On ne sait plus dans quel camp joue Villepin !Après le vote de confiance qui pourrait sortir François Bayrou lundi prochain, l’ancien Premier ministre s’est dit hostile à une dissolution qui mènerait selon lui à une « crise de régime ». Mais il invite Emmanuel Macron à solliciter une personnalité de gauche pour remplacer François Bayrou.
Il appelle à respecter le résultat des urnes. Dominique de Villepin a exhorté mercredi Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre « du bloc de gauche arrivé en tête aux dernières élections législatives » et s’est dit hostile à une dissolution qui mènerait à « une crise de régime ».
L’ancien Premier ministre sous Jacques Chirac défend la cohabitation. « À partir du moment où on a une politique qui a échoué, le président de la République ne peut pas prétendre poursuivre cette politique (…) Il faut donc un nouveau système politique de l’ordre de la cohabitation », déroule le fondateur du parti La France Humaniste.
Et qui à la tête de ce nouveau gouvernement ? « Il faut faire les choses dans l’ordre. Il faut commencer par le bloc qui est arrivé en tête aux dernières élections, c’est un bloc de gauche. Sollicitons les personnalités qui sont susceptibles de constituer ce gouvernement. S’il échoue, alors on s’adressera au bloc central », a plaidé l’ancien Premier ministre sur TF1.
Selon lui, Emmanuel Macron a commis l’erreur de « ne pas écouter les Français en 2024 », lors des élections législatives, en tenant « mordicus » à défendre sa politique pourtant « désavouée ». À partir de là, le président « rend impossible la constitution d’une alternative à la politique qu’il a menée »
« Le président de la République, il a tout mélangé en appelant Michel Barnier en 2024, un parti qui n’avait fait guère plus de 5 %. Il a brouillé les cartes, il n’a pas respecté le jeu démocratique », a-t-il jugé, reprenant une argumentation qu’il avait déjà plaidée au lendemain des législatives.
La dissolution, la « politique du pire »
« En cas d’échec successif, bien évidemment, il ne restera que l’option de la dissolution », a-t-il reconnu.
Mais la dissolution, « c’est la politique du pire, l’impossibilité d’une majorité. Pourquoi voulez-vous qu’au terme d’un nouveau scrutin, le résultat soit très différent ? », a-t-il jugé.
« À partir de là, c’est le président qui est en première ligne. Et nous rentrons là dans une véritable crise de régime, avec la mise en cause du président qui sera tôt ou tard confronté à la démission », a redouté Dominique de Villepin qui ne fait pas mystère de sa volonté d’être candidat à la prochaine présidentielle.
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Néanmoins on ne peut nier une certaine logique dans ses propos.
