme un choix électoral motivé par un sentiment « d’abandon socio-économique » – comme s’il fallait choisir entre les deux.
Si cette manière d’appréhender le vote RN doit beaucoup à une faible prise en compte de la question raciale dans l’analyse des faits sociaux[8], elle découle sans doute aussi du souci, plus normatif, de ne pas entériner encore davantage le discrédit subi par les groupes dominés. Dans un contexte de recrutement encore majoritairement populaire de l’électorat lepéniste[9], rappeler la dimension raciste du vote RN, ce serait en effet rajouter une pièce dans la machine à disqualification de groupes sociaux déjà démunis économiquement et symboliquement. Dès les années 1990, le sociologue Claude Grignon enjoignait ses collègues à « [ne pas travailler] à transformer les votes pour le Front national en votes racistes »[10], en soulignant les risques, par l’emploi de cette étiquette infamante, de contribuer encore davantage à la stigmatisation des classes populaires.
On pourrait cependant répondre au co-auteur du Savant et du populaire que c’est une posture sociologique bien « populiste » [11] que de considérer les classes populaires comme immunisées, en quelque sorte, des affects racistes qui parcourent pourtant l’ensemble de la société. Face à certains discours qui n’identifient et ne condamnent le racisme que lorsqu’il émerge au sein des groupes populaires (exonérant les dominants de leur sûre participation aux inégalités ethno-raciales), une erreur symétrique consisterait à ignorer son existence au sein des classes dominées.
Pour sortir de ce double écueil, il faut revenir à ce que la sociologie du racisme nous a appris, à savoir que le racisme est un fait social transversal à la société, à l’œuvre dans tous les milieux sociaux sous différentes formes[12]. Dès lors, plutôt que de s’interroger sur sa « présence » ou son « absence » dans chaque classe sociale, il peut être heuristique de chercher à identifier l’articulation entre certaines formes de racisme et certaines expériences de classe, et les orientations électorales que ces articulations engendrent. Ce qui permet par exemple d’établir des distinctions entre l’électorat d’Éric Zemmour, tendanciellement bourgeois, et l’électorat de Marine Le Pen, recrutant surtout au sein des classes moyennes et populaires, tout en reconnaissant dans les deux cas la dimension xénophobe de ces orientations électorales.
On pourrait enfin ajouter que le racisme ne prend pas seulement les traits de l’hostilité explicite[13], mais qu’il persévère aussi sous d’autres formes plus « douces » et insidieuses, parfois non-intentionnelles. Le racisme qui s’exprime dans le vote d’extrême droite apparaît alors une modalité parmi d’autres de participation aux processus de racialisation à l’œuvre dans la société française – mais non la seule, ni la « pire ». Cette manière de voir permet de reconnaître l’importance du racisme dans le vote RN sans pour autant donner à penser que l’extrême droite en aurait le monopole. D’un point de vue analytique (mais aussi, peut-être, politique), le racisme observé sous une forme discursive au niveau individuel doit dès lors toujours être replacé dans une « formation raciale »[14] plus large.
Les électeurs et électrices du RN n’ont de « bonnes raisons » de voter RN que parce qu’ils et elles vivent dans un monde qui rend ces raisons « bonnes ». C’est parce que notre monde social est racialisé que le racisme peut compter pour les individus tentés par l’extrême droite – qu’ils peuvent compter dessus, y prendre appui.
Par Félicien Faury
POLITISTE ET SOCIOLOGUE
https://aoc.media/analyse/2024/05/22/vo ... me-compte/
Contrairement à ce que laissent entendre certains discours de responsables politiques comme de chercheurs, le racisme est bien le déterminant social le plus fort du vote RN. Pour le comprendre, il faut analyser comment ce racisme transversal à la société s’articule à des propriétés sociales spécifiques pour venir se traduire dans un geste électoral en faveur de l’extrême droite.
Les enquêtes sur les motivations électorales individuelles soulignent dans leur majorité la centralité du racisme dans le vote pour le Rassemblement national (RN, ex-Front national). Les électeurs et électrices du RN se situent toujours aux sommets des « échelles d’ethnocentrisme » mises au point par la science électorale, qui mesurent l’ampleur, l’intensité et la récurrence des préjugés négatifs à l’encontre des minorités ethno-raciales[1].
