Cette décision du CC était prévisible, et elle est tout à fait scandaleuse.La loi Attal visant à durcir la justice des mineurs largement censurée
Pour le Conseil constitutionnel, le texte bousculait par trop l’équilibre d’un droit bien spécifique qui fait de l’éducation la règle et de la sanction l’exception pour ce jeune public.
suuite
Bien sûr, on nous dira que le CC défend la Constitution, l'Etat de droit... Mais c'est faux. Car une fois encore, le CC se livre à une interprétation très libre et très dévoyée de la Constitution. Rien, dans la Constitution, ne dit que les mineurs doivent bénéficier d'une législation pénale favorable et dérogatoire au droit commun. En vérité, le CC sort des principes de son chapeau (ici, l'éducation et la prévention pour les mineurs), auquel il donne une valeur constitutionnelle, et qui se permet ensuite de censurer les lois contraires aux principes qu'il a décrétés. Il grave dans le marbre de la Constitution des orientations politiques absolument pas prévues par ladite Constitution. C'est très grave, parce que ce faisant, le CC fait de la politique, pas du droit, il viole le principe de séparation des pouvoirs.
Une conclusion s'impose : toute politique de fermeté contre la délinquance sera impossible tant qu'on n'aura pas mis le CC hors d'état de nuire.