Qu'est-ce qui est pire ou plus doux ? partir, après s'être fait dessus, en une seconde ou passer toute sa vie en prison en étant tourmenté ?...
Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
- Corvo
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
Et après, vous venez me donner des leçons sur la présomption d'innocence ?
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
je n'ai fais que des hypothèses, rien de plus.
c'est mon souhait.
mais c'est pas pour cela que comme vous, j'en suis à souhaiter la mort d'un être humain, aussi accablant que ce soit.
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
Compte tenu du nombre important de français favorables à la peine de mort (et c'est une bonne chose) la panthéonisation de Badinter a été une erreur.
On ne peut pas panthéoniser une personne dont l'action n'est pas hyper majoritairement approuvée par les français.
On ne peut pas panthéoniser une personne dont l'action n'est pas hyper majoritairement approuvée par les français.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
A l'époque de la suppression de la peine de mort effectivement l'opinion publique était encore pour la peine de mort.. Mais je pense qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas et je suis certain qu'une majorité de citoyens refuseraient ce retour à la barbarie.Victor a écrit : ↑15 octobre 2025 23:39 Compte tenu du nombre important de français favorables à la peine de mort (et c'est une bonne chose) la panthéonisation de Badinter a été une erreur.
On ne peut pas panthéoniser une personne dont l'action n'est pas hyper majoritairement approuvée par les français.
Je me souviens de Jacques Séguéla qui était pour la peine de mort et en tant que conseillé de Mitterrand il lui avait fait part de son indignation face à cette suppression. Il expliquait qu'au cours de l'entretien, Mitterrand l'avait tellement convaincu qu'il en était ressorti en ayant honte d'avoir été pour la peine de mort.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
Les Français demeurent toujours opposés à la peine de mort
À la question, « Faut-il rétablir la peine de mort », 61 % des Français répondent qu’ils ne sont pas d’accord, selon les données pour l’année 2023, rassemblées par les chercheurs Vincent Tiberj, James Stimson et Cyrille Thiébaut à partir d’enquêtes d’opinion réalisées par entretien en face à face (hors Internet). Cette proportion est légèrement en baisse depuis le début des années 2000. Elle avait fortement progressé dans les années 1990. En 1988, seuls 36 % de la population n’étaient pas d’accord avec le rétablissement de la peine capitale.
Les opinions sont beaucoup plus partagées quand on sonde les personnes sur Internet. Dans ce cas, depuis dix ans, une proportion à peu près équivalente de Français se disent pour ou contre le rétablissement de la peine de mort (selon le baromètre annuel du Cevipof). L’évolution est de l’ordre des marges d’erreur des sondages. Ces données vont à l’encontre de la thèse répandue d’un durcissement des valeurs dans ce domaine.
Il faut noter un point d’importance, commun à de nombreux autres sondages (comme sur l’immigration). Quand les instituts indiquent un pourcentage de personnes « d’accord » avec le rétablissement de la peine de mort, ils font la somme des « plutôt pour » et « tout à fait pour », deux modalités différentes. Une partie des sondés exprime une réaction à chaud par rapport aux faits divers violents du moment, qui ne reflète pas nécessairement leurs valeurs fondamentales. Rien n’indique qu’ils agiraient de la même manière en votant à un référendum sur le sujet.
La réponse à un sondage est sans conséquence. La personne interrogée répond rapidement à de très nombreuses questions qui se suivent, sans prendre le temps d’une réflexion qui s’impose sur un sujet aussi important que la peine de mort. La croyance des médias et des professionnels de la politique dans la valeur des sondages – qui ne font que refléter l’air du temps – est un problème d’importance.
https://www.observationsociete.fr/modes ... e-de-mort/
À la question, « Faut-il rétablir la peine de mort », 61 % des Français répondent qu’ils ne sont pas d’accord, selon les données pour l’année 2023, rassemblées par les chercheurs Vincent Tiberj, James Stimson et Cyrille Thiébaut à partir d’enquêtes d’opinion réalisées par entretien en face à face (hors Internet). Cette proportion est légèrement en baisse depuis le début des années 2000. Elle avait fortement progressé dans les années 1990. En 1988, seuls 36 % de la population n’étaient pas d’accord avec le rétablissement de la peine capitale.
