Malgré un solde migratoire en baisse, le Royaume-Uni reste persuadé d’être "submergé"

[Patchouli38]

"Devant le Parlement britannique, la ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, est catégorique : selon elle, le pays aurait été bousculé par un afflux de migrants d’une ampleur "déstabilisante". Un phénomène qu’elle juge inédit dans l’histoire récente du Royaume-Uni. Face aux députés, elle a martelé que ses réformes doivent mettre un coup d’arrêt à une dynamique qu’elle estime incontrôlée.

Depuis son arrivée au ministère, Shabana Mahmood multiplie les annonces : restrictions renforcées pour l’immigration légale, conditions plus dures imposées aux demandeurs d’asile, discours alarmistes sur les risques d’attractivité du pays. Un durcissement assumé, alors même que les données sur l’immigration publiées cette semaine racontent une histoire radicalement différente.

Loin de la perception d’un pays submergé par les arrivées, les chiffres montrent une réalité inversée : l’immigration chute à grande vitesse. Le solde migratoire du Royaume-Uni s’est effondré, tombant à un cinquième de son niveau record de 2023. En un an seulement, la migration nette a dégringolé de 649 000 à 204 000 personnes.

898 000 arrivées contre 1,3 million auparavant

Les derniers chiffres officiels confirment une tendance amorcée depuis plus d’un an : le Royaume-Uni attire désormais bien moins qu’autrefois. Selon le rapport publié jeudi 27 novembre par l’Office national des statistiques, la migration nette, c’est-à-dire la différence entre les arrivées et les départs, s’est presque amputée de moitié en 2024. Cette chute brutale doit autant aux règles restrictives imposées dans les derniers mois du gouvernement conservateur qu’à l’évolution générale des mouvements migratoires à l’échelle mondiale.

Sur un an, un peu moins de 898 000 personnes ont posé le pied au Royaume-Uni, contre près de 1,3 million auparavant. Dans le même temps, environ 693 000 individus ont quitté le territoire, dont des ressortissants non-européens et quelque 252 000 Britanniques. Les restrictions introduites avant l’arrivée des travaillistes au pouvoir en 2024 ont pesé lourd : durcissement des conditions d’installation, limitations du regroupement familial pour les étudiants et les travailleurs étrangers, hausse du salaire minimum exigé pour obtenir un visa de travail. Le gouvernement de Keir Starmer n’a pas infléchi cette trajectoire, au contraire : il a rehaussé les exigences financières des visas étudiants et relevé le niveau de qualification demandé dans plusieurs secteurs ouverts à l’immigration professionnelle.

Une opinion publique éloignée de la réalité

Malgré cette baisse historique, une grande partie de la population britannique reste convaincue que le pays n’a jamais accueilli autant d’étrangers. Une étude publiée cette semaine, réalisée par British Future et l’institut Ipsos, et mise en lumière par le New York Times, révèle que plus de la moitié des personnes interrogées pensent que l’immigration a augmenté au cours de l’année écoulée. Et rares sont ceux, à peine 16 %, qui imaginent une diminution prochaine du nombre total de migrants.

Même lorsqu’on leur présente les données officielles, beaucoup persistent à croire que l’immigration progresse : environ un Britannique sur cinq refuse d’admettre la baisse, proportion qui grimpe à un tiers chez les sympathisants de Reform UK, le parti populiste mené par Nigel Farage.

Notamment en cause : le discours politique qui nourrit cette impression d’urgence. Parmi plusieurs politiques, Nigel Farage agite régulièrement le spectre d’un pays au bord du chaos, évoquant une supposée "invasion". De son côté, la conservatrice Kemi Badenoch parle d’une Grande-Bretagne, "agressée" par l’arrivée de bateaux traversant la Manche. Depuis le Brexit, le débat a changé : autrefois tourné vers l’immigration européenne légale, il se concentre désormais sur l’irrégularité, perçue comme la source de tous les désordres.3

https://www.lexpress.fr/monde/europe/im ... AW7BCNBAU/

[jeandu53]

Les chiffres baissent, certes. Mais ils ne contredisent pas l'idée de submersion.

En effet, les 898 000 arrivées de l'année dernière s'ajoutent aux 1,3 million de l'année précédente, qui s'ajoutent aux je ne sais combien de l'année précédente, etc.

Le nombre d'immigrants sur le territoire britannique est donc très élevé, et il continue d'augmenter, mais s'il a augmenté moins vite en 2024.

Prenons l'exemple d'un vase repli à ras bord : si vous continuez à y verser de l'eau, ça va déborder, même si vous versez l'eau un peu moins vite qu'avant.

