.................................................Ailleurs en Europe, le déconfinement vire aussi au casse-tête..............................................
Les 27 sortent du confinement en ordre dispersé. Si certains, comme les Suédois, affichent un excellent bilan, d’autres à l’image des Espagnols ou des Italiens annoncent un desserrement plutôt qu’un retour à la normale.
Les pays européens s'apprêtent à sortir du confinement de la même manière qu'ils ont affronté la pandémie de Covid-19 : en ordre dispersé. Tous, il est vrai, n'ont pas subi le coronavirus avec la même force. Si le Vieux Continent paye un lourd tribut humain, avec près de 127 000 morts (sur 211 000 dans le monde), les bilans contrastent entre l'Italie (26 977 décès), l'Espagne (23 822) ou la France (24 087) et des pays comme le Danemark (443 morts), la Grèce (134) ou la Pologne (596) voire le Portugal (près de 1 000 décès) relativement peu touchés. Résultat, les stratégies de déconfinement divergent.
Varsovie, par exemple, a déjà annoncé la réouverture des crèches, hôtels et centres commerciaux, et Athènes rouvre salons de coiffure et de beauté le 4 mai, alors que ces établissements resteront fermés presque partout ailleurs au moins jusqu'à mi-mai. Plus étonnant, Lisbonne, qui stoppe l'état d'urgence au pont du 1er mai, n'exclut pas une reprise en juin du championnat national de football !
La Commission européenne n'a donné qu'un cadre général à la sortie de crise sanitaire. Quant aux gouvernements des 27 Etats membres, ils s'efforcent, au minimum, de ne pas créer de situations contradictoires aux frontières. Exemple, ouverture aux frontaliers dans un pays mais pas chez son voisin, comme l'Autriche fermée aux Italiens mais faisant venir des travailleurs des pays de l'Est.
Déconfinement à partir du 4 mai en Italie:
Dans les pays les plus meurtris, le déconfinement ressemble surtout à un desserrement du confinement. En Espagne, le Premier ministre Pedro Sanchez, qui a dévoilé son plan mardi, comme Edouard Philippe, précise que « dans le meilleur des cas la phase de désescalade vers la nouvelle normalité aura une durée minimale de six semaines […], maximale de huit semaines pour tout le territoire ».
D'ici la fin du processus en quatre phases (de 0 à 3, la phase 1 devant démarrer le 11 mai), les Espagnols n'auront le droit de se déplacer qu'au sein de leur province. Eux qui ont vécu le confinement le plus strict d'Europe depuis mi-mars ont eu le soulagement, le week-end dernier, de pouvoir enfin sortir avec leurs enfants et aller faire un peu de sport. Dans la phase 1, les lieux de culte — avant les bars et restaurant qui ne seront autorisés à rouvrir qu'en phase 2 — pourront accueillir des fidèles « à un tiers de leur capacité habituelle ».
Voilà d'ailleurs un point qui fâche dans la très catholique Italie, où les portes des églises doivent rester fermées après le 4 mai, top départ du déconfinement dans la péninsule. « Une violation de la liberté de culte », s'insurge la conférence des évêques, soutenue par une bonne part de la population déjà mortifiée de n'avoir pas pu accompagner ses défunts. Face au plan complexe et restrictif présenté dimanche dernier par le chef du gouvernement Giuseppe Conte, bien des Italiens expriment déception, perplexité alors que la situation sanitaire s'améliore, et même colère.
« Moi qui soutenais l'action du gouvernement, là, je ne comprends plus, s'emporte Fausta, quinquagénaire romaine gérante de galerie d'art. Les politiques s'abritent derrière des experts pour éviter de prendre les décisions qui s'imposent immédiatement pour relancer notre économie, sinon le pays court à la ruine, pire que le virus. » De fait, si le BTP et l'essentiel des industries — exportatrices notamment comme l'ameublement — peuvent reprendre le 4 mai, la plupart des commerces, salles de spectacle, musées, bars, coiffeurs, etc. devront patienter.
L'exception suédoise:
Rares Européens à se monter sereins, les Suédois. Stockholm a opté dès le début de l'épidémie pour le non-confinement (2274 décès). « Avec étonnement et un brin de fierté, les Suédois se sont rendu compte que leur pays était une exception, explique la journaliste Helena Höjenberg. Grâce à notre civisme légendaire, nous suivons scrupuleusement les recommandations sanitaires des experts et faisons confiance au pouvoir pour gérer la crise… même si ce n'est pas une confiance aveugle. »
Instant de bonheur aussi pour Boris Johnson, qui, à peine retourné aux affaires après son hospitalisation pour Covid-19, a annoncé que sa compagne Carrie Symonds a donné naissance à leur fils, « un petit garçon en bonne santé ». Le Premier ministre britannique, dont le pays compte 21 678 morts (mais les maisons de retraite ne sont pas incluses) appelle à poursuivre le confinement. Signe de la gravité persistante de la situation, la reine a prévu de s'exprimer une nouvelle fois le 8 mai.
Source:Le Parisien.
http://www.leparisien.fr/international/ ... 308413.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!