Les opinions sont beaucoup plus partagées quand on sonde les personnes sur Internet. Dans ce cas, depuis dix ans, une proportion à peu près équivalente de Français se disent pour ou contre le rétablissement de la peine de mort (selon le baromètre annuel du Cevipof). L’évolution est de l’ordre des marges d’erreur des sondages. Ces données vont à l’encontre de la thèse répandue d’un durcissement des valeurs dans ce domaine.
Il faut noter un point d’importance, commun à de nombreux autres sondages (comme sur l’immigration). Quand les instituts indiquent un pourcentage de personnes « d’accord » avec le rétablissement de la peine de mort, ils font la somme des « plutôt pour » et « tout à fait pour », deux modalités différentes. Une partie des sondés exprime une réaction à chaud par rapport aux faits divers violents du moment, qui ne reflète pas nécessairement leurs valeurs fondamentales. Rien n’indique qu’ils agiraient de la même manière en votant à un référendum sur le sujet.
La réponse à un sondage est sans conséquence. La personne interrogée répond rapidement à de très nombreuses questions qui se suivent, sans prendre le temps d’une réflexion qui s’impose sur un sujet aussi important que la peine de mort. La croyance des médias et des professionnels de la politique dans la valeur des sondages – qui ne font que refléter l’air du temps – est un problème d’importance.
https://www.observationsociete.fr/modes ... e-de-mort/
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
Donc vous validez le permis de tuer en garantissant que la même chose ne sera pas appliquéePatchouli38 a écrit : ↑15 octobre 2025 14:17Vrai, mais sa mort ne ramènera pas Lola à la vie pour autant.
En Algérie ,la peine de mort existe toujours comme sentence même si elle peut être commuée en prison à vie
Elle n'est pas supprimée ; elle reste toujours problème d'être appliquée au coupable voir rétablie dans le futur pour le coupable
https://www.peinedemort.org/zonegeo/DZA/Algerie
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
arrêtez de raconter n'importe quoi, elle n'a pas dit cela.vivarais a écrit : ↑16 octobre 2025 10:10Donc vous validez le permis de tuer en garantissant que la même chose ne sera pas appliquéePatchouli38 a écrit : ↑15 octobre 2025 14:17
Vrai, mais sa mort ne ramènera pas Lola à la vie pour autant.
En Algérie ,la peine de mort existe toujours comme sentence même si elle peut être commuée en prison à vie
Elle n'est pas supprimée ; elle reste toujours problème d'être appliquée au coupable voir rétablie dans le futur pour le coupable
https://www.peinedemort.org/zonegeo/DZA/Algerie
ce type de provocation mensongère ne vous honore pas.
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
Je ne valide rien du tout. Je dis que cela n'honorerait pas la France de se rabaisser au même niveau que les meurtriers.vivarais a écrit : ↑16 octobre 2025 10:10Donc vous validez le permis de tuer en garantissant que la même chose ne sera pas appliquéePatchouli38 a écrit : ↑15 octobre 2025 14:17
Vrai, mais sa mort ne ramènera pas Lola à la vie pour autant.
En Algérie ,la peine de mort existe toujours comme sentence même si elle peut être commuée en prison à vie
Elle n'est pas supprimée ; elle reste toujours problème d'être appliquée au coupable voir rétablie dans le futur pour le coupable
https://www.peinedemort.org/zonegeo/DZA/Algerie
Ce n'est pas parce que d'autres pays autorisent la peine de mort que l'on doit faire pareil. Roger Badinter a permis à la France de faire un grand pas vers plus d'Humanité.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
Procès du meurtre de Lola : dans le XIXe arrondissement de Paris, «ça me fait trop mal au cœur»
Avant que Dahbia B. ne comparaisse au palais de justice à partir de ce vendredi, «Libération» est allé recueillir la parole d’habitants, d’enseignants et de commerçants du quartier, toujours très affectés par le drame survenu fin 2022.