Ces instruments de mesure ne sont pas parfaits et présentent d’incontestables limites méthodologiques. Il n’en reste pas moins que les résultats qu’ils offrent, confirmés à chaque scrutin, doivent être regardés avec lucidité.
Cela n’est pas toujours le cas, y compris au sein d’une partie des travaux de sciences sociales sur le vote d’extrême droite, préférant mettre en avant d’autres causalités jugées davantage « sociales » – comme si le racisme n’était pas un fait proprement social, qui pouvait s’articuler à d’autres rapports sociaux.
Le racisme compte politiquement parce qu’il compte socialement
De 2016 à 2022, dans le cadre d’une enquête de terrain dans le sud-est de la France, j’ai mené des entretiens auprès d’électeurs et d’électrices ordinaires ayant déjà, ponctuellement ou régulièrement, déposé un bulletin « FN » ou « RN » dans l’urne. J’ai cherché à connaître leurs trajectoires de vie, leurs conditions matérielles d’existence, leurs jugements sur les façons dont le monde social fonctionne et devrait, à leurs yeux, fonctionner.
L’analyse des schèmes racistes structurant les discours récoltés s’est dès lors assez vite imposée comme incontournable. Sans réduire leurs propos à cette seule dimension, il n’en reste pas moins que le racisme y apparaissait, pour reprendre les mots du sociologue Stuart Hall, comme une « manière effective d’ordonner le monde » et « d’organiser l’action au quotidien »[2]. Le racisme possède une force sociale qui lui est propre, qui oriente les goûts et les dégoûts sociaux, et par continuité les affinités et aversions politiques.
Ce que mon enquête donne à voir, c’est aussi le caractère collectif des visions du monde racistes en circulation. À rebours du mythe de « l’isoloir » et du « bulletin secret », le sociologue du vote se retrouve toujours, sur le terrain, en contact avec des groupes déjà constitués : des couples, des familles, des collectifs d’ami·es, des sociabilités professionnelles, associatives, résidentielles, etc.[3] Les différentes analyses rattachant le vote RN au « repli individualiste », à la « crise du lien social » ou à l’« anomie »[4] manquent ainsi le fait que cette préférence électorale traduit une expérience de groupe, faite de connivences et d’affinités, de morales partagées, de normes entretenues au quotidien. Cette dimension collective est rappelée par les électeurs et électrices interrogé·es : « tout le monde pense ça ici », « je ne suis pas le seul à dire ça », « ici, ça vote Marine »… Souligner le caractère généralisé de ses propres opinions et ressentis permet, par la force du nombre, de désactiver le potentiel stigmate pesant sur le vote RN – parce que partagé, celui-ci devient non plus déviant mais « normal ».
Le racisme compte donc politiquement parce qu’il compte socialement. Même si les évolutions des champs politiques et médiatiques doivent être pris en compte dans l’analyse (notamment s’agissant de la place croissante désormais accordée dans l’espace public aux représentant·es et aux idées de l’extrême droite), la normalisation politique du RN a aussi pour condition de possibilité sa normalisation sociale, validée collectivement au sein de groupes affinitaires concrets et ancrés localement.
Au-delà de l’« identitaire » : le racisme comme enjeu socio-économique
Au sein des études sur le vote RN, une distinction est régulièrement mobilisée : celle séparant l’« économique » et l’« identitaire », le « matériel » et le « culturel », voire le « social » et le « sociétal » – en plaçant la plupart du temps les enjeux de classe dans la première catégorie, et le racisme dans la seconde. Au cours de mon enquête, je me souviens de ma perplexité à la vue de sondages qui affichaient avec régularité le classement des « principales préoccupations des Français » à la veille des élections, montrant par exemple que la question du « pouvoir d’achat » aurait surpassé celle de « l’immigration » comme « priorité » au sein de l’électorat lepéniste.
À l’écoute des électeurs et électrices, ce type de séparation apparaît en réalité bien artificielle, en particulier lorsqu’elle donne lieu à une hiérarchisation de ces enjeux. C’est en effet faire comme si les individus ne votaient qu’en fonction d’une thématique qui fonctionnerait de manière isolée. Or, dans les discours des personnes que j’interroge alors, les thématiques du « pouvoir d’achat » et de l’« immigration » ne sont aucunement séparables, mais justement reliées selon des relations de cause à effet (par exemple : les immigré·es profitent des allocations sociales, ce qui provoque une baisse du pouvoir d’achat des « natifs », par les impôts et les charges que cela engendre) ou de problème à solution (par exemple : la baisse de l’immigration permettrait d’améliorer la situation économique globale du pays, et donc de faire augmenter le pouvoir d’achat des « Français »).
