Fonck1 a écrit :t'as des chiffres de comparaisons avec la france? désolé,mais je me ballade en nettement plus de sécurité en Angleterre et notamment a londres,même dans les quartiers chauds,plutôt qu'en france dans les cités de non droits.
"La vidéosurveillance est inefficace", affirment les criminologues britanniques depuis maintenant plus de dix ans. La Grande-Bretagne, qui compte 4 millions de caméras, constitue un terrain privilégié pour les chercheurs.
Problèmes de positionnement des caméras (trop près, ou trop loin, d’une source de lumière la nuit, par exemple), manque de formation des opérateurs, faible nombre d’écrans de visionnage par caméra (ce qui revient à dire que la plupart des images transmises ne sont tout simplement jamais affichées), les raisons ne manquent pas pour expliquer le bilan calamiteux de la vidéosurveillance.
Paradoxalement cependant, c’est surtout le fait de prêter à la vidéosurveillance une efficacité automatique qui la rend complètement inopérante. Les délits que les caméras sont censées prévenir -du cambriolage au trafic de stupéfiants, en passant par le vandalisme- ne sont ni commis par les mêmes personnes, ni pour les mêmes raisons, ni dans les mêmes circonstances.
Une trop grande quantité d'informations à traiter
Présentée comme une solution "tout-en-un" censée faire baisser la criminalité en général, la vidéosurveillance ne répond en fait adéquatement à aucun désordre en particulier.
Le rapport final du programme de recherche Européen “Urbaneye” résume ainsi la situation :
"La majorité des réseaux de vidéosurveillance visent à prévenir les comportements déviants en exerçant une dissuasion ('deterrence') symbolique mais plus ou moins inopérante ('incompetent') : tandis que les caméras sont très facilement visibles par les surveillés, ceux-ci sont beaucoup plus difficiles à voir pour les surveillants, à cause d’un visionnage irrégulier et de la trop grande quantité d’informations à traiter."
Incapables de faire baisser par elles-même le taux de criminalité, les caméras sont par ailleurs de piètres auxiliaires de police.
Deux chercheurs du Scottish Centre for Criminology indiquent par exemple que pour l’année 1995, les 32 caméras du centre-ville de Glasgow ont contribué à une seule arrestation toutes les 967 heures de surveillance, soit une tous les quarante jours. Les britanniques Clive Norris et Gary Armstrong signalent quant à eux 12 arrestations liées aux caméras sur 592 heures de surveillance dans trois centre-villes.
Pas de relation non plus entre le taux d’élucidation des délits et le nombre de caméras installées : tandis que le quartier londonien de Brent, qui ne dispose que de 164 caméras, possède le meilleur taux d’élucidation du Grand Londres pour 2007 (25,9%), celui de Wandsworth, qui en compte 993, n’atteint pas la moyenne londonienne de 21% de délits élucidés... non plus que ceux de Tower Hamlets (824 caméras), de Greenwich (747), ni de Lewisham (730).
Opposants et défenseurs de la vidéosurveillance surestiment son efficacité
Les chantres de la "vidéotranquillité", comme ceux qui dénoncent un "panoptique moderne" partagent ainsi, selon Norris et Armstrong, "un présupposé commun : celui d’attribuer effectivement à la vidéosurveillance les capacités qu’on lui prête… Ils partagent tous deux une forme naïve de déterminisme technologique : une croyance ingénue au pouvoir de la technologie, que celui-ci soit bénéfique ou maléfique."
Alors, inoffensives, les caméras ? Une deuxième génération d’études, baptisées "évaluations réalistes", souligne que l’absence d’influence de la vidéosurveillance sur la criminalité masque ses effets dans la pratique.
Concrètement, le fait de devoir trier rapidement un très grand nombre d’informations pousse les opérateurs à se focaliser "sur une gamme étroite de caractéristiques facilement repérables plutôt que sur des comportements suspects", remarquent les berlinois Leon Hempel et Eric Töpfer. "La limitation sensorielle des écrans", ajoutent-ils, encourage cette attitude en augmentant "la distance entre celui qui observe et celui qui est observé".
