Sansal a été bien naïf de retourner dans sa terre natale, il a tout du réfugié politique malgré sa récente nationalité française. La France doit boycotter l'Algérie et dénoncer le traité de 1968 au plus vite.L’arrestation de l’intellectuel franco-algérien, critique de l’islamisme et du pouvoir algérien, «préoccupe» Emmanuel Macron, a fait savoir son entourage. L’Algérie rétorque via son agence de presse que Paris serait gangréné par un lobby «anti-algérien» et «pro-sioniste».
L’écrivain et intellectuel franco-algérien Boualem Sansal, critique acharné du régime d’Alger et de l’islamisme, a été arrêté samedi par les autorités algériennes, a annoncé dans un article au vitriol l’agence de presse publique du pays, «Algérie Presse Service», ce vendredi 22 novembre. «La France Macronito-sioniste (...) s’offusque de l’arrestation de Sansal à l’aéroport d’Alger», a notamment écrit l’APS dans un billet qui contribue inévitablement à l’érosion des relations entre Paris et Alger.
Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
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Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain et étrille la «France Macronito-sioniste»
“Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes." Jacques-Bénigne Bossuet.
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
LeGrandNoir a écrit : ↑22 novembre 2024 20:53 Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain et étrille la «France Macronito-sioniste»
Sansal a été bien naïf de retourner dans sa terre natale, il a tout du réfugié politique malgré sa récente nationalité française. La France doit boycotter l'Algérie et dénoncer le traité de 1968 au plus vite.L’arrestation de l’intellectuel franco-algérien, critique de l’islamisme et du pouvoir algérien, «préoccupe» Emmanuel Macron, a fait savoir son entourage. L’Algérie rétorque via son agence de presse que Paris serait gangréné par un lobby «anti-algérien» et «pro-sioniste».
L’écrivain et intellectuel franco-algérien Boualem Sansal, critique acharné du régime d’Alger et de l’islamisme, a été arrêté samedi par les autorités algériennes, a annoncé dans un article au vitriol l’agence de presse publique du pays, «Algérie Presse Service», ce vendredi 22 novembre. «La France Macronito-sioniste (...) s’offusque de l’arrestation de Sansal à l’aéroport d’Alger», a notamment écrit l’APS dans un billet qui contribue inévitablement à l’érosion des relations entre Paris et Alger.

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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Il est courageux mais inconscient.Il n'as besoin d'aller en Algérie pour avoir des ennuis .Il lui suffit d'aller dans certains quartiers de France .Lui c'est une exception ,il est plus franco qu'algérien.
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Dénoncer le traité de 68, absolument.LeGrandNoir a écrit : ↑22 novembre 2024 20:53
Sansal a été bien naïf de retourner dans sa terre natale, il a tout du réfugié politique malgré sa récente nationalité française. La France doit boycotter l'Algérie et dénoncer le traité de 1968 au plus vite.
Pas de concession à un pays dont le président insulte régulièrement la France.
On est inquiets pour Sansal. Il faut leur proposer un deal : tant qu'il n'est pas libéré = zéro visa.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
La France n'a pas beaucoup de moyens de pression contre l'Algérie, vu l'état déjà dégradé des relations entre les deux pays. Tant pis pour ce monsieur...da capo a écrit : ↑22 novembre 2024 22:25Dénoncer le traité de 68, absolument.LeGrandNoir a écrit : ↑22 novembre 2024 20:53
Sansal a été bien naïf de retourner dans sa terre natale, il a tout du réfugié politique malgré sa récente nationalité française. La France doit boycotter l'Algérie et dénoncer le traité de 1968 au plus vite.
Pas de concession à un pays dont le président insulte régulièrement la France.
On est inquiets pour Sansal. Il faut leur proposer un deal : tant qu'il n'est pas libéré = zéro visa.
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Le pauvre est entrain de se faire torturer dans les geôles algériennes.
Pendant ce temps, la France accueille à bras ouverts tous les algériens désireux de rejoindre le paradis des allocs.