Ainsi, y compris au sein de cet électorat du sud-est de la France réputé si « identitaire », les électeurs et électrices rencontré·es passent leur temps à me parler de leurs préoccupations économiques (les impôts payés, la valeur du logement, les frais liés à l’éducation et à la santé, etc.). Celles-ci sont souvent reliées à la thématique migratoire, et plus largement à la présence des minorités ethno-raciales sur le territoire français et à leur inclusion dans le système de solidarité nationale. Ce qu’il faut dès lors étudier, c’est comment de tels raisonnements, de telles relations d’idées, parviennent à s’imposer comme des évidences dans le discours ordinaire des individus – plutôt que de chercher à distinguer et hiérarchiser des thématiques inséparables en pratique.
De manière générale, il paraît problématique de placer le racisme du côté des enjeux « identitaires » qu’on opposerait à des clivages « socio-économiques ». Premièrement parce qu’une telle distinction évacue les conséquences proprement matérielles des discriminations raciales : il suffit de penser aux discriminations à l’embauche ou au logement pour se convaincre que les inégalités ethno-raciales sont bien aussi des inégalités économiques[5]. Deuxièmement car, par symétrie, le racisme est lui-même nourri de motivations matérielles, que l’on retrouve chez les électeurs et électrices lepénistes. L’immigration (et derrière elle la question raciale) constitue bien une thématique économique : le RN lui-même ne s’y trompe pas, en faisant de la réduction des « coûts de l’immigration » une sorte de recette magique permettant de financer une très grande part des mesures proposées au sein de son programme.
Le racisme comme fait social transversal
Jouer l’économique contre l’identitaire a aussi souvent pour fonction implicite, au sein de plusieurs travaux de sciences sociales, de rappeler l’importance primordiale des enjeux de classe dans la fabrique du vote RN. Il s’agit d’un geste salutaire dans un contexte où la classe sociale est régulièrement niée comme « variable lourde » du vote[6]. Mais cette mise en avant passe parfois par une euphémisation, si ce n’est une négation, de la dimension raciste du vote d’extrême droite. Récemment encore, les économistes Julia Cagé et Thomas Piketty[7] argumentaient que le vote RN des classes populaires rurales ne saurait être analysé comme un « vote anti-immigrés », mais bien davantage comme un choix électoral motivé par un sentiment « d’abandon socio-économique » – comme s’il fallait choisir entre les deux.
Si cette manière d’appréhender le vote RN doit beaucoup à une faible prise en compte de la question raciale dans l’analyse des faits sociaux[8], elle découle sans doute aussi du souci, plus normatif, de ne pas entériner encore davantage le discrédit subi par les groupes dominés. Dans un contexte de recrutement encore majoritairement populaire de l’électorat lepéniste[9], rappeler la dimension raciste du vote RN, ce serait en effet rajouter une pièce dans la machine à disqualification de groupes sociaux déjà démunis économiquement et symboliquement. Dès les années 1990, le sociologue Claude Grignon enjoignait ses collègues à « [ne pas travailler] à transformer les votes pour le Front national en votes racistes »[10], en soulignant les risques, par l’emploi de cette étiquette infamante, de contribuer encore davantage à la stigmatisation des classes populaires.
On pourrait cependant répondre au co-auteur du Savant et du populaire que c’est une posture sociologique bien « populiste » [11] que de considérer les classes populaires comme immunisées, en quelque sorte, des affects racistes qui parcourent pourtant l’ensemble de la société. Face à certains discours qui n’identifient et ne condamnent le racisme que lorsqu’il émerge au sein des groupes populaires (exonérant les dominants de leur sûre participation aux inégalités ethno-raciales), une erreur symétrique consisterait à ignorer son existence au sein des classes dominées.
Pour sortir de ce double écueil, il faut revenir à ce que la sociologie du racisme nous a appris, à savoir que le racisme est un fait social transversal à la société, à l’œuvre dans tous les milieux sociaux sous différentes formes[12]. Dès lors, plutôt que de s’interroger sur sa « présence » ou son « absence » dans chaque classe sociale, il peut être heuristique de chercher à identifier l’articulation entre certaines formes de racisme et certaines expériences de classe, et les orientations électorales que ces articulations engendrent. Ce qui permet par exemple d’établir des distinctions entre l’électorat d’Éric Zemmour, tendanciellement bourgeois, et l’électorat de Marine Le Pen, recrutant surtout au sein des classes moyennes et populaires, tout en reconnaissant dans les deux cas la dimension xénophobe de ces orientations électorales.
