Je ne pense pas que l'on puisse généraliser vos chiffres à l'ensemble des industries.LeGrandNoir a écrit : ↑16 avril 2025 17:38Oui, mais 3 jours après il a annulé cette augmentation de taxes pour les smartphones, ordinateurs, tablettes et composant électroniques essentiels.
De toutes façons, Trump et ses Magas, et les demeurés qui les supportent ici sont en plein rêve: pour produire il faut des usines et des bras pour les faire tourner. Pour construire une usine de belle taille, je vous détaille la séquence de développement comme suit:
- avant-projet Phase I: développement du concept, identification de terrains, "business plan" , recherches de financement en préliminaire, établissement de partenariat, recherche d'un montage d'affaire pour le design et la construction: 1 an minima, souvent 2 ou 3
- avant-projet Phase II: achat ou location du terrain, demandes d'autorisations (permis environnemental, permis de construire, etc), étude d'ingénierie, appels d'offres pour la construction et contractualisation, montages financiers et pactes d'actionnaires: idem 12 mois minimum, souvent plus
- construction: 2 ans minimum pour de l'industrie pas trop lourde, 5 ans pour de l'industrie lourde (raffineries, pétrochimie, cimenteries, papier, verre )
- démarrage: tests et mise en route: 6 à 12 mois ou plus si industrie loirde.
Si on aligne les minimas, on obtient 12+12 +24 +6 = 54 mois.
Donc si Apple construit une usine aux USA selon ce planning, les 1ers iPhone made in USA sortiront de l'usine dans 54 mois (soi au delà du mandat de Trump).
Ces grandes embardées trumpiennes ne servent à rien, il ne faut pas augmenter les droits de douane de 145%, il faut les augmenter de 1% par an pendant 10 ans pour obtenir un résultat.
Et puis au bout, il faut des mexicains pour faire tourner l'usine ...commandés par des ingénieurs indiens, chinois ou européens.
Et puis il reste quelques industries en France. On ne part pas de zéro.
Ce qui est certain c'est que réindustrialisation et mondialisation sont incompatibles.
Il va falloir faire un choix.
Les peuples, les électeurs ont aussi leur mot à dire.
Si par exemple les partis protectionnistes comme le RN caracole en haut des sondages, c'est que les peuples européens ont compris que la mondialisation allait les bouffer.