Ce n'est pas une raison pour que les journalistes de France Inter (service public) soient de mèche avec le PS ou un autre parti.Mesoke a écrit : ↑11 septembre 2025 10:33Il n'y a pas de problème si elle possède des objets de valeur. C'est juste qu'elle doit les déclarer. Parce qu'un politicien doit déclarer son patrimoine pour qu'on puisse un minimum contrôler son train de vie et ainsi vérifier s'il n'a pas profité de corruption.
Or là Dati n'a pas déclaré des bijoux qu'elle affirme ne pas posséder alors qu'elle a été photographiée les portant lors de rencontres officielles ... Ce qui interroge sur sa probité.
"On fait ce qu’il faut pour Dati"
- Victor
- Rang Tisiphonesque
- Messages : 43405
- Enregistré le : 29 août 2014 19:21
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
Alexis de Tocqueville
- Mesoke
- Posteur DIVIN
- Messages : 14782
- Enregistré le : 03 juillet 2020 09:59
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Quel rapport avec les fausses déclarations de patrimoine de Dati et sa probable corruption ?
-
- Posteur DIVIN
- Messages : 18028
- Enregistré le : 25 août 2020 20:42
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Le sujet n'est pas Dati mais la déontologie de journalistes sur les médias du service public. Quant aux accusations " probables" comme nous sommes tous respectueux de la justice, nous attendrons son éventuelle inculpation.
- Mesoke
- Posteur DIVIN
- Messages : 14782
- Enregistré le : 03 juillet 2020 09:59
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Le sujet d'une sous-discussion sur les bijoux non déclarés par Dati est bien Dati.
- Corvo
- Rang beau gosse d'Interaldys
- Messages : 29186
- Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Relisez ou lisez mieux :Victor a écrit : ↑11 septembre 2025 10:20Donc si je comprends bien un service public de l'audiovisuel orienté politiquement qui intervient directement dans les élections, cela ne vous gène en rien .. Bravo. J'avais compris depuis longtemps que vous n'aviez aucune morale républicaine, mais là on tient la preuve absolue.Corvo a écrit : ↑11 septembre 2025 06:57
Ce que j'ai du "mal" à comprendre c'est qu'avec les propos que vous tenez sur ce forum vous vous affubliez de "la bouille" de Gérard Larcher. Quant à l'Arcom il vous aura échappé qu'elle a été saisie.
Comme ça vous saurez de quoi vous parler :
https://www.isfj.fr/actualites/202105-d ... urnalisme/
Sinon vous avez signé la pétition du RN ?...
https://www.isfj.fr/actualites/202105-d ... urnalisme/
- Corvo
- Rang beau gosse d'Interaldys
- Messages : 29186
- Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
La diffusion de la vidéo de Thomas Legrand et Patrick Cohen est-elle illégale ?
La publication par l’Incorrect des images où les deux journalistes discutent avec des cadres du Parti socialiste pose une question juridique, sur laquelle les différents camps s’opposent entre atteinte à l’intimité de la vie privée et droit à l’information du public.
La vidéo de 32 secondes publiée vendredi 5 septembre par le média conservateur l’Incorrect aura occupé des heures d’antenne et déclenché des dizaines de réactions de tous bords. On y voit et entend (mal) les journalistes Thomas Legrand (journaliste à Libération et France Inter) et Patrick Cohen (France Inter), en compagnie de Luc Broussy et Pierre Jouvet, deux cadres du Parti socialiste. Les quatre hommes, enregistrés à leur insu, échangent leurs points de vue sur les différentes échéances électorales. Après la diffusion de cet échange, Thomas Legrand a été vivement critiqué pour avoir indiqué, dans un échange portant sur la campagne parisienne, faire «ce qu’il faut pour Dati», même si le contexte de l’échange, coupé net après cette phrase, n’est pas complet. Le journaliste de France Inter a été dans un premier temps suspendu par la direction de l’antenne, avant d’annoncer lui-même qu’il renonçait à la poursuite de son émission.
En plus des interrogations journalistiques et politiques, la séquence a soulevé une question juridique : la diffusion d’une telle vidéo, enregistrée à l’insu des protagonistes, est-elle légale ? Entre respect de la vie privée et droit à l’information, de nombreuses réactions ont tenté de qualifier la séquence, tantôt en la jugeant légale, tantôt illégale.
Le contexte de la captation de cette vidéo entre en ligne de compte. Juliette Briens, journaliste de l’Incorrect destinataire de la vidéo, a expliqué au micro d’Europe 1 avoir bénéficié d’un «un gros coup de chance […] qui a fait qu’un de nos lecteurs de l’Incorrect se trouvait un beau jour de 7 juillet dans une belle brasserie du VIIe arrondissement». En reconnaissant Patrick Cohen, celui-ci aurait décidé de «dégainer son téléphone et de prendre des petites vidéos, le plus discrètement possible». C’est au bout de deux mois d’analyses et de retranscription de la vidéo que les équipes de l’Incorrect ont reconnu les deux cadres du Parti socialiste et décidé de publier l’information. D’abord dans un article racontant la scène, dans lequel celle-ci n’était que retranscrite ; dans un second temps, en y ajoutant la vidéo, massivement relayée sur les réseaux sociaux.
Le dimanche 7 septembre, Patrick Cohen a annoncé à la Tribune son intention de porter plainte en invoquant le droit à la vie privée. Il confirme auprès de CheckNews cette intention, en s’appuyant sur l’article 226-1 du Code pénal, ajoutant par ailleurs que les journalistes de l’Incorrect ne l’ont pas contacté avant la publication de l’article et de la vidéo.
L’article 226-1 du Code pénal punit d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui, soit en captant ou en transmettant, sans le consentement de leur auteur, «des paroles à titre privé ou confidentiel», ou «l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé». L’article 226-2, quant à lui, punit «des mêmes peines le fait de conserver, porter ou laisser porter à la connaissance du public […] tout enregistrement ou document obtenu à l’aide de l’un des actes prévus par l’article 226-1.»
La nature de la conversation en question
Un bar ou restaurant comme celui dans lequel les journalistes ont rencontré les cadres socialistes peut difficilement être considéré comme un lieu privé. Une circulaire du ministère de la Justice, publiée en mars 2011, indiquait que «la jurisprudence définit un lieu ouvert au public comme étant “un lieu accessible à tous, sans autorisation spéciale de quiconque, que l’accès en soit permanent et inconditionnel ou subordonné à certaines conditions”». Et d’inclure, dans les lieux devant être considérés comme faisant partie de l’espace public, «les commerces (cafés, restaurants, magasins)».
La question des paroles prononcées «à titre privé ou confidentiel» semble en revanche moins facile à trancher. Le caractère professionnel d’une discussion entre des journalistes et des responsables politiques empêche-t-il que cela soit une conversation privée ou confidentielle ?
Pour Nicolas Verly, avocat spécialisé en droit de la presse, cet épisode pourrait s’apparenter à une atteinte à l’intimité de la vie privée. «Je trouve légitime qu’on puisse considérer que la conversation relève du cadre privé ou confidentiel», explique-t-il, tout en ajoutant que «cette appréciation devra être faite en fonction du contexte, rien n’est tracé à l’avance».
L’argument souvent mobilisé ces derniers jours pour légitimer la diffusion de cette vidéo concerne le droit à l’information. Pour Nicolas Verly, «concernant la liberté d’information, ça sera au juge d’apprécier à la fois la réalité de l’atteinte et la légitimité de cette atteinte». Il ajoute que la question de la proportionnalité se pose aussi : «Est-ce qu’il était nécessaire de mettre cette vidéo en ligne, ou est-ce que l’Incorrect aurait pu se contenter de décrire son contenu ?»
De l’avis de Nicolas Bénoit, autre avocat spécialisé en droit de la presse, «les faits sont constitutifs d’une infraction pénale en vertu des articles 226-1 et 226-2 du Code pénal, portant sur la captation et la diffusion de paroles prononcées à titre privé, sans le consentement de leur auteur». Et concernant l’articulation de cette notion avec le droit à l’information du public, il ajoute que «le droit pénal ne prévoit d’exonération à l’atteinte de la vie privée. Bien sûr, le droit à l’intérêt manifeste de l’information se plaide».
En réponse aux accusations apparues ces derniers jours, l’Incorrect a publié sa défense dès le 7 septembre. Sur l’accusation d’atteinte à la vie privée, les journalistes se justifient : «Avant la publication, nous nous sommes posés cette question : sur ce sujet bien précis, le droit à l’information prime-t-il sur le droit au respect de la vie privée ? Cette affaire est un véritable scandale sur un sujet d’intérêt général donc nous avons décidé de publier ces informations. […] Les vidéos qui nous ont été transmises figurent quatre personnalités publiques toutes payées par le contribuable, discutant, de vive voix et dans un lieu ouvert, de la chose publique.»
