« Ils sont en train d’être déplacés parce que cela pourrait être un endroit dangereux », a déclaré le président américain à des journalistes alors qu’il assistait à une représentation des Misérables au Kennedy Center, à Washington.

ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
Sur fond de « danger » au Moyen-Orient, les États-Unis évacuent du personnel diplomatique. (Photo d’illustration d’hélicoptères américains survolant Bagdad en direction du siège de l’ambassade américaine)
L’agence de sécurité maritime UKMTO, gérée par la marine britannique, a, pour sa part, publié une note d’information alertant sur « la montée des tensions » au Moyen-Orient, susceptible d’entraîner « une escalade des activités militaires avec un impact direct sur les marins ».
Les négociations sur le programme nucléaire iranien au point mort
Plus tôt, des responsables américains avaient indiqué réduire les effectifs de l’ambassade en Irak pour des raisons de sécurité. « Le personnel non essentiel de l’ambassade américaine à Bagdad et leurs familles sont en train d’être évacués d’Irak en raison d’une aggravation des risques sécuritaires », ont annoncé des sources gouvernementales américaines, citées par BBC News.
Le département autorise également le départ du personnel non essentiel et des membres de leur famille des ambassades de Bahreïn et du Koweït, pointe le Washington Post.
Les responsables n’ont pas précisé les raisons exactes de cette évacuation, mais les négociations sur le programme nucléaire iranien semblent être au point mort depuis quelques jours.
Les deux pays tentent de s’entendre sur un potentiel texte qui empêcherait l’Iran de se doter de l’arme atomique -une ambition que Téhéran se défend farouchement de nourrir- en échange d’une levée des sanctions qui paralysent son économie. Les discussions butent notamment sur la question de l’enrichissement d’uranium. Les États-Unis exigent que l’Iran y renonce totalement, ce que Téhéran refuse, affirmant en avoir le droit en vertu du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il est signataire.
Et l’Iran a menacé de frapper les bases militaires en cas de conflit consécutif à un échec des négociations entre les deux pays. Si « un conflit nous est imposé, l’autre camp subira assurément plus de pertes que nous », a déclaré le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh. « Leurs bases sont à notre portée » et « les États-Unis devront quitter la région », a-t-il ajouté.
Depuis des mois, des responsables américains ne cachent plus leur crainte à l’idée qu’Israël décide de son côté de frapper les installations nucléaires iraniennes sans l’accord des États-Unis. Une telle agression compromettrait les délicates négociations nucléaires menées et entraînerait des représailles iraniennes contre les intérêts américains dans la région.
Ces évacuations partielles interviennent aussi à un moment où les tensions sont vives dans une région déjà en proie à la guerre depuis 18 mois à Gaza, ce qui fait craindre une extension du conflit plus large opposant les États-Unis et Israël à l’Iran et ses alliés."
https://www.huffingtonpost.fr/internati ... 51235.html