Cette petite "affaire" anecdotique, nous révèle tout de même que ce parti - et/ou ses représentants - est un danger pour la démocratie française.
D'abord, un petit peu plus, mais vraiment à peine, de contexte :
https://lopinion.com/articles/politique ... t-toulouse
Le 18 juillet dernier, les députés RN Julien Leonardelli, Laurent Jacobelli (Moselle) et Julien Odoul (Yonne) ont été renvoyés d'un restaurant dans lequel ils avaient prévu de tenir un point presse, sans avoir prévenu le gérant. L'Opinion Indépendante était sur place.
Une scène absurde. Le 18 juillet dernier, le député européen RN Julien Leonardelli avait invité Julien Odoul et Laurent Jacobelli a visiter la maison d'arrêt de Seysses, dans le cadre d'une proposition de loi visant à interdire les activités ludiques dans les prisons.
Les parlementaires avaient ensuite prévu de tenir un point de presse au restaurant "Les Jardins de l'Olympe" à 16 heures. Une dizaine de militants s'étaient déjà installés. Non informé de cet évènement, le gérant a refusé qu'il se tienne dans son établissement.
Une décision qui a fait bondir le député de Moselle Laurent Jacobelli : "Vous êtes condamnable par la loi et c'est exactement ce qu'il va se passer (...) Je sais bien que les gauchistes n'ont aucun sens de la démocratie. Si LFI venait ici, vous leur baiseriez les pieds".
Je suis libre de ne pas accepter que vous fassiez votre conférence de presse ici, je n'étais pas au courant avant. Que ce soit le RN ou un autre parti politique, c'est la même chose", a rétorqué le gérant.
Arrivés avec une heure de retard, les parlementaires ont finalement tenu leur "point presse" sur le parking du restaurant, cinq minutes chronomètre en mains, avant d'en être renvoyés.
Jacobelli, malgré sa formation prestigieuse, pense que l'intimidation est un outil comme un autre pour arriver à ses fins. En occurrence, le restaurateur fait preuve de mieux connaître la loi que Jacobelli. On pourrait pardonner cette méconnaissance de la loi chez Jacobelli si cette méconnaissance n'était pas si systématique et généralisée dans ce parti. (ce qui me fait penser au délibéré de la condamnation de 24 RNistes et le parti même pour détournement de fonds publics quand les juges font référence à la formation de juriste de Mme Le Pen...)
L'autre énergumène, Julien Leonardelli, y ajoute une couche : à la méconnaissance des lois il joint l'arrogance et l'indécence de ce parti :
Le député européen Julien Leonardelli a quant à lui dénoncé dans un message posté sur X « un sectarisme de gauche ». « À Toulouse, avec mes collègues@JulienOdoul et@ljacobelli, nous avons été chassés d’un restaurant pour délit d’opinion. Le sectarisme de gauche croit faire sa loi jusque dans les lieux publics. Rappelons-leur que notre légitimité vient du peuple ! », a-t-il écrit ce vendredi.
Alors, analysons un peu les trois mensonges qu'il ose débiter en seulement trois phrases :
1. Lui, et ses collègues n'ont pas été "chassé" d'un restaurant pour délit d'opinion - jolie tentative de victimisation, par ailleurs - mais pour ne pas avoir demandé l'autorisation de la tenue d'une conférence de presse. En plus, ils venaient d'y déjeuner quelques heures avant ce triste spectacle absurde. Et, a priori, il n'y a pas eu d'échanges d'opinions politiques entre le restaurateur et nos trois énergumènes. Le déjeuner n'a sans doute pas été si mauvais, puisqu'ils sont revenus pour - tenter de - tenir leur petite conférence... Et, soyons précis : ils n'ont pas été "chassé", c'est tout simplement que leur conférence de presse n'a pas été "accueilli" par l'établissement.
2a. Le "sectarisme de gauche"... alors que rien ne nous indique que le restaurateur est de gauche. Il dit même "Que ce soit le RN ou un autre parti politique, c'est la même chose." Donc, on est plutôt dans cette stratégie rhétorique lâche et simpliste de disqualifier quelqu'un qui vous oppose avec une étiquette qui devrait exclure tout argumentation. On voit ce phénomène régulièrement sur les forums ici même. C'est pas très glorieux, pour ne pas parler que cela n'apporte rien de constructif aux débats. C'est plutôt un signe de faiblesse intellectuelle.
2b. Ce sectarisme de gauche "croit faire sa loi jusque dans les lieux publics", où notre Leonardelli démontre, après Jacobelli, de mal connaître la loi : un restaurant est un lieu privé. Ouvert au public, mais privé. Donc oui, le gérant à tout le droit de refuser la tenue d'une conférence de presse dans son établissement (ou même son parking !). Je suis curieux de savoir comment ces clowns vont formuler la plainte qu'ils menacent de déposer...
3. Probablement le plus dangereux : "Rappelons-leur que notre légitimité vient du peuple !" Ça me rappelle Mélenchon et son "La République, c'est moi !". Foutaises ! Votre légitimité vient de ceux qui ont voté pour vous (ou votre liste), Monsieur, pas du "peuple". Parce que, dans "le peuple" il y a une majorité qui n'a pas voté pour vous ! Ne l'oubliez pas !
Bref, trois députés, qui connaissent mal les lois, mais s'y positionnent au-dessus et qui invectivent ceux qui les opposent, ne serait-ce que pour la tenue d'une conférence de presse dans un lieu privé. Je crois que ces élus oublient que leur rôle est de servir la population, pas l'inverse. Mais bon, avec les détournements de fonds publics systématisés dans ce parti, on a bien compris qu'il veut
se servir, au lieu de servir.