a t'on oublier la Tchétchénie?????
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Il me semble que la Russie a du gaz et qu'elle est rapide pour faire baisser la pression dans les tuyaux non?
- mum401
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Une paix mal négociée, mal préparée, c'est une guerre pour demain !
Non je n'ai pas oublier les tchétchénes. Tu as eu de nouvelles infos sur la reconstruction ? parce que les dates dont tu fais état sont vieilles...ou alors tu veux faire un parallèle avec le conflit israelo-palestinien ?
Non je n'ai pas oublier les tchétchénes. Tu as eu de nouvelles infos sur la reconstruction ? parce que les dates dont tu fais état sont vieilles...ou alors tu veux faire un parallèle avec le conflit israelo-palestinien ?
- Chayili
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Fin 2007, ils en étaient à ce que je disais.mum401 a écrit :Une paix mal négociée, mal préparée, c'est une guerre pour demain !
Non je n'ai pas oublier les tchétchénes. Tu as eu de nouvelles infos sur la reconstruction ? parce que les dates dont tu fais état sont vieilles...ou alors tu veux faire un parallèle avec le conflit israelo-palestinien ?
Mais oui, il y a un parallèle à faire dans les négociations, dans la radicalisation de certains, mais en même temps des comparaisons à faire, dans le traitement (médiatique entre autre) du conflit, dans l'intérêt porté aux victimes tchétchènes.
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- mum401
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Est-ce que tu voudrais pas me faire un trés rapide topo des événements de ce pays ? :oops:
- Chayili
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Je veux bien, mais là ce soir je suis trop fatiguée pour te faire un condensé exact. Mais, je te le fais demain, ça me donnera le temps de prendre des informations sûres.mum401 a écrit :Est-ce que tu voudrais pas me faire un trés rapide topo des événements de ce pays ? :oops:
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- mum401
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- Chayili
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Mum, voilà j’essaie de t’expliquer (excuse la longueur !) :
La Tchétchénie a été intégrée dans la République soviétique de Tchétchéno-Ingouchie en 1957, la Tchétchénie a proclamé son indépendance en 1991. Elle a obtenu la séparation avec l’Ingouchie en 1992, et a refusé de signer le traité fédéral russe, provoquant l’intervention militaire de la Russie, de décembre 1994 jusqu’en mai 1996 (date de la signature d’un accord de paix) puis de nouveau en 1999.
La Tchétchénie possède de vastes gisements d’hydrocarbures, notamment pétroliers et elle avait pu développer une puissante industrie (raffineries, pétrochimie, mécanique) avant d’être ravagée par la guerre. Au temps de l’URSS, elle était un champ pétrolifère de première importance et traversée par plusieurs gazoduc et oléoducs ; elle demeure un enjeu stratégique important pour la Russie. Le secteur agricole est également important : la céréaliculture (blé, maïs, orge), l’élevage (bovin, ovin) alimentent l’industrie agroalimentaire locale. Parmi les autres activités importantes de la région figurent l’horticulture, la sériciculture, et, surtout, l’exploitation forestière et les industries dérivées du bois.
Historiquement parlant, la Tchétchénie devient indépendante au XVIIIè siècle et les tchétchènes se convertissent (en majorité) à l’islam sunnite au XVIè siècle, se tournant vers le soufisme sous l’influence de l’ordre des Nagshbandis (venus du Daguestan)… Il y a la période soviétique (en 34, Moscou unit la Tchétchénie et l’Ingouchie dans le cadre d’une région autonome. Celle-ci devient la République socialiste soviétique autonome (RSSA) de Tchétchéno-Ingouchie en décembre 1936), une brève occupation par l’armée allemande (de juillet jusqu’en décembre 1942), la dissolution la République Tchétchéno-ingouche à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Accusés collectivement d’avoir collaboré avec les nazis, les Tchétchènes et les Ingouches sont déportés en Asie centrale. En 1957, ils sont autorisés à regagner le Caucase à la faveur de la déstalinisation, tandis qu’un décret réhabilite la RSSA de Tchétchéno-Ingouchie.
Dans le contexte de la déstabilisation politique créé par le putsch de 1991 contre Gorbatchev, les nationalistes tchétchènes proclament l’indépendance de la Tchétchénie en octobre 1991. Les Tchétchènes représentent alors 58% de la population de la république de Tchétchéno-Ingouchie, les Russes 23% et les Ingouches 13% (recensement 1989). Moscou reconnaît la partition de la République (qui débouche sur la création d’une république autonome d’Ingouchie en décembre 1992), sans pour autant reconnaître l’auto-proclamation d’indépendance et ne tolère que de fait la sécession.