Ainsi, selon Norris et Armstrong, 86% des individus surveillés ont moins de 30 ans, 93% sont de sexe masculin, ou, plus révélateur encore, 68% des Noirs soumis à une attention particulière le sont "sans raison apparente".
Le passage à la technologie digitale doit servir à faciliter le vidéo-stéréotypage, avec des procédés tels que la reconnaissance faciale. "De plus en plus de caméras sont reliées à des ordinateurs afin d’utiliser le potentiel de nouveaux algorithmes en termes de reconnaissance d’images", écrivent Hempel et Töpfer.
Devant leur écran, les surveillants opèrent un "tri social" discriminatoire
Cette surveillance discriminatoire n’est pas sans répercussion sur les surveillés. Quand le réseau n’est pas ouvertement conçu pour permettre une gestion des individus "indésirables", le fait que certaines parties de la population fassent l’objet d’une surveillance plus intense conduit de façon mécanique à ce que les interventions les ciblent plus particulièrement.
La vidéosurveillance est ainsi l’instrument d’un “tri social” ("social sorting") qui divise l’espace urbain en zones à la population et aux comportements homogènes. Hempel et Töpfer préviennent :
"Le développement actuel de la vidéosurveillance dans les espaces semi-publics comme les centres commerciaux va signifier une utilisation croissante de l’exclusion comme stratégie principale de contrôle social."
Les études sur le sujet demeurent cependant rares, à cause des fortes réticences des responsables à soumettre leurs réseaux à une inspection. Pourtant mandatée par l’Union européenne, l’équipe d’Urbaneye s’est par exemple vue refuser l’accès à un si grand nombre de salles de contrôle qu’elle a dû abandonner le projet "d’examiner l’organisation et les pratiques de deux réseaux de vidéosurveillance dans chacune parmi six capitales européennes".
La Grande-Bretagne est maintenant la « capitale du crime » à l’ouest
d’après Sophie Goodchild, Home Affairs Correspondent à Londres
Selon une étude de l’ONU, l’Angleterre et le Pays de Galles ont rejoint la première ligue du taux de criminalité à l’ouest. «L’ Interregional Crime&Justice Research Institute » de l’ONU fait savoir que les Anglais et les Gallois subissent plus de crimes par habitant que ceux des 17 autres pays développés concernés par cette analyse.
On suppose que ce résultat va provoquer d’autres ennuis au premier ministre Tony Blair qui avait pourtant promis que la criminalité dans les rues serait sous contrôle avant septembre 2002.
Les chercheurs de l’ONU ont constaté que près de 55 crimes par 100 habitants étaient commis en Angleterre et au Pays de Galles. La moyenne des autres pays industrialisés est de 35 sur 100 seulement. Cette étude a analysé la statistique du Home Office pour l’Angleterre et le Pays de Galles. En outre, des interviews téléphoniques avec des victimes de crimes ont été effectuées dans les 17 pays choisis, incluant les USA, le Japon, la France et l’Espagne.
L’Angleterre et le Pays de Galles détiennent également le record des « crimes très graves » avec 18 sur 100 habitants. Avec 16 de ces crimes sur 100 habitants, l’Australie se retrouve au deuxième rang.
Pour des « crimes de proximité » tels que brigandage, rapine et délits sexuels, Angleterre et Pays de Galles se trouvent au deuxième rang avec 3.6%. Pour comparaison : USA = 1.9%.
Ces nouvelles ont paru quelques jours après que le gouvernement ait (enfin) publié la Statistique Nationale de Criminalité. Pour la première fois en dix ans, celle-ci démontre une hausse des cambriolages et des vols. Ce record de 108'178 rapines durant l’année passée a amené la Metropolitan Police Federation à demander 12'000 policiers supplémentaires rien que pour Londres. En même temps, les USA ont réussi à baisser le taux de criminalité, malgré leur réputation de pays de brigandages et de tueries …
Des experts indiquent que c’est le résultat de la politique qui investit les moyens dans la formation des prisonniers et leur procure des places de travail à leur sortie tout en les surveillant pour éviter des récidives.