On pourrait enfin ajouter que le racisme ne prend pas seulement les traits de l’hostilité explicite[13], mais qu’il persévère aussi sous d’autres formes plus « douces » et insidieuses, parfois non-intentionnelles. Le racisme qui s’exprime dans le vote d’extrême droite apparaît alors une modalité parmi d’autres de participation aux processus de racialisation à l’œuvre dans la société française – mais non la seule, ni la « pire ». Cette manière de voir permet de reconnaître l’importance du racisme dans le vote RN sans pour autant donner à penser que l’extrême droite en aurait le monopole. D’un point de vue analytique (mais aussi, peut-être, politique), le racisme observé sous une forme discursive au niveau individuel doit dès lors toujours être replacé dans une « formation raciale »[14] plus large.
Les électeurs et électrices du RN n’ont de « bonnes raisons » de voter RN que parce qu’ils et elles vivent dans un monde qui rend ces raisons « bonnes ». C’est parce que notre monde social est racialisé que le racisme peut compter pour les individus tentés par l’extrême droite – qu’ils peuvent compter dessus, y prendre appui.
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
dites plutot que vous refusez de le voir
Le salut nazi a l'assemblée vous prétendez ne pas en avoir eu connaissance
https://www.liberation.fr/politique/sal ... K6EUMZZIQ/
Que de mauvaise fois
il est vrai que l'on ne retient que ce qui arrange
Il est vrai que lorsqu'un tel geste n'entraine qu'un rappel à l'ordre
Alors que dans un débat sur l'immigration la simple phrase "qu'ils retournent chez eux" vaut de sanctions disciplinaires contre l'auteur et 30 pages sur ce forum on retient ce fait

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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
Certes il a fait une grosse connerie mais lui...vivarais a écrit : ↑23 mai 2024 08:07dites plutot que vous refusez de le voir
Le salut nazi a l'assemblée vous prétendez ne pas en avoir eu connaissance
https://www.liberation.fr/politique/sal ... K6EUMZZIQ/
Que de mauvaise fois
il est vrai que l'on ne retient que ce qui arrange
Il est vrai que lorsqu'un tel geste n'entraine qu'un rappel à l'ordre
Alors que dans un débat sur l'immigration la simple phrase "qu'ils retournent chez eux" vaut de sanctions disciplinaires contre l'auteur et 30 pages sur ce forum on retient ce fait![]()
Salut nazi à l'Assemblée : le député LREM fait un don à une association
Le député Renaissance (ex-LREM) Rémy Rebeyrotte a annoncé vendredi 29 juillet avoir fait un don de 1000 euros à une association, renouvelant ses excuses après avoir fait un salut nazi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le 12 juillet en direction d'un député RN.
«J'ai décidé de faire un don de 1000 euros à une association que je connais bien, que je soutiens par ailleurs et qui fait un travail remarquable pour l'entretien de la mémoire et le soutien aux familles, la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Partisans)», a déclaré dans un communiqué l'élu de Saône-et-Loire.
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/salu ... n-20220729
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
c'est le seul et unique.vivarais a écrit : ↑23 mai 2024 08:07dites plutot que vous refusez de le voir
Le salut nazi a l'assemblée vous prétendez ne pas en avoir eu connaissance
https://www.liberation.fr/politique/sal ... K6EUMZZIQ/
Que de mauvaise fois
il est vrai que l'on ne retient que ce qui arrange
Il est vrai que lorsqu'un tel geste n'entraine qu'un rappel à l'ordre
Alors que dans un débat sur l'immigration la simple phrase "qu'ils retournent chez eux" vaut de sanctions disciplinaires contre l'auteur et 30 pages sur ce forum on retient ce fait![]()
il va d'ailleurs le payer et cher, même si tout le monde le sait, c'etait de la dérision face au RN.
le Rn lui a une affaire toutes les semaines au bas mot, dès fois tous les jours.
Vous ne retenez c'est vrai que ce qui vous arrange, mais ça ne change rien aux faits, qui sont là sous votre nez.
encore une fois, changez de lunettes, et si ça ne marche pas, c'est l'opération du cerveau qu'il vous faut.
