https://www.franceinfo.fr/monde/israel/ ... 02017.htmlLa justice turque émet des mandats d'arrêt pour "génocide" contre Benyamin Nétanyahou et des responsables israéliens
Près de quarante suspects sont visés, a précisé le parquet général d'Istanbul dans un communiqué diffusé vendredi, sans toutefois fournir de liste complète.
La justice turque a émis, vendredi 7 novembre, des mandats d'arrêt pour "génocide" contre le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et plusieurs responsables israéliens, parmi lesquels le ministre de la Défense, Israël Katz, et le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir. Trente-sept suspects sont visés par des mandats d'arrêt, a précisé le parquet général d'Istanbul dans un communiqué, sans toutefois fournir de liste complète.
Parmi eux, figure également le chef d'état-major israélien, Eyal Zamir, détaille le parquet d'Istanbul, qui dénonce le "génocide et les crimes contre l'humanité perpétrés de manière systématique par l'Etat israélien à Gaza". La justice turque cite par ailleurs le cas de l'"hôpital de l'amitié turco-palestinienne" de la bande de Gaza, construit par la Turquie et frappé en mars par l'armée israélienne. Tsahal affirme qu'il servait de base à des combattants du Hamas.
Israël rejette un "coup de pub du tyran Erdogan"
Israël a rejeté ces mandats d'arrêt, les qualifiant de "coup de pub" du président turc Recep Tayyip Erdogan. "Israël rejette fermement, avec mépris, le dernier coup de pub du tyran Erdogan", écrit le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, dans un message en anglais sur X(Nouvelle fenêtre). "Dans la Turquie d'Erdogan, le système judiciaire est depuis longtemps devenu un outil pour réduire au silence les rivaux politiques et détenir des journalistes, des juges et des maires", ajoute le ministre, faisant notamment référence au maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, rival du président turc emprisonné depuis mars et visé par de nombreuses poursuites judiciaires.
La Turquie, pays parmi les plus critiques de la guerre lancée à Gaza par l'armée israélienne après les attaques terroristes du 7-Octobre, s'était déjà jointe l'an passé à la procédure pour génocide contre Israël engagée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ). Un plan de paix proposé Donald Trump a permis l'entrée en vigueur le 10 octobre d'un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza, après deux ans de guerre dévastatrice.
On savait que la Turquie et Israël ne sont pas vraiment des pays amis. Israël a exprimé son "veto" (pas sûr que le pays ait ce pouvoir là-dessus) à une participation de la Turquie à une coalition internationale pour gérer/administrer/sécuriser Gaza pour une période de transition. Mais l'Israël de Netanyahou mettrait sans doute un veto à toute solution qui pourrait avancer l'existence d'un état palestinien...
Bref, la Turquie ne va pas changer le cours de l'histoire, et tant que les puissances occidentales continuent à enfoncer leurs têtes dans le sable, la CIJ ne vas pas pouvoir faire grand-chose non plus.

