Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

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Corvo
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Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par Corvo »

Le vote s'annonce plus serré que prévu alors qu'une partie de la gauche envisage de se prononcer contre cette suspension, qu'elle juge insuffisante.

La réforme des retraites d'Elisabeth Borne va-t-elle être suspendue par l'Assemblée nationale ? Les députés doivent examiner, mercredi 12 novembre, l'article 45 bis du projet de loi de finances de la Sécurité sociale(Nouvelle fenêtre) (PLFSS). C'est l'un des moments les plus politiques de ce budget, puisque cette suspension conditionne une absence de censure du gouvernement Lecornu de la part du Parti socialiste.

Les groupes qui votent pour : PS, RN et Liot
Le groupe de Marine Le Pen a toujours manifesté son opposition à la réforme Borne, quitte à voter pour des projets de loi d'abrogation ou des motions de censure présentées par les oppositions de gauche. C'est dans cette logique que les députés Rassemblement national devraient approuver la suspension. Ses représentants ont voté en ce sens lors du débat en commission des affaires sociales, où cette suspension a été adoptée par 22 voix contre 12(Nouvelle fenêtre). "Tout ce que nous pourrons gratter en faveur des Français qui travaillent, qui souffrent, qui en ont plein le dos et qui ont déjà du mal à aller jusqu'à l'âge de la retraite est bon à prendre", a déclaré Thomas Ménagé, le député RN du Loiret, lors de ces débats.

A priori, le groupe socialiste doit également approuver cette suspension. Ses députés ont voté favorablement au texte lors de son passage en commission des affaires sociales, tout comme à la partie recettes afin de poursuivre les débats sur la partie dépenses du PLFSS.(Nouvelle fenêtre) Cette suspension de la réforme est une concession qu'ils ont arrachée au Premier ministre, en échange d'une non-censure. Le PS a obtenu une autre avancée de la part du gouvernement qui va déposer un amendement sur l'élargissement de la suspension de la réforme des retraites aux carrières longues. Le groupe socialiste promet néanmoins de rester vigilant pendant les débats, souhaitant exercer une pression jusqu'au bout.

Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot), électron libre du Parlement, doit également voter pour la suspension de la réforme des retraites. "Liot était l'auteur de la motion de censure contre la réforme Borne en 2023", rappelle Harold Huwart, député d'Eure-et-Loir. Une motion rejetée à neuf voix près à l'époque(Nouvelle fenêtre). Si tous les députés respectaient les consignes de vote de leurs groupes, cela ferait 214 voix en faveur de l'article 45 bis du projet de loi de finances de la Sécurité sociale.

Les groupes qui votent contre : LFI, LR et Horizons
Les députés du groupe La France insoumise voteront contre l'article 45 bis. De leur point de vue, la suspension de la réforme des retraites ne vaut pas abrogation. "En réalité, ce n'est pas une suspension, c'est un petit décalage d'un an de la réforme de la retraite à 64 ans. Ça veut dire que ce vote va, s'il a lieu, confirmer la retraite à 64 ans", explique Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine-Saint-Denis, sur franceinfo(Nouvelle fenêtre). Cette position est critiquée par les députés socialistes. "On voit que les insoumis ont une stratégie globale : ne pas permettre une victoire politique du PS", s'agace l'un d'entre eux. "Aller récupérer des miettes, ce n'est pas une victoire politique. On n'est pas là pour demander l'aumône", rétorque Aurélien Le Coq, député LFI du Nord.

Les Républicains sont fidèles à leur programme présidentiel, qui prévoyait une augmentation de l'âge légal de départ à la retraite, tout comme à leur consigne de vote favorable à la réforme d'Elisabeth Borne, même si elle n'avait pas été suivie par l'ensemble du groupe à l'époque(Nouvelle fenêtre). Des députés LR ont voté contre la suppression en commission. "On ne peut pas faire croire aux Français qu'ils ne devront pas travailler collectivement plus", défend Justine Gruet, députée du Jura. "Globalement, on devrait voter contre", promet un député LR à franceinfo, assurant qu'il sera néanmoins attentif à l'évolution du débat. "Se prononcer à l'avance sur un texte dont nul ne connaît la version finale est bien trop risqué", juge-t-il, s'estimant "échaudé par l'expérience des dernières semaines".