Publié le 16/10/2025 à 21h09, mis à jour le 17/10/2025 à 6h25
A une habituée toussoteuse, le patron du bistrot le Rallye dans le XIXe arrondissement de Paris conseille un «bain bouillant» ou «un verre de whisky pour transpirer puis une sieste». Lui est bien portant, il a quatre stylos noirs dans la poche de sa chemise blanche aux manches remontées jusqu’au coude. Il parle fort comme un vieux garçon de café qui en fait un peu trop. Il a un secret : le meilleur sirop pour la toux, «uniquement sur ordonnance». Il note ça sur une serviette en papier : Tussidane. L’habituée tousse encore, alors qu’elle a arrêté de fumer «après trente ans de clope». Dans une longue parka molletonnée, elle fait la leçon à un fumeur en terrasse.
Quand on évoque l’affaire Lola, le patron marque une pause : «Ah ! Je l’ai bien connue Lola… Ses parents aussi !» La gamine avait un petit chien, le vieux garçon de café aussi. Ils avaient prévu de les promener ensemble ce samedi-là. Mais, la veille, le 14 octobre 2022, Lola Daviet, 12 ans, était retrouvée morte dans une malle. La voix du patron change, il ne veut plus en parler. Ça dure un quart de seconde mais quelque chose s’est brisé dans son regard. Son sourire est suspendu et, un court instant, il est ailleurs. «Je suis désolé, ça me fait trop mal au cœur.»
«Génération Lola»
Tous les jours, Lola passait là, matin et soir. Le bar-tabac le Rallye se trouve au coin des rues Manin et d’Hautpoul, dans le XIXe arrondissement de Paris. Soit pile entre le collège Georges-Brassens, où était scolarisée l’adolescente, et son immeuble d’alors. Là, à côté d’une station essence, un portrait de Lola fait en une sorte de Lego est fixé sur la façade. Il y a presque trois ans, une marche blanche avait eu lieu ici même. Elle avait été silencieuse, rythmée par la répétition de la chanson préférée de celle dont le prénom était alors connu de tous, la Goffa Lolita : «C’était Loli, c’était Lola !» Devant la mairie, Delphine Daviet, sa mère, s’était demandé «comment vivre au présent», «après le tsunami psychologique» qui avait frappé sa famille. A l’époque, rue Manin, il pleuvait. Aujourd’hui, fin septembre, il fait grand soleil. L’artère est en travaux, des marteaux-piqueurs rivalisent avec les moteurs des scooters.
L’homme sans domicile fixe qui avait retrouvé la malle dans laquelle le corps de Lola avait été plié et avait prévenu la police est toujours là. Un poil à l’écart, Sophie descend l’escalier de sa crèche. De l’autre côté de la vitre, ses collègues n’ont pas osé nous ouvrir. La quadragénaire sort en chaussettes, à l’affût : c’est l’heure où les parents viennent chercher les enfants. Ici même, après la mort de Lola, avant l’arrestation de Dahbia B., c’était la panique. «Nous avions peur que ce soit quelqu’un qui frappe au hasard, qui pourrait recommencer.» Depuis, elle ferme mieux les portes vitrées. Un peu plus bas, devant le collège, l’accueil de l’établissement nous refuse l’entrée. On arrête une femme, une prof. Elle sourit, on lui parle du procès d’assises qui va s’ouvrir ce vendredi au palais de justice. Son visage se transforme comme celui du patron du Rallye. Elle est émue, nous montre l’«arbre de Lola» à travers les barreaux qui entourent le collège. Il n’est pas grand, porte des fleurs orange. Devant, il y a un cours d’EPS. Quand la prof parle des élèves, elle les désigne par l’expression «génération Lola». Ils marchaient devant, lors de l’hommage il y a trois ans. Sur un banc, Ylz, 14 ans, attend dehors car il est arrivé en retard en cours. Il est 10h30. On lui fait remarquer que plus il attend, plus il sera en retard. Il hausse les épaules dans son maillot du PSG, le bleu foncé avec les fils blancs sur les manches.