Le sentiment de submersion ne s'estompera que lorsque le volume d'eau dans le vase se stabilisera, voire diminuera.

[Fonck1]

rien n'arrête des gens déterminés, c'est ce que nos penseurs géniaux d’extrême droite n'ont toujours pas compris.

[Mickey]

898000 remplaçants, c'est énorme pour le RU. Si l'immigration ne pose pas de problème, on aurait pas vu les manifs monstres anti migrants de ces derniers mois.

[Once]

Toujours cette confusion entre les flux ( qui fluctuent d'années en années) et les stocks ( qui, eux, s'accumulent au fil du temps en formant des communautés exogènes qui s'agglomèrent.)

[djep]

Toujours cette confusion entre les flux ( qui fluctuent d'années en années) et les stocks ( qui, eux, s'accumulent au fil du temps en formant des communautés exogènes qui s'agglomèrent.)

Hé oui, un solde migratoire en baisse ce n'est pas un solde migratoire négatif. Il y a donc bien une augmentation du nombre de migrants présents sur le territoire britannique, d'où la sensation de submersion.

[gare au gorille]

Toujours cette confusion entre les flux ( qui fluctuent d'années en années) et les stocks ( qui, eux, s'accumulent au fil du temps en formant des communautés exogènes qui s'agglomèrent.)

Hé oui, un solde migratoire en baisse ce n'est pas un solde migratoire négatif. Il y a donc bien une augmentation du nombre de migrants présents sur le territoire britannique, d'où la sensation de submersion.

Ben oui, on a beau parler aux gens qui se font agresser d'un sentiment d'insécurité et aux gens qui finissent par se sentir étranger dans leur propre pays qu'il ne s'agit la que d'une sensation de submersion, on a du mal à les convaincre que le réel ne serait pas la réalité.
La vague humaine de manifestants venus crier leur ras le bol à cette submersion migratoire devrait faire prendre conscience aux plus aveuglés que le racisme n'est pas la motivation principale de ces citoyens en colère mais plutôt un cri de détresse face à une situation qui les désespère.

[Patchouli38]

Toujours cette confusion entre les flux ( qui fluctuent d'années en années) et les stocks ( qui, eux, s'accumulent au fil du temps en formant des communautés exogènes qui s'agglomèrent.)

Hé oui, un solde migratoire en baisse ce n'est pas un solde migratoire négatif. Il y a donc bien une augmentation du nombre de migrants présents sur le territoire britannique, d'où la sensation de submersion.

Comment le nombre de migrants peut être augmenté alors que le solde migratoire est en baisse ?

[djep]

Hé oui, un solde migratoire en baisse ce n'est pas un solde migratoire négatif. Il y a donc bien une augmentation du nombre de migrants présents sur le territoire britannique, d'où la sensation de submersion.

Comment le nombre de migrants peut être augmenté alors que le solde migratoire est en baisse ?

Le solde migratoire en baisse en 2025 par rapport à 2024 veut dire qu'il y a eu moins d'entrées en 2025 qu'en 2024.
Le nombre de migrants entrés sur le sol britannique durant l'année 2025 s'ajoutent aux migrants déjà présents en 2024.
Et donc en fin d'année 2025 il y aura plus de migrants dans ce pays qu'en 2024.

[Patchouli38]

Comment le nombre de migrants peut être augmenté alors que le solde migratoire est en baisse ?

Le solde migratoire en baisse en 2025 par rapport à 2024 veut dire qu'il y a eu moins d'entrées en 2025 qu'en 2024.
Le nombre de migrants entrés sur le sol britannique durant l'année 2025 s'ajoutent aux migrants déjà présents en 2024.
Et donc en fin d'année 2025 il y aura plus de migrants dans ce pays qu'en 2024.

Parce que vous pensez qu'ils y restent ? Quand on parle de migration, certains pensent de suite aux africains, aux migrants clandestins. Or, dans cette migration, font également partis les étudiants (amenés à partir une fois leurs études terminées), les travailleurs saisonniers, le travailleurs détachés.
Vous ne prenez en compte que les entrées et non les sorties.

[jeandu53]

Le solde migratoire en baisse en 2025 par rapport à 2024 veut dire qu'il y a eu moins d'entrées en 2025 qu'en 2024.
Le nombre de migrants entrés sur le sol britannique durant l'année 2025 s'ajoutent aux migrants déjà présents en 2024.
Et donc en fin d'année 2025 il y aura plus de migrants dans ce pays qu'en 2024.

Parce que vous pensez qu'ils y restent ? Quand on parle de migration, certains pensent de suite aux africains, aux migrants clandestins. Or, dans cette migration, font également partis les étudiants (amenés à partir une fois leurs études terminées), les travailleurs saisonniers, le travailleurs détachés.
Vous ne prenez en compte que les entrées et non les sorties.