À la suite du refus de la Tchétchénie de signer le traité instituant la Fédération de Russie, le pouvoir fédéral impose un blocus économique à la République indépendantiste. En 1994, Eltsine choisit d’intervenir en Tchétchénie, alors qu’un conflit violent oppose les partisans de Doudaïev (indépendantiste) et les tenants d’un régime pro-russe, militairement soutenus par Moscou. La campagne militaire est lancée en décembre 1994 et s’avère extrêmement meurtrière, en particulier pour les civils victimes de bombardements massifs.
Les principales villes, dont la capitale, tombent aux mains des troupes russes au début de l’année 1995. Toutefois, les russes se révèlent incapables de consolider leur victoire sur le reste du territoire et de venir à bout d’une guérilla incessante et acharnée, qui peut prendre la forme de prises d’otages spectaculaires, même la mort de leur chef Doudaïev (tué par un missile russe en 1996) ne parvient pas à affecter la combativité des rebelles nationalistes tchétchènes.
À l’approche des élections présidentielle (été 96), Eltsine se voit contraint de chercher une solution au conflit sous la pression : la persistance de la résistance tchétchène, le désastre subi par les populations civiles (40.000 à 100.000 morts civils, 400.000 déplacés), les défaites de l’armée russe et ses nombreuses pertes (plus de 4.000 soldats tués), la dénonciation du conflit par la communauté internationale et de l’opinion publique russe et de l’armée. Un accord de cessez-le-feu est conclu en 1996, qui prévoit le retrait des troupes russes et reconnaît la souveraineté de la Tchétchénie au sein de la Fédération russe. Les termes de l’accord repoussent toutefois au 31 décembre 2001 la définition du futur statut de la République.
En janvier 97, Maskhadov est élu président à une large majorité, en mai 97, un traité de paix, met formellement fin à la guerre signée par Eltsine et le nouveau président tchétchène. Maskhadov peine à maîtriser une situation intérieure extrêmement difficile et instable notamment à cause des luttes de pouvoir des différents seigneurs de guerre, l’accroissement de la criminalité et la montée de mouvements fondamentalistes musulmans armés (notamment le mouvement wahhabite). La situation s’avère d’autant plus critique que Moscou refuse toujours de reconnaître l’indépendance totale de la Tchétchénie.
L’insurrection lancée au Daguestan voisin, pendant l’été 1999, par le chef de guerre islamiste tchétchène Bassaïev provoque une recrudescence des tensions, qu’attise une série d’attentats meurtriers perpétrés au mois de septembre en Russie, non élucidés, mais imputés aux Tchétchènes par les autorités russes. Ces événements entraînent la reprise de la guerre par la Russie, qui lance une vaste opération militaire « antiterroriste » en Tchétchénie en septembre 1999. Après deux mois de bombardements sanglants et la fuite de près de 250 000 Tchétchènes, Groznyï, en ruines, tombe aux mains des troupes russes le 1er février 2000.
En juin 2000, le nouveau président russe Vladimir Poutine, élu en mars 2000, place une direction pro-russe, conduite par le mufti Kadyrov, à la tête de la Tchétchénie. À partir de janvier 2001, la direction des opérations en Tchétchénie est confiée aux services de sécurité russes (FSB, ex-KGB). Alors que la Russie affirme que la situation en Tchétchénie est en cours de normalisation, la guérilla indépendantiste poursuit la lutte, infligeant d’importants revers aux forces fédérales ; les attentats-suicides se multiplient, coûtant la vie à de nombreux soldats russes. La découverte d’exactions commises par les forces russes lors d’opérations de « nettoyage » (exécutions sommaires, sévices, disparitions) entraîne la condamnation de la Russie par la communauté internationale.
Alors que les nationalistes tchétchènes ont souvent obtenu un appui politique auprès des grandes puissances occidentales — leur ministre des Affaires étrangères est reçu à Washington en mars 2001 —, leur cause perd le soutien de l’opinion internationale au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 : assimilés globalement au terrorisme islamiste — la faction islamiste de la résistance tchétchène serait liée au réseau Al Qaida d’Oussama Ben Laden — les indépendantistes tchétchènes deviennent l’une des cibles de la lutte mondiale engagée contre le terrorisme.