Chez Horizons, bien que la formation ait des ministres dans le gouvernement Lecornu, "une majorité du groupe" entend voter contre la suspension de la réforme, précise une source interne au parti d'Edouard Philippe. Ses élus ont ainsi déposé des amendements de suppression de cette suspension. En commission, ces derniers ayant été rejetés, les députés du groupe ont voté contre l'article 45 bis. "On ne peut pas bâtir un compromis sans dire la vérité. Annoncer la suspension de la réforme comme s'il s'agissait d'une issue politique, alors que les fondamentaux démographiques n'ont pas changé, crée une illusion dangereuse", avait estimé Nathalie Colin Oesterlé, députée de Moselle. Une réunion de groupe mercredi doit finaliser les dernières positions "en étant attentifs aux évolutions des uns et des autres". Si, en théorie, tous les députés des groupes cités suivaient la tendance générale de leur camp, cela porterait à 163 le nombre des votes défavorables à la suspension.

Les groupes qui hésitent ou ne se prononcent pas
Les écologistes et les communistes hésitent entre le vote contre et l'abstention. Les décisions seront prises lors de réunions de groupe dans la matinée de mercredi. "Rien n'est décidé pour le moment", assure une députée écologiste à franceinfo lundi. Comme au PS, le groupe attendait un geste sur les carrières longues. Toutefois, il ne se sent pas lié aux choix des socialistes. "Les groupes de gauche n'ont pas vocation à être la voiture-balai des tractations du PS", martelait la semaine passée une députée écologiste. Au-delà du fond du texte, l'enjeu est aussi l'union de la gauche dans la perspective de futures alliances pour les prochaines échéances électorales. Voter contre, c'est isoler le PS et voter pour, c'est se brouiller avec LFI.

Si les écologistes et les communistes décident de voter contre, les forces s'équilibrent entre le oui et le non, mettant le groupe EPR et le groupe MoDem en position d'arbitres. "Si jamais certains d'entre eux veulent manifester leur mécontentement sur le fait de revenir sur cette réforme qui leur a beaucoup coûté politiquement, ils prendraient le risque de faire capoter le truc", commente un conseiller de l'exécutif, évoquant par là "l'accord de non-censure" entre le PS et Sébastien Lecornu.

Conscient de ce danger, le MoDem affinera sa position mercredi matin lors d'une réunion de groupe. Le mouvement de François Bayrou prépare deux scénarios. Selon un membre du groupe centriste, c'est l'abstention qui est privilégiée. Mais les députés MoDem "peuvent envisager de voter pour si le rapport de force évolue et fait peser un risque sur l'adoption de la mesure et la possibilité de compromis".

C'est dans un même esprit que Gabriel Attal a appelé ses troupes, particulièrement divisées à ce sujet, à s'abstenir lors d'une visioconférence tenue lundi soir. "La position de Gabriel Attal sera très majoritairement suivie", assure un député Ensemble pour la République. "Le consensus est très large, chacun comprend l'intérêt d'avoir une position commune", ajoute un proche de l'ex-Premier ministre. Certains ont néanmoins décidé de maintenir leur vote contre, à l'image du député EPR Marc Ferracci, ami personnel d'Emmanuel Macron, qui a réitéré son opposition à la suspension, notamment auprès de L'Opinion(Nouvelle fenêtre).

