Sébastien Lecornu est reconduit

[gare au gorille]

Le Président donne cartes blanches à son Premier ministre qui accepte sa nouvelle mission " par devoir" .

Macron a compris qu'étant tellement rejeté par une bonne partie des français qui n'en peuvent plus de lui il doit faire semblant de s'écarter un peu
pour laisser sur le devant de la scène celui qui en quelques jours est devenu un l'homme providentiel.

[Mesoke]

Il a surtout dû comprendre qu'imposer à son premier ministre des vieux ex-ministres catastrophiques avec des batteries de casseroles au cul ne ferait que faire de nouveau démissionner le-dit premier ministre.

[jeandu53]

Mais en toute logique, tu ne peux pas obtenir en même temps le soutien de LR et du PS, car leurs exigences respectives sont incompatibles entre elles. Si Lecornu accepte les demandes des socialistes et suspend la réforme des retraites, alors LR le lâchera; et s'il renomme des ministres LR et propose un budget à la Bayrou, logiquement les socialos n'auront d'autre choix que de le censurer, sous peine de perdre le peu de crédibilité qui leur reste encore. L'équation est insoluble si on pose le problème ainsi, et c'est déjà la QUATRIEME tentative de Macron dans cette direction.

Tout à fait, c'est ce que j'essaye d'expliquer depuis des jours. Logiquement le PS ne va pas s'acoquiner avec des partis de droite pour valider leur politique économique libérale et se retrouver être des traitres aux yeux de leur électorat (entre autres) pour aucune contrepartie crédible. Et vu que Macron et Lecornu ont tracé des bonnes grosses lignes rouges pour bien refuser toutes les contreparties acceptables pour le PS ...

M'est avis que du coup tous les médias de droite (et les droitistes du forum) vont encore tomber sur le PS pour leur refus d'aider ce gouvernement alors que le PS n'aura aucune raison valable de le faire.

Je suis de droite, et je pense comme vous que le PS n'a aucune raison de soutenir un gouvernement macroniste, s'il n'obtient pas une inflexion "à gauche" de la politique menée. Si les socialistes soutiennent le gouvernement sans obtenir aucune concession, alors ils seront, à juste titre, accusés de retourner leur veste, de trahir leurs électeurs.

Mais comme cela a été souligné plus haut, si Macron accorde des concessions au PS, alors ces sont les députés LR, voire les députés Horizons, qui risqueront de quitter la majorité parlementaire.

C'est là qu'on voit que l'équation est insoluble...

[Mesoke]

[jeandu53]

Il a surtout dû comprendre qu'imposer à son premier ministre des vieux ex-ministres catastrophiques avec des batteries de casseroles au cul ne ferait que faire de nouveau démissionner le-dit premier ministre.

Macron donne l'impression d'être à la tête d'un bateau à la dérive. Il s'accroche coûte que coûte à ce bateau qui n'a plus de cap, ou si peu.

Alors le problème, c'est que plus personne ne veut rejoindre ce bateau à la dérive. Quel intérêt pour des socialistes se rejoindre le gouvernement s'ils n'obtiennent pas d'importantes concessions sur la politique menée (concessions que Macron ne semble pas prêt à leur accorder, ou alors de façon marginale) ? Quel intérêt pour les LR de continuer à faire partie d'un gouvernement qui risque de les abîmer politiquement ? Quel intérêt pour les élus Horizons de continuer à faire partie d'un gouvernement alors qu'ils préparent la campagne d’Édouard Philippe ? Et quel intérêt, pour des gens issus de la société civile, de rejoindre un gouvernement qui pourrait sauter dans quelques semaines ?

Plus le temps passe, plus le nombre de personnes disposées à rejoindre le gouvernement se réduira, et il se réduira autour d'une poignée d'irréductibles fidèles.

[latresne]

" Comédie ridicule" selon Mélenchon. ( LCI)

Ouf,si c'est Mélencon qui le dit c'est moins grave.Le ridicule avec ses outrances , il connait.

[latresne]

On bat les records de la IV e république.On ne voit toujours pas ou Macron veut en venir ? Est ce qu'il le sait lui-mm ?

[Patchouli38]

On bat les records de la IV e république.On ne voit toujours pas ou Macron veut en venir ? Est ce qu'il le sait lui-mm ?