Le conflit s’enlise en Tchétchénie, où les opérations militaires menées contre la guérilla succèdent aux attentats perpétrés contre les forces russes et les responsables tchétchènes pro-russes. Il culmine hors de Tchétchénie, en octobre 2002, lorsqu’un commando tchétchène prend en otages plus de 700 spectateurs dans un théâtre de Moscou. Dirigé par Movsar Baraïev (23 ans), le commando réclame la fin des combats et le retrait des troupes russes de Tchétchénie. La prise d’otages se conclut tragiquement dans la nuit du 25 au 26 octobre par l’assaut des forces spéciales russes.
Au lendemain de cette crise, et à l’approche de l’élection présidentielle russe de 2004, Poutine annonce la tenue d’un référendum en Tchétchénie sur la tenue d’élections parlementaires et présidentielle à la fin 2003 et sur l’adoption d’une nouvelle Constitution affirmant l’appartenance de la république à la Fédération de Russie. Pour les autorités russes, ce référendum s’inscrit dans le cadre d’un processus politique qui doit favoriser la « normalisation » de la situation en Tchétchénie. Boycotté par les indépendantistes tchétchènes, qui le qualifient de « farce politique », le référendum se tient le 23 mars 2003. Caractérisé par un taux de participation massif (plus de 85 %) et par un plébiscite en faveur de la nouvelle Constitution (96 % de « oui »), il suscite de vives critiques parmi les observateurs russes et étrangers quant à sa légitimité (irrégularités, pressions exercées sur les électeurs). La nouvelle Constitution, qui invalide la Constitution séparatiste de 1992, entre en vigueur le 1er avril.
Ce processus politique se poursuit avec la tenue de l’élection présidentielle le 5 octobre 2003. Sept candidats sont en lice, dont Kadyrov, chef de l’administration tchétchène pro-russe et candidat du Kremlin. Alors que tous ses concurrents sérieux ont été empêchés de participer au scrutin, Kadyrov est élu dès le premier tour avec plus de 80 % des suffrages à l’issue d’un scrutin fortement controversé.
Pour les autorités russes, cette élection, qui délégitime définitivement Maskhadov, élu président de la république indépendantiste en 1997, est une étape-clé qui doit permettre d’accélérer le rétablissement de la paix en Tchétchénie. Pour nombre d’analystes, elle est en revanche loin de pouvoir mettre un terme aux violences. De fait, les attaques des rebelles tchétchènes contre l’armée russe et l’autorité pro-russe se poursuivent en 2004, ainsi que les prises d’otages revendiquées par Bassaïev (école de Beslan, en Ossétie, septembre 2004). Au mois de mai, le président Kadyrov est tué dans un attentat à la bombe à Grozny.
L’élection présidentielle organisée au mois d’août suivant est remportée sans surprise par le candidat du Kremlin, l’ancien ministre de l’Intérieur Alkhanov. En mars 2005, l’ancien président Maskhadov est tué par les forces russes. La mort de cet indépendantiste modéré, ayant multiplié les appels à la négociation et condamné les prises d’otages, laisse la guérilla tchétchène aux mains du chef de guerre islamiste Bassaïev. Depuis la reprise de la guerre (seconde) en octobre 1999, la guerre en Tchétchénie a fait entre 10.000 et 20.000 victimes dans la population civile, les pertes russes s’élevant officiellement à 4.500 morts. À se jour, personne ne peut prétendre que le problème posé par la situation en Tchétchénie soit résolu.
La Tchétchénie a été intégrée dans la République soviétique de Tchétchéno-Ingouchie en 1957, la Tchétchénie a proclamé son indépendance en 1991. Elle a obtenu la séparation avec l’Ingouchie en 1992, et a refusé de signer le traité fédéral russe, provoquant l’intervention militaire de la Russie, de décembre 1994 jusqu’en mai 1996 (date de la signature d’un accord de paix) puis de nouveau en 1999.
La Tchétchénie possède de vastes gisements d’hydrocarbures, notamment pétroliers et elle avait pu développer une puissante industrie (raffineries, pétrochimie, mécanique) avant d’être ravagée par la guerre. Au temps de l’URSS, elle était un champ pétrolifère de première importance et traversée par plusieurs gazoduc et oléoducs ; elle demeure un enjeu stratégique important pour la Russie. Le secteur agricole est également important : la céréaliculture (blé, maïs, orge), l’élevage (bovin, ovin) alimentent l’industrie agroalimentaire locale. Parmi les autres activités importantes de la région figurent l’horticulture, la sériciculture, et, surtout, l’exploitation forestière et les industries dérivées du bois.
