- Entre 2011 et 2021, les PDG des grandes entreprises françaises ont vu leur rémunération augmenter de 66 % en moyenne.
- La rémunération des salariés a grimpé de 21 % entre 2011 et 2021.
- Sur la même période le SMIC n'a augmenté que de 14%
- L'écart de rémunération était de 1 à 20 en France en 1965, contre environ 250 fois aujourd'hui (1 à 304 si on ne se réfère qu'au CAC40).
Concernant le pouvroir d'achat :
Au cours d’une première période (1950-1978), le pouvoir d’achat du salaire net moyen a augmenté à un rythme soutenu et la rémunération totale du travail à un rythme encore plus rapide.
Une première rupture s’observe à partir de 1978 : depuis cette date, le pouvoir d’achat du salaire net a cessé de croître. Dans un premier temps, jusqu’en 1993, la rémunération du travail a continué malgré tout à croître légèrement.
Depuis 1993, le pouvoir d’achat a stagné, pour la rémunération du travail comme pour le salaire net. Une seconde rupture s’observe à partir de 2017. Depuis cette date, tous les indicateurs de salaire affichent une baisse régulière et persistante de pouvoir d’achat. Entre mi-2017 et mi-2023, cette baisse de pouvoir d’achat est comprise entre -7% et -10% environ selon le concept de salaire retenu.
- En france, les 42 milliardaires français ont augmenté leur fortune de 58% en deux ans (2023).
- La rémunération moyenne des patrons du CAC 40 a atteint 7,9 millions d'euros en 2021, avec une augmentation de 52 % entre 2019 et 2021.
Les raisons ?
- Consanguinité des conseils d'administration : Les dirigeants se rémunèrent eux-mêmes via des administrateurs partageant les mêmes intérêts (des patrons qui sont administrateur dans d'autres entreprises, dont les patrons sont administrateurs dans les leurs pour voter respectivement en faveur de leur rémunérations !).
- Effet pervers de la transparence : La publication des rémunérations a provoqué leur inflation, car elles sont devenues un enjeu de mesure de la valeur des dirigeants.
- Innovation technologique : La recherche de talents capables d'exploiter les innovations a poussé à l'augmentation des salaires des dirigeants.
Et surtout : entre 2011 et 2021 les 100 plus grandes entreprises cotées en bourse ont versé en moyenne 71 % de leurs bénéfices en dividendes. En 2000, 70% des bénéfices des entreprises étaient encore réinvesti dans l'entreprise et 30% "seulement" versé en dividendes aux actionnaires. Depuis, ce rapport entre réinvestissement et versement de dividendes s'est inversé : en 2021 seulement 29% était réinvestit dans les entreprises.
Sources :
https://ires.fr/wp-content/uploads/2023 ... 2_2003.pdf
https://www.oxfamfrance.org/app/uploads ... Top100.pdf
https://www.oxfamfrance.org/app/uploads ... Top100.pdf
Alors que les grands patrons, notamment ceux du Medef, rouspètent, ces chiffres démontrent leur avidité et leur égoïsme ; surtout après tous les cadeaux que Macron leur a donnée (suppression de l'ISF, aide aux entreprises...). Donc oui, il est grand temps que les riches contribuent (à nouveau) au désendettement de la France.
Patrick Martin, Président du Medef, représente bien cette classe répugnante de riches avides et égoïstes.
Heureusement, il y a des exceptions, comme le DG de la MAIF Pascal Demurger :
Quant à moi, peu importe si la contribution des "riches" et des entreprises passe par un taxe Zucman, l'ISF, un flat tax, une suppression de certains aides aux entreprise, un moratoire au versement des aides tant que des entreprises versent des dividendes, etc. etc. Ou encore une combinaison des différentes mesures possibles. Oui, les "riches" et les entreprises ont le devoir moral de contribuer davantage !