Il a face à lui des oppositions incapables de faire le moindre compromis, et aux exigences contraires les unes les autres. Comment voulez-vous avancer si l'un exige un truc sinon censure et si l'autre exige le contraire sinon censure ? C'est comme si vous cherchez à faire avancer le bâteau France mais avec de violents vents contraires.

Si E. Macron avait nommé un 1er Ministre de gauche, ce dernier aurait possiblement nommé en majorité des ministres de gauche et faire sauter la réforme des retraites, avec risque de censure des autres blocs politiques.

Quand Monsieur Lecornu avait annoncé ne pas se représenter à son poste, il le pensait sincèrement tellement l'équation semble insoluble. Il avait émis la même pensée que bon nombre de français : les élus pensent d'abord à leurs propres ambitions personnelles au détriment du bien public.

Sa cote de confiance, auprès des français, a grimpé de +11 points. Possiblement qu'E. Macron veut profité de cette bonne opinion, pour le reconduire 1er Ministre. Ce dernier a accepté sa mission mais avec des conditions déjà citées plus haut. Il ne veut plus commettre les mêmes erreur de nomination. Sa seule exigence sera que les élus nommés aux différents soient dénués de toute ambition présidentielle. Il a bien compris que ce blocage est dû en grande partie à l'élection présidentielles et que cela aiguise les appétits... au détriment du bien commun.

[Patchouli38]

"Sébastien Lecornu : tout savoir sur le Premier ministre renommé à Matignon quatre jours après sa démission

Après avoir remis sa démission lundi, Sébastien Lecornu a été reconduit dans ses fonctions de Premier ministre ce vendredi 10 octobre. Un coup de théâtre qui replace l'homme au cœur d'une crise politique sans précédent dans la Ve République.

La saga politique se poursuit. Promu Premier ministre le 9 septembre dernier, au lendemain de la chute de François Bayrou, Sébastien Lecornu avait remis contre toute attente sa démission moins d'un mois plus tard à Emmanuel Macron, qui l'avait accepté. Mais, après quatre jours de suspens, l'ancien Ministre des Armées et des Anciens combattants a été renommé à Matignon ce vendredi 10 octobre.

«J'accepte - par devoir - la mission qui m’est confiée par le Président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes», a déclaré le septième chef du gouvernement d'Emmanuel Macron depuis son accession au pouvoir en 2017, et le cinquième en seulement trois ans, sur le réseau social X.

Il a également souligné qu'il fallait «mettre un terme à cette crise politique qui exaspère les Français et à cette instabilité mauvaise pour l’image de la France et ses intérêts», «Tous les dossiers évoqués pendant les consultations [...] seront ouverts au débat parlementaire», a-t-il promis.

Sébastien Lecornu devra former «une nouvelle équipe gouvernementale», dont les membres devront «s'engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027», tout en incarnant «le renouvellement et la diversité des compétences».

De son côté, l'entourage du chef de l'État a indiqué qu'il «donne carte blanche au Premier ministre».

Plus jeune assistant parlementaire en 2005

Comptant parmi les rares ministres maintenus en fonction depuis la réélection d'Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu a occupé le poste de ministre des Armées et des Anciens Combattants depuis 2022. Ancien des Républicains, reconnu pour son travail de qualité, il était aussi ministre des Outre-mer sur deux années, au cours du premier mandat d'Emmanuel Macron.

Rallié à la macronie et exclu des LR dès 2017, Sébastien Lecornu s’est d'abord fait connaître pour avoir accompagné Emmanuel Macron lors de l'organisation du Grand débat national, organisé pour sortir de la crise des «gilets jaunes». Il était à l'époque ministre chargé des Collectivités territoriales.

Né le 11 juin 1986 à Eaubonne (Val-d'Oise), le ministre a battu plusieurs records de précocité. Il a été le plus jeune assistant parlementaire à l'Assemblée nationale en 2005, le plus jeune conseiller dans un cabinet ministériel - celui de Bruno Le Maire aux Affaires européennes en 2008 - et le plus jeune président d'un département, celui de l'Eure, en 2015.

C'est à droite qu'encore lycéen, il s'engage, dans sa ville de Vernon (Eure), dont il sera élu maire en 2014. «J'ai toujours eu un intérêt pour la chose publique», expliquait-il à son entrée au gouvernement. «J'aime l'ordre. Pour moi, la gauche représente le désordre. Malgré mes origines populaires, je n'ai jamais cru à l'excuse sociale. Quand on travaille, on y arrive toujours», affirmait-il dans un entretien à Libération.

