Le maire de Cannes défend une nouvelle fois l'organisation pour l'élection présidentielle d'une primaire qui serait ouverte à Reconquête, le parti d'Éric Zemmour.
Aujourd'hui à 09h23
David Lisnard lance un appel à "tous ceux qui se réclament de droite". Le maire Les Républicains de Cannes défend une nouvelle fois ce mardi 18 novembre sur BFMTV-RMC l'organisation, en vue de l'élection présidentielle, d'une grande primaire.
Celle-ci reviendrait à rompre le cordon sanitaire avec l'extrême droite en étant ouverte à des personnalités comme l'eurodéputée Sarah Knafo et l'ex-candidat à la présidentielle Éric Zemmour (Reconquête). En plus de LR, David Lisnard cite également le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, mais aussi son microparti, Nouvelle Énergie, ainsi que le centre droit représenté par l'Union des démocrates et indépendants (UDI).
David Lisnard justifie cette position, également soutenue par le chef des députés LR Laurent Wauquiez, par le poids de la droite actuellement. "Aujourd'hui, on ne peut pas aller au deuxième tour", souligne celui qui est également le président de l'association des maires de France (AMF), citant la "force du RN" et celle de La France insoumise, avant de poursuivre:
"Il faut faire plus de 15% au premier tour. On ne peut plus se payer le luxe des premiers tours qui partageaient un Balladur, un Chirac, un Giscard, un Barre etc..."
Xavier Bertrand veut maintenir le cordon sanitaire
Dans le cadre d'une telle primaire, David Lisnard ferme cependant la porte au Rassemblement national. "Il est impensable de devenir le croupion du RN", balaie-t-il, mettant principalement en avant ses désaccords sur le plan économique avec le parti d'extrême droite: "le RN, pour moi, il a une matrice très étatiste. Je me suis engagé pour combattre cela. Je les combats."
Quant à la participation des deux anciens Premiers ministres Gabriel Attal et Édouard Philippe à cette fameuse primaire, David Lisnard affiche des réserves. Oui, mais "à condition que ces gens-là se réclament d'un principe de droite. Gabriel Attal, cela dépend des jours. Édouard Philippe, ce n'est plus le même depuis qu'il n'est plus Premier ministre", dit-il.
La possibilité d'une primaire a été évoquée par LR mardi 4 novembre lors d'un conseil stratégique, mais Bruno Retailleau, président du parti, l'a renvoyée au "choix des adhérents", comme l'a rapporté Le Monde.
Avant cette réunion, Xavier Bertrand, potentiel candidat pour 2027 et président LR des Hauts-de-France, avait demandé dans une lettre, révélée par l'Opinion, à l'ex-ministre de l'Intérieur une "clarification sur la ligne" du parti. Entre autres motifs d'inquiétude, il citait des propos de David Lisnard sur la primaire, après une interview dans l'hebdomadaire d'extrême droite Valeurs Actuelles le 14 octobre.
Lors de cet entretien, ce dernier avait dessiné un périmètre allant de l'UDI jusqu'à l'Union des droites pour la Républiques (UDR), le parti d'Éric Ciotti, ex-président de LR, qui s'est allié au Rassemblement national lors des dernières élections législatives.
Ces déclarations "ouvrent la porte à une discussion programmatique avec l'extrême droite à laquelle nous ne pouvons que nous opposer", avait dénoncé Xavier Bertrand.
https://www.bfmtv.com/politique/les-rep ... 80326.html