"Qu'il ne s'attende pas à ce que je vote pour cette suppression des retraites", menaçait également une députée du groupe EPR, le 14 octobre, le jour où Sébastien Lecornu a promis de toucher à la réforme Borne pour obtenir la non-censure du PS(Nouvelle fenêtre). Elle expliquait alors devant les journalistes que la suspension passerait sans encombres et qu'en conséquence, elle pourrait exprimer ses convictions en toute liberté. Un mois plus tard, cette analyse semble un peu erronée. Jusqu'au bout, la réforme des retraites apparaît comme un chemin de croix pour les députés macronistes.

Enfin, l'Union des droites pour la République (UDR), formation alliée du Rassemblement national, fait savoir à franceinfo qu'il n'y a "pas de décision de groupe prise pour l'instant". Elle doit être tranchée mercredi matin. "Nous ne voterons sûrement pas la suspension de la réforme, c'est quasiment certain", ajoute un député du parti.

https://www.franceinfo.fr/economie/budg ... 07369.html
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Corvo
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par Corvo »

Mode d’emploi Avec la suspension de la réforme des retraites, qui va partir quand ?
Alors que le vote sur cet amendement emblématique est programmé ce mercredi 12 novembre à l’Assemblée, quelles générations seront concernées par la mise sur pause de la réforme Borne ?

La très attendue suspension de la réforme des retraites, réclamée par le PS et accordée par Sébastien Lecornu lors de sa déclaration de politique générale, arrive ce mercredi 12 novembre dans l’hémicycle. Retour sur les détails du texte le plus emblématique du projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS).

Quelle génération partira à quel âge ?
La marche en avant vers l’âge de départ à 64 ans est suspendue jusqu’en janvier 2028. Concrètement, cela signifie que la génération née en 1964 pourra partir à la retraite dès 62 ans et 9 mois (l’âge de départ fixé pour ceux nés en 1963) au lieu de 63 ans si la réforme Borne n’avait pas été mise sur pause. Le gouvernement a également prévu un geste de dernière minute, qui sera précisé dans un amendement, pour étendre le principe de la suspension aux personnes nées au cours du premier trimestre 1965. Celles-ci pourraient, elles aussi, partir à la retraite à 62 ans et 9 mois. L’âge légal sera ensuite décalé d’un trimestre pour les générations suivantes : ceux nés après le premier trimestre 1965 pourront ainsi partir à 63 ans (au lieu de 63 ans et trois mois), ceux nés en 1966 à 63 ans et trois mois et ainsi de suite. La génération 1969 sera la première à atteindre la cible de l’âge légal de départ à 64 ans, alors que la réforme Borne prévoyait que ce soit celle de 1968.

Qu’en est-il de la durée de cotisation ?
La loi Borne prévoyait d’accélérer la mise en œuvre de la réforme Touraine qui vise à faire passer de 42 à 43 ans la durée cotisations nécessaire pour partir à la retraite à taux plein. Aujourd’hui, la génération née en 1963 doit cotiser 42 ans et 6 mois, soit 170 trimestres. Cette durée d’assurance devait être augmentée de trois mois pour chaque génération par la réforme de 2023. Un mécanisme lui aussi gelé par Sébastien Lecornu. La génération de 1964 devra ainsi cotiser 170 trimestres, soit 42 ans et 6 mois, et non pas 171 trimestres et 42 ans et 9 mois si la réforme Borne avait été appliquée. La durée passera à 171 trimestres pour ceux nés en 1965 (au lieu de 172). Les personnes nées en 1966 seront les premières à devoir cotiser 172 trimestres, soit 43 ans pour partir à taux plein.