Précédents et caméras cachées
La captation et la diffusion de conversations privées étaient déjà au cœur de l’affaire Bettencourt, dans laquelle le majordome de l’héritière de l’Oréal avait enregistré l’intéressée pour tenter de prouver qu’elle était la victime d’un abus, notamment financier, de son entourage. Alors que Mediapart et le Point avaient diffusé en 2010 ces enregistrements, la procédure, longue de plus de dix ans, avait révélé les différences de jugement en la matière entre instances judiciaires. Si dès le 1er juillet 2010, le tribunal de Paris avait estimé que le travail des journalistes relevait de la «légitime information du public», la Cour de cassation avait ensuite infirmé cette vision des choses, estimant que les enregistrements clandestins caractérisaient une atteinte à l’intimité de leur vie privée. Obligeant au passage Mediapart à dépublier des dizaines d’articles. Cette interprétation avait par ailleurs été confirmée par la Cour européenne des Droits de l’homme, en janvier 2021. Mais - preuve que le débat reste ouvert - si les journalistes de Mediapart ont bel et bien perdu au civil, ils ont été définitivement relaxés au pénal par la cour d’appel de Bordeaux, en 2016. Lequel consacrait la liberté d’informer dans cette formule : «Dès lors que l’intérêt général est en jeu, la question de l’atteinte à la vie privée devient plus relative.»
Autre épisode qui a refait surface ces derniers jours : la publication par Quotidien d’une captation sonore de l’intervention de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhône Alpes, devant des étudiants de l’école de commerce de l’EM Lyon. Dans cet enregistrement, Wauquiez critiquait, devant 35 étudiants, Emmanuel Macron, Gérald Darmanin ou Nicolas Sarkozy. Des propos «enregistrés de façon illégale, avec des méthodes peu déontologiques qui ouvrent la voie à des suites judiciaires», avait réagi l’élu. Contacté par CheckNews afin de savoir si une plainte avait finalement été déposée, ce dernier n’avait pas répondu.
Enfin, de nombreux soutiens de l’Incorrect ont soulevé, en point de comparaison, le recours à des caméras cachées notamment par des équipes de télévision du service public, cible de critiques des sphères droitières. Pour Nicolas Verly, c’est une situation différente. «Les caméras cachées constituent le dernier maillon d’une chaîne d’investigations journalistiques ; il n’y a pas d’autre moyen pour parvenir à l’information recherchée. Dans le cas de l’enregistrement [de Thomas Legrand et Patrick Cohen], il n’y a, par définition, pas eu cette recherche graduée. Cependant, les deux procédés se rejoignent sur le fait qu’il appartiendra au juge ou au tribunal saisi le cas échéant de statuer sur la proportionnalité entre l’éventuelle atteinte à l’intimité de la vie privée et le droit à l’information du public».
clarification
Edit 10 septembre 2025 : ajout du jugement en appel relaxant, au pénal, les journalistes de Mediapart sur l'affaire Bettencourt
https://www.liberation.fr/checknews/la- ... YSTRDPGZU/
La publication par l’Incorrect des images où les deux journalistes discutent avec des cadres du Parti socialiste pose une question juridique, sur laquelle les différents camps s’opposent entre atteinte à l’intimité de la vie privée et droit à l’information du public.
La vidéo de 32 secondes publiée vendredi 5 septembre par le média conservateur l’Incorrect aura occupé des heures d’antenne et déclenché des dizaines de réactions de tous bords. On y voit et entend (mal) les journalistes Thomas Legrand (journaliste à Libération et France Inter) et Patrick Cohen (France Inter), en compagnie de Luc Broussy et Pierre Jouvet, deux cadres du Parti socialiste. Les quatre hommes, enregistrés à leur insu, échangent leurs points de vue sur les différentes échéances électorales. Après la diffusion de cet échange, Thomas Legrand a été vivement critiqué pour avoir indiqué, dans un échange portant sur la campagne parisienne, faire «ce qu’il faut pour Dati», même si le contexte de l’échange, coupé net après cette phrase, n’est pas complet. Le journaliste de France Inter a été dans un premier temps suspendu par la direction de l’antenne, avant d’annoncer lui-même qu’il renonçait à la poursuite de son émission.