Ylz – un pseudo qu’il s’est choisi – connaissait «un peu Lola». Il était en sixième en 2022, il l’avait croisée «deux jours avant» le drame, au McDo. Timide mais bavard, il se souvient de la cellule psychologique mise en place au collège. C’était bien ? «Je sais pas, pas pour moi. Peut-être pour ceux qui étaient très proches de Lola ?» Selon lui, c’était aussi une excuse pour rater des cours. A l’échelle du quartier, deux autres cellules ont été mises en place, une à la mairie, place Armand-Carrel, une autre dans un local municipal. «Elles n’ont pas été très fréquentées, concède François Dagnaud, le maire socialiste de l’arrondissement. Mais je pense que les habitants étaient soulagés de savoir que cela existait.» Au téléphone, l’élu se souvient de la «solidarité», notamment pour protéger les collégiens des retombées médiatiques. «Toute la communauté a fait bloc, a été très impliquée. Les élèves n’avaient pas besoin que l’on en rajoute.»
«Moment de sidération»
Comme toutes les grandes métropoles, la capitale est composée d’une multitude de petits villages. Ce petit coin du Nord-Est parisien en est un. Le domicile de Lola, l’endroit où elle a été retrouvée, son collège et le commissariat du XIXe arrondissement s’agglomèrent sur quelques dizaines de mètres. Le maire d’arrondissement connaissait le père de Lola, Johan Daviet, gardien de l’immeuble où sa fille a été tuée. Lui est mort subitement le 23 février 2024. Me Clotilde Lepetit, avocate qui met un point d’honneur à éloigner Delphine Daviet des médias, assure qu’il est «mort de chagrin». Avant cela, lui et toute la famille avaient quitté Paris. Direction le Nord, d’où sont originaires les Daviet. A la capitale sont finalement restés les personnages secondaires de ce «moment de sidération», selon les mots de François Dagnaud.
Selon nos informations, Dahbia B. avait pris un café au Rallye le matin même. Plusieurs témoins l’ont également vue au bar-tabac vers 17 heures. Elle transportait une caisse noire d’où dépassait un drap rouge et qui dégageait une forte odeur de javel. La dernière image de Lola en vie a été enregistrée par une caméra de surveillance à 15h11. Dahbia B. est jugée devant la cour d’assises de Paris à partir de ce vendredi 17 octobre pour «meurtre d’un mineur de 15 ans» et «viol commis sur un mineur avec torture ou acte de barbarie».
https://www.liberation.fr/societe/polic ... JNHILWMBQ/
Avant que Dahbia B. ne comparaisse au palais de justice à partir de ce vendredi, «Libération» est allé recueillir la parole d’habitants, d’enseignants et de commerçants du quartier, toujours très affectés par le drame survenu fin 2022.
Publié le 16/10/2025 à 21h09, mis à jour le 17/10/2025 à 6h25
A une habituée toussoteuse, le patron du bistrot le Rallye dans le XIXe arrondissement de Paris conseille un «bain bouillant» ou «un verre de whisky pour transpirer puis une sieste». Lui est bien portant, il a quatre stylos noirs dans la poche de sa chemise blanche aux manches remontées jusqu’au coude. Il parle fort comme un vieux garçon de café qui en fait un peu trop. Il a un secret : le meilleur sirop pour la toux, «uniquement sur ordonnance». Il note ça sur une serviette en papier : Tussidane. L’habituée tousse encore, alors qu’elle a arrêté de fumer «après trente ans de clope». Dans une longue parka molletonnée, elle fait la leçon à un fumeur en terrasse.
Quand on évoque l’affaire Lola, le patron marque une pause : «Ah ! Je l’ai bien connue Lola… Ses parents aussi !» La gamine avait un petit chien, le vieux garçon de café aussi. Ils avaient prévu de les promener ensemble ce samedi-là. Mais, la veille, le 14 octobre 2022, Lola Daviet, 12 ans, était retrouvée morte dans une malle. La voix du patron change, il ne veut plus en parler. Ça dure un quart de seconde mais quelque chose s’est brisé dans son regard. Son sourire est suspendu et, un court instant, il est ailleurs. «Je suis désolé, ça me fait trop mal au cœur.»