Quid des carrières longues ?
C’était une des demandes des socialistes. Le gouvernement a finalement fait savoir lundi 10 novembre dans la soirée, par la voix de sa porte-parole, Maud Bregeon, qu’un amendement sera déposé d’ici mercredi, et le débat à l’Assemblée, pour intégrer les personnes qui sont rentrées tôt sur le marché du travail – les carrières longues – dans la suspension de la réforme des retraites. Les «actifs» et les «super actifs» de la fonction publique (aides-soignants, sapeurs-pompiers…), qui bénéficient, eux aussi, de départs anticipés, seront également concernés. Tout comme les régimes spécifiques de Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon.

https://www.liberation.fr/economie/avec ... LMHKZC7HI/
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Fonck1
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par Fonck1 »

Un compte doté de 1000 euros dès la naissance : la proposition choc d’Attal pour financer les retraites

INFO LE PARISIEN. Le groupe EPR (Renaissance) de Gabriel Attal vient de déposer un amendement visant à instaurer une part de capitalisation pour financer les retraites.

Est-ce la solution pour sauver (partiellement) le financement du système de retraites et par-delà relancer la natalité ? En plein débat budgétaire, et au moment où les députés pourraient voter ce mercredi la suspension de la réforme des retraites, le groupe Ensemble pour la République, présidé par Gabriel Attal, lance un pavé dans la mare en proposant la création d’un fonds destiné à instaurer une retraite partiellement fondée sur la capitalisation, en complément du système actuel par répartition.

La mesure va être déposée ce lundi par la voie d’un amendement adossé au projet de loi de finances dont la partie dépenses est actuellement examinée en commission à l’Assemblée nationale. Concrètement, selon nos informations, ce fonds de capitalisation serait abondé automatiquement à hauteur de 1 000 euros par l’État pour chaque enfant naissant en France, sans condition de ressources. Et il pourrait ensuite être abondé par la famille de l’enfant (parents et grands-parents), jusqu’à ses 18 ans, en profitant d’un abattement fiscal.

Coût de cette mesure évaluée par le groupe EPR : 660 millions d’euros par an pour l’État. « Ce qui est peu de chose au regard de ce que cette mesure peut permettre de faire économiser à terme au système de retraites », plaide un cadre du groupe.

« En permettant à chaque génération d’être partie prenante du capital national, ce dispositif offre une perspective de rendement durable tout en contribuant à diversifier les sources de financement du système de retraite. Ce mécanisme vise à préparer l’avenir sans alourdir la dette publique, en substituant à une logique purement redistributive une part de capitalisation collective et souveraine, est-il ainsi expliqué dans l’amendement. Il faut que nous passions une partie de notre système de retraite vers la retraite par capitalisation obligatoire, collective et solidaire : c’est la condition numéro une du retour de notre prospérité ».
à étudier, mais pour l'instant j'y vois encore une dépense.
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par vivarais »

Corvo a écrit : 12 novembre 2025 07:07 Le vote s'annonce plus serré que prévu alors qu'une partie de la gauche envisage de se prononcer contre cette suspension, qu'elle juge insuffisante.

La réforme des retraites d'Elisabeth Borne va-t-elle être suspendue par l'Assemblée nationale ? Les députés doivent examiner, mercredi 12 novembre, l'article 45 bis du projet de loi de finances de la Sécurité sociale(Nouvelle fenêtre) (PLFSS). C'est l'un des moments les plus politiques de ce budget, puisque cette suspension conditionne une absence de censure du gouvernement Lecornu de la part du Parti socialiste.

Les groupes qui votent pour : PS, RN et Liot
Le groupe de Marine Le Pen a toujours manifesté son opposition à la réforme Borne, quitte à voter pour des projets de loi d'abrogation ou des motions de censure présentées par les oppositions de gauche. C'est dans cette logique que les députés Rassemblement national devraient approuver la suspension. Ses représentants ont voté en ce sens lors du débat en commission des affaires sociales, où cette suspension a été adoptée par 22 voix contre 12(Nouvelle fenêtre). "Tout ce que nous pourrons gratter en faveur des Français qui travaillent, qui souffrent, qui en ont plein le dos et qui ont déjà du mal à aller jusqu'à l'âge de la retraite est bon à prendre", a déclaré Thomas Ménagé, le député RN du Loiret, lors de ces débats.