A noter que Sansal possède la double nationalité, qu'attend l'état pour sauver un de ses ressortissants ?

Pendant ce temps, la France accueille à bras ouverts tous les algériens désireux de rejoindre le paradis des allocs.
A noter que Sansal possède la double nationalité, qu'attend l'état pour sauver un de ses ressortissants ?
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
L'état français n'est pas en odeur de sainteté à Alger après la reconnaissance au Maroc que le Sahara occidental devait être marocain.Mickey a écrit : ↑23 novembre 2024 14:42 Le pauvre est entrain de se faire torturer dans les geôles algériennes.![]()
Pendant ce temps, la France accueille à bras ouverts tous les algériens désireux de rejoindre le paradis des allocs.
A noter que Sansal possède la double nationalité, qu'attend l'état pour sauver un de ses ressortissants ?
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Bah l' actuel comme les precedents attend juste que lui pousse des burnes, pourquoi?.Encore hier sur notre télé d'état (& de l'arcom) un reportage de 7 /8 mn sur la DZ mafia .Et pourquoi donc DZ ? bah l'on juste pas dit les telefrileux au cas où ça déplaise aux fâchés avec l'info qui informeMickey a écrit : ↑23 novembre 2024 14:42 Le pauvre est entrain de se faire torturer dans les geôles algériennes.![]()
Pendant ce temps, la France accueille à bras ouverts tous les algériens désireux de rejoindre le epawntradis des allocs.
A noter que Sansal possède la double nationalité, qu'attend l'état pour sauver un de ses ressortissants ?

- mic43121
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
On pourrait commencer par leur renvoyer tous les algériens qui n'ont pas de boulot, et qui émargent au RSA

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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Afin de dissimuler son incompétence, chaque pouvoir algérien qui s'est succédé remets sur le tapis les frontières algéro marocaines, la religion et les relation franco algériennes. Que ce soit depuis 1970 ou de nos jours, ils savent tous qu'ils ne tiennent qu'en agitant constamment ces trois sujets pour occuper la population algérienne.
B Sansal remet sur la table ces trois sujets car il souhaite que la population algérienne puisse évoluer et que le pays puisse avancer. Et c'est justement ce qui ne plait pas au pouvoir FLN et successeurs, c'est pourquoi il faut trouver des prétextes légaux pour l'empêcher de nuire à ce pouvoir, tout simplement.
Quoi qu'il en soit, le peuple algérien mérite bien plus des B SAnsal que les équipes de bras cassés qui se sont succédées jusque la à la tête du pays...
B Sansal remet sur la table ces trois sujets car il souhaite que la population algérienne puisse évoluer et que le pays puisse avancer. Et c'est justement ce qui ne plait pas au pouvoir FLN et successeurs, c'est pourquoi il faut trouver des prétextes légaux pour l'empêcher de nuire à ce pouvoir, tout simplement.
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Une question : je crois qu'il a de la famille là bas mais quand même : qu'est-ce qui lui a pris d'aller se fourrer dans cette galère ! Même Kamel Daoud (lui aussi banni en Algérie) s' en étonné : qu'est ce qu'il lui a pris d'aller se fourrer dans la gueule du loup ?
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Il a peu être ses parents encore vivants, il veut aller les voir. CE genre de régime profite de visites familiales pour emprisonner els gens venus de l'étranger.Once a écrit : ↑25 novembre 2024 15:08 Une question : je crois qu'il a de la famille là bas mais quand même : qu'est-ce qui lui a pris d'aller se fourrer dans cette galère ! Même Kamel Daoud (lui aussi banni en Algérie) s' en étonné : qu'est ce qu'il lui a pris d'aller se fourrer dans la gueule du loup ?
Je me rappelle d'un togolais, qui est décédé récemment, c'était un opposant a la famille Yadema. Il est allé au Togo pour voir sa mère malade, 24 h après son arrivée sur le sol togolais il a été averti qu'une équipe du président le recherchait , il a rapidement repris le chemin de l'aéroport et il est parti sans demander son reste, s'il avait été arrêté il aurait passé un sale moment.
meme s'ils viennent dans le pays sans faire de politique, les opposants sont arrêtés!
