Définitivement hors sujet!
Prière de ne pas faire de comparaisons qui n'ont pas lieu d'être
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La Présidente commence par les mineurs. Gudelcia est si petite qu’on ne l’a pas vue entrer. Une explosion de colère de la Présidente qui réclame le silence et un peu de décence tourne tous les regards vers elle.
Assise au banc des accusés, terrifiée, elle est minuscule entre son avocat et l’administrateur ad hoc nommé pour la représenter, deux gaillards. La présidente est indignée du gibier de potence qu’on lui présente. Elle se tourne vers l’avocate de la préfecture, tempêtant «5 ans ! Cette enfant n’a rien à faire ici !». Puis, s’adressant à l’enfant sur un ton aussi affectueux que sa colère le permet : «Comment t’appelles-tu ?», «Tu es trop mignonne, toi», «C’est toi qui t’es coiffée ?».
Lisant la peur dans les yeux de l’enfant, elle devine que les deux grands corbeaux en robe noire que sont la greffière et elle-même l’effraient. Toutes deux retirent leurs robes de magistrates. On se retient d’applaudir. «Cette enfant est seule ? Pas de famille dans la salle ?» La mère se lève : «Venez, Madame, asseyez-vous, prenez-la sur vos genoux, on ne va pas la laisser comme ça !». La tante s’est levée aussi : «Qui êtes-vous ? La tante ? Venez vous asseoir aussi, qu’elle soit entourée.»
La Présidente parcourt le procès-verbal d’interpellation établi par la PAF, elle écarquille les yeux puis éclate à nouveau : «Ils ont coché la case "refuse de signer !" Elle a cinq ans, on veut qu’elle signe quoi ? On est où ?»
La décision est prise, très vite, évidente : libération de la zone d’attente puis, quelques minutes plus tard, même décision pour Djessy. L’une comme l’autre sont rendues à leur mère après un passage devant le juge des enfants. Dans cette histoire, l’Identité nationale chère à M. Hortefeux est dignement représentée…