Historiquement parlant, la Tchétchénie devient indépendante au XVIIIè siècle et les tchétchènes se convertissent (en majorité) à l’islam sunnite au XVIè siècle, se tournant vers le soufisme sous l’influence de l’ordre des Nagshbandis (venus du Daguestan)… Il y a la période soviétique (en 34, Moscou unit la Tchétchénie et l’Ingouchie dans le cadre d’une région autonome. Celle-ci devient la République socialiste soviétique autonome (RSSA) de Tchétchéno-Ingouchie en décembre 1936), une brève occupation par l’armée allemande (de juillet jusqu’en décembre 1942), la dissolution la République Tchétchéno-ingouche à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Accusés collectivement d’avoir collaboré avec les nazis, les Tchétchènes et les Ingouches sont déportés en Asie centrale. En 1957, ils sont autorisés à regagner le Caucase à la faveur de la déstalinisation, tandis qu’un décret réhabilite la RSSA de Tchétchéno-Ingouchie.
Dans le contexte de la déstabilisation politique créé par le putsch de 1991 contre Gorbatchev, les nationalistes tchétchènes proclament l’indépendance de la Tchétchénie en octobre 1991. Les Tchétchènes représentent alors 58% de la population de la république de Tchétchéno-Ingouchie, les Russes 23% et les Ingouches 13% (recensement 1989). Moscou reconnaît la partition de la République (qui débouche sur la création d’une république autonome d’Ingouchie en décembre 1992), sans pour autant reconnaître l’auto-proclamation d’indépendance et ne tolère que de fait la sécession.
À la suite du refus de la Tchétchénie de signer le traité instituant la Fédération de Russie, le pouvoir fédéral impose un blocus économique à la République indépendantiste. En 1994, Eltsine choisit d’intervenir en Tchétchénie, alors qu’un conflit violent oppose les partisans de Doudaïev (indépendantiste) et les tenants d’un régime pro-russe, militairement soutenus par Moscou. La campagne militaire est lancée en décembre 1994 et s’avère extrêmement meurtrière, en particulier pour les civils victimes de bombardements massifs.
Les principales villes, dont la capitale, tombent aux mains des troupes russes au début de l’année 1995. Toutefois, les russes se révèlent incapables de consolider leur victoire sur le reste du territoire et de venir à bout d’une guérilla incessante et acharnée, qui peut prendre la forme de prises d’otages spectaculaires, même la mort de leur chef Doudaïev (tué par un missile russe en 1996) ne parvient pas à affecter la combativité des rebelles nationalistes tchétchènes.
À l’approche des élections présidentielle (été 96), Eltsine se voit contraint de chercher une solution au conflit sous la pression : la persistance de la résistance tchétchène, le désastre subi par les populations civiles (40.000 à 100.000 morts civils, 400.000 déplacés), les défaites de l’armée russe et ses nombreuses pertes (plus de 4.000 soldats tués), la dénonciation du conflit par la communauté internationale et de l’opinion publique russe et de l’armée. Un accord de cessez-le-feu est conclu en 1996, qui prévoit le retrait des troupes russes et reconnaît la souveraineté de la Tchétchénie au sein de la Fédération russe. Les termes de l’accord repoussent toutefois au 31 décembre 2001 la définition du futur statut de la République.
En janvier 97, Maskhadov est élu président à une large majorité, en mai 97, un traité de paix, met formellement fin à la guerre signée par Eltsine et le nouveau président tchétchène. Maskhadov peine à maîtriser une situation intérieure extrêmement difficile et instable notamment à cause des luttes de pouvoir des différents seigneurs de guerre, l’accroissement de la criminalité et la montée de mouvements fondamentalistes musulmans armés (notamment le mouvement wahhabite). La situation s’avère d’autant plus critique que Moscou refuse toujours de reconnaître l’indépendance totale de la Tchétchénie.
