On va plutôt s'amuser des amitiés particulières chez les UMP/LR, ainsi ce document de l'Obs qui raconte que Rachida et Brice s'occupaient d'abord des problèmes des Français et des Libyens!Affaires Sarkozy - Soupçons de financement libyen : "c'est une fable grotesque", assure Brice Hortefeux
L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a plaidé son innocence dans une interview au "Parisien". Il assure que son engagement auprès de l'ancien président est "inoxydable".
Le député européen Brice Hortefeux à Paris, le 14 février 2016.
Le député européen Brice Hortefeux à Paris, le 14 février 2016. (SERGE TENANI / CROWDSPARK)
"Il sait que mon engagement à ses côtés est inoxydable." Dans une interview au Parisien, Brice Hortefeux a affirmé son innocence dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Dans une interview au JDD publiée dimanche, l'ancien président de la République affirme que son ami et ancien ministre, devra "s'expliquer" s'il est mis en cause dans le dossier libyen. "Quand (Nicolas Sarkozy) dit cela, c'est simplement pour préciser qu'il n'avait que croisé Ziad Takieddine, ce que je confirme", a insisté Brice Hortefeux, que Nicolas Sarkozy a désormais interdiction de rencontrer en raison de son contrôle judiciaire.
Il affirme avoir "côtoyé" Takieddine
Ziad Takieddine, un intermédiaire franco-libanais, a affirmé avoir remis, entre fin 2006 et début 2007, trois valises contenant cinq millions d'euros à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet à l'époque, Claude Guéant. Brice Hortefeux reconnaît, à la différence de son mentor, l'avoir "côtoyé". "Mais à l'époque, il n'était mis en cause par personne et, au contraire, avait pignon sur rue", plaide-t-il. Quant au document daté de 2006 et publié par Mediapart en 2012 – un faux selon Nicolas Sarkozy et ses proches – "c'est une fable grotesque", affirme Brice Hortefeux.
Selon ce document attribué à l'ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, Moussa Koussa, 50 millions d'euros doivent être versés à la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy aux termes d'un "accord de principe" trouvé lors d'une réunion qui se serait tenue le 6 octobre 2006, en présence de Brice Hortefeux et Ziad Takieddine. Ce que ces derniers contestent. "Mon emploi du temps, rigoureusement examiné par la justice, confirme qu'il m'était physiquement impossible de participer à cette rencontre", souligne l'élu LR. "Aujourd'hui, tous les protagonistes et dirigeants libyens de l'époque – qui sont pourtant si prolixes pour attaquer Nicolas Sarkozy –, démentent la réalité de cette note. Il n'y a que Mediapart qui persiste", insiste-t-il.
https://www.nouvelobs.com/politique/201 ... efeux.html
"Salut le facho !" L'incroyable texto de Rachida Dati à Brice Hortefeux
Par L'Obs
Publié le 04 novembre 2016 à 07h51
Ces menaces n'étaient pas censées devenir publiques. Mais voilà. Le long texto adressé par Rachida Dati à Brice Hortefeux a été capté par les enquêteurs, qui avaient placé l'ex-ministre de l'Intérieur sur écoutes. Et il a été divulgué par Mediapart, qui publie des extraits du dossier d'instruction.
Le texto est envoyé le 9 septembre 2013. En plein conflit avec le bras droit de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati ne se contente pas de qualifier Brice Hortefeux de "facho" et de "voyou". Elle mentionne explicitement de "l’argent liquide" qu'il aurait "perçu pour organiser des RDV auprès de Sarko lorsqu’il était président", ainsi que ses "relations tout aussi liquides" avec Ziad Takieddine, l'intermédiaire mis en examen dans l'affaire Karachi.
""Salut le facho, [...] Soit tu me lâches soit je vais déposer l’assignation qui date de deux ans dans laquelle tu figures avec d’autres pour atteinte à ma vie privée et écoutes illicites [...]" ""De plus, je vais dénoncer l’argent liquide que tu as perçu pour organiser des rdv auprès de Sarko lorsqu’il était président, des relations tout aussi liquides que tu as eues avec Takieddine, l’emploi fictif de ton ex à la Caisse d’Epargne grâce à Gaubert (...), et je peux continuer avec les avantages que tu as eus et as encore à l’UMP à l’insu de ceux qui paient.""
Nicolas Sarkozy était en copie de ce texto. Son directeur de cabinet, Michel Gaudin, cherche alors à joindre Rachida Dati. Comme il était lui aussi sur écoutes, l'échange téléphonique se retrouve dans le dossier dévoilé par Mediapart.
"Il faut que tu fasses gaffe quand même… Envoyer des messages pareils…", lance Michel Gaudin à la maire du 7e arrondissement de Paris. "Mais parce que c'est la vérité !", réplique Rachida Dati, qui enchaîne : "Ce que j'ai mis dans le texto, je l'ai fait, je l'ai fait à dessein parce que c'est vrai. (…) Il prenait des rendez-vous chez Sarko, et il faisait payer les gens. D'ailleurs, il m'a pas répondu parce qu'il sait que c'est vrai. Et sa bonne femme qui a été recrutée à la Caisse d'Epargne par Gaubert, c'est vrai aussi."
"Des conneries"
Mediapart a contacté les deux anciens ministres. Rachida Dati ne dément pas ces échanges, mais relativise : "des conneries à Hortefeux, j’en ai envoyées". Quant à Brice Hortefeux, il déclare : "Je me souviens d’attaques, mais pas de ce texto."
Quelques éléments de contexte :
Le sulfureux Ziad Takieddine est mis en examen dans l'affaire Karachi, qui porte sur des soupçons de rétrocommissions sur des contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie saoudite, pour financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995 - Nicolas Sarkozy était alors son principal lieutenant.
Brice Hortefeux et Michel Gaudin étaient sur écoutes en raison d'une enquête conduite par les juges du pôle financier Serge Tournaire et Aude Buresi. Les juges veulent déterminer si la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 a bénéficié d'un financement illicite provenant de la Libye de Mouammar Kadhafi.
Thierry Gaubert est un proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, d’abord à la mairie de Neuilly, puis au ministère du Budget entre 1993 et 1995. Selon son épouse, il a accompagné Ziad Takieddine à Genève pour récupérer des valises de billets.
Brice Hortefeux est marié depuis 2000 à Valérie Dazzan, qui travaille au service communication d'une filiale de la Caisse d'Epargne.
Du beau monde qui peut faire comprendre qu'une partie des Français, les moins aveuglés, ont des doutes sur les responsables de la droite et sur les valeurs sonnantes et trébuchantes qui les animent.