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
Jean Moulin doit se retourner dans son urne.
Le Rassemblement national rend hommage à la Résistance, vives réactions dans la classe politique
Plusieurs figures du parti d'extrême droite ont rendu hommage sur les réseaux sociaux aux résistants, dont Jean Moulin, lors de la Journée mondiale de la Résistance. Indignation d'élus de gauche et de la macronie.
Lundi 27 mai, des commémorations ont eu lieu un peu partout en France pour la Journée nationale de la Résistance. Une date célébrée aussi par le Rassemblement national (RN), plusieurs élus ont publié des messages sur les réseaux sociaux. Marine Le Pen a même posté un visuel montrant Jean Moulin, une véritable "honte", estiment des élus de gauche et de la macronie.
"Honneur à la Résistance, écrit Jordan Bardella. "Honneur aux soldats de l’ombre qui ont sauvé l’honneur d’une nation", poste Marine Le Pen, avec un montage photo où l'on reconnaît le visage de Jean Moulin. C'en est trop, pour Antoine Léaument, député de La France insoumise. "C'est une forme d'hypocrisie complète parce que le Rassemblement national (à l'époque Front national) a été fondé par les gens que les Résistants ont combattus, lâche-t-il. Pierre Bousquet, qui a déposé les statuts du parti, était un Waffen-SS. Donc c'est vraiment une honte"
Indignation aussi chez des élus macronistes. "Les héros de la Résistance ont sacrifié leur vie pour lutter contre ceux dont vous êtes l’héritière politique", écrit Valérie Hayer, tandis que le député Pieyre-Alexandre Anglade parle d'une "infamie".
"Je pense qu'il faut arrêter cette spéléologie, sinon on peut le faire pour tous les partis politiques, répond Julien Odoul, l'un des porte-parole du RN. Il faut rappeler que les parlementaires qui ont voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940 étaient principalement des parlementaires de gauche." Il assure que le RN incarne bien aujourd'hui les valeurs issues de la Résistance. "Qui est la figure politique française aujourd'hui qui se rapproche le plus de la vision gaullienne en matière d'indépendance nationale, en matière de souveraineté ? C'est évidemment Marine Le Pen"
Une vision que ne partageait pas Daniel Cordier. Le secrétaire de Jean Moulin déclarait il y a sept ans :Quand j'entends Marine Le Pen revendiquer cet héritage, je le ressens comme une imposture
https://www.francetvinfo.fr/politique/f ... 68937.html
Le Rassemblement national rend hommage à la Résistance, vives réactions dans la classe politique
Plusieurs figures du parti d'extrême droite ont rendu hommage sur les réseaux sociaux aux résistants, dont Jean Moulin, lors de la Journée mondiale de la Résistance. Indignation d'élus de gauche et de la macronie.
Lundi 27 mai, des commémorations ont eu lieu un peu partout en France pour la Journée nationale de la Résistance. Une date célébrée aussi par le Rassemblement national (RN), plusieurs élus ont publié des messages sur les réseaux sociaux. Marine Le Pen a même posté un visuel montrant Jean Moulin, une véritable "honte", estiment des élus de gauche et de la macronie.
"Honneur à la Résistance, écrit Jordan Bardella. "Honneur aux soldats de l’ombre qui ont sauvé l’honneur d’une nation", poste Marine Le Pen, avec un montage photo où l'on reconnaît le visage de Jean Moulin. C'en est trop, pour Antoine Léaument, député de La France insoumise. "C'est une forme d'hypocrisie complète parce que le Rassemblement national (à l'époque Front national) a été fondé par les gens que les Résistants ont combattus, lâche-t-il. Pierre Bousquet, qui a déposé les statuts du parti, était un Waffen-SS. Donc c'est vraiment une honte"
Indignation aussi chez des élus macronistes. "Les héros de la Résistance ont sacrifié leur vie pour lutter contre ceux dont vous êtes l’héritière politique", écrit Valérie Hayer, tandis que le député Pieyre-Alexandre Anglade parle d'une "infamie".
