Dans une course effrénée au clic, une créatrice OnlyFans s’était lancé le défi de coucher avec 2000 hommes avant que son challenge ne soit interdit et qu’elle soit bannie de la plateforme.
TikTok est submergé de contenus de jeunes femmes indignées par le Bonnie Blue Petting Zoo, un événement imaginé par Bonnie Blue, superstar d’OnlyFans. Fin mai 2025, la Britannique annonçait son intention de s’attacher dans une boîte transparente, accessible au public, dans laquelle elle souhaitait avoir des rapports avec 2000 hommes. Un challenge glauquissime qui devait se tenir le 15 juin 2025. En quelques heures, le défi a cristallisé polémiques, critiques, et signalements avant d’être annulé dans la nuit du 10 juin. Bonnie Blue a même été bannie d'OnlyFans, plateforme sur laquelle, selon The Sun, elle gagnait jusqu’à 700 000 euros par mois. Son compte TikTok, son principal canal de promotion, a lui aussi été supprimé.
En janvier 2025, Bonnie avait déjà battu un record : 1 057 rapports sexuels en 12 heures et éclipsait ainsi Lily Phillips, une autre modèle britannique qui, trois mois plus tôt, avait réuni 100 hommes dans un Airbnb londonien. Cet événement avait fait scandale. Chez certaines créatrices de contenu, les défis sexuels sont devenus monnaie courante : mises en scène morbides, performances extrêmes, défendues comme des œuvres ou des happenings. Pourquoi cette surenchère ? Parce qu’OnlyFans est saturé. En 2023, la plateforme comptait 4,1 millions de créateurs et 305 millions d’abonnés. 1 % des créatrices empochent 33 % des gains. C’est la guerre du clic. Pour être visible, il faut briller ailleurs sur TikTok, sur X, sur YouTube. Bonnie Blue a bâti son empire entre teasing racoleurs, promesses de records et storytelling viral.
Par ailleurs, les blocages ou fermetures de certaines plateformes comme PornHub favorisent cette course dramatique au buzz. Les modèles se tournent vers OnlyFans, l’offre explose, la concurrence aussi. Résultat : pour exister, il faut choquer. Pour choquer, il faut se dépasser et se dépasser, parfois, signifie se mettre en danger. Des actrices blessées, des jeunes femmes traumatisées, des internautes sidérées. OnlyFans n’a jamais autant ressemblé à une machine à broyer.
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Des actrices pornographiques qui rivalisent de records absolument insensés pour se démarquer sur la plateforme anglaise OnlyFans, connue pour diffuser des séquences payantes.
Elle a 23 ans et s'est fixée comme défi de coucher avec 100 hommes en 24 heures. Au bout de 30, elle s'effondre. Son cerveau se déconnecte de son corps, mais les rapports sexuels continuent toutes les deux minutes. Peut-on même encore parler de rapports sexuels ? Ou doit-on dire viol de masse organisé par la victime elle-même afin d'en monétiser les séquences ?
À peine remise, elle annonce qu'elle veut passer à 1.000 partenaires en 24 heures. Une autre star de ces réseaux tarifés annonce avoir réussi un marathon sexuel de 1.057 partenaires en 12 heures, en attendant de passer à 2.000 en une journée, puis 5.000 dans la semaine. Ces femmes sont détruites psychiquement, physiquement, mais les défis continuent et elles continuent à s'avilir.
De temps en temps, la plateforme fait mine de s'offusquer de la marchandisation industrielle du corps de ces femmes. Et pour se refaire une virginité, surtout par crainte du bad buzz, elle bannit quelques-unes de ces actrices. Et ce faisant, elle les met à mort financièrement car ces plateformes ne sont rien d'autre en fait que des maisons closes numériques. Elles tiennent ces femmes comme les mac tiennent les prostituées.
En fait, elles ont digitalisé la prostitution, industrialisé la pornographie dans un proxénétisme 2.0. Et ce, sans encourir aucun risque, puisque ces plateformes ne font, à les en croire, qu'héberger ces créatrices de contenu pour adultes. Mais c'est quoi, en fait, ce retour de l'âge de pierre de la bestialité humaine ?
On ne peut pas juste leur ficher la paix aux femmes et enfin laisser leur corps tranquille
Isabelle Saporta
Vous imaginez la représentation que les jeunes hommes peuvent se faire de l'acte sexuel en se nourrissant de ces vidéos sordides où des femmes sont consommées comme des morceaux de viande, où elles sont soumises, maltraitées, humiliées ?
Ça va être quoi les relations hommes-femmes demain avec ça comme modèle ? Et comment les femmes vont pouvoir vivre sereinement dans ce monde entre ceux qui veulent les dissimuler sous une burqa, les lapider, les faire exécuter pour un voile mal mis ou un viol qu'elles ont subi, comme chez les mollahs iraniens, et ceux au contraire qui les avilissent dans cette prostitution numérique dégradante ? On ne peut pas juste leur ficher la paix aux femmes et enfin laisser leur corps tranquille.
Cela fait plusieurs années que j'alerte sur le danger de ces plateformes privées, type Onlyfan et MYM, sur le danger psychique qu'elles peuvent entrainer pour les personnes ( 99% des femmes) qui ont un compte sur celles ci.
C'est facile de montrer ses fesses en vidéo ou en photo, moins facile d'assumer l'image définitive et l'impact psy qui en découle, et de moins en moins facile de gagner de quoi vivre avec ces plateformes, qui sont de plus en plus saturées par des jeunes femmes qui ont l'appât du gain facile. parce que tout est lié, pour gagner de l'argent il faut se démarquer, en faire de plus en plus, de plus en plus extrême, voire utiliser ce support pour trouver des "clients" pour des actes de prostitution à domicile.
Dans certains pays comme à Dubaï, des témoignages de prostitution extrême ont été publiés : en échange de la promesse d''une grosse somme d'argent, des jeunes femmes sont recrutées via ces plateformes pour se rendre sur place et elles doivent se soumettre a des sévices corporels et sexuels d'une rare violence.
la différence avec la prostitution "classique" c'est qu'ici on a affaire a des personnes qui ne sont pas du tout préparées à vendre leur corps et à en accepter les conséquences. Je redoute une vague de suicides de jeunes femmes issues de ces plateformes, qui même si elles jettent l'éponge se retrouvent tout leur vie avec des photos et vidéos qui tournent sur le net, compromettant leur image devant un recruteur, un petit copain ou même des relations diverses.
De plus, nous assistons récemment à une recrudescence de "comptes " d' étrangères très jeunes donc avec soupçon de minorité, qui sont sous la coupe de "cyber maquereaux" , qui les font bosser jusqu'à épuisement pour faire du camshow privé à prix cassé et qui ramassent la mise.
IL va falloir qu'interpol mette son nez dedans, car ces plateformes se font peu à peu gangrener par des réseaux mafieux, qui exploitent des gamines traumatisées a vie par des videos d'elels qui tournent sur le net...