Yaroslav a écrit : ↑18 novembre 2025 06:46
Victor a écrit : ↑17 novembre 2025 19:11Ce qui est terrible c'est que vous ne vous rendez même pas compte de la dangerosité de vos idées !
Vous ne vous rendez même pas compte qu'elles sont fondamentalement opposées aux grands principes de notre république. A notre universalisme.
L'universalisme, c'est le fait de ne pas faire de différences entre les gens, alors que vous, vous faites absolument le contraire avec votre wokisme.
Ce n'est pas parce que la république est universaliste que les gens dans la république sont universalistes.
J'ai d'ailleurs un très gros doute que vous le soyez vous-même, universaliste...
Mais bref. La mise en place de quotas répond d'abord et avant tout à un constat : la discrimination.
La république est universaliste, oui on a compris. Mais existe-t-il
OUI ou NON dans notre pays des gens qui ont un peu de pouvoir et qui discriminent selon des critères opposés à "l'universalisme républicain" ? Si vous répondez NON, il n'en existe pas, on pourra déjà clore la discussion puisque cela signifiera que vous êtes dans la mauvaise foi la plus crasse.
Donc OUI, il en existe. OUI, il existe des tocards qui s'opposent dans leur façon de travailler et de vivre à "l'universalisme républicain".
Exemple : OUI il existe des employeurs qui à compétences égales vont préférer embaucher un homme plutôt qu'une femme parce que la femme risque de tomber enceinte et c'est chiant et parce que les femmes sont un peu trop nunuches à son goût. Ce sont eux les ennemis de l'universalisme, pas ceux qui veulent y répondre en mettant en place des quotas. Si on voudrait faire un parallèle, on pourrait dire que ce sont les assassins qui sont les ennemis de la liberté, pas ceux qui veulent y répondre en mettant des caméras de surveillance.
Une fois qu'on est d'accord sur ce constat et seulement dans ce cas, on peut continuer à discuter.
À partir de là, 3 solutions possibles.
- Soit on ne fait rien, on laisse faire. Ce faisant, la république laisse se produire les discriminations, ce qui la rend certes "universaliste" in jure mais pas tellement universaliste de facto. On est donc sur un universalisme théorique, presque de façade. En Russie aussi, ils sont "universalistes" sur le papier...
- Soit la république agit sur les mentalités. Ce n'est pas une mauvaise démarche, mais c'est trèèèèèèèèèèèèèès long, pour une efficacité... discutable.
- Soit la république met en place des quotas, pour rétablir un peu artificiellement un universalisme qu'elle n'arrive pas à obtenir naturellement à cause des tocards qui discriminent au sein de la république. Et là, il y a une infinité de possibilités, plus ou moins judicieuses.
Vous semblez partir du principe que chaque inégalité de situation constitue forcément une intolérable discrimination, contre laquelle il faudrait lutter, le cas échéant avec des quotas. Alors forcément, ça crée des malentendus. Non, chaque inégalité de traitement ou de situation ne constitue pas forcément une discrimination. Exemples :
- On sait que les femmes sont moins présentes dans certaines fonctions électives (peu de femmes sont maires, présidentes de départements...). La loi y a répondu en instaurant un quota (la parité) pour certains scrutins. Mais si les femmes sont moins présentes à certains niveaux de responsabilités, ce n'est pas en raison d'une discrimination. Ce n'est pas non plus par manque de compétence. C'est tout simplement à cause de certaines habitudes de vie, qu'elles ont elles-mêmes : elles hésitent davantage à s'engager (peur de la violence que peut susciter un engagement en politique, souci de privilégier la vie de famille...). Je le vois à mon niveau : on cherche des femmes, mais c'est plus difficile d'en trouver que de trouver des hommes. Alors est-ce que cette situation (la relative sous-représentation des femmes) est bonne ou mauvaise ? On peut en discuter, mais elle ne résulte en rien une discrimination.
- On sait que les femmes sont moins représentées dans certains postes professionnels à responsabilités (peu de femmes PDG, peu de femmes dans les CA...). La loi commence à y répondre en mettant progressivement en place certains quotas. Mais là encore, si les femmes sont moins présentes à certains niveaux de responsabilités, ce n'est pas en raison d'une discrimination. Ce n'est pas non plus par manque de compétence : des études ont montré qu'à l'école, les filles ne sont pas moins bonnes que les garçons (bien au contraire), mais qu'en revanche, elles hésitent davantage à s'engager dans certaines filières de type écoles de commerce ou écoles d'ingénieurs. Mais là encore, il s'agit de choix individuels, des choix de vie (souci de privilégier la vie de famille...). Alors est-ce que cette situation (la relative sous-représentation des femmes) est bonne ou mauvaise ? On peut en discuter, mais elle n'est pas liée à une quelconque discrimination.
- On sait aussi que les immigrés ou enfants d'immigrés sont moins représentés dans certaines filières scolaires d'excellence et dans certains postes professionnels à responsabilités. Mais est-ce une discrimination ? Notre système scolaire est-il par nature discriminatoire ? Les chefs d'entreprise sont-ils fondamentalement racistes ? Si on analyse ce sujet sous l'angle de la discrimination, alors on va au-devant de certains malentendus. Le problème, c'est que, parmi les enfants d'immigrés, il y a davantage d'enfants d'ouvriers, et que notre système scolaire, pour diverses raisons, favorise la reproduction sociale au lieu de favoriser l'ascension sociale. On sait aussi que certains enfants d'immigrés, notamment les Asiatiques, réussissent mieux
(lire CECI). Ce sont des déterminants culturels qui sont en cause, là. Rien à voir avec de supposées discriminations.
- Certains sur ce forum se plaisent à compter les "minorités visibles" dans les banquets du Canon français, et voient dans la très faible proportion de ces "minorités visibles" une forme de discrimination. Cette démarche me semble profondément raciste, car elle consiste à compter, recenser et opposer les gens selon leur couleur de peau. Et elle crée des malentendus. Si les "minorités visibles" sont faiblement présentes aux banquet du Canon français, cela ne résulte en rien d'un quelconque racisme ou d'une quelconque discrimination : c'est juste qu'elles ne sont pas intéressées par le programme proposé.
- Si on suit votre logique, la sous-représentation des Blancs dans l'équipe de France de foot constitue aussi une discrimination, nécessitant des quotas. Mais dans ce sens-là (une discrimination contre les Blancs), vous serez probablement moins choqué. En creusant un peu, vous trouverez à expliquer cette sous-représentation par une réalité sociologique (le foot dans notre pays est majoritairement pratiqué dans certains milieux sociaux ou les immigrés et enfants d'immigrés sont sur-représentés). Vous voyez, tout n'est pas discrimination...
Aux 3 solutions que vous proposez, on peut en ajouter une quatrième : sanctionner les discriminations, les vraies (par exemple les discriminations raciales dans l'accès au logement).