L'espoir" de ces enfants de jihadistes nés en France pour "sortir du cauchemar" des camps en Syrie

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Patchouli38
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L'espoir" de ces enfants de jihadistes nés en France pour "sortir du cauchemar" des camps en Syrie

Message par Patchouli38 »

"Depuis la fin de l’État islamique, il y a cinq ans, plus de 30 000 enfants de jihadistes grandissent enfermés dans des camps ou dans des centres de détention du nord-est de la Syrie. Parmi eux, une centaine de Français.

Son dessin est placardé sur le mur, juste au-dessus de son lit. Au centre, la tour Eiffel griffonnée au crayon à papier et cette question à l'écriture enfantine : "Moi, je pleure pour toi. Mais toi, est-ce que tu pleures pour moi ?". Cela fait des années que Youssef, 19 ans, rêve de liberté. Mais derrière les grandes portes en fer du centre de détention d'Orkesh, construit le long de la route, en plein désert, le jeune Français croupit en cellule seize heures par jour, comme 147 autres garçons de 12 à 21 ans enfermés ici. C'est tout juste s'il peut se défouler, une heure le soir, sur le terrain de foot, dans la cour centrale, avant de regagner sa cellule par plus de 45 degrés, en cet été brûlant.

Youssef est né à Strasbourg, il a déjà passé de longues années en prison, avant d'arriver dans ce centre de réhabilitation. "Ça fait à peu près quatre ans qu'ils m'ont attrapé dans le camp, et qu'ils m'ont séparé de ma famille. Quand ils voient des enfants plus grands, ils les envoient en prison", raconte-t-il. Sa mère et ses petits frères et sœurs ont été rapatriés en France, mais pas lui : "J'en ai marre de tout ça, j'en ai marre de la vie. Je ne comprends rien à ce qui se passe, je veux retrouver ma famille".

D'autant que le jeune Strasbourgeois a été blessé à Baghouz en 2019, lors de la chute de l'organisation État Islamique, il a reçu des éclats d'obus derrière le crâne et dans tout le corps. Aujourd'hui, sa main droite est paralysée, et sa mémoire ne fonctionne plus, il a besoin de soins, mais sur place les médecins ne peuvent pas l'opérer. "J'ai été tapé par un avion, je n'arrive plus à me concentrer", explique le jeune homme. Après vingt minutes de conversation, il préfère interrompre l'interview.
"Notre jeunesse est en train de partir"

Elias lui aussi, a 19 ans, il est né à Bastia en Corse, avant de déménager au Mans, où il a connu l'école de la République, et les anniversaires chez les copains. "C'est mon père qui nous a tous emmené ici. Ma mère n'y est pour rien, elle a suivi", dit-il. Des années après, il ne comprend pas ce qu'il fait encore là, il a lui aussi été séparé de sa mère et de ses frères et sœurs, toujours détenus à Roj, dans un camp à 3 heures de route de là.

"Notre moral, petit à petit, il s'affaiblit, c'est comme une batterie, il n'y a rien qui la recharge et petit à petit, elle va s'éteindre, regrette Elias. Ça fait des années qu'on attend, notre jeunesse est en train de partir. Même si je dois aller en prison en France, je m'en fiche, je veux sortir de ce cauchemar et reprendre le cours d'une vie humaine".

À une centaine de kilomètres de là, dans un autre centre de réhabilitation, le centre Houri, une douce mélodie s'échappe de l'établissement. Depuis des mois, le jeune Asadullah, 18 ans, dont six enfermés ici, s'entraîne sur un synthétiseur usé, au fond d'un couloir. "Ça m'aide la musique, mon préféré c'est Frédéric Chopin", confie le jeune homme aux yeux tristes.

Asadullah a grandi en Île-de-France, à Brétigny-sur-Orge, d'un père et d'une mère tchétchènes. Une enfance difficile et brumeuse : "Je me souviens que mon père me tapait, je n'ai pas de bons souvenirs d'enfance, mon père ne me laissait pas sortir. J'ai commencé le skateboard, mais il n'aimait pas ça". En 2014, alors qu'il est en CE2, son père l'enlève en Syrie, avec ses deux grands frères, loin de sa mère, et meurt quatre ans plus tard dans des combats à Raqqa. Ses frères mourront peu de temps après. Asadullah n'a que 12 ans, il se rend aux Kurdes. Depuis, il vit enfermé ici. "Il va venir le jour où je vais rentrer dans mon pays, confie-t-il. Chaque année, je me dis : c'est la bonne. C'est ça l'espoir, un mensonge que tu répètes, pour continuer à vivre". Sa mère l'attend en France avec ses petites sœurs qu'il ne connaît pas : "Je veux revoir ma vie", implore le jeune Français"

Suite du long article dans le lien ci-dessous :

https://www.francetvinfo.fr/replay-radi ... 48384.html
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mic43121
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Re: L'espoir" de ces enfants de jihadistes nés en France pour "sortir du cauchemar" des camps en Syrie

Message par mic43121 »

Pas trop de succès ...
:perv:
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
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Fonck1
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Re: L'espoir" de ces enfants de jihadistes nés en France pour "sortir du cauchemar" des camps en Syrie

Message par Fonck1 »

c'est sur qu'avec des commentaires super intelligents comme ce dernier, il y a matière à discussion.
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"nul bien sans peine".....
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