A priori, le groupe socialiste doit également approuver cette suspension. Ses députés ont voté favorablement au texte lors de son passage en commission des affaires sociales, tout comme à la partie recettes afin de poursuivre les débats sur la partie dépenses du PLFSS.(Nouvelle fenêtre) Cette suspension de la réforme est une concession qu'ils ont arrachée au Premier ministre, en échange d'une non-censure. Le PS a obtenu une autre avancée de la part du gouvernement qui va déposer un amendement sur l'élargissement de la suspension de la réforme des retraites aux carrières longues. Le groupe socialiste promet néanmoins de rester vigilant pendant les débats, souhaitant exercer une pression jusqu'au bout.

Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot), électron libre du Parlement, doit également voter pour la suspension de la réforme des retraites. "Liot était l'auteur de la motion de censure contre la réforme Borne en 2023", rappelle Harold Huwart, député d'Eure-et-Loir. Une motion rejetée à neuf voix près à l'époque(Nouvelle fenêtre). Si tous les députés respectaient les consignes de vote de leurs groupes, cela ferait 214 voix en faveur de l'article 45 bis du projet de loi de finances de la Sécurité sociale.

Les groupes qui votent contre : LFI, LR et Horizons
Les députés du groupe La France insoumise voteront contre l'article 45 bis. De leur point de vue, la suspension de la réforme des retraites ne vaut pas abrogation. "En réalité, ce n'est pas une suspension, c'est un petit décalage d'un an de la réforme de la retraite à 64 ans. Ça veut dire que ce vote va, s'il a lieu, confirmer la retraite à 64 ans", explique Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine-Saint-Denis, sur franceinfo(Nouvelle fenêtre). Cette position est critiquée par les députés socialistes. "On voit que les insoumis ont une stratégie globale : ne pas permettre une victoire politique du PS", s'agace l'un d'entre eux. "Aller récupérer des miettes, ce n'est pas une victoire politique. On n'est pas là pour demander l'aumône", rétorque Aurélien Le Coq, député LFI du Nord.

Les Républicains sont fidèles à leur programme présidentiel, qui prévoyait une augmentation de l'âge légal de départ à la retraite, tout comme à leur consigne de vote favorable à la réforme d'Elisabeth Borne, même si elle n'avait pas été suivie par l'ensemble du groupe à l'époque(Nouvelle fenêtre). Des députés LR ont voté contre la suppression en commission. "On ne peut pas faire croire aux Français qu'ils ne devront pas travailler collectivement plus", défend Justine Gruet, députée du Jura. "Globalement, on devrait voter contre", promet un député LR à franceinfo, assurant qu'il sera néanmoins attentif à l'évolution du débat. "Se prononcer à l'avance sur un texte dont nul ne connaît la version finale est bien trop risqué", juge-t-il, s'estimant "échaudé par l'expérience des dernières semaines".

Chez Horizons, bien que la formation ait des ministres dans le gouvernement Lecornu, "une majorité du groupe" entend voter contre la suspension de la réforme, précise une source interne au parti d'Edouard Philippe. Ses élus ont ainsi déposé des amendements de suppression de cette suspension. En commission, ces derniers ayant été rejetés, les députés du groupe ont voté contre l'article 45 bis. "On ne peut pas bâtir un compromis sans dire la vérité. Annoncer la suspension de la réforme comme s'il s'agissait d'une issue politique, alors que les fondamentaux démographiques n'ont pas changé, crée une illusion dangereuse", avait estimé Nathalie Colin Oesterlé, députée de Moselle. Une réunion de groupe mercredi doit finaliser les dernières positions "en étant attentifs aux évolutions des uns et des autres". Si, en théorie, tous les députés des groupes cités suivaient la tendance générale de leur camp, cela porterait à 163 le nombre des votes défavorables à la suspension.

