"Tous les signaux sont au rouge" : des milliers de postes non pourvus après les concours enseignants

[jeandu53]

"Tous les signaux sont au rouge" : des milliers de postes non pourvus après les concours enseignants

D'après un décompte de l'AFP, plus de 2.600 postes d'enseignants n'ont pas trouvé preneurs à l'issue des concours de recrutement.

Le ministère de l'Éducation nationale reconnaît "des tensions persistantes dans 4 académies et certaines disciplines".

suite

Il est important de bien se rendre compte de ce qui se passe. On parle beaucoup des pénuries de médecins... Mais dans quelques années, il y aura une pénurie de profs similaire. Et c'est assez logique : qui peut bien avoir envie, aujourd’hui, de faire un métier mal payé, mal considéré, où l'on se fait régulièrement insulter, menacer voire agresser par de jeunes morveux mal élevés et/ou par leurs parents ?

[LeGrandNoir]

"Tous les signaux sont au rouge" : des milliers de postes non pourvus après les concours enseignants

D'après un décompte de l'AFP, plus de 2.600 postes d'enseignants n'ont pas trouvé preneurs à l'issue des concours de recrutement.

Le ministère de l'Éducation nationale reconnaît "des tensions persistantes dans 4 académies et certaines disciplines".

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Il est important de bien se rendre compte de ce qui se passe. On parle beaucoup des pénuries de médecins... Mais dans quelques années, il y aura une pénurie de profs similaire. Et c'est assez logique : qui peut bien avoir envie, aujourd’hui, de faire un métier mal payé, mal considéré, où l'on se fait régulièrement insulter, menacer voire agresser par de jeunes morveux mal élevés et/ou par leurs parents ?

Il faut mettre un clône de Bukele au pouvoir, cher ami.

[jeandu53]

Honnêtement, je ne connais pas sa politique en matière éducative. Est-il confronté à une pénurie de profs dans son pays ? Je ne sais pas.

Ce qui est sûr, c'est que le problème est grave. Parce qu'il signifie que, dans quelques années, de nombreuses classes seront non pourvues.

Cela signifie aussi que le niveau des profs va baisser, forcément, car l’Éducation nationale devra être moins exigeante sur le profil des recrues.

[Once]

L'immigration va être nécessaire. Comme pour les médecins.

[LeGrandNoir]

L'immigration va être nécessaire. Comme pour les médecins.

Oui, faudra ouvrir des medersas.

[papibilou]

1 il semble que les difficultés de recrutement soient plutôt concentrés sur des zones précises:
Les académies de Versailles, Créteil, Guyane et celle de Mayotte continuent à concentrer l'essentiel des difficultés : 475 postes non pourvus à Versailles, 382 à Créteil, 165 en Guyane et 94 à Mayotte. Matière emblématique de ces difficultés, les mathématiques comptabilisent près de 400 postes non pourvus. Concernant Guyane et Mayotte, le niveau d'insécurité est décourageant.
2 Nous avons des diplômés à Bac + 3 qui sont au chômage depuis parfois des années. Or, nous savons que les études supérieures sont quasi gratuites en France en comparaison avec d'autres pays. Autrement dit ces personnes non seulement ont atteint gratuitement un niveau de diplôme qui leur permettrait de postuler, mais de plus ils continuent à vivre sur le dos de la société. Que fait il faire pour les inciter à aller bosser ?

[Fonck1]

c'est relatif à une chose :

1. c'est un travail difficile, et très peu valorisé.
2. les lois et règlement en font un travail complexe.
J'ai vu lors d'une assemblée vendredi, un enseignant chercheur dire à un pur administratif en charge de la gestion :

"on a eu 200 000 euros de crédits avec "tel organisme (je ne me rappelle plus du nom) public"
ils m'ont filé une mission, et une carte bleue.
pas besoin de faire de bons de commandes compliqués en gestion, réalisation et traitements mais des résultats à fournir quand même.
je me suis donc donné à 100% sur ma recherche au lieu de faire de l’administratif".

tout cela n'invite pas à travailler la dedans.
je ne parle même pas de la haine des gens à peine cachée, fonctionnaires trotskystes, fainéants, ect ect...que l'on croise ici même souvent.

qui aurait envie d'un travail qui demande à minima 3 à 5 années d'études après le bac, où le ne se fait plus respecter, et où on se fait insulter en permanence, mal payé souvent et peu considéré?

faudrait être fou!!!

[Once]

Que fait il faire pour les inciter à aller bosser ?

Aller bosser pour des salaires de misère ? Mais c'est propre à la France, ça. Il suffit de comparer avec les salaires de profs en Allemagne, voire au Luxembourg !

[Once]

c'est relatif à une chose :

1. c'est un travail difficile, et très peu valorisé.
2. les lois et règlement en font un travail complexe.
J'ai vu lors d'une assemblée vendredi, un enseignant chercheur dire à un pur administratif en charge de la gestion :

"on a eu 200 000 euros de crédits avec "tel organisme (je ne me rappelle plus du nom) public"
ils m'ont filé une mission, et une carte bleue.
pas besoin de faire de bons de commandes compliqués en gestion, réalisation et traitements mais des résultats à fournir quand même.
je me suis donc donné à 100% sur ma recherche au lieu de faire de l’administratif".

tout cela n'invite pas à travailler la dedans.
je ne parle même pas de la haine des gens à peine cachée, fonctionnaires trotskystes, fainéants, ect ect...que l'on croise ici même souvent.

qui aurait envie d'un travail qui demande à minima 3 à 5 années d'études après le bac, où le ne se fait plus respecter, et où on se fait insulter en permanence, mal payé souvent et peu considéré?

faudrait être fou!!!

Ce fut un des plus beaux métiers au monde mais...

Eh, eh, Google est arrivé
Sans s'presser
Le grand Grand Google (le beau Google)
Avec son ch'val et son grand chapeau
Avec son flingue et son grand lasso
Avec ses bottes et son vieux banjo

[papibilou]

c'est relatif à une chose :

1. c'est un travail difficile, et très peu valorisé.
2. les lois et règlement en font un travail complexe.
J'ai vu lors d'une assemblée vendredi, un enseignant chercheur dire à un pur administratif en charge de la gestion :

"on a eu 200 000 euros de crédits avec "tel organisme (je ne me rappelle plus du nom) public"
ils m'ont filé une mission, et une carte bleue.
pas besoin de faire de bons de commandes compliqués en gestion, réalisation et traitements mais des résultats à fournir quand même.
je me suis donc donné à 100% sur ma recherche au lieu de faire de l’administratif".

tout cela n'invite pas à travailler la dedans.
je ne parle même pas de la haine des gens à peine cachée, fonctionnaires trotskystes, fainéants, ect ect...que l'on croise ici même souvent.

qui aurait envie d'un travail qui demande à minima 3 à 5 années d'études après le bac, où le ne se fait plus respecter, et où on se fait insulter en permanence, mal payé souvent et peu considéré?

faudrait être fou!!!

Aujourd'hui bac + 3 est un minimum. En revanche, l'attitude des parents est souvent scandaleusement laxiste et ils prennent fait et cause pour le gosse. Je reconnais que c'est difficilement supportable.
Vrai aussi que c'est médiocrement payé.

[Kelenner]

Il y a, en fait, une double problématique :

-tout d'abord au niveau national, avec une perte d'attractivité du métier liée à des salaires trop bas et jamais revalorisés depuis 15 ans, des conditions de travail souvent contraignantes et difficiles, et un niveau d'études requis (bac +5) trop haut, qui a entraîné une forte baisse du nombre de candidats. Le retour à bac +3 est une première bonne nouvelle, mais il faut obligatoirement que le reste suive, sinon ça ne sera pas suffisant.

-deuxièmement, une problématique locale qui concerne principalement l'IDF, liée aux énormes besoins des départements très jeunes et très difficiles de banlieue parisienne, où plus personne ne veut exercer. Là, le problème est ancien mais s'aggrave d'année en année, ce qui fait que cette année par exemple, il fallait minimum 14/20 pour réussir le concours en Bretagne mais... 4/20 à Créteil, 6/20 à Versailles ou 8/20 à Paris. Le déséquilibre est tel qu'il impacte très fortement l'égalité des chances entre les gamins (si ton gosse est en Bretagne, tu sais que son prof est presque toujours un titulaire qui a obtenu au moins 14 au concours, alors que dans le 93 quand tu as la chance d'avoir quelqu'un, ce sera une fois sur deux un contractuel recruté la veille ou un type qui aura eu une note minable au concours), et qu'il n'est pas tenable dans le long terme. Deux solutions : rendre les postes dans les académies difficiles beaucoup plus attractifs avec des primes conséquentes (plusieurs centaines d'euros par mois en plus, avec éventuellement des bonus d'ancienneté) et/ou passer à un concours national dans le primaire comme dans le secondaire, pour affecter les nouveaux titulaires en fonction des besoins réels et non plus de leurs envies.

[mic43121]

Et comme tous les gens qui ont les points pour pouvoir venir ici .
5ieme année que ma petite fille demande a se rapprocher ..elle est mariés et sera mère de famille fin juillet ..
Toujours pas accepté ..Pourtant elle sait par connaissance qu'il y a des postes qui se libèrent ..
Mais non un prof qui vit dans le nord ou ailleurs a les points c'est lui qui vient ...
Bref ils vont lui arranger ses horaires ...pas plus de 3 jours par semaine ..
QUI y gagne a agir comme ça ? elle fera 2000 km par mois ..Elle a mis sa 206 en vente 500€
L'autoroute et le gazoil Plus d'1/4 de sa paye ..
Son toubib lui a conseille de se mettre en maladie ..elle peut ,on appui pour ..mais c'est pas gagné..

[scorpion3917]

Il y a, en fait, une double problématique :

-tout d'abord au niveau national, avec une perte d'attractivité du métier liée à des salaires trop bas et jamais revalorisés depuis 15 ans, des conditions de travail souvent contraignantes et difficiles, et un niveau d'études requis (bac +5) trop haut, qui a entraîné une forte baisse du nombre de candidats. Le retour à bac +3 est une première bonne nouvelle, mais il faut obligatoirement que le reste suive, sinon ça ne sera pas suffisant.

-deuxièmement, une problématique locale qui concerne principalement l'IDF, liée aux énormes besoins des départements très jeunes et très difficiles de banlieue parisienne, où plus personne ne veut exercer. Là, le problème est ancien mais s'aggrave d'année en année, ce qui fait que cette année par exemple, il fallait minimum 14/20 pour réussir le concours en Bretagne mais... 4/20 à Créteil, 6/20 à Versailles ou 8/20 à Paris. Le déséquilibre est tel qu'il impacte très fortement l'égalité des chances entre les gamins (si ton gosse est en Bretagne, tu sais que son prof est presque toujours un titulaire qui a obtenu au moins 14 au concours, alors que dans le 93 quand tu as la chance d'avoir quelqu'un, ce sera une fois sur deux un contractuel recruté la veille ou un type qui aura eu une note minable au concours), et qu'il n'est pas tenable dans le long terme. Deux solutions : rendre les postes dans les académies difficiles beaucoup plus attractifs avec des primes conséquentes (plusieurs centaines d'euros par mois en plus, avec éventuellement des bonus d'ancienneté) et/ou passer à un concours national dans le primaire comme dans le secondaire, pour affecter les nouveaux titulaires en fonction des besoins réels et non plus de leurs envies.

Bientôt l'intelligence artificielle remplacera les profs .
On mettra des robots au pupitre.

[Fonck1]

Il y a, en fait, une double problématique :

-tout d'abord au niveau national, avec une perte d'attractivité du métier liée à des salaires trop bas et jamais revalorisés depuis 15 ans, des conditions de travail souvent contraignantes et difficiles, et un niveau d'études requis (bac +5) trop haut, qui a entraîné une forte baisse du nombre de candidats. Le retour à bac +3 est une première bonne nouvelle, mais il faut obligatoirement que le reste suive, sinon ça ne sera pas suffisant.

-deuxièmement, une problématique locale qui concerne principalement l'IDF, liée aux énormes besoins des départements très jeunes et très difficiles de banlieue parisienne, où plus personne ne veut exercer. Là, le problème est ancien mais s'aggrave d'année en année, ce qui fait que cette année par exemple, il fallait minimum 14/20 pour réussir le concours en Bretagne mais... 4/20 à Créteil, 6/20 à Versailles ou 8/20 à Paris. Le déséquilibre est tel qu'il impacte très fortement l'égalité des chances entre les gamins (si ton gosse est en Bretagne, tu sais que son prof est presque toujours un titulaire qui a obtenu au moins 14 au concours, alors que dans le 93 quand tu as la chance d'avoir quelqu'un, ce sera une fois sur deux un contractuel recruté la veille ou un type qui aura eu une note minable au concours), et qu'il n'est pas tenable dans le long terme. Deux solutions : rendre les postes dans les académies difficiles beaucoup plus attractifs avec des primes conséquentes (plusieurs centaines d'euros par mois en plus, avec éventuellement des bonus d'ancienneté) et/ou passer à un concours national dans le primaire comme dans le secondaire, pour affecter les nouveaux titulaires en fonction des besoins réels et non plus de leurs envies.

Bientôt l'intelligence artificielle remplacera les profs .
On mettra des robots au pupitre.

ça abrutira un peu plus les gens, pour le plus grand plaisir des exploiteurs.

[scorpion3917]

Bientôt l'intelligence artificielle remplacera les profs .
On mettra des robots au pupitre.

ça abrutira un peu plus les gens, pour le plus grand plaisir des exploiteurs.

Plaisanterie à part, je crois qu'on ne prends pas la mesure de ce changement spectaculaire dans nos vies, de ses conséquences, ses dangers, ses opportunités....
Nous sommes au début du processus mais IA est déjà incontournable dans bien des domaines, à tel point que nous savons déjà la disparition de certains métiers.