L'article nous dit que le solde net (arrivées - départs) est toujours positif. Donc il y a toujours plus de migrants chaque année sur le territoire britannique. Ce nombre a augmenté moins vote en 2024 qu'en 2023, mais il a quand même augmenté.

[Patchouli38]

L'article dit également ceci :

"Sur un an, un peu moins de 898 000 personnes ont posé le pied au Royaume-Uni, contre près de 1,3 million auparavant. Dans le même temps, environ 693 000 individus ont quitté le territoire, dont des ressortissants non-européens et quelque 252 000 Britanniques.

Donc, dans les arrivées, nombreux en sont repartis, en ne comptant pas les Britannique. Si le solde est négatif, il se poursuivra dans les années à venir, car il faut aussi voir dans le long terme.

[jeandu53]

L'article dit également ceci :

"Sur un an, un peu moins de 898 000 personnes ont posé le pied au Royaume-Uni, contre près de 1,3 million auparavant. Dans le même temps, environ 693 000 individus ont quitté le territoire, dont des ressortissants non-européens et quelque 252 000 Britanniques.

Donc, dans les arrivées, nombreux en sont repartis, en ne comptant pas les Britannique. Si le solde est négatif, il se poursuivra dans les années à venir, car il faut aussi voir dans le long terme.

Le solde n'est pas négatif, il est positif. En baisse, mais toujours positif. Est-ce si difficile à comprendre pour vous ?

[Fonck1]

L'article dit également ceci :

"Sur un an, un peu moins de 898 000 personnes ont posé le pied au Royaume-Uni, contre près de 1,3 million auparavant. Dans le même temps, environ 693 000 individus ont quitté le territoire, dont des ressortissants non-européens et quelque 252 000 Britanniques.

Donc, dans les arrivées, nombreux en sont repartis, en ne comptant pas les Britannique. Si le solde est négatif, il se poursuivra dans les années à venir, car il faut aussi voir dans le long terme.

Le solde n'est pas négatif, il est positif. En baisse, mais toujours positif. Est-ce si difficile à comprendre pour vous ?

en tout qu'à il n'y a rien de migratoire submersif la dedans, en plus du fait que l'on mélange tout le monde là dedans.

[Once]

Comment le nombre de migrants peut être augmenté alors que le solde migratoire est en baisse ?

Le solde migratoire en baisse en 2025 par rapport à 2024 veut dire qu'il y a eu moins d'entrées en 2025 qu'en 2024.
Le nombre de migrants entrés sur le sol britannique durant l'année 2025 s'ajoutent aux migrants déjà présents en 2024.
Et donc en fin d'année 2025 il y aura plus de migrants dans ce pays qu'en 2024.

Et il faut intégrer toutes les années précédentes (2023, 2022, 2021, 2020 etc etc) et remonter au moins à 10 ans en arrière pour établir un bilan crédible : qui nous dira qu'en terme de "stocks", il y a bien agglomération au fil du temps et que le "stock" ne fait que s'accroître.

Ce qui donne, par exemple : 1,65 million de personnes d’origine pakistanaise dans l’ensemble du Royaume-Uni. Il y en avait beaucoup moins début des 2000.

Ou encore : environ 3 millions de personnes en Allemagne ayant des origines turques (soit immigrés + descendants) Il y en avait beaucoup moins début des années 2000.

Voilà : ça c'est du "stock". (Pardon pour l'expression qui peut paraître un peu déplaisante pour désigner des humains et non des marchandises mais elle est couramment utilisée par les spécialistes car elle intègre les descendants d'immigrés)

Se baser sur les flux d'arrivées ou de départs d'années en années est purement aléatoire : l'intention est de démontrer qu'on maîtriserait l'immigration parce que sur l'année "A", les chiffres seraient moins importants que sur l'année "B". Donc, ça rassure les gens. Ou plutôt : c'est destiné à vouloir les rassurer. Mais cela ne change pas grand chose à voir avec la réalité des "stocks".

Combien d'Algériens (ou de Français d'origine algérienne en France ) ? En additionnant immigrés, descendants de 1ʳᵉ génération et — selon certaines estimations — leurs enfants (troisième génération), la diaspora algérienne en France peut être évaluée à environ 2,7 à 3 millions de personnes au minimum. Il y en avait beaucoup moins début des années 2000.

Voilà : tout cela est du "stock". Et un "stock" destiné à croître quelle que soit l'importance vers "le plus" ou vers "le moins" des flux annuels de migrations.