Laisser place à un clone.

[Mathieu]

Cet aprêm je buvais un thé avec un ami qui subitement me pose cette question :

Si on créait ton clone, ADN, atomes, souvenirs, tout à l’identique, et qu’on te proposait de te suicider pour que le clone prenne ta place. Sachant que ton clone aurait les mêmes souvenirs que toi, et qu’il réagirait tout comme tu le fais, te suiciderais-tu ?
En imaginant bien sûr le créer quelques minutes avant qu’on ne te propose cette alternative afin que le clone n’ait pas le souvenir, voire le traumatisme, de s’être suicidé. Il reprendrait là où toi tu t’es arrêté, sans savoir que tu existais. En somme, tu existerais pour ce monde mais ce serait ton clone. Tu ne seras plus là pour le voir. Tu serais mort donc aucune conscience d’avoir existé, donc pas de remords de t’être suicidé.

Pas besoin de dire : oui mais ya toujours une différence entre le clone et toi…non, je parle bien d’identiques.

En fait cette idée a amené une autre personne à définir ce qu’il la faisait rester en vie. A savoir : l’envie de connaître soi-même les expériences futures. Cela amène à penser ce qui nous pousse à vivre, peut-être…

[tisiphoné]

donc ça rejoint une conversation que j'ai eu avec toi , nous ne sommes pas ce que les autres perçoivent de nous , mais ce que nous faisons par nos actes .

nous sommes les seuls acteurs de notre vie .

[capitaine]

Les cellules de notre corps, ne sont plus celles qui nous ont vu naitre, elles ont toutes changé au fil du temps
donc nous sommes nous, sans être celui qui était au début..
Oz tu vois..ça existe ...le nous "autre"..il est dans le passé et dans le futur..transportant les souvenirs au fil du temps..

[Crapulax]

Je souhaite bon courage aux condés du futur si y'a un clone de ma gueule

[Mathieu]

Les cellules de notre corps, ne sont plus celles qui nous ont vu naitre, elles ont toutes changé au fil du temps
donc nous sommes nous, sans être celui qui était au début..
Oz tu vois..ça existe ...le nous "autre"..il est dans le passé et dans le futur..transportant les souvenirs au fil du temps..

Justement, le clonage retranscrit ces changements qui t'ont vu naître. C'est comme une téléportation ou la copie d'un fichier numérique. C'est cloné à l'identique avec tout ce que cela implique. Mais voilà, la question est justement: Si le clone est la parfaite copie conforme, pourquoi ne puis-je appréhender le sentiment d'exister en lui? Quel est ce élément qui n'ira pas dans le clone et qui me fait me sentir en vie ? Si je meurs je ne ressentirais je n'aurais plus conscience d'avoir existé ou d'être mort. Rien. Et pourtant un clone, est présent, c'est moi en quelque sorte, sauf que je ne prends pas les commande. Mais là j'avance une supposition dont la possibilité nous échappe. Peut-être qu'avec une réelle copie conforme, nous pourrions exister en deux êtres.
Que cette conscience d'exister se transfère également au clone. Mais si nous sommes deux, je vois mal comment on pourrait commander deux êtres.

[spacedan]

1) Si le clone est l'exacte copie conforme à un temps "T", si on claque des doigts et que le clone apparait en même temps et à la même place que l'original au même moment que l'original disparait, alors le clone ne s'en rendra pas compte. Et puis l'original ne sera plus là pour dire que c'est lui l'original.
Donc si personne n'est au courant, personne ne s'en rendra compte.

2) Dans le cas où il y a un clone identique à l'original et existant en même temps que l'original. La similiratité parfaite ne durerra qu'une fraction de seconde puisque le clone et l'original ne seront pas situé dans l'espace au même endroit et donc commenceront dès la première seconde à percevoir le monde différemment.
Il y aurait donc deux personnes identiques à 99,99%, mais deux personnes distinctes malgré tout.

[Mathieu]

1) Si le clone est l'exacte copie conforme à un temps "T", si on claque des doigts et que le clone apparait en même temps et à la même place que l'original au même moment que l'original disparait, alors le clone ne s'en rendra pas compte. Et puis l'original ne sera plus là pour dire que c'est lui l'original.
Donc si personne n'est au courant, personne ne s'en rendra compte.

2) Dans le cas où il y a un clone identique à l'original et existant en même temps que l'original. La similiratité parfaite ne durerra qu'une fraction de seconde puisque le clone et l'original ne seront pas situé dans l'espace au même endroit et donc commenceront dès la première seconde à percevoir le monde différemment.
Il y aurait donc deux personnes identiques à 99,99%, mais deux personnes distinctes malgré tout.

C'est tout à fait juste. Et pour changer mon point de vue j'ai ici le message d'un ami, dans lequel s'explique très bien cette conception de la conscience qui m'échappait:

Si je résume par ailleurs ton message(il parle de moi), tu sembles raisonner ainsi : Il y a d'abord la conscience, le "moi". Ensuite, on attribue un corps à cette conscience. Bien entendu, si on lui attribue deux corps, ça coince. C'est peut-être précisément parce que le corps (cerveau inclus) précède la conscience, et non pas l'inverse. Nous avons deux corps, deux cerveaux identiques, et dans chacun de ces cerveaux nait la conscience. Deux conscience similaires au début, mais absolument pas reliées. En fait, tu vois la conscience comme une entité, alors que je la vois comme un phénomène. Le cerveau est une entité, mais le traitement et la transmission d'informations sont des phénomènes. Et un phénomène est indépendant du support physique où il se produit.

[spacedan]

Complètement d'accord avec ton ami.

[capitaine]

C'est le problème de l'homme qui n'arrive pas à assimiler son "soi", son "lui" son "truc"
car d'après une théorie prouvée, un système aussi défini soit il .. ne peut avec ses règles édictées se définir lui même
d'où notre malaise corps/esprit...

[constance]

L'ADN, les atomes et les souvenirs ne peuvent pas permettre de constituer un clone parfait car ce qui fait la particularité plus qu'essentielle de la nature humaine, relève de l'ontologie : "Connaissance de l'être en tant qu'être, de l'être en soi" (naissance, mystère de la mort, etc ) ... ce questionnement mystérieux étant inhérent à la nature humaine, il ne peut pas être transféré dans une entité, la plus perfectionnée soit-elle ...