En plus des interrogations journalistiques et politiques, la séquence a soulevé une question juridique : la diffusion d’une telle vidéo, enregistrée à l’insu des protagonistes, est-elle légale ? Entre respect de la vie privée et droit à l’information, de nombreuses réactions ont tenté de qualifier la séquence, tantôt en la jugeant légale, tantôt illégale.
Le contexte de la captation de cette vidéo entre en ligne de compte. Juliette Briens, journaliste de l’Incorrect destinataire de la vidéo, a expliqué au micro d’Europe 1 avoir bénéficié d’un «un gros coup de chance […] qui a fait qu’un de nos lecteurs de l’Incorrect se trouvait un beau jour de 7 juillet dans une belle brasserie du VIIe arrondissement». En reconnaissant Patrick Cohen, celui-ci aurait décidé de «dégainer son téléphone et de prendre des petites vidéos, le plus discrètement possible». C’est au bout de deux mois d’analyses et de retranscription de la vidéo que les équipes de l’Incorrect ont reconnu les deux cadres du Parti socialiste et décidé de publier l’information. D’abord dans un article racontant la scène, dans lequel celle-ci n’était que retranscrite ; dans un second temps, en y ajoutant la vidéo, massivement relayée sur les réseaux sociaux.
Le dimanche 7 septembre, Patrick Cohen a annoncé à la Tribune son intention de porter plainte en invoquant le droit à la vie privée. Il confirme auprès de CheckNews cette intention, en s’appuyant sur l’article 226-1 du Code pénal, ajoutant par ailleurs que les journalistes de l’Incorrect ne l’ont pas contacté avant la publication de l’article et de la vidéo.
L’article 226-1 du Code pénal punit d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui, soit en captant ou en transmettant, sans le consentement de leur auteur, «des paroles à titre privé ou confidentiel», ou «l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé». L’article 226-2, quant à lui, punit «des mêmes peines le fait de conserver, porter ou laisser porter à la connaissance du public […] tout enregistrement ou document obtenu à l’aide de l’un des actes prévus par l’article 226-1.»
La nature de la conversation en question
Un bar ou restaurant comme celui dans lequel les journalistes ont rencontré les cadres socialistes peut difficilement être considéré comme un lieu privé. Une circulaire du ministère de la Justice, publiée en mars 2011, indiquait que «la jurisprudence définit un lieu ouvert au public comme étant “un lieu accessible à tous, sans autorisation spéciale de quiconque, que l’accès en soit permanent et inconditionnel ou subordonné à certaines conditions”». Et d’inclure, dans les lieux devant être considérés comme faisant partie de l’espace public, «les commerces (cafés, restaurants, magasins)».
La question des paroles prononcées «à titre privé ou confidentiel» semble en revanche moins facile à trancher. Le caractère professionnel d’une discussion entre des journalistes et des responsables politiques empêche-t-il que cela soit une conversation privée ou confidentielle ?
Pour Nicolas Verly, avocat spécialisé en droit de la presse, cet épisode pourrait s’apparenter à une atteinte à l’intimité de la vie privée. «Je trouve légitime qu’on puisse considérer que la conversation relève du cadre privé ou confidentiel», explique-t-il, tout en ajoutant que «cette appréciation devra être faite en fonction du contexte, rien n’est tracé à l’avance».
L’argument souvent mobilisé ces derniers jours pour légitimer la diffusion de cette vidéo concerne le droit à l’information. Pour Nicolas Verly, «concernant la liberté d’information, ça sera au juge d’apprécier à la fois la réalité de l’atteinte et la légitimité de cette atteinte». Il ajoute que la question de la proportionnalité se pose aussi : «Est-ce qu’il était nécessaire de mettre cette vidéo en ligne, ou est-ce que l’Incorrect aurait pu se contenter de décrire son contenu ?»
De l’avis de Nicolas Bénoit, autre avocat spécialisé en droit de la presse, «les faits sont constitutifs d’une infraction pénale en vertu des articles 226-1 et 226-2 du Code pénal, portant sur la captation et la diffusion de paroles prononcées à titre privé, sans le consentement de leur auteur». Et concernant l’articulation de cette notion avec le droit à l’information du public, il ajoute que «le droit pénal ne prévoit d’exonération à l’atteinte de la vie privée. Bien sûr, le droit à l’intérêt manifeste de l’information se plaide».