Ascension discrète

Depuis 2017 et l'avènement de la macronie, cet élu de l'Eure, proche de Bruno Le Maire et très proche de Gérald Darmanin, poursuit sa discrète ascension. Secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, sous Nicolas Hulot, en juin 2017, il a pris le galon de ministre chargé des Collectivités territoriales en octobre 2018, sous la houlette de Jacqueline Gourault, à la faveur de l'inflexion d'Emmanuel Macron vers le local et les territoires.

«Il adore les DOM TOM, c'est l'un des meilleurs connaisseurs de la carte électorale, de la vie politique, de l'histoire politique de l'Outre-mer», avait confié l'un de ses amis lorsqu'il en avait pris le dossier. Sébastien Lecornu a surtout marqué des points en animant début 2019 les nombreuses rencontres entre le chef de l'État et les élus locaux dans le cadre du Grand débat pour trouver une issue à la crise des «gilets jaunes».

Exclu des Républicains

La première s'était d'ailleurs tenue sur ses terres normandes, à Grand Bourgtheroulde, avant un tour de France présidentiel. Volontaire, adepte de la «confrontation frontale» avec ses détracteurs, il a rejoint LREM en 2017 après son exclusion des Républicains pour avoir accepté un poste au gouvernement.

Loin de la formation traditionnelle des responsables politiques, Sébastien Lecornu, diplômé de droit public de l'université Panthéon-Assas, est aussi officier de réserve de la gendarmerie. Il a même commandé dans l'Eure le peloton auquel a appartenu l'ex-monsieur sécurité d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla."

https://www.cnews.fr/france/2025-09-09/ ... non-976013

[Cépajuste]

Macron parie que LR, malgré son mécontentement et son refus d'entrer au gouvernement, évitera la censure, et que le PS, amadoué par des mesures cosmétiques sur les retraites et la fiscalité, agira de même. Ce gouvernement aura une durée de vie limitée, et ce budget ne sera probablement pas voté par l'Assemblée. L'objectif est de pouvoir l'imposer par ordonnances en cas de blocage parlementaire d'ici la fin de l'année (article 47-1 de la constitution). Le PS se rendra-t-il complice de ces manœuvres ? Toute la question est là.

[Once]

Bonjour,

Essayons d'analyser froidement (et j'essaie de mettre momentanément de côté ce que je pense de cette nouvelle séquence) :

1) Compte tenu du fait que le RN et LFI déposent une motion de censure dès lundi, c'est le PS qui détient entre ses mains le sort de Lecornu II

2) Le PS a le cul entre deux chaises : il peut ne pas censurer à condition que Lecornu II accepte la suspension de la réforme des retraites. Mais, ce faisant, il se rend complice d'une magouille qui risque de lui coûter cher plus tard au niveau électoral (municipales mais aussi nouvelles élections législatives) Que va t -il faire ? On n'en sait rien. Mais s'il censure, Lecornu II, c'est fini dès jeudi ou vendredi prochain

3) LR se trouve aussi dans une très mauvaise séquence : il est divisé sur la marche à suivre (soutien de Lecorunu II avec ou sans engagement ? ) Une chose est sûre : il a intérêt à éviter à 100 % une dissolution qui va lui coûter très cher en termes de pertes de postes de députés dans le cadre d'une nouvelle élection législative. Retailleau a fait ses cartons, c'est sûr, mais Retailleau fait le beau et le fier mais il ne risque rien, lui : il est sénateur. Pas ses collègues députés qui, eux, risquent gros.

4) Le RN est l'incontestable vainqueur toutes catégories de la séquence : une dissolution suivie d'une élection législative va lui permettre de gagner des postes au point de flirter avec une majorité pas loin d'être relative (pour devenir absolue avec l'apport des LR) Le RN a le vent en poupe et MLP peut faire des selfies avec des gens du peuple au cours de ses visites dans les foires et auprès des pompiers. Elle ramasse une incontestable mise en ce moment et elle bénéficie d'un incontestable rapport de force en sa faveur : c'est clair.

