Ce pauvre enseignant est mis en pâture grâce à l'extrême-droite raciste de E. Zemmour, par le biais de son réseau Parents Vigilants.
Mais personne ne cherche à connaître les raisons qui ont poussé ce professeur à choisir ce livre. Que cherche t-il à apprendre à ses élèves ? Quel est le but pédagogique ?
"Vendée : Un professeur impose à ses élèves la lecture du livre de Assa Traoré
« Emma : Que ferais-tu si ton professeur t’obligeait à étudier un livre qui bouscule toute l’idée que tu te fais de l’école et de la République ? »
Dans un petit collège tranquille de Vendée, niché entre champs et lotissements modernes, personne ne s’attendait à ce qu’un simple choix de lecture en classe fasse trembler l’Éducation nationale tout entière. Et pourtant, c’est bien ce qui est arrivé.
Tout est parti d’un cours de français apparemment banal. À la rentrée, un enseignant passionné de littérature contemporaine aurait choisi de faire étudier à ses élèves un ouvrage coécrit par Assa Traoré, figure emblématique du militantisme antiraciste en France. Une décision pédagogique justifiée selon lui par « l’importance du débat citoyen et de la compréhension des luttes sociales ».
Mais cette initiative n’a pas eu l’effet escompté. Très vite, des parents d’élèves s’en sont émus, estimant qu’il s’agissait d’un « choix idéologique » et non d’un texte littéraire neutre.
Les premières réactions n’ont pas tardé. Des messages se sont échangés sur les groupes WhatsApp de parents, certains évoquant un « endocrinement politique » déguisé en leçon de français. L’un d’eux raconte, furieux :Étagères
« Mon fils m’a dit qu’il devait lire un texte d’Assa Traoré et faire une dissertation sur la justice raciale… Je ne comprends pas ce que ça vient faire dans un cours de français. »
Rapidement, l’association Parents Vigilants a été alertée. Elle a dénoncé une dérive inquiétante :
« Nous ne remettons pas en cause la liberté pédagogique, mais il est de notre devoir de rappeler que l’école n’est pas un lieu d’endoctrinement politique. »
Le ton est donné. La polémique prend de l’ampleur, notamment après un reportage diffusé sur CNEWS (relayé sur Dailymotion), qui montre plusieurs familles outrées, affirmant que leurs enfants avaient été contraints d’étudier un texte jugé « partisan et militant ».
Le professeur se défend : « L’école doit aussi enseigner la société d’aujourd’hui »
Face à la tempête médiatique, l’enseignant concerné a tenu à répondre. Dans un communiqué transmis à la direction du collège, il explique son choix :
« L’objectif n’était pas de faire de la politique, mais d’ouvrir un débat citoyen autour de l’égalité et de la justice. »Madeleines françaises
Selon ses proches collègues, le professeur en question aurait une réputation d’enseignant engagé, toujours soucieux de pousser ses élèves à réfléchir au monde qui les entoure.
Mais dans une région historiquement conservatrice comme la Vendée, où l’on défend encore avec ferveur les valeurs républicaines classiques, ce choix de lecture a été perçu comme une provocation.

La direction du collège et l’Éducation nationale tentent de calmer le jeu
Alertée par l’ampleur du scandale, la direction du collège a dû réagir. Dans un communiqué interne, elle rappelle que chaque enseignant dispose d’une liberté pédagogique, mais dans le respect de la neutralité de l’école publique.
Le rectorat, de son côté, a ouvert une enquête administrative pour « vérifier le cadre d’enseignement du livre choisi ». Une manière de temporiser, sans désavouer totalement l’enseignant.Fournitures scolaires
Cependant, cette affaire pose une question de fond : Jusqu’où va la liberté pédagogique d’un professeur ? Et à partir de quand une œuvre devient-elle un instrument politique plutôt qu’un support éducatif ?
Dans la cour du collège : entre gêne et incompréhension
Pour les élèves, l’affaire prend une tournure surréaliste. Certains se disent « perdus », d’autres avouent « ne pas comprendre pourquoi un livre provoque autant de disputes entre adultes ».
Une collégienne témoigne timidement :
« On nous a juste demandé de lire quelques pages… Mais maintenant tout le monde en parle comme si c’était grave. »
L’école, censée être un lieu d’apprentissage et de transmission, devient alors le théâtre d’une bataille idéologique où chacun y voit le reflet de son propre camp.Achetez des best-sellers
Littérature, politique et éducation : un débat plus large
Cette affaire dépasse le simple cadre d’un collège vendéen. Elle soulève une problématique nationale : Quelle place accorder à la littérature engagée à l’école ?
Depuis plusieurs années, de nombreux enseignants introduisent dans leurs programmes des textes contemporains portant sur le racisme, le féminisme ou les questions sociales. Mais ces initiatives se heurtent souvent à la méfiance de certains parents, qui craignent une politisation croissante des cours.
Entre liberté d’enseignement et neutralité éducative, la frontière devient floue. Et chaque nouvelle affaire relance le débat.

Les réseaux sociaux attisent la polémique
Comme souvent, les réseaux sociaux se sont emparés du sujet. Sur X (ex-Twitter) et Facebook, les débats se sont transformés en affrontements verbaux. Certains saluent l’enseignant pour « avoir osé briser le silence », d’autres réclament sa suspension immédiate.Étagères
Les hashtags #Vendée et #AssaTraoré se hissent dans les tendances du jour. Les internautes se divisent :
« Enfin un prof qui ouvre les yeux de nos jeunes ! »
« Non à la propagande dans nos écoles ! »
Une polarisation classique, mais révélatrice d’un climat de tension éducative grandissant.

Au-delà du cas vendéen : le rôle du professeur dans la formation citoyenne
Au fond, ce débat interroge sur la mission même de l’école. Doit-elle se limiter à transmettre un savoir neutre, ou encourager les élèves à questionner la société ?
Dans un contexte où les jeunes se nourrissent d’images rapides, de vidéos courtes et de slogans politiques sur TikTok, certains enseignants estiment nécessaire de ramener la pensée critique dans la classe.Fournitures scolaires
Mais à quel prix ?"
https://myjournal.fr/vendee-college-lec ... sa-traore/
CNews s'est saisi du sujet comme par hasard afin de la monter en épingle. Il ne montre que des parents outrés de ce choix mais se garde bien d'interviewer des parents et des élèves pour qui, ce choix n'a rien d'idéologique. Une manière d'orienter le débat vers le rejet que celui de l'acceptation.
L'étude de ce livre permettait de porter un regard détaché sur la société qui nous entoure, et sur l'une des facettes (parmi tant d'autres) sur la lutte pour une justice sociale. C'est l'étude d'un livre pour expliquer la manière ou peut-être une vue une forme de justice, sous les yeux d'une militante.
"Mein Kampf" est bien étudié à l'école pour expliquer le déroulement du nazisme sans que cela ne soit pas porté à polémique. Le livre d'Assa Traori, démontre une forme de demande de justice sous les yeux d'une militante. Il vaut mieux qu'un professeur explique à ses élèves le cheminement d'un fait divers, que de voir nos chères têtes blondes se renseigner sur Tip Tok ou fourmillent les propagandes et les mensonges.
Le réseau "Parents Vigilants" d'Eric Zemmour n'est qu'une manière d'asseoir une idéologie d'extrême-droite au sein de l'Education Nationale, et d'y influer sur les programmes donnés, à fait de les formater à une vision idéologique proche de celle de D. Trump.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells