Je suis comme vous, et je condamne ces votes contre (3) ou les abstentions (2) de QQ députés de LFI, et d'un écologiste Mounir Satouri.
MAIS, à travers les seuls articles de la presse réactionnaire! je ne trouve, de leur part, aucune explication à ces votes . Difficile de les condamner en l'absence d'un "procès équitable"...
Alors, tel un pélerin sur la route de la Vérité, j'ai franchi les obstacles et obtenu le texte de la Résolution. Je vous la mets pour renforcer notre sidération; comment peut on voter contre ou s'abstenir!
Résolution du Parlement européen sur le cas de Boualem Sansal en Algérie
(2025/2512(RSP))
Le Parlement européen,
– vu ses résolutions précédentes sur l’Algérie,
– vu l’article 150, paragraphe 5, et l’article 136, paragraphe 4, de son règlement intérieur,
A. considérant que, le 16 novembre 2024, les autorités algériennes ont arrêté l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, qui avait publiquement et vigoureusement pris position contre le régime autoritaire, en demandant que [la]liberté d’expression soit garantie en Algérie; qu’il n’a pas pu être localisé pendant une semaine, au cours de laquelle il n’a pas eu le droit de communiquer avec sa famille ni d’avoir accès à un conseiller juridique, ce qui est contraire au droit international; que M. Sansal a été interrogé en l’absence de son avocat, ce qui constitue une violation de son droit à un procès équitable; qu’il a par la suite été inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État au titre de l’article 87 bis du code pénal algérien, disposition souvent utilisée contre les personnes qui critiquent le gouvernement, notamment des défenseurs des droits de l’homme; que M. Sansal a été hospitalisé à plusieurs reprises;
B. considérant que l’Algérie est partie à la déclaration universelle des droits de l’homme; que l’Algérie s’est engagée à respecter et à promouvoir la liberté d’expression, dans le plein respect de ses obligations internationales, des priorités du partenariat UE-Algérie et de sa Constitution; qu’ont été adoptées, en 2024, de nouvelles modifications du code pénal qui restreignent considérablement la liberté d’expression;
C. considérant que la liberté d’expression a régressé en Algérie, qui a reculé à la 139e place du classement mondial de la liberté de la presse en 2024; que les journalistes sont soumis à une pression croissante et sont souvent détenus et poursuivis; qu’au moins 215 personnes détenues en Algérie sont des prisonniers d’opinion, selon les défenseurs algériens des droits de l’homme; que la censure, les procès et les sanctions sévères à l’encontre de médias indépendants, souvent accusés de collusion avec des puissances étrangères contre la sécurité nationale, continuent de s’intensifier;
D. considérant qu’entre 2021 et 2024, l’Union européenne a versé 213 millions d’euros à l’Algérie dans le cadre du programme indicatif pluriannuel;
1. condamne l’arrestation et la détention de Boualem Sansal et réclame sa libération immédiate et inconditionnelle;
2. condamne également les arrestations de tous les autres militants, prisonniers politiques, journalistes, défenseurs des droits de l’homme et autres personnes détenues ou condamnées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’opinion et d’expression, dont le journaliste Abdelwakil Blamm et l’écrivain Mohamed Tadjadit, et demande leur libération;
3. prie instamment les institutions de l’Union et la délégation de l’Union de faire publiquement part de leurs préoccupations aux autorités algériennes, ainsi que d’organiser une mission médicale afin d’évaluer l’état de santé de M. Sansal;
4. demande aux autorités algériennes de revoir toutes les lois répressives qui restreignent les libertés, notamment les articles 87 bis, 95 bis et 196 bis du code pénal algérien, ainsi que l’indépendance du pouvoir judiciaire, afin de protéger la liberté de la presse consacrée à l’article 54 de la Constitution algérienne;
5. rappelle, comme le garantissent les priorités du partenariat UE-Algérie, l’importance que revêt l’état de droit afin de renforcer la liberté d’expression; souligne que le renouvellement de cet accord doit se fonder sur la réalisation de progrès constants et substantiels dans les domaines précités et que les futurs versements de fonds de l’Union devraient tous tenir compte des progrès accomplis en la matière;
6. charge sa Présidente de faire traduire la présente résolution en arabe et de la transmettre aux autorités algériennes, à la Commission ainsi qu’à la haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne.
J'espère que vous êtes allés au bout du texte, nobles justiciers.
ET si l'un d'entre vous obtient des justifications de la part de ces élus, qu'il n'hésite pas à les publier.