gare au gorille a écrit : ↑20 août 2025 16:09
Après quand j'essaye d'analyser posément la situation je pense qu'à moins d'intervenir militairement au coté de l'Ukraine, ce qui implique un risque d'escalade entre plusieurs pays disposant de l'arme nucléaire la seule solution reste le processus engagé par Trump, à savoir des négociations de paix que Poutine n'acceptera qu'à la seule condition d'obtenir des concessions le dissuadant de continuer cette guerre.
Après si vous avez une autre analyse je veux bien l'entendre.
J'ai une tout autre analyse, que j'ai déjà eu l'occasion d'exprimer, mais que je veux bien répéter.
La Russie est le plus vaste pays du monde. Pensez-vous que Poutine tient absolument à grignoter quelques kilomètres carrés supplémentaires ? Est-ce cela qui est important pour lui ? Pas du tout. Si vous écoutez ses discours, il ne cesse de parler des « causes profondes » qui sont, selon lui, à l'origine du conflit. Et quelles sont ces « causes profondes » ?
Moscou considère l’Ukraine comme un État artificiel, historiquement liée et subordonnée à la Russie. Poutine affirme que la véritable souveraineté ukrainienne n’est possible qu’en « partenariat » avec la Russie, et va jusqu’à nier la légitimité de l’indépendance de l’Ukraine, en soutenant que la Russie et l'Ukraine ne forme qu'un seul peuple.
Le Kremlin se réfère à l’éclatement de l’URSS comme une catastrophe géopolitique, aspirant à restaurer une « sphère d’influence » sur ses voisins, et à empêcher toute émancipation durable de l’Ukraine hors de l’orbite russe.
Dans ses discours, Poutine évoque également la nécessité de « dénazification » et de « démilitarisation » de l’Ukraine, en alléguant sans preuve un « génocide » contre les russophones du Donbass, et en présentant le pouvoir ukrainien comme une « marionnette » de l’Occident.
La Russie affirme que l’élargissement de l'OTAN à l’Est, et en particulier la perspective d'une adhésion de l'Ukraine, constitue une menace existentielle pour sa sécurité. Moscou a exigé à plusieurs reprises que les troupes et armes occidentales soient retirées des pays proches de ses frontières. Cela concerne tous les pays qui ont intégré l'OTAN depuis 1997.
Autrement dit, le problème dépasse largement la Crimée et le Donbass, et dépasse même l'Ukraine. Poutine ne s'arrêtera pas là, et lui céder des territoires n'arrangera rien. Ne considérant que les rapports de force, il y verra une faiblesse et sera encouragé à continuer sa reconquête des territoires perdus après la chute de l'URSS.