On attend des réformes de gouvernement qu’elles ressembleront à la politique des USA où les surveillants des prisons jouent une sorte de rôle de « père » pour les prisonniers pendant leur incarcération et après leur sortie. Le succès de ces efforts dépendra du crédit que le Home Secretary obtiendra du ministre des finances, Gordon Brown. De sources proches du gouvernement, on apprend que le premier ministre s’est engagé personnellement pour augmenter ce crédit.
Harry Fletcher, le vice-secrétaire général de la « National Association of Probation Officers » (association des surveillants des prisons) dit que toute modification du système pénal tendant à réduire la criminalité demandera des moyens très importants. « Tout le paquet coûtera très cher » rajoute Fletcher.
Le Home Secretary du gouvernement de l’opposition (le parti Tory), Oliver Levin, a dit entre autre : « ceci prouve à quel point le gouvernement est ridiculement satisfait de lui-même en prétendant que nous avions une statistique criminelle acceptable. Le fait est que nous avons au cœur de nos villes une crise de la criminalité et que le gouvernement n’a rien à proposer pour la combattre ».
Communiqué de « Reuters » du début septembre 2002
« Commander Brian Moore du district Lambeth au sud de Londres a soumis son plan pour l’introduction de barrages armés de rues pour combattre la criminalité dans la rue et les échanges de coups de feu. Il expliquait que ces « barrages » seraient construits pour pouvoir intervenir et arrêter des malfaiteurs. Ils auraient un effet dissuasif quand les malfaiteurs armés remarqueraient qu’ils se trouvent face à des policiers armés.
Lambeth est un des districts de Londres durement touché par la criminalité armée. Des bandes rivales se battent pour le monopole du marché lucratif de la cocaïne.
Dans quelques régions de la Grande-Bretagne, les crimes avec armes à feu ont augmenté dans les 12 mois entre mars 2001 et 2002 de 50%. A Londres, l’augmentation est de 25% durant la même période.
Traiter avec ménagement les criminels en Angleterre ?
Continue-t-on à traiter avec ménagement les criminels en Angleterre ? Thomas Mann rapporte entre autre : « Des spécialistes du corps de police londonien seront prochainement équipés de munitions avec projectile en plastique. On veut ainsi diminuer le nombre de personnes tuées lors d’intervention policières. Ces « Baton Guns » entreront en service au mois de septembre 2002. Ils seront utilisés en complément aux armes à feu traditionnelles. Une personne peut être mise ainsi hors d’état de nuire à une distance de 30 mètres.
Le nombre de tués lors d’échanges de coups de feu durant ces derniers mois a fait beaucoup de bruit – surtout dans la presse, dans certaines associations militant pour les droits de l’homme et dans les familles des victimes. Dans les 12 mois précédant mars 2002, 4 incidents avec des suites mortelles, 3 avec des blessés et 1 avec l’utilisation du « Baton Gun » ont été analysés. Les critiques des projectiles en plastique et en caoutchouc prétendent qu’en Irlande du Nord, 17 personnes ont été tuées et des milliers ont été blessées. Une campagne d’un groupe de pression de Belfast exige l’interdiction de ces projectiles. Des groupements pour les droits de l’homme exigent l’équipement des polices par des moyens moins dangereux comme des sprays au poivre par exemple ….
Des exceptions pourraient être discutées pour les tireurs sportifs ?
Quelques extraits d’une publication du WFSA USA, parue début août 2002
« il paraît possible que le gouvernement anglais va revoir l’interdiction totale des armes de poing. Le ministre des sports Richard Caborn a clairement laissé entendre que des exceptions pourraient être discutées pour les tireurs sportifs. Des sources au Home Office et au département pour la culture, les médias et le sport confirment cette information. La raison invoquée est le handicap dont souffraient les tireurs de pointe anglais, gallois et écossais lors des derniers jeux du Commonwealth. Les compétitions de tir, sous haute surveillance, se sont déroulées sans aucun incident, mais les résultats des tireurs de Grande-Bretagne furent décevants. On dirait que les tireurs ont réussi à créer un puissant groupe de pression. Bien entendu, la résistance vient surtout des proches des victimes de la tuerie de Dunblane etc. (L’assassin était tireur sportif et possédait ses armes légalement. Bien qu’il eût des problèmes psychiques, la police n’était pas intervenue). On prévoit une forte résistance au parlement. Néanmoins, les tireurs sportifs voient une lumière au bout du tunnel …
Comment les Britanniques font grimper le taux de criminalité
Extraits d’un article du Washington Post du 1.8.2002 par Paul Craig Roberts.