«Génération Lola»
Tous les jours, Lola passait là, matin et soir. Le bar-tabac le Rallye se trouve au coin des rues Manin et d’Hautpoul, dans le XIXe arrondissement de Paris. Soit pile entre le collège Georges-Brassens, où était scolarisée l’adolescente, et son immeuble d’alors. Là, à côté d’une station essence, un portrait de Lola fait en une sorte de Lego est fixé sur la façade. Il y a presque trois ans, une marche blanche avait eu lieu ici même. Elle avait été silencieuse, rythmée par la répétition de la chanson préférée de celle dont le prénom était alors connu de tous, la Goffa Lolita : «C’était Loli, c’était Lola !» Devant la mairie, Delphine Daviet, sa mère, s’était demandé «comment vivre au présent», «après le tsunami psychologique» qui avait frappé sa famille. A l’époque, rue Manin, il pleuvait. Aujourd’hui, fin septembre, il fait grand soleil. L’artère est en travaux, des marteaux-piqueurs rivalisent avec les moteurs des scooters.
L’homme sans domicile fixe qui avait retrouvé la malle dans laquelle le corps de Lola avait été plié et avait prévenu la police est toujours là. Un poil à l’écart, Sophie descend l’escalier de sa crèche. De l’autre côté de la vitre, ses collègues n’ont pas osé nous ouvrir. La quadragénaire sort en chaussettes, à l’affût : c’est l’heure où les parents viennent chercher les enfants. Ici même, après la mort de Lola, avant l’arrestation de Dahbia B., c’était la panique. «Nous avions peur que ce soit quelqu’un qui frappe au hasard, qui pourrait recommencer.» Depuis, elle ferme mieux les portes vitrées. Un peu plus bas, devant le collège, l’accueil de l’établissement nous refuse l’entrée. On arrête une femme, une prof. Elle sourit, on lui parle du procès d’assises qui va s’ouvrir ce vendredi au palais de justice. Son visage se transforme comme celui du patron du Rallye. Elle est émue, nous montre l’«arbre de Lola» à travers les barreaux qui entourent le collège. Il n’est pas grand, porte des fleurs orange. Devant, il y a un cours d’EPS. Quand la prof parle des élèves, elle les désigne par l’expression «génération Lola». Ils marchaient devant, lors de l’hommage il y a trois ans. Sur un banc, Ylz, 14 ans, attend dehors car il est arrivé en retard en cours. Il est 10h30. On lui fait remarquer que plus il attend, plus il sera en retard. Il hausse les épaules dans son maillot du PSG, le bleu foncé avec les fils blancs sur les manches.
Ylz – un pseudo qu’il s’est choisi – connaissait «un peu Lola». Il était en sixième en 2022, il l’avait croisée «deux jours avant» le drame, au McDo. Timide mais bavard, il se souvient de la cellule psychologique mise en place au collège. C’était bien ? «Je sais pas, pas pour moi. Peut-être pour ceux qui étaient très proches de Lola ?» Selon lui, c’était aussi une excuse pour rater des cours. A l’échelle du quartier, deux autres cellules ont été mises en place, une à la mairie, place Armand-Carrel, une autre dans un local municipal. «Elles n’ont pas été très fréquentées, concède François Dagnaud, le maire socialiste de l’arrondissement. Mais je pense que les habitants étaient soulagés de savoir que cela existait.» Au téléphone, l’élu se souvient de la «solidarité», notamment pour protéger les collégiens des retombées médiatiques. «Toute la communauté a fait bloc, a été très impliquée. Les élèves n’avaient pas besoin que l’on en rajoute.»
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
elle encours perpette.
c'est bien le minimum selon moi.
c'est bien le minimum selon moi.
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
Je suis contre ....j'ai applaudi Badinter ...
Mais si j'étais le père de cette gamine j'aurai essayé de faire la justice MOI MÊME..
je serai devenu POUR la peine de MORT ..
Donc en réalité je comprend que l'on soit pour et contre ...
Le tueur de Paty tué par la police ..C'EST justifié ..
Tous les crimes commis au nom d'un dieu ou d'une idole méritent La MORT ..
Bien sur; la barbarie de la guillotine a poussé les gens contre la peine de mort ..
Je sais plus qui a raison ..
Mais si j'étais le père de cette gamine j'aurai essayé de faire la justice MOI MÊME..
je serai devenu POUR la peine de MORT ..
Donc en réalité je comprend que l'on soit pour et contre ...