Les groupes qui hésitent ou ne se prononcent pas
Les écologistes et les communistes hésitent entre le vote contre et l'abstention. Les décisions seront prises lors de réunions de groupe dans la matinée de mercredi. "Rien n'est décidé pour le moment", assure une députée écologiste à franceinfo lundi. Comme au PS, le groupe attendait un geste sur les carrières longues. Toutefois, il ne se sent pas lié aux choix des socialistes. "Les groupes de gauche n'ont pas vocation à être la voiture-balai des tractations du PS", martelait la semaine passée une députée écologiste. Au-delà du fond du texte, l'enjeu est aussi l'union de la gauche dans la perspective de futures alliances pour les prochaines échéances électorales. Voter contre, c'est isoler le PS et voter pour, c'est se brouiller avec LFI.

Si les écologistes et les communistes décident de voter contre, les forces s'équilibrent entre le oui et le non, mettant le groupe EPR et le groupe MoDem en position d'arbitres. "Si jamais certains d'entre eux veulent manifester leur mécontentement sur le fait de revenir sur cette réforme qui leur a beaucoup coûté politiquement, ils prendraient le risque de faire capoter le truc", commente un conseiller de l'exécutif, évoquant par là "l'accord de non-censure" entre le PS et Sébastien Lecornu.

Conscient de ce danger, le MoDem affinera sa position mercredi matin lors d'une réunion de groupe. Le mouvement de François Bayrou prépare deux scénarios. Selon un membre du groupe centriste, c'est l'abstention qui est privilégiée. Mais les députés MoDem "peuvent envisager de voter pour si le rapport de force évolue et fait peser un risque sur l'adoption de la mesure et la possibilité de compromis".

C'est dans un même esprit que Gabriel Attal a appelé ses troupes, particulièrement divisées à ce sujet, à s'abstenir lors d'une visioconférence tenue lundi soir. "La position de Gabriel Attal sera très majoritairement suivie", assure un député Ensemble pour la République. "Le consensus est très large, chacun comprend l'intérêt d'avoir une position commune", ajoute un proche de l'ex-Premier ministre. Certains ont néanmoins décidé de maintenir leur vote contre, à l'image du député EPR Marc Ferracci, ami personnel d'Emmanuel Macron, qui a réitéré son opposition à la suspension, notamment auprès de L'Opinion(Nouvelle fenêtre).

"Qu'il ne s'attende pas à ce que je vote pour cette suppression des retraites", menaçait également une députée du groupe EPR, le 14 octobre, le jour où Sébastien Lecornu a promis de toucher à la réforme Borne pour obtenir la non-censure du PS(Nouvelle fenêtre). Elle expliquait alors devant les journalistes que la suspension passerait sans encombres et qu'en conséquence, elle pourrait exprimer ses convictions en toute liberté. Un mois plus tard, cette analyse semble un peu erronée. Jusqu'au bout, la réforme des retraites apparaît comme un chemin de croix pour les députés macronistes.

Enfin, l'Union des droites pour la République (UDR), formation alliée du Rassemblement national, fait savoir à franceinfo qu'il n'y a "pas de décision de groupe prise pour l'instant". Elle doit être tranchée mercredi matin. "Nous ne voterons sûrement pas la suspension de la réforme, c'est quasiment certain", ajoute un député du parti.