En réponse aux accusations apparues ces derniers jours, l’Incorrect a publié sa défense dès le 7 septembre. Sur l’accusation d’atteinte à la vie privée, les journalistes se justifient : «Avant la publication, nous nous sommes posés cette question : sur ce sujet bien précis, le droit à l’information prime-t-il sur le droit au respect de la vie privée ? Cette affaire est un véritable scandale sur un sujet d’intérêt général donc nous avons décidé de publier ces informations. […] Les vidéos qui nous ont été transmises figurent quatre personnalités publiques toutes payées par le contribuable, discutant, de vive voix et dans un lieu ouvert, de la chose publique.»
Précédents et caméras cachées
La captation et la diffusion de conversations privées étaient déjà au cœur de l’affaire Bettencourt, dans laquelle le majordome de l’héritière de l’Oréal avait enregistré l’intéressée pour tenter de prouver qu’elle était la victime d’un abus, notamment financier, de son entourage. Alors que Mediapart et le Point avaient diffusé en 2010 ces enregistrements, la procédure, longue de plus de dix ans, avait révélé les différences de jugement en la matière entre instances judiciaires. Si dès le 1er juillet 2010, le tribunal de Paris avait estimé que le travail des journalistes relevait de la «légitime information du public», la Cour de cassation avait ensuite infirmé cette vision des choses, estimant que les enregistrements clandestins caractérisaient une atteinte à l’intimité de leur vie privée. Obligeant au passage Mediapart à dépublier des dizaines d’articles. Cette interprétation avait par ailleurs été confirmée par la Cour européenne des Droits de l’homme, en janvier 2021. Mais - preuve que le débat reste ouvert - si les journalistes de Mediapart ont bel et bien perdu au civil, ils ont été définitivement relaxés au pénal par la cour d’appel de Bordeaux, en 2016. Lequel consacrait la liberté d’informer dans cette formule : «Dès lors que l’intérêt général est en jeu, la question de l’atteinte à la vie privée devient plus relative.»
Autre épisode qui a refait surface ces derniers jours : la publication par Quotidien d’une captation sonore de l’intervention de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhône Alpes, devant des étudiants de l’école de commerce de l’EM Lyon. Dans cet enregistrement, Wauquiez critiquait, devant 35 étudiants, Emmanuel Macron, Gérald Darmanin ou Nicolas Sarkozy. Des propos «enregistrés de façon illégale, avec des méthodes peu déontologiques qui ouvrent la voie à des suites judiciaires», avait réagi l’élu. Contacté par CheckNews afin de savoir si une plainte avait finalement été déposée, ce dernier n’avait pas répondu.
Enfin, de nombreux soutiens de l’Incorrect ont soulevé, en point de comparaison, le recours à des caméras cachées notamment par des équipes de télévision du service public, cible de critiques des sphères droitières. Pour Nicolas Verly, c’est une situation différente. «Les caméras cachées constituent le dernier maillon d’une chaîne d’investigations journalistiques ; il n’y a pas d’autre moyen pour parvenir à l’information recherchée. Dans le cas de l’enregistrement [de Thomas Legrand et Patrick Cohen], il n’y a, par définition, pas eu cette recherche graduée. Cependant, les deux procédés se rejoignent sur le fait qu’il appartiendra au juge ou au tribunal saisi le cas échéant de statuer sur la proportionnalité entre l’éventuelle atteinte à l’intimité de la vie privée et le droit à l’information du public».
clarification
Edit 10 septembre 2025 : ajout du jugement en appel relaxant, au pénal, les journalistes de Mediapart sur l'affaire Bettencourt
https://www.liberation.fr/checknews/la- ... YSTRDPGZU/
- Victor
- Rang Tisiphonesque
- Messages : 43405
- Enregistré le : 29 août 2014 19:21
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Je vois mal comment ces deux journalistes pourront poursuivre leur carrière dans l'audiovisuel sans avoir en permanence un écriteau dans leur dos avec un message du type "C'est bon vous avez vu avec le PS ce qu'il faut dire ou pas dire ?".Corvo a écrit : ↑11 septembre 2025 11:39Relisez ou lisez mieux :Victor a écrit : ↑11 septembre 2025 10:20
Donc si je comprends bien un service public de l'audiovisuel orienté politiquement qui intervient directement dans les élections, cela ne vous gène en rien .. Bravo. J'avais compris depuis longtemps que vous n'aviez aucune morale républicaine, mais là on tient la preuve absolue.
https://www.isfj.fr/actualites/202105-d ... urnalisme/
Tous les français qui auront été informés de cette affaire ne pourront plus les regarder sans penser immédiatement qu'ils ont reçu un ordre de mission.