Le tueur de Paty tué par la police ..C'EST justifié ..
Tous les crimes commis au nom d'un dieu ou d'une idole méritent La MORT ..
Bien sur; la barbarie de la guillotine a poussé les gens contre la peine de mort ..
Je sais plus qui a raison ..
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
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Re: Procès du meurtre de Lola : le moment ou jamais de remercier Robert Badinter
«Merci à la justice» : au procès du meurtre de Lola, Dahbia Benkired condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible
Ce vendredi 24 octobre, à l’issue d’une semaine d’audience éprouvante, l’accusée de 27 ans a été reconnue coupable du viol, de torture et du meurtre de Lola Daviet il y a trois ans.
Dahbia Benkired, 27 ans, a été condamnée ce vendredi 24 octobre à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la cour d’assises de Paris pour le viol, la torture et le meurtre de Lola Daviet, 12 ans. La justice a estimé que la nature des faits et le risque de récidive méritaient donc la peine maximale, comme l’avait requis un peu plus tôt l’avocat général.
Le magistrat avait réclamé cette peine «certainement pas par haine, par méchanceté ou par une pression extérieure qui n’a pas lieu d’être, mais en responsabilité pour protéger la société d’une femme dont je suis intimement convaincu de son extrême dangerosité».
A l’annonce du verdict, Dahbia Benkired n’a esquissé aucune réaction et s’est immédiatement tournée vers son avocat. Delphine Daviet, elle, est tombée en larmes dans les bras de son fils, Thibault. «On a restauré la mémoire de ma sœur et de sa fille, on a restauré la vérité, a-t-il déclaré devant la presse. Et surtout merci à la justice.» «Même si ça ne nous rendra pas notre Lola», a complété la mère de la victime, en larmes. Leurs avocates, Me Clotilde Lepetit et Me Karine Bourdié, ont salué la justice, la qualifiant de «belle».
«Préjudice psychologique indicible»
Aux six questions posées - sur les viols, les actes de torture et de barbarie, sur le meurtre et sur la minorité de Lola -, la cour a répondu «oui». Elle a retenu «l’extrême gravité et la cruauté des faits criminels», que la cour d’assises a qualifié de «véritable supplice que [Dahbia Benkired a] pu infliger à Lola Daviet», a expliqué le président. Pour fixer cette peine, la cour a «pris en compte le préjudice psychologique indicible causé à la famille par la perte d’une enfant, dans des circonstances aussi violentes et innommables».
A la sortie de l’audience, l’avocat de Dahbia Benkired, Me Alexandre Valois, a évoqué une «décision sans surprise» et des «motivations claires» face à la «gravité tout à fait exceptionnelle des faits». Le conseil s’est dit satisfait que «l’audience judiciaire a pu se passer sereinement» et a rendu hommage à «la dignité de la famille de Lola». Me Valois, dont la cliente n’a pas encore décidé si elle ferait appel (elle a dix jours pour le faire), espère que cette condamnation puisse «faire comprendre à certaines personnes que les procès expéditifs n’apportent rien».
Aucune réponse tangible aux questions
Qu’en tirer ? De Dahbia Benkired, pas grand-chose. Volontairement ou non, elle ne fut pendant ces six jours d’audience que la caricature du peu que l’on sait d’elle. Froide, perdant par moments ses nerfs, se contredisant souvent, Benkired n’a apporté quasiment aucune réponse tangible aux questions qui lui ont été posées. Le président de la cour d’assises aura pourtant tout tenté, incarnant par la voix et l’attitude une forme de paternalisme bienveillant parce que, tout le monde l’a compris, l’autrice de ces crimes ignobles n’est pas vraiment adulte. Sa voix, ses postures ont été celles d’une adolescente, spontanée et souvent décalée. Quand elle sourit en disant à son ex-petit ami qu’elle l’aime toujours. Quand elle répond «de rien» quand on lui dit «merci» pour qu’elle se rasseye.
