Les trois personnes soupçonnées d’être à la solde de Moscou, dont la fondatrice franco-russe de l’association SOS Donbass, ont été mises en examen, a-t-on appris ce mardi 25 novembre au soir auprès du parquet de Paris.
Trois personnes ont été mises en examen et écrouées à Paris dans le cadre d’une double affaire : espionnage économique au profit de Moscou et ingérence après la découverte d’affiches prorusses sur l’Arc de Triomphe, a appris l’AFP ce mardi 25 novembre au soir auprès du parquet de Paris.
Affiches à la gloire de la Russie
L’un des mis en examen, Vyacheslav P., un Russe de 40 ans, a été reconnu par vidéosurveillance en train de coller début septembre ces affiches à la gloire de la Russie, a précisé le parquet, interrogé sur des informations dévoilées par le Parisien et Intelligence Online.
Il en aurait ensuite rendu compte au téléphone à la fondatrice de l’association, une Franco-Russe de 40 ans soupçonnée d’avoir approché des cadres d’entreprises françaises pour obtenir des renseignements économiques.
Celle-ci, Anna M., née en Russie, était depuis au moins le début de l’année dans le radar de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui avait détecté «des agissements susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation», et conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Un juge d’instruction a ensuite été désigné, en mars, enquêtant notamment pour «intelligence avec une puissance étrangère», un délit puni de 10 ans d’emprisonnement.
L’association en couverture
La troisième personne écrouée est un homme de 63 ans né en Seine-Saint-Denis, Vincent P. Un quatrième mis en examen, Bernard F., 58 ans, né à Paris, a pu pour sa part échapper à la détention provisoire. Mais il a été placé sous un strict contrôle judiciaire, qui l’oblige à pointer une fois par semaine au commissariat et remettre ses papiers d’identité, mais lui interdit aussi toute activité associative en lien avec «la politique internationale de la France, la politique de la Russie ou l’aide aux personnes en raison du conflit armé russo-ukrainien».
L’association, qui servait selon les soupçons de la DGSI de couverture à ces activités d’espionnage et de déstabilisation, baptisée SOS Donbass pour «Sud Ouest solidarité Donbass», avait été déclarée en septembre 2022 auprès de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Elle se présente comme une organisation d’aide humanitaire aux civils de cette région d’Ukraine déchirée par la guerre.
Mis à jour à 22 h 02 avec davantage d’informations.
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