L’insurrection lancée au Daguestan voisin, pendant l’été 1999, par le chef de guerre islamiste tchétchène Bassaïev provoque une recrudescence des tensions, qu’attise une série d’attentats meurtriers perpétrés au mois de septembre en Russie, non élucidés, mais imputés aux Tchétchènes par les autorités russes. Ces événements entraînent la reprise de la guerre par la Russie, qui lance une vaste opération militaire « antiterroriste » en Tchétchénie en septembre 1999. Après deux mois de bombardements sanglants et la fuite de près de 250 000 Tchétchènes, Groznyï, en ruines, tombe aux mains des troupes russes le 1er février 2000.
En juin 2000, le nouveau président russe Vladimir Poutine, élu en mars 2000, place une direction pro-russe, conduite par le mufti Kadyrov, à la tête de la Tchétchénie. À partir de janvier 2001, la direction des opérations en Tchétchénie est confiée aux services de sécurité russes (FSB, ex-KGB). Alors que la Russie affirme que la situation en Tchétchénie est en cours de normalisation, la guérilla indépendantiste poursuit la lutte, infligeant d’importants revers aux forces fédérales ; les attentats-suicides se multiplient, coûtant la vie à de nombreux soldats russes. La découverte d’exactions commises par les forces russes lors d’opérations de « nettoyage » (exécutions sommaires, sévices, disparitions) entraîne la condamnation de la Russie par la communauté internationale.
Alors que les nationalistes tchétchènes ont souvent obtenu un appui politique auprès des grandes puissances occidentales — leur ministre des Affaires étrangères est reçu à Washington en mars 2001 —, leur cause perd le soutien de l’opinion internationale au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 : assimilés globalement au terrorisme islamiste — la faction islamiste de la résistance tchétchène serait liée au réseau Al Qaida d’Oussama Ben Laden — les indépendantistes tchétchènes deviennent l’une des cibles de la lutte mondiale engagée contre le terrorisme.
Le conflit s’enlise en Tchétchénie, où les opérations militaires menées contre la guérilla succèdent aux attentats perpétrés contre les forces russes et les responsables tchétchènes pro-russes. Il culmine hors de Tchétchénie, en octobre 2002, lorsqu’un commando tchétchène prend en otages plus de 700 spectateurs dans un théâtre de Moscou. Dirigé par Movsar Baraïev (23 ans), le commando réclame la fin des combats et le retrait des troupes russes de Tchétchénie. La prise d’otages se conclut tragiquement dans la nuit du 25 au 26 octobre par l’assaut des forces spéciales russes.
Au lendemain de cette crise, et à l’approche de l’élection présidentielle russe de 2004, Poutine annonce la tenue d’un référendum en Tchétchénie sur la tenue d’élections parlementaires et présidentielle à la fin 2003 et sur l’adoption d’une nouvelle Constitution affirmant l’appartenance de la république à la Fédération de Russie. Pour les autorités russes, ce référendum s’inscrit dans le cadre d’un processus politique qui doit favoriser la « normalisation » de la situation en Tchétchénie. Boycotté par les indépendantistes tchétchènes, qui le qualifient de « farce politique », le référendum se tient le 23 mars 2003. Caractérisé par un taux de participation massif (plus de 85 %) et par un plébiscite en faveur de la nouvelle Constitution (96 % de « oui »), il suscite de vives critiques parmi les observateurs russes et étrangers quant à sa légitimité (irrégularités, pressions exercées sur les électeurs). La nouvelle Constitution, qui invalide la Constitution séparatiste de 1992, entre en vigueur le 1er avril.
Ce processus politique se poursuit avec la tenue de l’élection présidentielle le 5 octobre 2003. Sept candidats sont en lice, dont Kadyrov, chef de l’administration tchétchène pro-russe et candidat du Kremlin. Alors que tous ses concurrents sérieux ont été empêchés de participer au scrutin, Kadyrov est élu dès le premier tour avec plus de 80 % des suffrages à l’issue d’un scrutin fortement controversé.
Pour les autorités russes, cette élection, qui délégitime définitivement Maskhadov, élu président de la république indépendantiste en 1997, est une étape-clé qui doit permettre d’accélérer le rétablissement de la paix en Tchétchénie. Pour nombre d’analystes, elle est en revanche loin de pouvoir mettre un terme aux violences. De fait, les attaques des rebelles tchétchènes contre l’armée russe et l’autorité pro-russe se poursuivent en 2004, ainsi que les prises d’otages revendiquées par Bassaïev (école de Beslan, en Ossétie, septembre 2004). Au mois de mai, le président Kadyrov est tué dans un attentat à la bombe à Grozny.