La mémoire de Dahbia Benkired sera restée «un coffre-fort», soulignera Me Karine Bourdié, avocate des Daviet, et le «pourquoi» de la famille sera resté sans réponse. Alors, on se contentera du «comment». Durant six journées éprouvantes, le public et les parties prenantes de la salle Victor-Hugo auront tout vécu, tout entendu. Pour reprendre une expression de la plaidoirie côté parties civiles, ils sont devenus des «éponges». De la violence, de la froideur et de la tristesse.
Tentatives de récupération
La justice c’est la raison, mais les débats furent souvent habillés d’émotions. Quand Benkired s’est excusée sans convaincre. Quand les Daviet lui ont demandé «la vérité» sans l’obtenir. Quand l’enquêteur qui a arraché ses aveux a partagé la stupeur que lui inspirait cette suspecte glaciale. Quand les images du corps de Lola sont apparues sur les écrans dans un silence quasi absolu. Quand les légistes ont longuement détaillé l’horreur des sévices. Quand l’accusée, regard tour à tour colérique ou perdu, disait ne pas comprendre les questions qui lui étaient posées. Quand des témoins semblaient plus préoccupés de ne pas être associés à l’affaire qu’au sort de Lola. Quand les douze minutes de la reconstitution du meurtre ont été diffusées. Quand Delphine, la mère, a partagé sa détresse et puis le vide du 14 octobre 2022, et la mort de son mari, retombé dans ses addictions, un an et demi plus tard. Quand une tante a décrit comment le drame a éloigné les membres de cette famille qui, pourtant, s’est affichée unie et a longuement parlé de Lola, mercredi. Ce n’était pas le procès de la victime alors on a surtout évoqué son bourreau. Son histoire pour tenter de comprendre ses raisons. C’est pénible mais c’est surtout nécessaire.
Tout comme remettre Lola Daviet au centre. Pour la réhumaniser, ne plus la voir comme le support «de violences extrêmes» de celle qui «prend», qui «casse», qui «jette», pour reprendre l’analyse des experts psychiatres, eux-mêmes marqués par leur rencontre avec l’accusée. Par contraste, la figure de Lola en a d’autant plus gagné en innocence, tandis que les tentatives de récupération de la peine des Daviet toquaient aux portes du tribunal. La famille a préféré parler d’amour et à ce titre, elle aura marqué ce procès. Les autres seront oubliés.
Mise à jour à 18h52 avec les explications du jugement et les réactions des différentes parties.
https://www.liberation.fr/societe/polic ... 4ELWUEPPI/
Ce vendredi 24 octobre, à l’issue d’une semaine d’audience éprouvante, l’accusée de 27 ans a été reconnue coupable du viol, de torture et du meurtre de Lola Daviet il y a trois ans.
Dahbia Benkired, 27 ans, a été condamnée ce vendredi 24 octobre à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la cour d’assises de Paris pour le viol, la torture et le meurtre de Lola Daviet, 12 ans. La justice a estimé que la nature des faits et le risque de récidive méritaient donc la peine maximale, comme l’avait requis un peu plus tôt l’avocat général.
Le magistrat avait réclamé cette peine «certainement pas par haine, par méchanceté ou par une pression extérieure qui n’a pas lieu d’être, mais en responsabilité pour protéger la société d’une femme dont je suis intimement convaincu de son extrême dangerosité».
A l’annonce du verdict, Dahbia Benkired n’a esquissé aucune réaction et s’est immédiatement tournée vers son avocat. Delphine Daviet, elle, est tombée en larmes dans les bras de son fils, Thibault. «On a restauré la mémoire de ma sœur et de sa fille, on a restauré la vérité, a-t-il déclaré devant la presse. Et surtout merci à la justice.» «Même si ça ne nous rendra pas notre Lola», a complété la mère de la victime, en larmes. Leurs avocates, Me Clotilde Lepetit et Me Karine Bourdié, ont salué la justice, la qualifiant de «belle».
«Préjudice psychologique indicible»
Aux six questions posées - sur les viols, les actes de torture et de barbarie, sur le meurtre et sur la minorité de Lola -, la cour a répondu «oui». Elle a retenu «l’extrême gravité et la cruauté des faits criminels», que la cour d’assises a qualifié de «véritable supplice que [Dahbia Benkired a] pu infliger à Lola Daviet», a expliqué le président. Pour fixer cette peine, la cour a «pris en compte le préjudice psychologique indicible causé à la famille par la perte d’une enfant, dans des circonstances aussi violentes et innommables».
