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Pap Ndiaye, le ministre qui a commandé ce rapport, confirme par ailleurs qu'il a été mis sur la sellette dès le moment où il a pris cette décision :C’est une phrase qui a tout changé : « La mission ne confirme pas les faits d’homophobie, de sexisme et d’autoritarisme. » Elle n’apparaît pourtant dans aucun procès-verbal, n’a été validée par aucun des membres de la mission, et n’a jamais été discutée collectivement. Ce paragraphe a été ajouté unilatéralement par Caroline Pascal, alors cheffe de l’Inspection générale de l’Éducation nationale (IGESR) et aujourd’hui DGESCO, dans la lettre de transmission du rapport au ministre, modifiant profondément le sens des conclusions de l’enquête.
Le rapport de l’Inspection générale aurait pu marquer un tournant pour le collège Stanislas, et au-delà sur la protection des enfants ou le contrôle de l’Etat sur les dérives dans des établissements privés sous contrat. Mais il mettra finalement en lumière une autre dérive : celle d’une reprise en main politique d’un travail censé être indépendant : « un camouflet » pour l’Inspection générale selon une inspectrice.
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On s'aperçoit donc, pendant que certaines dérives sont surévaluées, que d'autres sont couvertes au plus haut niveau de l'Etat et font l'objet d'un blackout complet, permettant à l'élite bourgeoise de continuer à bénéficier de larges subventions publiques tout en bafouant les règles élémentaires de la République.«J'ai pu mesurer, je dirais, une intensification des critiques venant de certains de vos collègues parlementaires (...) et puis dans une certaine presse, où l'on me clouait au pilori pour être celui qui relançait la guerre scolaire, s'opposait à des établissements d'élite et de surcroît, voulait imposer les programmes d'éducation à la sexualité», a affirmé Pap Ndiaye. «Ça faisait un tableau d'ensemble qui, aux yeux de mes détracteurs, et ils étaient nombreux et influents, faisait que mes capacités d'action étaient sans doute plus limitées que ce que la ministre de l'Éducation nationale peut faire aujourd'hui et ce qu'elle fait», a ajouté l'ancien ministre, en poste rue de Grenelle de mai 2022 à juillet 2023 dans le gouvernement d'Élisabeth Borne.