Fonck1 a écrit : ↑12 novembre 2020 09:40
Un peu curieux cette affaire....en tous cas, tout cela ressemble à un gros réseau d’influence
Cotta – Sarkozy, Kadhafi, Takieddine… Tout ça pour ça ?
CHRONIQUE. Coup de tonnerre, le principal accusateur de l'« affaire Sarkozy-Kadhafi » se rétracte. La justice va devoir s'interroger puis rendre des comptes. Par Michèle Cotta
Modifié le 12/11/2020 à 07:48
- Publié le 12/11/2020 à 07:35 | Le Point.fr
Par quelque bout qu'on prenne cette affaire, elle est ahurissante, invraisemblable, et la preuve en tout cas que quelque chose ne va pas, mais alors pas du tout, dans la justice française. Un ancien président de la République mis en examen pour la deuxième fois, au bout de sept ans, pour association de malfaiteurs, ce n'est pas rien. Encore plus lorsqu'on mesure que cette accusation, basée sur le fait d'avoir fait financer sa campagne de 2007 par le président libyen lui-même, Mouammar Kadhafi, pour la bagatelle de plusieurs millions, bouleverse et mine littéralement depuis des années la vie, publique et personnelle, de Nicolas Sarkozy.
Ajoutons qu'aucune preuve matérielle de quelque corruption que ce soit au niveau présidentiel n'a été trouvée pendant toutes ces années.
[offtopic]Que la mise en examen datant d'octobre dernier, basée sur un procès-verbal de 136 pages versées au dossier d'instruction au bout de mois et de mois de procédure, repose essentiellement sur une première attaque de Mediapart (élément soupçonné d'être un faux, depuis retiré du dossier)[/offtopic] et sur quelques témoignages de personnalités douteuses, dont ceux d'anciens proches du dictateur libyen et surtout sur celui d'un homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine.
Et qu'enfin l'affaire n'a jamais rebondi qu'à des occasions bien précises : entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2012, au moment précis où elle pouvait lui nuire le plus. Ou à l'occasion de la primaire républicaine de 2016, au moment où l'ancien chef de l'État est confronté aux siens pour obtenir l'investiture de son parti à l'élection de 2017. On ne peut pas soutenir mordicus que cette accusation lui a porté, les deux fois, un coup fatal en l'excluant de la victoire ou de la candidature, mais le moins que l'on puisse dire est que cela, à coup sûr, ne l'a pas aidé.