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Il ne suffit pas que cet écrivain âgé soit jeté dans les geôles algériennes pour avoir exprimé son opposition à l'islamisme et au régime algérien, la chaîne France 55, fu réseau public, en a rajouté une couche:
https://www.lepoint.fr/debats/boualem-s ... 6260_2.php
On se réjouit quand l'Arcom sanctionne des dérapages sur des chaines privées mais il serait juste que les chaînes publiques ne soient pas oubliées.
https://www.lepoint.fr/debats/boualem-s ... 6260_2.php
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal condamné en appel à cinq ans de prison en Algérie
Cette condamnation est à l'évidence une honte. L'Algérie a rejoint l'Iran dans la liste des pays à frapper.Il a été accusé notamment d’« atteinte à l’unité nationale » pour des déclarations au média français d’extrême droite « Frontières », dans lesquelles il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
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L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis plus de sept mois, a été condamné en appel, mardi 1er juillet, à cinq ans de prison et 500 000 dinars (3 270 euros) d’amende, confirmant la peine en première instance du 27 mars. « Le verdict du tribunal de première instance a été confirmé. Vous avez huit jours pour introduire un pourvoi en cassation », a déclaré en français la présidente à l’attention de M. Sansal, après avoir lu l’énoncé du verdict en arabe.
Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), le nouvel avocat français de l’écrivain, Me Pierre Cornut-Gentille, arrivé ces derniers jours à Alger, n’a pas voulu se prononcer sur cette éventualité. « Je n’ai pas de déclarations à faire, je dois rendre visite à mon client pour discuter avec lui d’un éventuel pourvoi », a-t-il dit. Le défenseur de M. Sansal, âgé de 80 ans et atteint d’un cancer, a expliqué l’avoir « rencontré hier [lundi] » et déclaré : « Il va bien ».
Le parquet avait requis dix ans de prison. Il est notamment reproché à Boualem Sansal des déclarations en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières, dans lesquelles il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
Il a été accusé d’« atteinte à l’unité nationale », « outrage à corps constitué », « pratiques de nature à nuire à l’économie nationale » et « détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ». Le procès en appel a eu lieu aussi bien à la demande de l’écrivain que du parquet, qui avait déjà requis dix ans en première instance.
Une grâce envisagée, selon Bayrou
Interrogé devant la cour d’appel le 24 juin sur sa déclaration sur les frontières, M. Sansal a répondu : « Je ne fais pas que de la politique. Je m’exprime aussi sur l’histoire », invoquant le droit garanti par la Constitution « à la liberté d’expression ». « La France a créé les frontières [de l’Algérie colonisée à partir de 1830] mais heureusement après l’indépendance [en 1962], l’Union africaine a décrété que ces frontières héritées de la colonisation étaient intangibles », a-t-il ajouté.
L’écrivain, atteint d’un cancer de la prostate, selon ses proches, fait l’objet d’une âpre lutte diplomatique entre l’Algérie et la France depuis son arrestation à Alger le 16 novembre 2024. Paris « regrette » la décision de justice, que la diplomatie française a jugée « à la fois incompréhensible et injustifiée ». « La France appelle les autorités algériennes à faire preuve d’un geste de clémence et à trouver une issue rapide, humanitaire et digne à la situation de notre compatriote, prenant en compte son état de santé et des considérations humanitaires. Notre souhait est qu’il puisse être libéré et soigné », affirme le Quai d’Orsay dans un communiqué.
Le premier ministre français, François Bayrou, a affirmé, mardi, espérer « des mesures de grâce » du président algérien Abdelmadjid Tebboune. « La situation que Boualem Sansal subit est une situation que tous les Français et le gouvernement français trouvent insupportable, à juste titre. Maintenant qu’il y a eu condamnation, on peut imaginer que des mesures de grâce, notamment en fonction de la santé de notre compatriote, soient prises », a déclaré le chef du gouvernement français en marge d’un déplacement au ministère de l’intérieur consacré à la canicule.
« Je sais que toutes les instances exécutives, depuis le président de la République jusqu’au gouvernement, agissent en ce sens de manière à ce que l’humanité triomphe », a ajouté François Bayrou. Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui avait défendu une « riposte graduée » à l’égard de l’Algérie dans cette affaire, a affirmé aux côtés de M. Bayrou qu’il ne voulait « gâcher aucune chance, d’ici notamment la fin de la semaine, pour que Boualem Sansal puisse être libéré ».
Crise diplomatique sans précédent
L’affaire Sansal a envenimé une brouille entre Paris et Alger déclenchée en juillet 2024 à la suite de la reconnaissance par la France d’un plan d’autonomie « sous souveraineté marocaine » pour le Sahara occidental, territoire que se disputent depuis cinquante ans le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.
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Depuis, les deux pays traversent une crise diplomatique sans précédent, marquée par des expulsions de diplomates de part et d’autre, des restrictions pour les titulaires de visas diplomatiques et un gel de toutes les coopérations.
Le 6 mai, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution appelant à la « libération immédiate » de l’écrivain, et à subordonner au respect des « engagements internationaux en matière de droits humains » toute « coopération renforcée » entre l’Algérie d’une part, la France et l’Europe de l’autre.
Si en France, M. Sansal fait l’objet d’une intense campagne de soutien politique et médiatique, en Algérie, où il n’est pas très connu, peu de personnalités l’appuient. Des prises de position pro-israéliennes de l’écrivain rediffusées sur les réseaux sociaux lui ont valu l’hostilité d’une partie de l’opinion publique algérienne pour laquelle la cause palestinienne est sacrée.
Jusqu’à présent, les multiples demandes de libération ou d’une grâce du président algérien Abdelmadjid Tebboune, « un geste d’humanité » réclamé par le président français Emmanuel Macron en personne, sont restées lettre morte. Les deux filles et d’autres proches de l’auteur ont émis l’espoir qu’il soit gracié à l’occasion du 5 juillet, marquant le 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Le chef de file des députés de droite, Laurent Wauquiez, a estimé sur X que Boualem Sansal avait été « lâchement abandonné [par la France] au régime algérien ». « C’est une honte », a-t-il écrit.
La condamnation de Boualem Sansal, « gravement malade, équivaut à une peine de mort », a pour sa part jugé la cheffe de file des députés d’extrême droite Marine Le Pen, en appelant le président français Emmanuel Macron à « sortir de son silence et agir en conséquence ». « Ce procès politique initié par le pouvoir algérien, dont les multiples provocations se nourrissent de l’extrême faiblesse et de la pusillanimité du gouvernement français, appelle à une réaction politique concrète, ferme et déterminée », a développé la leader du Rassemblement national.
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Re: Boualem Sansal : l’agence de presse algérienne confirme l’arrestation de l’écrivain
Vous oubliez le gaz.....LeGrandNoir a écrit : ↑02 juillet 2025 20:11 L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal condamné en appel à cinq ans de prison en Algérie
Cette condamnation est à l'évidence une honte. L'Algérie a rejoint l'Iran dans la liste des pays à frapper.Il a été accusé notamment d’« atteinte à l’unité nationale » pour des déclarations au média français d’extrême droite « Frontières », dans lesquelles il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
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Le parquet avait requis dix ans de prison. Il est notamment reproché à Boualem Sansal des déclarations en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières, dans lesquelles il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
Il a été accusé d’« atteinte à l’unité nationale », « outrage à corps constitué », « pratiques de nature à nuire à l’économie nationale » et « détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ». Le procès en appel a eu lieu aussi bien à la demande de l’écrivain que du parquet, qui avait déjà requis dix ans en première instance.
Une grâce envisagée, selon Bayrou
Interrogé devant la cour d’appel le 24 juin sur sa déclaration sur les frontières, M. Sansal a répondu : « Je ne fais pas que de la politique. Je m’exprime aussi sur l’histoire », invoquant le droit garanti par la Constitution « à la liberté d’expression ». « La France a créé les frontières [de l’Algérie colonisée à partir de 1830] mais heureusement après l’indépendance [en 1962], l’Union africaine a décrété que ces frontières héritées de la colonisation étaient intangibles », a-t-il ajouté.
L’écrivain, atteint d’un cancer de la prostate, selon ses proches, fait l’objet d’une âpre lutte diplomatique entre l’Algérie et la France depuis son arrestation à Alger le 16 novembre 2024. Paris « regrette » la décision de justice, que la diplomatie française a jugée « à la fois incompréhensible et injustifiée ». « La France appelle les autorités algériennes à faire preuve d’un geste de clémence et à trouver une issue rapide, humanitaire et digne à la situation de notre compatriote, prenant en compte son état de santé et des considérations humanitaires. Notre souhait est qu’il puisse être libéré et soigné », affirme le Quai d’Orsay dans un communiqué.
Le premier ministre français, François Bayrou, a affirmé, mardi, espérer « des mesures de grâce » du président algérien Abdelmadjid Tebboune. « La situation que Boualem Sansal subit est une situation que tous les Français et le gouvernement français trouvent insupportable, à juste titre. Maintenant qu’il y a eu condamnation, on peut imaginer que des mesures de grâce, notamment en fonction de la santé de notre compatriote, soient prises », a déclaré le chef du gouvernement français en marge d’un déplacement au ministère de l’intérieur consacré à la canicule.
« Je sais que toutes les instances exécutives, depuis le président de la République jusqu’au gouvernement, agissent en ce sens de manière à ce que l’humanité triomphe », a ajouté François Bayrou. Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui avait défendu une « riposte graduée » à l’égard de l’Algérie dans cette affaire, a affirmé aux côtés de M. Bayrou qu’il ne voulait « gâcher aucune chance, d’ici notamment la fin de la semaine, pour que Boualem Sansal puisse être libéré ».
Crise diplomatique sans précédent
L’affaire Sansal a envenimé une brouille entre Paris et Alger déclenchée en juillet 2024 à la suite de la reconnaissance par la France d’un plan d’autonomie « sous souveraineté marocaine » pour le Sahara occidental, territoire que se disputent depuis cinquante ans le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.
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Le 6 mai, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution appelant à la « libération immédiate » de l’écrivain, et à subordonner au respect des « engagements internationaux en matière de droits humains » toute « coopération renforcée » entre l’Algérie d’une part, la France et l’Europe de l’autre.
Si en France, M. Sansal fait l’objet d’une intense campagne de soutien politique et médiatique, en Algérie, où il n’est pas très connu, peu de personnalités l’appuient. Des prises de position pro-israéliennes de l’écrivain rediffusées sur les réseaux sociaux lui ont valu l’hostilité d’une partie de l’opinion publique algérienne pour laquelle la cause palestinienne est sacrée.
Jusqu’à présent, les multiples demandes de libération ou d’une grâce du président algérien Abdelmadjid Tebboune, « un geste d’humanité » réclamé par le président français Emmanuel Macron en personne, sont restées lettre morte. Les deux filles et d’autres proches de l’auteur ont émis l’espoir qu’il soit gracié à l’occasion du 5 juillet, marquant le 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Le chef de file des députés de droite, Laurent Wauquiez, a estimé sur X que Boualem Sansal avait été « lâchement abandonné [par la France] au régime algérien ». « C’est une honte », a-t-il écrit.
La condamnation de Boualem Sansal, « gravement malade, équivaut à une peine de mort », a pour sa part jugé la cheffe de file des députés d’extrême droite Marine Le Pen, en appelant le président français Emmanuel Macron à « sortir de son silence et agir en conséquence ». « Ce procès politique initié par le pouvoir algérien, dont les multiples provocations se nourrissent de l’extrême faiblesse et de la pusillanimité du gouvernement français, appelle à une réaction politique concrète, ferme et déterminée », a développé la leader du Rassemblement national.

La seule chose qui permet au mal de triompher est l inaction des hommes de bien.
Edmund Burke.
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