L’élection présidentielle organisée au mois d’août suivant est remportée sans surprise par le candidat du Kremlin, l’ancien ministre de l’Intérieur Alkhanov. En mars 2005, l’ancien président Maskhadov est tué par les forces russes. La mort de cet indépendantiste modéré, ayant multiplié les appels à la négociation et condamné les prises d’otages, laisse la guérilla tchétchène aux mains du chef de guerre islamiste Bassaïev. Depuis la reprise de la guerre (seconde) en octobre 1999, la guerre en Tchétchénie a fait entre 10.000 et 20.000 victimes dans la population civile, les pertes russes s’élevant officiellement à 4.500 morts. À se jour, personne ne peut prétendre que le problème posé par la situation en Tchétchénie soit résolu.
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- KryzEnCorps
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
En 2003 j'avais une grande maison isolée au bord d'une nationale ou 20000 véhicules passaient par jour.
J'y ai mis un calicot avec cette phrase : "Mais ou est GROZNY ?"
Au bout de 15 jours 3 gendarmes sont passés chez moi, me faire retirer ce calicot.
Depuis j'ai du m'occuper de mes problèmes mais une pensée va toujours à cette population laminée...
J'y ai mis un calicot avec cette phrase : "Mais ou est GROZNY ?"
Au bout de 15 jours 3 gendarmes sont passés chez moi, me faire retirer ce calicot.
Depuis j'ai du m'occuper de mes problèmes mais une pensée va toujours à cette population laminée...
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
J' avais appris que 200 000 personnes avaient péri
Que Poutine reconstruisait Grozny avec de nouveaux habitants Russophone
Mais des bien belles explications viennent d'être données...
Que Poutine reconstruisait Grozny avec de nouveaux habitants Russophone
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
J'vais vous dire un truc,mes potes Ruskoffs m'ont montrés des K.7 vidéos(
) que certains de leurs potes ont filmé lors de leur passage en Tchétchénie!Meme moi je me suis tiré de devant la téloche!Vous savez qu'ils enregistrent des tortures ou des exécutions pour les diffuser en soirée une fois leur temps fini?Vous avez déjà vu un homme à plat ventre se faire passer dessus par une chenille de char?
Je vous passe les détails,c'est à en vomir pour le reste,c'est pas pour rien que je répète que la majorité des Russes sont fachos,ils m'ont trés bien expliquer ce qu'ils pensaient des Renois déjà et des Muslims!Ils ont pas digéré l'Afganisthan et je peus vous dire que la Tchétchénie est une sorte de génocide,c'est clair! 



Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Finalement, israel/gaza, russie/tchétchénie, c'est pareil sur le fond. Et toujours la domination d'une population par une autre.
"Si la religion est l'opium des peuples, l'intégrisme est le crac des imbéciles !"
(Alain Remi)
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- Chayili
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Il y a certaines similitudes, comme dans la plupart des conflits armés. Il y a trois différences notables :
1° Le traitement médiatique ;
2° L'opinion publique ;
3° Ni les Tchétchènes, ni l'"autorité" tchétchène, ni même les extrémistes islamistes tchétchènes ne veulent la destruction de la Russie - à l'instar du Hamas (autorité extrémiste islamiste palestinienne) qui veut la destruction d'Israël (du moins pas d'État Hébreu).
1° Le traitement médiatique ;
2° L'opinion publique ;
3° Ni les Tchétchènes, ni l'"autorité" tchétchène, ni même les extrémistes islamistes tchétchènes ne veulent la destruction de la Russie - à l'instar du Hamas (autorité extrémiste islamiste palestinienne) qui veut la destruction d'Israël (du moins pas d'État Hébreu).
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Ce qui fait l'importance d'une guerre c'est la presse.
- liberté
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Re: a t'on oublier la Tchétchénie?????
Bof.
De plus, les tchétchènes, ils sont en majorité musulmans, mais cela n'interresse personne.
Les gazaouis, eux aussi sont musulmans, en majorité, mais comme ils sont attaqués par des juifs, l'affaire est politisée.
De plus, les tchétchènes, ils sont en majorité musulmans, mais cela n'interresse personne.
Les gazaouis, eux aussi sont musulmans, en majorité, mais comme ils sont attaqués par des juifs, l'affaire est politisée.
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