Je ne sais s'ils pourront continuer leur carrière de journaliste (je ne le souhaite évidemment pas) mais au mieux pour eux, cela va rester comme une tâche indélébile dans leur parcours journalistique.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
Alexis de Tocqueville
- Mesoke
- Posteur DIVIN
- Messages : 14782
- Enregistré le : 03 juillet 2020 09:59
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Ils pourront continuer leur carrière tout simplement parce qu'ils font ce que tous les journalistes politiques font, que leurs patrons savent qu'ils le font, que leur futurs employeurs aussi. Parce que tout le monde sait qu'un journaliste politique ça doit rencontrer des politiciens pour faire son travail.
Que les français soient des gros incultes dans le fonctionnement du métier de journaliste est le noeud du problème : de la désinformation, encore et toujours de la désinformation, en se basant sur l'ignorance de la population.
Que les français soient des gros incultes dans le fonctionnement du métier de journaliste est le noeud du problème : de la désinformation, encore et toujours de la désinformation, en se basant sur l'ignorance de la population.
- Corvo
- Rang beau gosse d'Interaldys
- Messages : 29186
- Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Un excellent article de Politis.Victor a écrit : ↑11 septembre 2025 11:57Je vois mal comment ces deux journalistes pourront poursuivre leur carrière dans l'audiovisuel sans avoir en permanence un écriteau dans leur dos avec un message du type "C'est bon vous avez vu avec le PS ce qu'il faut dire ou pas dire ?".Corvo a écrit : ↑11 septembre 2025 11:39
Relisez ou lisez mieux :
https://www.isfj.fr/actualites/202105-d ... urnalisme/
Tous les français qui auront été informés de cette affaire ne pourront plus les regarder sans penser immédiatement qu'ils ont reçu un ordre de mission.
Je ne sais s'ils pourront continuer leur carrière de journaliste (je ne le souhaite évidemment pas) mais au mieux pour eux, cela va rester comme une tâche indélébile dans leur parcours journalistique.
L’affaire Thomas Legrand et le mythe de la neutralité journalistique
L’affaire Thomas Legrand relance un vieux débat : un journaliste engagé est-il forcément un journaliste suspect ? Et si le problème n’était pas l’engagement, mais l’hypocrisie de ceux qui prétendent ne pas en avoir ?
https://www.politis.fr/articles/2025/09 ... eutralite/
- Victor
- Rang Tisiphonesque
- Messages : 43405
- Enregistré le : 29 août 2014 19:21
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Cela va quand même être difficile.Mesoke a écrit : ↑11 septembre 2025 12:05 Ils pourront continuer leur carrière tout simplement parce qu'ils font ce que tous les journalistes politiques font, que leurs patrons savent qu'ils le font, que leur futurs employeurs aussi. Parce que tout le monde sait qu'un journaliste politique ça doit rencontrer des politiciens pour faire son travail.
Que les français soient des gros incultes dans le fonctionnement du métier de journaliste est le noeud du problème : de la désinformation, encore et toujours de la désinformation, en se basant sur l'ignorance de la population.
A tout moment un de leurs interlocuteurs (politiques ou non) va leur ressortir cette affaire avec des remarques du genre.
"Votre question, elle a été validée par vos copains du PS ?"
"C'est de votre propre initiative ou vous suivez un ordre de mission ?"
Clairement ils ont perdu leur crédibilité et leur indépendance.
S'ils bossaient à CNews .. ce serait moins grave.
Mais comme ils interviennent dans un service public qui se doit d'être politiquement indépendant.
Leur carrière, si elle se poursuit dans le service public, devrait se terminer rapidement.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
Alexis de Tocqueville
-
- Posteur DIVIN
- Messages : 17495
- Enregistré le : 27 juin 2017 17:22
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Mesoke a écrit : ↑11 septembre 2025 10:33Il n'y a pas de problème si elle possède des objets de valeur. C'est juste qu'elle doit les déclarer. Parce qu'un politicien doit déclarer son patrimoine pour qu'on puisse un minimum contrôler son train de vie et ainsi vérifier s'il n'a pas profité de corruption.
