c'est clair, il y a une totale contradiction entre le principe de recul de l'âge de départ et l'espérance de vie en bonne santé d'une part (63 ans), et le taux d'emploi des séniors en France : 30% seulement comparativement à la Suède (70%) qui a pourtant inspiré la réforme actuelle.sofasurfer a écrit : ↑13 décembre 2019 15:36Exact. Aujourd'hui, le dernier jour de travail avant la mise en retraite, dans le privé seulement 30% des salariés sont en poste. Les autres sont soit au chômage, soit en arrêt maladie, soit en invalidité. Ca veut dire que le plus important a gèrer, ce n'est pas de reculer l'age pivot de départ en retraite, mais de remettre au boulot les séniors! Car autant de personnes dans ces situations, c'est un cout financier et moral énorme sur la société.lotus95 a écrit : ↑13 décembre 2019 15:21 non, le plus irritant est de voir que quasi tout le monde considère cette réforme mortifère en droits comme une fatalité parce qu'on se sert de l'argument imparable du système universel ...
et on suit bêtement le "la" du gouvernement qui mise sur les divisions en jouant à qui doit payer la note![]()
force est de constater que 42 régimes différents est une hérésie, mais est ce que ça veut dire pour autant que cette réforme représente la seule manière d'harmoniser les retraites ? le pré-requis n'est pas forcément d'y perdre en droits et les donnes du problème ne doivent pas se limiter à l'énoncé dicté par le gouvernement ... il faut aller plus loin ...
C'est juste de la logique et surtout une question de priorité : soit on règle les problèmes sociétaux, soit on met tout en œuvre pour pousser les futurs retraités a souscrire des complémentaires de retraite privées...
La tendance des entreprises est de faire du jeunisme depuis une bonne dizaine d'années, et on se sert des ruptures conventionnelles pour ça, quand ce n'est pas des pures mises au placard qui poussent graduellement à la sortie.
Le chômage des + de 50 ans a triplé en 10 ans (d'environ 300 000 à plus de 900 000 aujourd'hui) ; c'est une fois de plus un transfert des coûts de l'entreprise vers la collectivité
nul doute que le gouvernement a conscience de cette situation, alors à quoi rime ce principe hypocrite de recul d'âge de départ ?
et aller plus loin, c'est aussi remettre en question les allègements de charges, au moins partiellement pour les grandes entreprises qui n'en ont pas besoin et celles qui ne sont pas soumises à concurrence internationale : ça représente au moins la moitié du total des allègements, soit 20 milliards par an ... l'équivalent du déficit des retraites dans les pires hypothèses qui soient !
c'est aussi avoir une réflexion sur une façon de dissuader les délocalisations ou encourager les relocalisations, en désobéissant si besoin aux diktats de l'UE ... mais ça, ce n'est probablement pas avec ce gouvernement pro-européen à 2000% qu'on y arrivera
bref, cette réforme est loin d'être une fatalité mais le fait est qu'on n'attaque pas le problème dans le bon sens ; et c'est délibéré parce qu'on ne peut pas croire à une telle incompétence ; et si c'est délibéré, c'est que l'objectif réel est bien différent de celui annoncé.