A la sortie de l’audience, l’avocat de Dahbia Benkired, Me Alexandre Valois, a évoqué une «décision sans surprise» et des «motivations claires» face à la «gravité tout à fait exceptionnelle des faits». Le conseil s’est dit satisfait que «l’audience judiciaire a pu se passer sereinement» et a rendu hommage à «la dignité de la famille de Lola». Me Valois, dont la cliente n’a pas encore décidé si elle ferait appel (elle a dix jours pour le faire), espère que cette condamnation puisse «faire comprendre à certaines personnes que les procès expéditifs n’apportent rien».
Aucune réponse tangible aux questions
Qu’en tirer ? De Dahbia Benkired, pas grand-chose. Volontairement ou non, elle ne fut pendant ces six jours d’audience que la caricature du peu que l’on sait d’elle. Froide, perdant par moments ses nerfs, se contredisant souvent, Benkired n’a apporté quasiment aucune réponse tangible aux questions qui lui ont été posées. Le président de la cour d’assises aura pourtant tout tenté, incarnant par la voix et l’attitude une forme de paternalisme bienveillant parce que, tout le monde l’a compris, l’autrice de ces crimes ignobles n’est pas vraiment adulte. Sa voix, ses postures ont été celles d’une adolescente, spontanée et souvent décalée. Quand elle sourit en disant à son ex-petit ami qu’elle l’aime toujours. Quand elle répond «de rien» quand on lui dit «merci» pour qu’elle se rasseye.
La mémoire de Dahbia Benkired sera restée «un coffre-fort», soulignera Me Karine Bourdié, avocate des Daviet, et le «pourquoi» de la famille sera resté sans réponse. Alors, on se contentera du «comment». Durant six journées éprouvantes, le public et les parties prenantes de la salle Victor-Hugo auront tout vécu, tout entendu. Pour reprendre une expression de la plaidoirie côté parties civiles, ils sont devenus des «éponges». De la violence, de la froideur et de la tristesse.
Tentatives de récupération
La justice c’est la raison, mais les débats furent souvent habillés d’émotions. Quand Benkired s’est excusée sans convaincre. Quand les Daviet lui ont demandé «la vérité» sans l’obtenir. Quand l’enquêteur qui a arraché ses aveux a partagé la stupeur que lui inspirait cette suspecte glaciale. Quand les images du corps de Lola sont apparues sur les écrans dans un silence quasi absolu. Quand les légistes ont longuement détaillé l’horreur des sévices. Quand l’accusée, regard tour à tour colérique ou perdu, disait ne pas comprendre les questions qui lui étaient posées. Quand des témoins semblaient plus préoccupés de ne pas être associés à l’affaire qu’au sort de Lola. Quand les douze minutes de la reconstitution du meurtre ont été diffusées. Quand Delphine, la mère, a partagé sa détresse et puis le vide du 14 octobre 2022, et la mort de son mari, retombé dans ses addictions, un an et demi plus tard. Quand une tante a décrit comment le drame a éloigné les membres de cette famille qui, pourtant, s’est affichée unie et a longuement parlé de Lola, mercredi. Ce n’était pas le procès de la victime alors on a surtout évoqué son bourreau. Son histoire pour tenter de comprendre ses raisons. C’est pénible mais c’est surtout nécessaire.
Tout comme remettre Lola Daviet au centre. Pour la réhumaniser, ne plus la voir comme le support «de violences extrêmes» de celle qui «prend», qui «casse», qui «jette», pour reprendre l’analyse des experts psychiatres, eux-mêmes marqués par leur rencontre avec l’accusée. Par contraste, la figure de Lola en a d’autant plus gagné en innocence, tandis que les tentatives de récupération de la peine des Daviet toquaient aux portes du tribunal. La famille a préféré parler d’amour et à ce titre, elle aura marqué ce procès. Les autres seront oubliés.
Mise à jour à 18h52 avec les explications du jugement et les réactions des différentes parties.
https://www.liberation.fr/societe/polic ... 4ELWUEPPI/