"Je pense qu'il faut arrêter cette spéléologie, sinon on peut le faire pour tous les partis politiques, répond Julien Odoul, l'un des porte-parole du RN. Il faut rappeler que les parlementaires qui ont voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940 étaient principalement des parlementaires de gauche." Il assure que le RN incarne bien aujourd'hui les valeurs issues de la Résistance. "Qui est la figure politique française aujourd'hui qui se rapproche le plus de la vision gaullienne en matière d'indépendance nationale, en matière de souveraineté ? C'est évidemment Marine Le Pen"
Une vision que ne partageait pas Daniel Cordier. Le secrétaire de Jean Moulin déclarait il y a sept ans :Quand j'entends Marine Le Pen revendiquer cet héritage, je le ressens comme une imposture
https://www.francetvinfo.fr/politique/f ... 68937.html
- Corvo
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
Ben voyons !
Petit rappel à l’attention de ceux qui croient que le RN n’est plus d’extrême droite
Le Rassemblement national poursuit sa stratégie de dédiabolisation. Dernier avatar : sa rupture avec le parti allemand AfD. Il ne serait donc plus une formation d’extrême droite ? Les discours de Milei (le président argentin), Orban (Hongrie) ou Meloni (Italie) avec qui Marine Le Pen a partagé la scène le 19 mai à Madrid fournissent une tout autre réponse.
Marine Le Pen poursuit méticuleusement son travail de sape pour normaliser le Rassemblement National. Parfaitement secondée par Jordan Bardella et des parlementaires français et européens aux ordres, elle semble convaincre chaque jour un peu mieux que le diable a abandonné l’ex-Front national. Son dessein peut être résumé à une vulgate qui sourd et suinte de plus en plus autour de nos oreilles : « Vous voyez bien que le RN ce n’est pas l’extrême droite ! ».
Et les études d’opinion le confirment : aucune génération et aucune catégorie socioprofessionnelle ne résistent à cette perception, savamment mise en scène par l’illusionniste trentenaire promis, selon les sondages, à rafler un tiers des suffrages aux européennes. Visages affables, courtoisie et sourires systématiques, maîtrise rhétorique, discipline de fer, stratégie millimétrée de maillage territorial, techniques de communication performantes : les élus exercent (presque) sans fausse, note le service après-vente. Et tirent profit, d’une part de l’analyse subtile et de l’exploitation opportuniste des « malaises » de la société française et de la défaillance démocratique, d’autre part des quelques « coups » idéologiques et médiatiques que distille le tandem pour susciter l’impression qu’il lave le RN de ses oripeaux et le professionnalise – oubliés l’abandon de l’euro, le Frexit, les références antisémites ou négationnistes, l’indéfectible soutien à Vladimir Poutine, etc.
...
Ultralibéralisme, ultraindividualisme, ultrabellicisme, ultrapuritanisme, ultracontestation des libertés des femmes, ultrarécusation de l’Etat de droit… C’est donc ça les compagnons de route du RN. Ça aussi que Marine Le Pen et le RN de Jordan Bardella veulent pour l’Europe et la France ?
https://www.nouvelobs.com/politique/202 ... roite.html
Petit rappel à l’attention de ceux qui croient que le RN n’est plus d’extrême droite
Le Rassemblement national poursuit sa stratégie de dédiabolisation. Dernier avatar : sa rupture avec le parti allemand AfD. Il ne serait donc plus une formation d’extrême droite ? Les discours de Milei (le président argentin), Orban (Hongrie) ou Meloni (Italie) avec qui Marine Le Pen a partagé la scène le 19 mai à Madrid fournissent une tout autre réponse.
Marine Le Pen poursuit méticuleusement son travail de sape pour normaliser le Rassemblement National. Parfaitement secondée par Jordan Bardella et des parlementaires français et européens aux ordres, elle semble convaincre chaque jour un peu mieux que le diable a abandonné l’ex-Front national. Son dessein peut être résumé à une vulgate qui sourd et suinte de plus en plus autour de nos oreilles : « Vous voyez bien que le RN ce n’est pas l’extrême droite ! ».
Et les études d’opinion le confirment : aucune génération et aucune catégorie socioprofessionnelle ne résistent à cette perception, savamment mise en scène par l’illusionniste trentenaire promis, selon les sondages, à rafler un tiers des suffrages aux européennes. Visages affables, courtoisie et sourires systématiques, maîtrise rhétorique, discipline de fer, stratégie millimétrée de maillage territorial, techniques de communication performantes : les élus exercent (presque) sans fausse, note le service après-vente. Et tirent profit, d’une part de l’analyse subtile et de l’exploitation opportuniste des « malaises » de la société française et de la défaillance démocratique, d’autre part des quelques « coups » idéologiques et médiatiques que distille le tandem pour susciter l’impression qu’il lave le RN de ses oripeaux et le professionnalise – oubliés l’abandon de l’euro, le Frexit, les références antisémites ou négationnistes, l’indéfectible soutien à Vladimir Poutine, etc.