Or là Dati n'a pas déclaré des bijoux qu'elle affirme ne pas posséder alors qu'elle a été photographiée les portant lors de rencontres officielles ... Ce qui interroge sur sa probité.
C'est la mesquinerie qui me dérange.Vous n'êtes pas seul rassurez-vous à faire la chasse à la sorcière.
-
- Posteur DIVIN
- Messages : 18028
- Enregistré le : 25 août 2020 20:42
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Elle possède un des plus gros patrimoines des politiciens français, plus de 6 millions, et oublie 400 000 euros de bijoux. Ouah, quelle scandale! Et ça va changer quoi ? Sauf évidemment si elle les a volés.Mesoke a écrit : ↑11 septembre 2025 10:33Il n'y a pas de problème si elle possède des objets de valeur. C'est juste qu'elle doit les déclarer. Parce qu'un politicien doit déclarer son patrimoine pour qu'on puisse un minimum contrôler son train de vie et ainsi vérifier s'il n'a pas profité de corruption.
Or là Dati n'a pas déclaré des bijoux qu'elle affirme ne pas posséder alors qu'elle a été photographiée les portant lors de rencontres officielles ... Ce qui interroge sur sa probité.
Cela dit, si ces journalistes harcèlent Dati dans le but, maintenant avoué, de la déconsidérer sur le plan politique, c'est quand même eux qui vont avoir un petit problème et, qui sait, les médias d'état dont l'objectivité risque d'être remise en cause.
- mic43121
- Rang Tisiphonesque
- Messages : 34374
- Enregistré le : 23 mars 2016 19:42
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Mesoke a écrit : ↑11 septembre 2025 12:05 Ils pourront continuer leur carrière tout simplement parce qu'ils font ce que tous les journalistes politiques font, que leurs patrons savent qu'ils le font, que leur futurs employeurs aussi. Parce que tout le monde sait qu'un journaliste politique ça doit rencontrer des politiciens pour faire son travail.
Que les français soient des gros incultes dans le fonctionnement du métier de journaliste est le noeud du problème : de la désinformation, encore et toujours de la désinformation, en se basant sur l'ignorance de la population.
Bourdin ne rencontrait pas de politique ..Il se contentait de les interroger
![Dan.San :]](https://www.forum-actualite.com/debats/images/smilies/8.gif)
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
- mic43121
- Rang Tisiphonesque
- Messages : 34374
- Enregistré le : 23 mars 2016 19:42
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
papibilou a écrit : ↑11 septembre 2025 17:20Elle possède un des plus gros patrimoines des politiciens français, plus de 6 millions, et oublie 400 000 euros de bijoux. Ouah, quelle scandale! Et ça va changer quoi ? Sauf évidemment si elle les a volés.Mesoke a écrit : ↑11 septembre 2025 10:33
Il n'y a pas de problème si elle possède des objets de valeur. C'est juste qu'elle doit les déclarer. Parce qu'un politicien doit déclarer son patrimoine pour qu'on puisse un minimum contrôler son train de vie et ainsi vérifier s'il n'a pas profité de corruption.
Or là Dati n'a pas déclaré des bijoux qu'elle affirme ne pas posséder alors qu'elle a été photographiée les portant lors de rencontres officielles ... Ce qui interroge sur sa probité.
Cela dit, si ces journalistes harcèlent Dati dans le but, maintenant avoué, de la déconsidérer sur le plan politique, c'est quand même eux qui vont avoir un petit problème et, qui sait, les médias d'état dont l'objectivité risque d'être remise en cause.
6 millions de Patrimoine


La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
-
- Dieu D'Interaldys
- Messages : 21313
- Enregistré le : 20 août 2017 21:14
Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
bah oui ; jour et... nuitsmic43121 a écrit : ↑11 septembre 2025 17:46papibilou a écrit : ↑11 septembre 2025 17:20
Elle possède un des plus gros patrimoines des politiciens français, plus de 6 millions, et oublie 400 000 euros de bijoux. Ouah, quelle scandale! Et ça va changer quoi ? Sauf évidemment si elle les a volés.
Cela dit, si ces journalistes harcèlent Dati dans le but, maintenant avoué, de la déconsidérer sur le plan politique, c'est quand même eux qui vont avoir un petit problème et, qui sait, les médias d'état dont l'objectivité risque d'être remise en cause.
6 millions de Patrimoineelle a du beaucoup travailler
![]()