Cette tendance à refuser d'assurer au tiers son véhicule à moteur entraine un effet domino, car du coup la prime d'assurance est plus élevée car le fonds de garantie aura beosin d'un budget plus élevé. Cela ne fera qu'augmenter la tendance à refuser de s'assurer faute d'argent.Le nombre de personnes ayant causé un accident sans être identifiées augmente de près de 9% en 2024. Dans le même temps, le nombre de victimes de conducteurs en défaut d’assurance augmente de 2%.
Le nombre de victimes d'accidents provoqués par un conducteur non assuré ou ayant pris la fuite a progressé de 3,3% en 2024, selon le baromètre du Fonds de garantie des victimes, que franceinfo révèle vendredi 27 juin en exclusivité. Le Fonds de garantie des victimes indemnise les personnes victimes d’un accident de la circulation causé par un conducteur dépourvu d’assurance automobile ou ayant pris la fuite.
On compte "près de 8 000 victimes blessées et une augmentation de 5% du nombre des victimes décédées", selon cette étude. Cette augmentation "résulte principalement de la hausse de 8,8% du nombre de conducteurs non identifiés, ayant pris la fuite". Par ailleurs, le nombre de victimes de conducteurs en défaut d’assurance "augmente, dans le même temps, de 1,8 %".
Le Fonds a versé 123 millions d'euros en 2024
"Le nombre de délits pour défaut d’assurance (243 000) continue de progresser grâce à l’exploitation renforcée du fichier des véhicules assurés (FVA) par les forces de l’ordre", indique également ce baromètre.
La non-assurance "est un fléau pour la collectivité qui en assume l’essentiel du coût via la contribution prélevée sur l’ensemble des assurés automobiles, qui alimente le Fonds de garantie des victimes", précisent les auteurs du baromètre. En 2024, "le Fonds a versé 123 millions d'euros aux victimes blessées et proches de victimes décédées".
Un enjeu d'information pour les plus jeunes
Le baromètre constate "une corrélation entre non-assurance et catégorie socioprofessionnelle. En effet, en 2023, les ouvriers (21%), les étudiants (19%) et les personnes sans activité (20%), sont surreprésentés parmi les conducteurs non assurés". Ce constat "confirme l’enjeu économique de l’accès à l’assurance ainsi que celui de l’information des jeunes", alerte le baromètre. À l’inverse, "les cadres et employés, les artisans et les commerçants mais également les retraités, sont sous-représentés parmi les non-assurés".
Selon cette enquête, le cumul d'infractions est plus important chez les conducteurs non assurés. Ainsi chez les conducteurs roulant sans assurance, 39% n'avaient pas de permis, contre 3% chez les conducteurs assurés. 25% des conducteurs non assurés avaient commis des délits liés à l'usage des stupéfiants et 23% à l'alcoolémie au volant contre respectivement 5 et 7% pour les conducteurs roulant avec une assurance.
Enfin, le Fonds de garantie "observe une forte augmentation du nombre de trottinettes électriques et autres engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) non assurés à l’origine d’accidents de la circulation, parfois très graves". Après la voiture, "ils sont aujourd’hui la catégorie de véhicules la plus impliquée, devant les deux-roues, dans des accidents pour lesquels le Fonds intervient au profit des victimes".
Et en France, on adore magouiller et contourner les lois...