...
Ultralibéralisme, ultraindividualisme, ultrabellicisme, ultrapuritanisme, ultracontestation des libertés des femmes, ultrarécusation de l’Etat de droit… C’est donc ça les compagnons de route du RN. Ça aussi que Marine Le Pen et le RN de Jordan Bardella veulent pour l’Europe et la France ?
https://www.nouvelobs.com/politique/202 ... roite.html
- Fonck1
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
c'est transparent depuis longtemps sauf ceux qui ont des oeillères sur le cornet.
leurs actions parlent d'elles même.
leurs votes.
leurs actions parlent d'elles même.
leurs votes.
Appel à participation pour le forum
« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
- gare au gorille
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
Tout à fait, leurs actions et leurs votes parlent pour eux même, tout comme les actions et les votes des macronistes.
Si le RN se retrouve à plus de 30 % dans les sondages pendant que la macronie peine à arriver à 15 % ce n'est pas pour rien.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
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- Fonck1
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
c'est pas grave ils vont finir en taule en septembregare au gorille a écrit : ↑01 juin 2024 15:15
Tout à fait, leurs actions et leurs votes parlent pour eux même, tout comme les actions et les votes des macronistes.
Si le RN se retrouve à plus de 30 % dans les sondages pendant que la macronie peine à arriver à 15 % ce n'est pas pour rien.

Appel à participation pour le forum
« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
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"nul bien sans peine".....
- Corvo
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Re: Si Paris vaut une messe le RN "vaut" un fil...
L'origine...ne jamais oublier l'origine.
Un ancien candidat du FN fait un salut nazi et crie "Heil Hitler" lors d'une conférence sur l'extrême droite en Bretagne
La Ligue des droits de l'homme Quimper-Concarneau va déposer plainte.
Jean-Yves Queinnec, ancien candidat du Front national et d'autres partis d'extrême droite aux élections législatives, a fait un salut nazi et a crié "Heil Hitler", vendredi à Rosporden (Finistère), en quittant une conférence du journaliste Erwan Chartier, rapporte samedi 1er juin France Bleu Breizh Izel.
Le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Poher, Erwan Chartier, tenait une conférence sur son livre Callac de Bretagne ou les obsessions de l'extrême-droite, relatant les pressions subies par les élus autour d'un projet abandonné d'accueil des réfugiés.
D'après France Bleu Breizh Izel qui a interrogé Erwan Chartier, Jean-Yves Queinnec aurait d'abord tenu des propos "nauséabonds sur les immigrés", avant de quitter la salle en faisant un salut nazi et en criant "Heil Hitler". La Ligue des droits de l'homme Quimper-Concarneau, organisatrice de l'évènement, va déposer plainte.
https://www.francetvinfo.fr/faits-diver ... 78612.html
Chassez le naturel...
Un ancien candidat du FN fait un salut nazi et crie "Heil Hitler" lors d'une conférence sur l'extrême droite en Bretagne
La Ligue des droits de l'homme Quimper-Concarneau va déposer plainte.
Jean-Yves Queinnec, ancien candidat du Front national et d'autres partis d'extrême droite aux élections législatives, a fait un salut nazi et a crié "Heil Hitler", vendredi à Rosporden (Finistère), en quittant une conférence du journaliste Erwan Chartier, rapporte samedi 1er juin France Bleu Breizh Izel.
Le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Poher, Erwan Chartier, tenait une conférence sur son livre Callac de Bretagne ou les obsessions de l'extrême-droite, relatant les pressions subies par les élus autour d'un projet abandonné d'accueil des réfugiés.
D'après France Bleu Breizh Izel qui a interrogé Erwan Chartier, Jean-Yves Queinnec aurait d'abord tenu des propos "nauséabonds sur les immigrés", avant de quitter la salle en faisant un salut nazi et en criant "Heil Hitler". La Ligue des droits de l'homme Quimper-Concarneau, organisatrice de l'évènement, va déposer plainte.
https://www.francetvinfo.fr/faits-diver ... 78612.html
Chassez le naturel...