Saviez-vous que le risque de vous faire attaquer est 6 fois plus élevé à Londres par rapport à New York City ? Saviez-vous que le nombre d’attaques, de brigandages et de cambriolages sont est beaucoup plus élevé en Angleterre qu’aux USA ? Saviez-vous qu’en Angleterre, un acte de légitime défense est considéré comme une action anti-sociale et que si vous blessez ou tuez un agresseur, vous serez sanctionné plus sévèrement que ce dernier ?
Joyce Lee Malcolm rend responsable la « politique gouvernementale qui a complètement raté son but » de l’augmentation galopante des crimes violents en Angleterre. Dans son travail de recherche minutieux, publié par la presse universitaire de Harvard dans « Guns and Violence », elle écrit entre autre : « le gouvernement a crée des citoyens malheureux et passifs en prenant à son compte l’impossible tâche de les protéger. La déroute ne pourrait être plus visible ! »
L’étude commence par le développement de la criminalité, la possession d’armes et le droit à la légitime défense dans l’Angleterre du moyen-âge. Elle constate que cinq siècles de développement de la civilisation, de bas taux de criminalité et d’assassinats en régression ont pris fin au 20ème siècle. Malcolm démontre que des citoyens sont livrés sans défense aux criminels. Ceci suite à la révision de la loi pénale de 1967 qui criminalisait la légitime défense d’une part et à des lois sur les armes toujours plus sévères qui ont atteint leur apogée en 1997 avec l’interdiction totale d’armes de poing d’autre part.
En Angleterre, si vous possédez une arme de poing, vous risquez 10 ans de prison. Comme le dit la National Rifle Association, le résultat était à prévoir : « quand les armes sont illégales, seuls les illégaux ont des armes ». Dans les deux ans après l’interdiction de 1997, la criminalité avec usage d’armes a augmenté de 40% et durant les sept premiers mois de 2001, les attaques à main armée ont augmenté de 53% à Londres.
Ces chiffres choquants sont nettement trop bas, car « la police anglaise n’enregistre de loin pas tous les crimes. Le rapport sur le taux de criminalité de 1998 démontre que 4 fois plus de crimes ont été commis que ne l’indiquent les chiffres officiels ». Le peuple désarmé se trouve face à des criminels portant des pistolets-mitrailleurs. Des criminels armés ont libéré des complices dans des salles de tribunaux.
Le gouvernement anglais interdit à ses sujets le port de tout objet pouvant servir à la légitime défense. Même des aiguilles à tricoter et des cannes ont été considéré comme « armes d’attaque » …. En 1999, l’agriculteur Tony Martin a été condamné à la prison à perpétuité en plus des 12 mois pour possession illégale d’arme. Il avait tiré nuitamment avec son fusil sur deux cambrioleurs (c’était la septième fois qu’il se faisait cambrioler), tuant l’un et blessant l’autre. Le cambrioleur blessé est à nouveau en liberté.
Les procureurs américains commencent à imiter les Anglais en déclarant que la légitime défense doit être « appropriée ». Les Américains qui ont abattu un cambrioleur doivent prouver qu’il était armé, que le propriétaire ne pouvait pas se cacher et qu’il devait supposer que sa vie était en danger.
Bien avant l’interdiction des armes de poing, le Home Office anglais avait secrètement ordonné de ne plus délivrer de licences si l’arme était destinée à la protection de la maison. Dans l’état-providence anglais, les délits contre la propriété ne sont pas pris au sérieux. Malcolm rapporte qu’en cas d’arrestation (peu probable), les criminels ne risquent que de légères condamnations. Par contre, une personne qui utilise la force pour défendre sa vie et ses biens va immédiatement connaître de graves problèmes. Dans une œuvre récente, on peut lire entre autre que « le droit à la légitime défense a été modifié au point qu’on peut douter qu’il fasse encore partie de la législation ».
Conclusion : la maison de l’Anglais n’est plus son château. Grâce au soutien des cercles anti-armes, l’Angleterre est devenue le paradis des criminels !