Kelenner a écrit : ↑21 mai 2025 14:10
da capo a écrit : ↑21 mai 2025 12:12
Le 11 juillet 1940, l'assemblée composée de 846 députés et sénateurs qui se réunit dans le grand casino de Vichy pour voter pour ou contre l'attribution des pleins pouvoirs à Pétain est relativement équilibrée entre D et G, ainsi que celle des 670 votants dont une franche majorité opte pour le ''oui''.
Gauche et droite de l'époque partagent équitablement la responsabilité de cette décision, c'est factuel et aussi incontestable que l'immensité d'une foule qui a rempli comme jamais le centre et les artères de Toulouse à deux reprises : lors de la visite de Pétain en 1940 et celle de De Gaule en 1945.
La contestation du partage entre G et D de la responsabilité de la collaboration est une illusion dont la persistance ne cessera jamais de m'étonner.
C’est précisément mon propos. En fait, plus globalement, si on regarde la réalité en face, c’est l’écrasante majorité des français qui s’est comportée de manière très peu glorieuse pendant l’Occupation. Si on excepte une infime minorité de gaullistes et de communistes, tout le monde s’est accommodé de la présence allemande, quand certains n’y ont pas pris une part active - 4 millions de lettres de dénonciation ! La Résistance y a été la plus faible de tous les pays occupés, quand ailleurs (Grèce, Yougoslavie) c’est la population dans son ensemble qui s’est soulevé. Alors quand des trolls fascisants viennent réécrire l’Histoire sur leurs foutaises de « l’extrême droite Résistante « (Pétain, Maurras, ils ont pris le maquis ?!), c’est juste à gerber en fait, et c’est un devoir moral et sanitaire de rétablir la vérité.
Oui, mais méfions-nous des généralités : il y avait aussi parmi les résistants les plus connus des gens comme Henri Frenay, dirigeant du mouvement Combat et Maurassien, Daniel Cordier secrétaire de J.Moulin, ancien de l'Action française etc...
N'oublions pas l'influence du pacifisme de l'entre-deux-guerres penchant plutôt à droite (à l'image de L-F Céline) mais dont certains membres ont néanmoins rejoint la résistance.
N'oublions pas les curés résistants, peu nombreux en % mais souvent héroïques.
Je n'ai pas d'élément probant sur ce point, ce n'est qu'une supposition : la faiblesse relative des effectifs de la résistance française ne serait-elle pas liée au fait d'avoir été moins dévastés que d'autres par les armées allemandes ? Qu'en aurait-il été si nous avions subi des exécutions collectives, un blitz parisien, la destruction de nos infrastructures etc ?
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin