Les sondages montent
L'homme du discours de 2003 à l'ONU contre la guerre en Irak sait qu'il est de plus en plus écouté. « Je ne cherche rien d'autre aujourd'hui que de faire entendre une voix », a-t-il assuré à l'hebdomadaire « Marianne ». Selon le baromètre Ifop-Fiducial pour « Paris Match » et Sud Radio, Dominique de Villepin est devenu la personnalité politique préférée des Français, devançant d'une courte tête Edouard Philippe.
https://www.lesechos.fr/politique-socie ... in-2156813L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a annoncé créer La France humaniste, son propre parti. Il publie également « Le pouvoir de dire non » ce mercredi.
Par Les Echos / Publié le 24 juin 2025 à 12:17Mis à jour le 24 juin 2025 à 12:40
Dominique de Villepin ne cache plus sa volonté d'être candidat à la présidentielle de 2027. L'ancien Premier ministre a annoncé lundi créer son propre parti, appelé La France humaniste. Il en assurera la présidence d'honneur.
« J'ai décidé de créer un mouvement d'idées, de citoyens, à travers la création d'un parti politique », a-t-il déclaré lors d'une interview accordée au journal « Le Parisien ». Il a précisé que ce mouvement se voulait « ouvert à tous » et qu'il disposait déjà de « plusieurs dizaines d'implantations locales ». Dominique de Villepin a insisté sur la nécessité de « rassembler tous les Français pour défendre la justice sociale et l'ordre républicain ».
Cette annonce intervient alors que l'homme du discours de 2003 à l'ONU contre la guerre en Irak publie « Le Pouvoir de dire non », qui sort ce mercredi 25 juin, chez Flammarion. Critiquant une « logique de surenchère permanente » chez les responsables politiques, Dominique de Villepin, âgé de 71 ans, a affirmé qu'il revenait sur le devant de la scène pour éviter que les Français ne soient « prisonniers d'un clivage entre la radicalité de LFI et celle du RN ». Il a martelé : « Je ne suis pas pour la surenchère, ni sécuritaire ni budgétaire, mais pour une politique d'équilibre et de mesure ».
« Restaurer la fonction présidentielle »
Dominique de Villepin, qui a également occupé le poste de ministre de l'Intérieur (2004-2005), a saisi l'occasion pour adresser une critique à l'actuel titulaire du poste, Bruno Retailleau, également pressenti comme candidat potentiel en 2027. « Prenez la crise avec l'Algérie : Bruno Retailleau devrait s'atteler à la responsabilité qui est la sienne, qui est la sécurité des Français et de renvoyer les OQTF qui présentent un danger », a-t-il taclé. « Pour cela, nous avons besoin de plus de professionnalisme et de moins de surenchère sur les plateaux télé. »
Dominique de Villepin s'est montré confiant quant à l'obtention des 500 signatures nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle, affirmant que cela « ne sera (it) pas un obstacle » compte tenu de « tous les soutiens et les encouragements » qu'il a déjà reçus. En 2011, il s'était déjà déclaré candidat à la présidentielle prônant le rassemblement de tous les Français, mais il avait dû renoncer à sa candidature quelques semaines avant l'échéance, faute d'avoir obtenu les 500 parrainages nécessaires.
Il s'est également engagé à « restaurer la fonction présidentielle, pour un chef de l'Etat arbitre, garant des institutions et inspirateur de la nation ». Et d'ajouter : « Depuis mon départ de Matignon en 2007, j'ai eu dix-huit ans pour réfléchir, tirer les leçons, oublier tout orgueil et ambition personnelle. »
Le nouveau parti, auquel adhérer sera gratuit, sera dirigé par le maire UDI de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), Benoît Jimenez, a précisé Dominique de Villepin. « Nous allons mettre à profit l'été pour nous structurer », a-t-il ajouté.
En faveur de la retraite à points
Parallèlement, alors que les négociations sur les retraites ont échoué lundi, Dominique de Villepin a présenté ce mardi son projet de réforme des retraites « dans la perspective de 2027 ». Il prévoit de revenir sur la mesure très impopulaire d'âge de départ à 64 ans au profit d'un système par points.
La réforme des retraites de 2023, passée aux forceps, a « cassé l'esprit de réforme dans ce pays et créé une défiance des Français vis-à-vis des projets portés par les politiques », a-t-il déclaré sur France Inter. S'il était au pouvoir, il abrogerait la réforme Borne, dit-il. « Je crois qu'il faut arrêter de parler d'un âge légal, 64 ans, pour se concentrer sur le respect d'un certain nombre d'années, d'un certain nombre d'annuités et donc sortir de ce traumatisme », a-t-il expliqué.
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