https://www.franceinfo.fr/economie/budg ... 07369.html
Vous feriez mieux de vérifier vos sources parce qu'en boucle car les tableaux qui passent ne disent pas exactement cela
Il y a ceux qui sont pour ou contre la suspension et dans un autre tableau ceux qui sont carrément pour ou contre la suppression
Suspendre c'est simplement reculer pour mieux sauter
Ce qui est marrant c'est que LFI est pour la suspension et contre sa suppression
Même sophie Binet secrétaire de la CGT ne comprend pas la position du groupe parlementaire de LFI
Elle a fait savoir aussi que la CGT était contre les 1000 € offert à la naissance comme épargne retraite
Comme je suis catésien et que je ne peux pas m'empêcher de tout calculer cette épargne de base avec un rendement de 2 % au bout de 64 ans rapporterait 1230 € d'interet et avec un même placement annuel de 1000 € soit soit 83 € par mois soit 7 € par jour (même pas le prix d'un paquet de cigarette pour ce qui fument le capital au moment du départ en retraite
La première année 1000 + 20 d'interet 1020
La 2 ieme 1020 + 1000 + 40.4 d'interet 2040
La 3 ieme 2040 +1000 + 61 d'interet 3060
Au bout cela fera 64000 plus les intérêts exponentiels dont ceux des intérêts des intérêts
Mais comme ce n'est pas une proposition de la CGT comme toujours elle est contre
Et surement les autres syndicats aussi et aussi les autres partis politiques
Alors que c'est ce que font déjà certains pour eux même avec des placements complémentaires à la retraite comme je l'avais fait et qui m'assurent des revenus complémentaires aux pensions CARSAT , AGIRC/ARRCO / IRCANTEC
Cela met du beurre dans les épinards à une période où les pension ne suivent plus l'augmentation le cout de la vie ou qu'elles peuvent purement et simplement gelées
Et surtout aujourd'hui avec l'incertitude de pouvoir atteindre une pension à taux plein
Aujourd'hui c'est 64 ans avec 43 annuités mais demain avec peut être 45 ou 50 annuités
Si aujourd'hui on peut vivre de plus en plus vieux ; biologiquement les capacités physiques commence toujours par diminuer progressivement à partir de 40 ans à un taux différent selon les personnes
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par Agnostirex »

De toute façon, le Sénat votera contre ce que votre l'Assemblée Nationale...
"Qui cherche la vérité doit-être prêt à l'inattendu" Héraclite d'Ephèse.
oups
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par oups »

Et oui au sénat ne votent que des zélus zélus par des zelus :-/ Les zanonymes zozos des deux bouts de l'AN n''y sont pas , et c'est heureux :D .Sinon reste a savoir la proportion des électeurs dont les frigos sont vides le 15 du mois seront volontaires pour avoir un revenu amputé de 25 % un trimestre plus tôt des septembre prochain ? :-/
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par UBUROI »

... à propos du Sénat qui aurait dû disparaitre en 1969, savez vous que les Sénateurs pour CHAQUE mandat de 6 ans perçoivent une retraite de 2 200€ net...Larcher en est à 4 x 2 200€. Savez vous que ce régime n'est financé que par 35% de cotisations des séniles!
Le reste...? c'est leur " caisse noire", soit 1.8 milliard €
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par jeandu53 »

Agnostirex a écrit : 12 novembre 2025 16:55 De toute façon, le Sénat votera contre ce que votre l'Assemblée Nationale...
Mais après, il y a la navette parlementaire, la commission paritaire...

Logiquement, si l'AN vote la suspension, elle doit obtenir gain de cause.
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par Kelenner »

La position de LFI est intenable. On comprend que ça les emmerde de soutenir une victoire des socialistes, mais franchement, dans le contexte actuel une suspension équivaut à une suppression provisoire : de facto, la retraite ne passera pas à 64 ans comme prévu, et dans un an et demi les élections remettront tout à plat. Sinon, on vote contre le SMIC à 1500 parce qu'on veut 1800, contre un retour de l'ISF parce qu'on exige le double ? En politique, on peut rarement imposer tout son programme d'un seul coup, surtout quand on n'est pas majoritaire seul.
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Victor
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par Victor »

Tout ce qui est a rapport au social et à la sécu devrait être dépolitisé.
La sécu devrait être gérée par un organisme public ayant pour mission première d'équilibrer les différentes caisses de la sécu.

On sort les syndicats, le medef, le gouvernement et l'AN de la gestion de la sécu.

Les mesures adéquates et nécessaires seront prises par l'organisme en charge de la gestion de la sécu.

De cette manière cela fonctionnera, sinon les déficits et la dette sociale ne feront qu'augmenter.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par Mickey »

Il faut relativiser l'enthousiasme, la suspension de la réforme des retraites concerne la génération jusqu'en 1965 et encore ceux qui sont nés dans le premier trimestre.
Pour les autres, la retraite à 67 ans continue de plus belle.
UBUROI
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par UBUROI »

Victor a écrit : 12 novembre 2025 18:11 Tout ce qui est a rapport au social et à la sécu devrait être dépolitisé.
La sécu devrait être gérée par un organisme public ayant pour mission première d'équilibrer les différentes caisses de la sécu.

On sort les syndicats, le medef, le gouvernement et l'AN de la gestion de la sécu.

Les mesures adéquates et nécessaires seront prises par l'organisme en charge de la gestion de la sécu.

De cette manière cela fonctionnera, sinon les déficits et la dette sociale ne feront qu'augmenter.
Qui gère l'ARRCO et l'AGIRC?
Revois tes bases.
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scorpion3917
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par scorpion3917 »

Victor a écrit : 12 novembre 2025 18:11 Tout ce qui est a rapport au social et à la sécu devrait être dépolitisé.
La sécu devrait être gérée par un organisme public ayant pour mission première d'équilibrer les différentes caisses de la sécu.

On sort les syndicats, le medef, le gouvernement et l'AN de la gestion de la sécu.

Les mesures adéquates et nécessaires seront prises par l'organisme en charge de la gestion de la sécu.

De cette manière cela fonctionnera, sinon les déficits et la dette sociale ne feront qu'augmenter.
Vous avez vu la misère de l'hôpital public, des urgences où aujourd'hui on vous laisse "crever" comme un chien sur un brancard pendant des heures faute de personnel.
Savez vous que pour vous rendre aux urgences il faut d'abord téléphoner et là c'est le parcours du combattant.

Pendant ce temps, les français n'ont jamais été autant rackettés de taxes en tout genre et pourtant rien ne fonctionne.
Mais la France généreuse envoie des milliards au monde entier, la 7e puissance mondiale n'est pas capable de soigner ses compatriotes et nos 577 députés s'en balancent pour rester poli.

Je suis d'accord avec vous si au moins cela pouvait changer la donne car nous payons quelque chose qui ne fonctionne pas.
La seule chose qui permet au mal de triompher est l inaction des hommes de bien.
Edmund Burke.
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par papibilou »

Cette suspension devrait être une opportunité pour revoir de fond en comble le système. C'est bien ce qu'a compris Attal qui au delà de sa proposition d'une cagnotte incitative à la naissance voudrait baser le montant de la pension sur le nombre d'annuités uniquement.
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Re: Suspension de la réforme des retraites : quelles sont les positions des groupes politiques à l'Assemblée nationale ?

Message par UBUROI »

UBUROI a écrit : 12 novembre 2025 18:41
Victor a écrit : 12 novembre 2025 18:11 Tout ce qui est a rapport au social et à la sécu devrait être dépolitisé.
La sécu devrait être gérée par un organisme public ayant pour mission première d'équilibrer les différentes caisses de la sécu.

On sort les syndicats, le medef, le gouvernement et l'AN de la gestion de la sécu.

Les mesures adéquates et nécessaires seront prises par l'organisme en charge de la gestion de la sécu.

De cette manière cela fonctionnera, sinon les déficits et la dette sociale ne feront qu'augmenter.
Qui gère l'ARRCO et l'AGIRC?
Revois tes bases.
Et je rajoute : supprimons les allègements de charges patronales et augmentons les salaires des gens qualifiés, des profs etc... Peut-être qu'ils pourront capitaliser pour leur retraite. Soumettons à charges sociales l'intéressement et la participation => plus de recettes pour la SS!

L'argent, y en a mais il est capté par les " riches" qui polluent en plus.
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