Messe en hommage à Franco à Paris : les organisateurs renoncent… pour le moment

[Corvo]

Après Pétain...Franco.

Après Verdun et l’hommage à Pétain, Paris devait accueillir une messe pour Franco et Primo de Rivera. Face au tollé, les organisateurs – un cercle ouvertement fasciste – annulent en pleurnichant sur la «répression», comme si célébrer des dictateurs était une tradition menacée.

L’annonce a fait l’effet d’une bombe, d’autant plus après l’émoi suscité par la messe d’hommage à Pétain organisée à Verdun samedi par une association cherchant à réhabiliter sa mémoire. Paris devait accueillir, samedi 29 novembre, une autre cérémonie religieuse mais cette fois en hommage au dictateur espagnol Francisco Franco, ainsi qu’au fondateur de la Phalange, la milice fasciste, José Antonio Primo de Rivera. «Cette messe doit être interdite», a réclamé le sénateur et élu parisien communiste Ian Brossat en rendant public l’événement, mardi sur X. Face à l’indignation, ce ne sont pourtant ni les autorités ni l’Eglise qui ont réagi mais bien les organisateurs, un «cercle» ouvertement fasciste.

«En raison des pressions médiatiques exercées sur les lieux de culte», a annoncé le Cercle franco-hispanique (CFH), mouvement d’extrême droite, par voie d’un communiqué, publié mardi, sur le site «d’information nationaliste et identitaire». Le CFH «se voit obligé d’annuler la messe demandée pour le repos de l’âme du chef de la Phalange, José Antonio Primo de Rivera, et du général Francisco Franco, chef de l’Etat espagnol pendant une quarantaine d’années», poursuit l’association. Et d’invoquer une «répression [qui] ne cesse de s’intensifier. Comme dans les pires années de violence en Espagne, la catholicité est attaquée de toute part.»

Le franquisme a, de son côté, causé la mort, de 125 000 à 400 000 personnes – le bilan ne fait pas consensus chez les historiens.

Organisation catholique intégriste
Contacté, le responsable du site Synthèse nationale, Roland Hélie, confirme avoir publié ce communiqué à la demande d’Hélène Grimaldi, la veuve du fondateur du CFH, qui le préside désormais. «Compte tenu de ce qui s’est passé à Verdun samedi, elle a sans doute craint des incidents», détaille Roland Hélie, «alors que c’est une messe qui se déroule régulièrement depuis quarante ans, la première remonte au début des années 1980». Hélène Grimaldi n’a, ce jeudi à la mi-journée, pas répondu à nos demandes d’entretien.

L’événement était organisé en la chapelle Notre-Dame-de-Consolation (Paris, VIIIe arrondissement) dont le propriétaire est l’association Mémorial Bazar de la charité, qui n’a pas donné suite à nos sollicitations. Elle la met à disposition de la fraternité Saint-Pie X, une organisation catholique intégriste notoirement d’extrême droite, qui devait célébrer l’office. Le diocèse de la capitale précise sur son site que «les prêtres de cette Fraternité n’exercent aucun ministère légitime à Paris. Les sacrements sont célébrés dans cette chapelle en dehors de la communion de l’Eglise».

Raouts radicaux avec d’ex-SS
Le Cercle Franco-hispanique a été fondé en 1984 par Olivier Grimaldi, un militant du Parti des forces nouvelles (PFN), une formation néofasciste ayant fait scission avec le Front national de Jean-Marie Le Pen au début des années 1970. Le CFH organise chaque année une messe à la mémoire de Franco et de Primo de Rivera mais également, chaque 6 février, une messe pour Robert Brasillach, poète collaborationniste exécuté à la Libération. Selon des documents internes à l’association que Libé a pu consulter, le Cercle a participé régulièrement à des événements en Espagne à la mémoire du Caudillo. Des raouts radicaux où l’on pouvait voir Olivier Grimaldi côtoyer l’ancien SS belge Léon Degrelle, réfugié à Madrid à la fin de la guerre. Une ligne que poursuit sa femme, Hélène Grimaldi. Elle figurait par exemple en deuxième position sur la liste du parti d’extrême droite radicale Les Nationalistes aux élections européennes de 2024. Une candidature portée sous l’étiquette «Forteresse Europe», traduction de l’expression «Festung Europa» du nom du fantasme nazi d’un Vieux Continent transformé en citadelle nationale-socialiste impénétrable.

Au sein du Cercle franco-hispanique, on retrouve aussi au moins un ancien cadre du Rassemblement national, Jean-Romée Charbonneau. Ce «leader historique» du parti dans les Deux-Sèvres a été conseiller régional sous l’étiquette FN puis RN entre 1992 et 2021. L’homme est le fils d’un ancien cadre de la Milice de Vichy passé par le mouvement terroriste la Cagoule (active de 1935 à 1939) tandis que sa mère a épousé en secondes noces un certain Léon Degrelle. En 2006, la Phalange était invitée officiellement à la «fête des bleu-blanc-rouge» annuelle du FN et celui qui en est toujours le leader, Manuel Andrino Lobo, y avait pris la pose pour une photo avec Marine Le Pen.

https://www.liberation.fr/politique/mes ... NVFUL5C74/

[Yaroslav]

Pétain, Franco...
Encore 2 et on aura fait le tour du sujet.

[le chimple]

Pétain, Franco...
Encore 2 et on aura fait le tour du sujet.

3 non ??
Mussolini , Hitler et je rajouterait bien Staline moi ???

[Corvo]

Pétain, Franco...
Encore 2 et on aura fait le tour du sujet.

Pinochet et ...

[papibilou]

Pétain, Franco...
Encore 2 et on aura fait le tour du sujet.

Ces connards de nostalgiques de dictatures n'en ont pas marre ??? À quand une messe pour Charlemagne Clovis ou César ?

[gare au gorille]

Pétain, Franco...
Encore 2 et on aura fait le tour du sujet.

3 non ??
Mussolini , Hitler et je rajouterait bien Staline moi ???

Et peut être le chantre du partie communiste qu'était Mao avec ses camps de rééducation pour tous ceux qui pensaient autrement . Je suis sur qu'il serait vexé après avoir produit autant de souffrance et fait autant de morts de ne pas être mis à la même hauteur que tous les autres criminels dictateurs.

[jeandu53]

Franco avait des défauts. Il n'a pas tout fait bien.

Mais il a sauvé l’Espagne du communisme et de ses 100 millions de morts ! Il a aussi tenu son pays à l'écart de la Seconde guerre mondiale. Cela mérite d'être souligné, quand on fait le bilan.

Il faut se garder de toute lecture manichéenne de l'histoire, une histoire où il y aurait d'un côté les gentils et de l'autre les méchants.

[Mesoke]

Pour éviter les morts du communisme il n'a provoqué la mort que d'un demi million d'espagnols, une broutille, et instauré des décennies de dictature et une régression du pays.

Surtout que les communistes étaient minoritaires dans la majorité gouvernementale de gauche qui gouvernait le pays quand Franco a lancé la guerre, ils ne semblaient donc pas être une grosse menace pour le pays ...

Oui il faut éviter une lecture manichéenne de l'histoire. Mais dans le cas de Franco je ne vois pas bien où pourrait se situer le positif, à part le fait d'avoir tellement saigné son pays qu'il est resté neutre pendant la seconde guerre mondiale. Sachant que l'armée allemande a pu tester son matériel et ses tactiques pour aider Franco, ce qui lui a donné un gros avantage militaire en début de guerre ...


Autant on peut largement nuancer l'histoire de Pétain et ne pas la limiter à ses dernières années honteuses, autant pour Franco qui a été un dictateur fasciste puis un "simple" dictateur durant 4 décennies on a plus de mal à nuancer quoi que ce soit ...

[jeandu53]

Certains historiens espagnols estiment que, sans Franco, l’Espagne serait devenue, sans aucun doute, en 1936, communiste. Je ne sais pas si on peut en être sûr. En tout cas, ça fait réfléchir.

Au demeurant, il semble conserver une réelle popularité en Espagne. Comment expliquer cela ?

[Mesoke]

Les communistes espagnols, pilotés par Moscou, oeuvraient à dégager les autres partis de gauche. Mais n'empêche que le PC était très minoritaire au sein du front de gauche d'avant la guerre civile.

Et entre un dictateur fasciste et un dictateur communiste il n'y a pas de grosse différence de fond ...

[mic43121]

Les communistes espagnols, pilotés par Moscou, oeuvraient à dégager les autres partis de gauche. Mais n'empêche que le PC était très minoritaire au sein du front de gauche d'avant la guerre civile.

Et entre un dictateur fasciste et un dictateur communiste il n'y a pas de grosse différence de fond ...

Ce sont des dictateurs ..
Un peu comme Trump essais de le devenir ..

[gare au gorille]

Les communistes espagnols, pilotés par Moscou, oeuvraient à dégager les autres partis de gauche. Mais n'empêche que le PC était très minoritaire au sein du front de gauche d'avant la guerre civile.

Et entre un dictateur fasciste et un dictateur communiste il n'y a pas de grosse différence de fond ...

Ce sont des dictateurs ..
Un peu comme Trump essais de le devenir ..

Si tous les dictateurs étaient aussi pacifiques que Trump le monde pourrait dormir plus tranquille.