Symbole de la diversité et coqueluche de l'opinion, la garde des Sceaux a fait 30 unes de journaux et 60 couvertures de magazines depuis sa nomination au gouvernement, selon le JDD qui lance sa nouvelle édition du samedi avec une "interview-vérité".
Sous la pression de l'Elysée, l'ex-porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy a accepté de quitter son poste pour figurer à la deuxième place de la liste UMP pour les élections européennes de juin prochain.
Première Française d'origine maghrébine à diriger un grand ministère, Rachida Dati a suscité à la place Vendôme autant l'intérêt du public que l'hostilité des syndicats de magistrats.
Sa grossesse hautement médiatisée, d'autant plus pour une femme célibataire de 43 ans, a elle aussi donné lieu à une polémique quand la ministre a repris le travail début janvier, cinq jours après la naissance de sa fille Zohra.
Le jour même, le président Sarkozy lui volait la politesse en dévoilant le projet de suppression de la fonction de juge d'instruction, mesure phare de la réforme de la procédure pénale, et son prochain départ pour Strasbourg était annoncé peu après.
La liberté, premier droit des femmes
"En sortant de la maternité, j'ai rencontré Nicolas Sarkozy et nous avons parlé ensemble de mon avenir," raconte-t-elle au JDD. "Il m'a convaincue que l'engagement politique se vivait sous différentes formes. Cela tombait bien, je voulais diversifier mon parcours (et) avec la crise les enjeux européens changement totalement de dimension."
Interrogée sur son bref congé de maternité, elle reconnaît avoir été fatiguée ("Je n'ai pas 20 ans") mais assure que sa santé le permettait. "Je suis garde des Sceaux, j'ai des devoirs... Mais fondamentalement, je pense que le premier droit des femmes, c'est la liberté."
A Ségolène Royal, ex-candidate socialiste à la présidentielle qui lui avait alors apporté son soutien, elle renvoie l'ascenseur en déclarant : "Nous sommes en désaccord sur nos choix politiques mais j'ai du respect pour elle. Elle est courageuse."
Elle assure n'avoir "jamais entretenu de suspense" sur le père de sa fille et dit son irritation d'être suivie "en permanence par un paparazzi à moto".
"Je n'ai jamais exposé ma vie privée et je ne vais pas commencer à le faire," affirme-t-elle tout en concédant qu'elle aurait "rêvé de fonder une famille plus conventionnelle, mais la vie en a décidé autrement."
"Je ne suis pas une mondaine"
Rachida Dati affirme encore que la féminité, à laquelle elle n'a "jamais voulu renoncer" y compris en arrivant en talons aiguilles au conseil des ministres cinq jours après la naissance de sa fille, "n'est pas incompatible avec la compétence."
Mais elle dément courir les "soirées VIP" et s'irrite quand on lui rappelle les photos d'une certaine soirée Dior.
"J'ai fait l'erreur d'aller, une fois, à la soirée d'une maison de couture française à laquelle participaient des membres du gouvernement, y compris le Premier ministre. On ne l'a reproché qu'à moi ! La vérité c'est que je ne suis pas une mondaine. En dehors des dîners d'Etat, je ne sors pas ou peu."
La ministre de la Justice se présente comme une "bosseuse" et se félicite d'avoir mené à bien "30 réformes en 24 mois, même si cela n'a pas été simple". "Avec la loi pénitentiaire actuellement débattue, le programme de la campagne est accompli," ajoute-t-elle en disant son "admiration" pour Nicolas Sarkozy et en réfutant l'idée d'une disgrâce.
"Depuis le temps qu'on annonce ma disgrâce, je devrais déjà être à la cave. Tous les matins pendant ma grossesse, dans les journaux, je lisais le récit de ma chute, de ma double chute, de mon triple salto arrière. Tout cela, on l'aura oublié dans trois mois. Et dans quelques années, on s'apercevra alors de l'ampleur des réformes accomplies", affirme-t-elle.