5) LFI préfèrerait une destitution immédiate parce qu'il sait qu'une dissolution et une nouvelle législative risquerait de lui faire perdre des postes à l'Assemblée : LFI est isolé dans la séquence actuelle

6) Il est impératif que, dès lundi prochain, un budget soit présenté au premier conseil des ministres de Lecornu II. Il pourra être ensuite discuté jusqu'à la fin de l'année : mais quel sera son sort sachant qu'il a déjà été très critiqué ? Et Lecornu II existera-t-il encore en fin de semaine prochaine ?

Edit : une remarque purement technique concernant la suspension de la réforme de la retraite : bloquée sur la phase 63 ans, elle ne concerne en fait que 0 personne d'après ce que Bompard a rappelé sur BFMTV et qui a été aussitôt validé par d'autres intervenants. Donc, c'est du pipeau.

[Once]

Maintenant, si je dois dire ce que je pense de cette séquence, c'est à résumer en un mot : une pure catastrophe pour le pays et son image à l'international. Une pure catastrophe pour ceux qui entreprennent et pour ceux qui bossent. Une pure catastrophe pour la V ième République transformée en IV°.

Une pure catastrophe dans laquelle Macron a une responsabilité immense depuis juin 2024. Voilà : c'est tout. Et j'ai mal pour mon pays.

[Cépajuste]

Edit : une remarque purement technique concernant la suspension de la réforme de la retraite : bloquée sur la phase 63 ans, elle ne concerne en fait que 0 personne d'après ce que Bompard a rappelé sur BFMTV et qui a été aussitôt validé par d'autres intervenants. Donc, c'est du pipeau.

Effectivement, car le départ à 63 ans s'applique à la génération de 1964 qui n'aura cet âge qu'en 2027. Donc, dans l'immédiat, ce gel de la réforme n'aurait aucun impact. Et en 2027, les cartes seront rebattues par l'élection présidentielle.

[Once]

Edit : une remarque purement technique concernant la suspension de la réforme de la retraite : bloquée sur la phase 63 ans, elle ne concerne en fait que 0 personne d'après ce que Bompard a rappelé sur BFMTV et qui a été aussitôt validé par d'autres intervenants. Donc, c'est du pipeau.

Effectivement, car le départ à 63 ans s'applique à la génération de 1964 qui n'aura cet âge qu'en 2027. Donc, dans l'immédiat, ce gel de la réforme n'aurait aucun impact. Et en 2027, les cartes seront rebattues par l'élection présidentielle.

Merci pour la confirmation parce que je ne suis pas spécialiste de la question et je n'ai fait que rapporter ce que j'ai entendu hier soir sur BFMTV. Mais c'est un point important, quand même.

[Once]

Quand Monsieur Lecornu avait annoncé ne pas se représenter à son poste, il le pensait sincèrement tellement l'équation semble insoluble. Il avait émis la même pensée que bon nombre de français : les élus pensent d'abord à leurs propres ambitions personnelles au détriment du bien public.

Sa cote de confiance, auprès des français, a grimpé de +11 points. Possiblement qu'E. Macron veut profité de cette bonne opinion, pour le reconduire 1er Ministre. Ce dernier a accepté sa mission mais avec des conditions déjà citées plus haut. Il ne veut plus commettre les mêmes erreur de nomination. Sa seule exigence sera que les élus nommés aux différents soient dénués de toute ambition présidentielle. Il a bien compris que ce blocage est dû en grande partie à l'élection présidentielles et que cela aiguise les appétits... au détriment du bien commun.

Attention à ne pas faire de Lecornu un nouveau personnage providentiel parce qu'il a fait recette l'autre soir sur France 2 en battant l'audience de TF1.

Mais aussi : parce qu'il présente bien, qu'il est modeste, qu'il n'a pas d'ambition présidentielle (pour le moment) et qu'il semble se sacrifier pour son patron : Lecornu n'en demeure pas moins le premier porte-flingue sans états d'âme d'un truc qui est en train de plomber le pays : le macronisme et son fameux "bloc central" qui rend la France ingouvernable en éparpillant le vote des Français.

Normalement, Lecornu (mais aussi Attal et Philippe même si ces deux rats essaient de quitter le navire en train de sombrer) devraient disparaître avec le macronisme qui, manifestement est mort.

Je ne cesse de le répéter : il faudrait en revenir à une opposition classique duale (droite vs gauche avec leurs propres ailes radicale RN et LFI) et en finir avec ce "bloc central" qui rend le pays ingouvernable.