https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.htmlLes services de renseignement des Pays-Bas restreignent leur coopération avec ceux des Etats-Unis, jugés trop « politisés »
Craignant des fuites et une utilisation partisane des données partagées, les services néerlandais prennent leurs distances avec la CIA et la NSA. Ils entendent, à l’inverse, renforcer leur coopération avec les services européens, français notamment, compte tenu de l’accroissement de la menace russe sur fond de guerre en Ukraine.
Les services civil et militaire de renseignement des Pays-Bas, AIVD et MIVD, vont réduire leurs échanges d’informations avec les Etats-Unis en raison du risque de « politisation » des services américains. Evoquée dès juillet, la décision a été confirmée, le 18 octobre, par les directeurs des deux services, Erik Akerboom (AIVD) et Peter Reesink (MIVD).
Dans un entretien conjoint au quotidien De Volkskrant, ces hauts responsables disaient redouter l’utilisation à des fins politiques de renseignements qu’ils transmettent à leurs homologues de la Central Intelligence Agency (CIA) et de la National Security Agency (NSA), une agence du département de la défense chargée notamment des écoutes et du cyberespionnage. « Nous ne jugeons pas la politique, nous prenons en compte nos expériences avec ces services », a expliqué M. Akerboom.
https://nos.nl/artikel/2586859-aivd-en- ... irecteurenLes services de renseignement néerlandais partagent moins d'informations avec les États-Unis. Parallèlement, les renseignements sont plus souvent collectés et échangés avec un groupe de pays européens. C'est ce qu'ont déclaré Erik Akerboom, directeur de l'AIVD, et Peter Reesink, directeur du MIVD, dans une interview accordée au quotidien De Volkskrant.
Cette réticence à coopérer avec les États-Unis est liée à la politique autocratique du président Trump. De hauts fonctionnaires sont licenciés pour manque de loyauté et des poursuites judiciaires sont engagées pour faire pression sur des journalistes, des juges et des universités.
« Nous ne jugeons pas ce que nous voyons sur le plan politique, mais nous nous basons sur notre expérience avec les services. Et nous sommes très attentifs à la politisation de nos renseignements et aux violations des droits de l'homme », déclare M. Akerboom. Il ne donne pas d'exemples concrets, mais M. Reesink affirme que « parfois, certaines choses » ne sont plus partagées.
Ai ! S'ils se basent sur leurs expériences avec ces services américains, ça veut dire que ceux-ci déconnent grave pour ne plus avoir la confiance d'un service de renseignement d'un état censé être "ami".
On sait que, dès son arrivée au pouvoir pour son deuxième mandat, Trump a voulu démanteler les services secrets de son pays, parce qu'il les juge trop adverses à son encontre. Peut-être il a raison à son égard, mais de là à affaiblir les services qui sont censés assurer la sécurité des USA, on est bien dans un dérive difficilement à expliquer à des gens raisonnables...
Que vont faire les services de renseignements des autres pays européens ?