Rachida Dati précise que la date de son départ du gouvernement n'a pas encore été fixée. "J'attendrai de toute façon le vote de la loi pénitentiaire qui devrait intervenir début mai," dit la ministre, qui a subi vendredi soir un camouflet au Sénat à l'occasion de l'examen de ce texte, les sénateurs ayant voté à l'unanimité, et contre son avis, l'encellulement individuel des détenus.
Sa grossesse hautement médiatisée, d'autant plus pour une femme célibataire de 43 ans, a elle aussi donné lieu à une polémique quand la ministre a repris le travail début janvier, cinq jours après la naissance de sa fille Zohra.
Le jour même, le président Sarkozy lui volait la politesse en dévoilant le projet de suppression de la fonction de juge d'instruction, mesure phare de la réforme de la procédure pénale, et son prochain départ pour Strasbourg était annoncé peu après.
La liberté, premier droit des femmes
"En sortant de la maternité, j'ai rencontré Nicolas Sarkozy et nous avons parlé ensemble de mon avenir," raconte-t-elle au JDD. "Il m'a convaincue que l'engagement politique se vivait sous différentes formes. Cela tombait bien, je voulais diversifier mon parcours (et) avec la crise les enjeux européens changement totalement de dimension."
Interrogée sur son bref congé de maternité, elle reconnaît avoir été fatiguée ("Je n'ai pas 20 ans") mais assure que sa santé le permettait. "Je suis garde des Sceaux, j'ai des devoirs... Mais fondamentalement, je pense que le premier droit des femmes, c'est la liberté."
A Ségolène Royal, ex-candidate socialiste à la présidentielle qui lui avait alors apporté son soutien, elle renvoie l'ascenseur en déclarant : "Nous sommes en désaccord sur nos choix politiques mais j'ai du respect pour elle. Elle est courageuse."
Elle assure n'avoir "jamais entretenu de suspense" sur le père de sa fille et dit son irritation d'être suivie "en permanence par un paparazzi à moto".
"Je n'ai jamais exposé ma vie privée et je ne vais pas commencer à le faire," affirme-t-elle tout en concédant qu'elle aurait "rêvé de fonder une famille plus conventionnelle, mais la vie en a décidé autrement."
"Je ne suis pas une mondaine"
Rachida Dati affirme encore que la féminité, à laquelle elle n'a "jamais voulu renoncer" y compris en arrivant en talons aiguilles au conseil des ministres cinq jours après la naissance de sa fille, "n'est pas incompatible avec la compétence."
Mais elle dément courir les "soirées VIP" et s'irrite quand on lui rappelle les photos d'une certaine soirée Dior.
"J'ai fait l'erreur d'aller, une fois, à la soirée d'une maison de couture française à laquelle participaient des membres du gouvernement, y compris le Premier ministre. On ne l'a reproché qu'à moi ! La vérité c'est que je ne suis pas une mondaine. En dehors des dîners d'Etat, je ne sors pas ou peu."
La ministre de la Justice se présente comme une "bosseuse" et se félicite d'avoir mené à bien "30 réformes en 24 mois, même si cela n'a pas été simple". "Avec la loi pénitentiaire actuellement débattue, le programme de la campagne est accompli," ajoute-t-elle en disant son "admiration" pour Nicolas Sarkozy et en réfutant l'idée d'une disgrâce.
"Depuis le temps qu'on annonce ma disgrâce, je devrais déjà être à la cave. Tous les matins pendant ma grossesse, dans les journaux, je lisais le récit de ma chute, de ma double chute, de mon triple salto arrière. Tout cela, on l'aura oublié dans trois mois. Et dans quelques années, on s'apercevra alors de l'ampleur des réformes accomplies", affirme-t-elle.
Rachida Dati précise que la date de son départ du gouvernement n'a pas encore été fixée. "J'attendrai de toute façon le vote de la loi pénitentiaire qui devrait intervenir début mai," dit la ministre, qui a subi vendredi soir un camouflet au Sénat à l'occasion de l'examen de ce texte, les sénateurs ayant voté à l'unanimité, et contre son avis, l'encellulement individuel des détenus.